samedi 19 décembre 2015

Lois relatives à la conversion et l'acceptation des Miswôth : Première Partie

ב״ה

Lois relatives à la conversion et l'acceptation des Miswôth

Première Partie


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Si quelqu'un jette un coup d’œil dans le Talmoudh et d'autres ouvrages anciens des temps des Ga`ônim et des Ri`shônim, il sera frappé de voir que les conversions au Judaïsme se déroulaient d'une manière totalement différente de ce qui est fait aujourd'hui. Non seulement le procédé et les pré-requis ont changé (dans le mauvais sens, d'après nous, les Talmidhé HaRamba''m), mais en plus, si on devait les analyser d'un point de vue strictement halakhique, bon nombre de conversions « orthodoxes » pourraient poser problème et sont en décalage total avec ce qui est exigé.

Beaucoup aimeraient se convertir au Judaïsme, mais sont bloqués, soit par la lourdeur et lenteur du processus (les Baté Dinim mettent souvent beaucoup trop sous pression les candidats à la conversion, font traiter les choses de manière excessive, mettent inutilement à l'épreuve leurs nerfs, etc.), soit en raison de la quantité énorme de Halokhôth et Dinim qu'on leur demande de retenir et connaître (comment les Baté Dinim peuvent-ils attendre d'eux qu'ils maîtrisent ce que des Juifs de naissance pourraient avoir mis 10 ou 20 ans à bien appliquer ?).

Selon la Halokhoh de notre Grand Maître, le Ramba''m ז״ל, qui a codifié les Halokhôth des derniers Sanhédhrin valables, les convertis potentiels n'ont pas à apprendre et à retenir toutes les lois et règles qu'on leur enseigne aujourd'hui, et un processus de conversion n'est pas censé traîner en longueur, comme c'est généralement le cas. En fait, ils sont juste censés connaître les bases de la foi israélite, ainsi que quelques-unes des Miswôth les plus importantes et quelques-unes des Miswôth les moins importantes, et être sincères dans leur démarche et volonté d'accomplir les Miswôth.

On entend souvent beaucoup de mythes autour de la conversion, et j'ai déjà dénoncé à maintes reprises que l'Orthodoxie s' »tait dévoyée complètement du Judaïsme authentique. Afin de remettre les idées à l'endroit, il convient de parcourir toutes les Halokhôth relatives à ce sujet important et sensible. Elles sont rapportées par le Ramba''m, dans son Mishnéh Tôroh, aux Hilkôth `issouré Bi`oh Chapitres 13 et 14. Et nous allons les analyser une à une.

Comme cela avait été fait dans la présentation des lois relatives à Hanoukkoh, nous procéderons par questions-réponses.

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Lois relatives aux relations illicites Chapitre 13
הִלְכּוֹת אִסּוּרֵי בִּיאָה פֵּרֶק יג

  1. Par quels actes se convertit-on ?

1. Par trois [actes] les Israélites sont entrés dans l'Alliance : par la circoncision, par l'immersion et par un sacrifice. La circoncision eut lieu en Égypte, comme ce qui est dit1 : « Aucun incirconcis n'en consommera ». Môshah Rabbénou les a circoncis, car tous avaient négligé l'alliance de la circoncision en Égypte, à l'exception de la tribu de Léwi. C'est à ce sujet qu'il a été dit2 : « Ils ont respecté Ton alliance ». L'immersion fut accomplie dans le désert, avant le Don de la Tôroh, comme ce qui est dit3 : « Sanctifie-les aujourd'hui et demain, et fais-leur laver leurs vêtements ». Et un sacrifice, comme ce qui est dit4 : « Et il envoya les jeunes des Bané Yisro`él et ils offrirent des holocaustes ». Ils les offrirent aux noms de tous les Israélites.
א  בִּשְׁלוֹשָׁה דְּבָרִים נִכְנְסוּ יִשְׂרָאֵל לַבְּרִית--בְּמִילָה, וּטְבִילָה, וְקָרְבָּן. מִילָה--הָיְתָה בְּמִצְרַיִם, כְּשֶׁנֶּאֱמָר "כָּל-עָרֵל, לֹא-יֹאכַל בּוֹ". מָל אוֹתָם מֹשֶׁה רַבֵּנוּ, שֶׁכֻּלָּם בִּטְּלוּ בְּרִית מִילָה בְּמִצְרַיִם, חוּץ מִשֵּׁבֶט לֵוִי; וְעַל זֶה נֶאֱמָר "וּבְרִיתְךָ יִנְצֹרוּ". וּטְבִילָה--הָיְתָה בַּמִּדְבָּר, קֹדֶם מַתַּן תּוֹרָה: כְּשֶׁנֶּאֱמָר "וְקִדַּשְׁתָּם הַיּוֹם וּמָחָר; וְכִבְּסוּ, שִׂמְלֹתָם". וְקָרְבָּן--כְּשֶׁנֶּאֱמָר "וַיִּשְׁלַח, אֶת-נַעֲרֵי בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וַיַּעֲלוּ, עֹלֹת", עַל יְדֵי כָּל יִשְׂרָאֵל הִקְרִיבוּם
Par trois [actes] les Israélites sont entrés dans l'Alliance : par la circoncision, par l'immersion et par un sacrifice : Les Tôsofôth5 ז״ל se réfèrent à cela comme l'alliance qui distingue les Israélites des autres nations.

Le Ramba''m souligne que tous ces trois actes furent réalisés en guise de préparation au Don de la Tôroh, lorsque l'alliance fut contractée.

La circoncision eut lieu en Égypte, comme ce qui est dit : « Aucun incirconcis n'en consommera » : Lorsque les Israélites étaient encore en Égypte, HaShem leur demanda de consommer de l'agneau la veille de leur départ. Mais cet agneau pascal ne pouvait être consommé que par ceux qui s'étaient fait circoncire. Nous comprenons donc que les Israélites incirconcis se firent circoncire pour pouvoir prendre part à ce cérémoniel.

Môshah Rabbénou les a circoncis, car tous avaient négligé l'alliance de la circoncision en Égypte, à l'exception de la tribu de Léwi : Le Ramba''m décrit parfaitement le degré d'assimilation profonde des Israélites dans la société égyptienne, au Chapitre 1 des Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim.

C'est à ce sujet qu'il a été dit : « Ils ont respecté Ton alliance » : Cette phrase fait partie des éloges que Môshah Rabbénou ע״ה fit aux membres de la tribu de Léwi, indiquant par-là que, contrairement aux autres tribus israélites, les Lévites ne négligèrent pas l'alliance d'HaShem ית׳, à savoir, la circoncision.

L'immersion fut accomplie dans le désert, avant le Don de la Tôroh, comme ce qui est dit : « Sanctifie-les aujourd'hui et demain, et fais-leur laver leurs vêtements » : Puisqu'ils étaient dans le désert, les Israélites n'avaient pas la possibilité de s'immerger dans un cour d'eau. Dans cette situation particulière et exceptionnelle, où ils se préparaient à recevoir la Tôroh et sceller ainsi leur alliance avec HaShem, ils se contentèrent de laver leurs vêtements. Et nous savons que chaque fois que la Tôroh demande de laver ses vêtements, cela implique de s'immerger dans de l'eau.

Et un sacrifice, comme ce qui est dit : « Et il envoya les jeunes des Bané Yisro`él et ils offrirent des holocaustes ». Ils les offrirent aux noms de tous les Israélites : Comme le contexte du verset nous le montre clairement, ce sacrifice communautaire eut lieu juste avant que Môshah Rabbénou ne gravisse le Mont Sinaï pour recevoir la Tôroh d'HaShem.
2. De même, pour [toutes] les générations, lorsqu'un Gôy désire entrer dans l'Alliance, se réfugier sous les ailes de la Shakhinoh, et accepter sur lui le Joug de la Tôroh, il doit passer par la circoncision, l'immersion et un sacrifice. Et s'il s'agit d'une femme, [elle doit passer par] l'immersion et un sacrifice, car il est dit6 : « Comme il en est pour vous, il en sera de même pour le converti ». [C'est à dire :] tout comme vous [êtes entrés dans l'Alliance] par la circoncision, l'immersion et un sacrifice, de même, pour [toutes les] générations, un converti [doit passer par] la circoncision, l'immersion et la présentation d'un sacrifice. Et quel est le sacrifice d'un converti ? L'holocauste d'un animal domestique, ou deux tourterelles, ou deux colombes, et les deux [volatiles sont apportés comme] holocauste. Mais à notre époque où il n'y a pas de sacrifice, il doit [passer par] la circoncision et l'immersion, et lorsque le Sanctuaire sera rebâtit, il apportera son sacrifice.
ב  וְכֵן לְדוֹרוֹת, כְּשֶׁיִּרְצֶה הַגּוֹי לְהִכָּנֵס לַבְּרִית, וּלְהִסְתּוֹפֵף תַּחַת כַּנְפֵי הַשְּׁכִינָה, וִיקַבַּל עָלָיו עֹל תּוֹרָה--צָרִיךְ מִילָה, וּטְבִילָה, וְהַרְצָאַת קָרְבָּן; וְאִם נְקֵבָה הִיא, טְבִילָה וְקָרְבָּן: שֶׁנֶּאֱמָר "כָּכֶם כַּגֵּר"--מַה אַתֶּם בְּמִילָה וּטְבִילָה וְהַרְצָאַת קָרְבָּן, אַף הַגֵּר לְדוֹרוֹת בְּמִילָה וּטְבִילָה וְהַרְצָאַת קָרְבָּן. וּמַה הוּא קָרְבַּן הַגֵּר--עוֹלַת בְּהֵמָה, אוֹ שְׁתֵּי תּוֹרִים אוֹ שְׁנֵי בְּנֵי יוֹנָה, וּשְׁנֵיהֶם עוֹלָה. וּבַזְּמָן הַזֶּה שְׁאֵין שָׁם קָרְבָּן, צָרִיךְ מִילָה וּטְבִילָה; וּכְשֶׁיִּבָּנֶה הַמִּקְדָּשׁ, יָבִיא קָרְבָּנוֹ
De même, pour [toutes] les générations, lorsqu'un Gôy désire entrer dans l'Alliance, se réfugier sous les ailes de la Shakhinoh, et accepter sur lui le Joug de la Tôroh, il doit passer par la circoncision, l'immersion et un sacrifice : Est sous-entendu ici le fait qu'en plus d'avoir accompli ces trois actes pour se convertir, le Gôy doit également s'engager à observer les Miswôth.

Comme nous le verrons au Chapitre 14, s'il avait déjà été circoncis, une petite quantité de sang lui sera extraite pour la conversion.

car il est dit : « Comme il en est pour vous, il en sera de même pour le converti ». [C'est à dire :] tout comme vous [êtes entrés dans l'Alliance] par la circoncision, l'immersion et un sacrifice, de même, pour [toutes les] générations, un converti [doit passer par] la circoncision, l'immersion et la présentation d'un sacrifice : Il n'y a donc aucune différence entre la manière historique dont les Hébreux sont devenus des Israélites et la manière dont les Gôyim des générations ayant suivi le Don de la Tôroh deviennent Israélites par la conversion.

Et quel est le sacrifice d'un converti ? L'holocauste d'un animal domestique, ou deux tourterelles, ou deux colombes : L'holocauste variait en fonction de la richesse de celui qui l'apportait ; celui qui avait beaucoup de moyens apportait un animal domestique, tandis que celui qui était pauvre pouvait se contenter de deux tourterelles ou deux colombes.

et les deux [volatiles sont apportés comme] holocauste : À l'inverse d'autres situations où une paire de colombes était offerte, et l'une était apportée comme holocauste, tandis que l'autre était apporté comme Hatto`th.

Mais à notre époque où il n'y a pas de sacrifice, il doit [passer par] la circoncision et l'immersion : L'ordre mentionné ici par le Ramba''m n'est pas dû au hasard ; c'est en fait l'ordre préférable des choses. En d'autres mots, un candidat à la conversion doit d'abord se faire circoncire, puis seulement ensuite s'immerger. C'est en sortant du Miqwah qu'il est définitivement Israélite.

et lorsque le Sanctuaire sera rebâtit, il apportera son sacrifice : Mais il convient de noter que même avant d'avoir apporté un sacrifice, le converti est un Israélite de plein droit. Ce qui conditionne sa conversion est sa circoncision et son immersion. Le sacrifice est juste un remerciement à HaShem.

Ainsi, les trois actes par lesquels on se converti sont (dans l'ordre chronologique approprié) :

  1. se faire circoncire,
  2. s'immerger au Miqwah, et
  3. apporter un Qorban ´ôloh.

À notre époque, en l'absence du Béth Hammiqdosh, la troisième condition ne s'applique plus. Quant aux femmes converties, il leur suffit seulement de s'immerger au Miqwah.

  1. Qu'en est-il si le converti s'est fait circoncire mais ne s'est pas immergé, ou vice-versa ? Et quand est-ce que l'immersion, qui scellera donc la conversion, peut-elle avoir lieu ?

3. Quand un converti s'est fait circoncire mais ne s'est pas immergé, ou qu'il s'est immergé mais ne s'est pas fait circoncire, il n'est pas un converti, jusqu'à ce qu'il se circoncisse et se soit immergé. Et il doit s'immerger en présence de trois [juges]. Puisque l'affaire nécessite un Béth Din, on ne le fait pas s'immerger à Shabboth, ni à Yôm Tôv, ni durant la nuit. Mais si on l'a fait s'immerger, il est converti. [Quant à] un converti mineur, on le fait s'immerger suivant l'estimation du Béth Din, car c'est un mérite pour lui. [Quand] une femme enceinte s'est convertie et s'est immergée, son enfant ne nécessite pas d'immersion.
ג  גֵּר שֶׁמָּל וְלֹא טָבַל, אוֹ שֶׁטָּבַל וְלֹא מָל--אֵינוּ גֵּר: עַד שֶׁיָּמוּל, וְיִטְבֹּל. וְצָרִיךְ לִטְבֹּל, בִּפְנֵי שְׁלוֹשָׁה. וְהוֹאִיל וְהַדָּבָר צָרִיךְ בֵּית דִּין, אֵין מַטְבִּילִין אוֹתוֹ בַּשַּׁבָּת, וְלֹא בְּיוֹם טוֹב, וְלֹא בַּלַּיְלָה; וְאִם הִטְבִּילוּהוּ, הֲרֵי זֶה גֵּר. גֵּר קָטָן--מַטְבִּילִין אוֹתוֹ עַל דַּעַת בֵּית דִּין, שֶׁזְּכוּת הִיא לוֹ; מְעֻבֶּרֶת שֶׁנִּתְגַּיְּרָה וְטָבְלָה, אֵין בְּנָהּ צָרִיךְ טְבִילָה
Quand un converti s'est fait circoncire mais ne s'est pas immergé, ou qu'il s'est immergé mais ne s'est pas fait circoncire, il n'est pas un converti, jusqu'à ce qu'il se circoncisse et se soit immergé : Car ce sont les deux étapes qui officialisent la conversion d'un Gôy. Une seule des deux n'est pas suffisante.

Et il doit s'immerger en présence de trois [juges] : Il est écrit dans la Tôroh7 : תּוֹרָה אַחַת וּמִשְׁפָּט אֶחָד, יִהְיֶה לָכֶם, וְלַגֵּר, הַגָּר אִתְּכֶם « Il n'y aura qu'une seule Tôroh et un seul jugement pour vous et le converti qui habite avec vous ». Puisque le verset emploie le terme de מִשְׁפָּט « Mishpot – jugement », la Gamoro` rapporte8 que Rov Hiyo` bar `abbo` ז״ל a enseigné au nom de Rov Yôhonon ז״ל que tout comme un jugement nécessitait trois juges, une immersion rituelle à des fins de conversion nécessitait également trois juges.

Puisque l'affaire nécessite un Béth Din, on ne le fait pas s'immerger à Shabboth, ni à Yôm Tôv, ni durant la nuit : Puisqu'un Béth Din ne peut pas réunir et tenir une séance à l'un de ces trois moments. De ce fait, l'immersion d'un converti ne peut pas avoir lieu l'un de ces trois moments.

La Gamoro`9 avance une deuxième raison pour laquelle une immersion à des fins de conversion ne doit pas avoir lieu à Shabboth : c'est parce que cela change le statut du Gôy, qui devient donc un Israélite. C'est donc la création d'une chose nouvelle (puisqu'il ne sera plus la même personne et n'aura plus le même statut en sortant du Miqwah qu'avant de s'y être immergé), ce qui est interdit à Shabboth. Néanmoins, le Ramba''m ne rapporte que la première raison, car elle est, à ses yeux, plus pertinente et générale que la seconde.

Mais si on l'a fait s'immerger, il est converti : Le Ramba''m parle ici du cas où l'immersion s'est déroulée de nuit, et non à Shabboth ou Yôm Tôv.

Le Rashba''`''` ז״ל explique qu'il est seulement interdit aux juges de se rassembler la nuit, mais si une affaire légale avait commencé à être jugée durant la journée, elle peut être achevée durant la nuit. De même ici, l'immersion d'un converti, qui s'est faite de nuit auprès du Béth Din, est valable si le processus de conversion avait commencé en journée.

[Quant à] un converti mineur, on le fait s'immerger suivant l'estimation du Béth Din : Un mineur n'a pas la capacité et maturité de choisir de lui-même s'il veut se convertir. Mais si le Béth Din estime, de par son potentiel énorme et l'attirance qu'il a pour la foi israélite, qu'il vaudrait mieux pour lui qu'il soit converti (ce qui l'aidera à développer davantage cet attachement pour le Judaïsme), le Béth Din peut prendre la décision de le faire s'immerger dans un Miqwah. Toutefois, lorsqu'il aura atteint l'âge de la maturité religieuse, il aura la possibilité de rejeter ou confirmer sa conversion. S'il prend à ce moment-là la décision de ne plus continuer à vivre comme un Israélite, il doit être considéré comme un Gôy et n'est plus soumis aux Miswôth. Mais si après avoir atteint la majorité, il accepte la conversion qui avait été faite quand il était mineur, il garde alors son statut d'Israélite de façon définitive.

car c'est un mérite pour lui : La Halokhoh interdit d'agir pour un autre sauf si c'est à l'avantage de cette personne pour laquelle on agit. Et nos Sages ont considéré que faire partie du peuple d'Israël est un avantage suffisamment précieux que pour justifier de convertir même un mineur. Le Moggidh Mishnéh ז״ל explique que tant que l'enfant est jeune et s'est habitué à se conduire comme un Israélite, il n'aura aucune difficulté à s’accommoder des lois et restrictions de la Tôroh.

[Quand] une femme enceinte s'est convertie et s'est immergée, son enfant ne nécessite pas d'immersion : Car le fœtus étant considéré comme faisant partie de son corps, l'immersion de la mère suffit pour les deux.

En résumé :

  • Celui qui s'est fait circoncire mais ne s'est pas immergé, ou l'inverse, n'est pas considéré être un converti, tant que ces deux actes n'auront pas été accomplis.
  • L'immersion doit se faire devant trois juges d'un Béth Din, mais ne pourra pas avoir lieu un Shabboth, un Yôm Tôv, ou durant la nuit. Mais si le processus avait commencé en journée et que l'immersion s'est faite durant la nuit, c'est valable.
  • Puisque le fait de se convertir est un acte extraordinaire, les juges, s'ils l'estiment approprié, peuvent convertir un mineur. Toutefois, étant donné qu'on estime qu'il n'avait pas la capacité et la maturité suffisante pour se convertir de façon consciente et bien réfléchie, dès le moment où il atteindra sa majorité religieuse il devra prendre la décision de confirmer ou infirmer sa conversion.
  • Lorsqu'une femme s'est convertie en étant enceinte, son bébé n'aura pas à être immergé. Il naîtra déjà Israélite.

  1. Que fait-on dans le cas d'une conversion solitaire ?

4. [Quand un Gôy] s'est immergé seul et s'est converti seul, ou même s'il l'a fait en présence de deux [juges], ce n'est pas un converti. [S'il] est venu et a dit : « Je me suis converti dans le Beth Din d'untel et ils m'ont fait m'immerger », on ne lui fait pas confiance pour l'entrée dans l'assemblée [d'Israël], jusqu'à ce qu'il n'amène des témoins. [S']il était marié à une Israélite [de naissance] ou à une convertie, et qu'il a des enfants, s'il a dit : « Je me suis converti seul », on lui fait confiance pour le disqualifier, mais on ne lui fait pas confiance pour disqualifier les enfants. Il doit s'immerger à nouveau avec un Béth Din.
ד  טָבַל בֵּינוֹ לְבֵין עַצְמוֹ, וְנִתְגַיַּר בֵּינוֹ לְבֵין עַצְמוֹ, וְאַפִלּוּ בִּפְנֵי שְׁנַיִם--אֵינוּ גֵּר. בָּא וְאָמַר נִתְגַּיַּרְתִּי בְּבֵית דִּינוֹ שֶׁלִּפְלוֹנִי, וְהִטְבִּילוּנִי--אֵינוּ נֶאֱמָן לָבוֹא בַּקָּהָל, עַד שֶׁיָּבִיא עֵדִים. הָיָה נָשׂוּי לְיִשְׂרְאֵלִית, אוֹ לְגִיּוֹרֶת, וְיֵשׁ לוֹ בָּנִים, וְאָמַר נִתְגַּיַּרְתִּי בֵּינִי לְבֵין עַצְמִי--נֶאֱמָן לִפְסֹל אֶת עַצְמוֹ, וְאֵינוּ נֶאֱמָן לִפְסֹל אֶת הַבָּנִים; וְחוֹזֵר וְטוֹבֵל בְּבֵית דִּין
[Quand un Gôy] s'est immergé seul et s'est converti seul, ou même s'il l'a fait en présence de deux [juges], ce n'est pas un converti : Car deux juges ne peuvent constituer un Beth Din.

[S'il] est venu et a dit : « Je me suis converti dans le Beth Din d'untel et ils m'ont fait m'immerger », on ne lui fait pas confiance pour l'entrée dans l'assemblée [d'Israël], jusqu'à ce qu'il n'amène des témoins : Comme cela sera expliqué dans la Halokhoh 10, cela fait référence à une situation où tous savaient qu'il était avant un Gôy. Par contre, si personne dans la communauté ne le connaissait, des lois différentes s'appliquent.

Dans tous les cas, la personne qui prétend s'être convertie doit pratiquer les Miswôth à cause de ses propos selon lesquels il est Israélite. Mais par contre, tant qu'il n'a pas fourni la preuve de sa conversion, on ne lui permet pas de se marier avec un membre du peuple d'Israël. (L'expression « pour entrer dans l'assemblée » se réfère au fait de se marier avec des Israélites, comme cela sera mentionné à la Halokhoh 5. En d'autres mots, nous l'acceptons comme Israélite dans tous les domaines, sauf celui du mariage, tant qu'il n'a pas les attestations démontrant qu'il est bien converti.)

[S']il était marié à une Israélite [de naissance] ou à une convertie, et qu'il a des enfants, s'il a dit : « Je me suis converti seul », on lui fait confiance pour le disqualifier, mais on ne lui fait pas confiance pour disqualifier les enfants : C'est la décision de Rébbi Yahoudhoh ז״ל rapportée dans la Gamoro`10, et il n'y a pas d'opposition, ni de débat (ce qui indique clairement que c'est la Halokhoh). Elle signifie que sur base de ses dires, on disqualifie sa conversion. Par contre, on ne peut utiliser ses dires pour disqualifier ses enfants. En effet, le témoignage que quelqu'un fait sur son propre statut n'implique que lui. Il a témoigné sur lui-même qu'il n'était en fait pas vraiment converti, puisque son immersion s'est faite de façon privée, sans juges, ni témoins. Et comme le dit la Gamoro` : « D'après tes propres dires tu es un idolâtre, et un idolâtre ne peut pas témoigner [contre des Israélites] ». Puisque ses enfants sont, depuis leurs naissances, réputés être légitimes, son témoignage irrecevable ne les disqualifie pas.

Il convient de signaler que cela implique que, normalement, les enfants sont censés être considérés comme des non Israélites, car, comme nous l'avions expliqué dans les articles intitulés « Comment se transmet la judéité ? » et « Le fils d'une Israélite et d'un non Israélite est un Mamzér », l'enfant né d'un couple mixte a automatiquement le statut du parent « défectueux », démontrant ainsi que la règle moderne qui veut qu'on est Juif parce que sa mère est Juive est fausse. Mais dans le cas traité ici, bien que le père ait le statut de Gôy (sa conversion ayant été invalidée), les enfants nés de sa relation avec une Israélite conserve leur statut d'Israélites, car lorsqu'ils sont nés on les considérait être des enfants nés d'une union légitime. Leur mère croyait que son mari était vraiment un converti, et a eu une relation avec lui sur base de cette supposition. Les enfants n'y peuvent donc rien, et ont reçu une éducation israélite depuis leurs naissances. Par conséquent, seul le statut israélite du menteur est retiré.

De cette Gamoro`, nous pouvons donc comprendre que lorsqu'il est dit qu'un enfant né de l'union d'une Israélite avec un non Israélite est un enfant illégitime qui prendra le statut non israélite de son père, c'est uniquement dans le cas où dès le départ il était connu que le père est Gôy, mais malgré cela, la femme Israélite a néanmoins eu une relation avec lui. Puisque dans un tel cas elle transgresse volontairement l'interdiction du mariage mixte, ses enfants ne peuvent être considérés comme des Israélites.

Précisons également que puisqu'il s'est fait retirer son statut d'Israélite, il n'a plus le droit de vivre avec sa femme, tant qu'il n'aura pas refait convenablement sa conversion devant un Béth Din.

En résumé :

  • Quelqu'un qui s'est converti seul (c'est-à-dire qu'il s'est immergé au Miqwah sans témoins) ou en présence de deux juges (au lieu de trois), sa conversion n'est pas valable.
  • Et si après s'être converti seul, il s'est marié à une Israélite et a eu des enfants avec elle, mais finit par avouer devant un Béth Din que sa conversation ne s'est pas faite devant trois juges, le Béth Din lui retire son statut d'israélite, et il ne lui sera plus permis de continuer à vivre avec sa femme, jusqu'à ce qu'il se convertisse de la façon requise par la Halokhoh.
  • Par contre, ses enfants restent Israélites, bien qu'en principe ils devraient prendre le statut non israélite de leur père. La raison à cela est que la relation que leur mère a eu avec leur père était basée sur une erreur : elle croyait qu'il était un vrai converti, autrement elle ne se serait pas mariée avec lui. Ni elle, ni ses enfants, n'ont donc la moindre culpabilité dans cette affaire.

Mais comme nous le verrons dans de prochaines Halokhôth, la règle des trois juges pour qu'une conversion soit valable n'est pas absolue.

  1. Celui qui s'est converti seul peut-il néanmoins être considéré Israélite ? Et si oui, jusqu'à quel point ?

5. [Les règles suivantes s'appliquent dans le cas d']une convertie dont on peut voir qu'elle se comporte constamment selon les voies de Yisro`él, comme par exemple qu'elle s'immerge [chaque fois après] sa période de Niddoh, ou sépare la Taroumoh de la pâte, et toute autre chose semblable, et [ces règles s'appliquent aussi dans le cas d']un converti qui se comporte selon les voies de Yisro`él, comme par exemple qu'il s'immerge après chaque émission séminale, et accomplit toutes les Miswôth : ceux-là sont considérés comme des convertis intègres, même s'il n'y a eu aucun témoin pour attester devant qui ils se sont convertis. Néanmoins, s'ils viennent se mélanger au sein d'Israël, nous ne le leur permettons pas, jusqu'à ce qu'ils présentent des témoins ou ne s'immergent [à nouveau] en notre présence, étant donné qu'il a été établi qu'ils étaient [à l'origine] des Goyim.
ה  גִּיּוֹרֶת שֶׁרְאִינוּהָ נוֹהֶגֶת בְּדַרְכֵי יִשְׂרָאֵל תָּמִיד, כְּגוֹן שֶׁתִּטְבֹּל לְנִדָּתָהּ וְתָפְרִישׁ תְּרוּמָה מֵעִיסָתָהּ וְכַיּוֹצֶא בְּזֶה, וְכֵן גֵּר שֶׁנָּהַג בְּדַרְכֵי יִשְׂרָאֵל, שֶׁטּוֹבֵל לְקִרְיוֹ וְעוֹשֶׂה כָּל הַמִּצְווֹת--הֲרֵי אֵלּוּ בְּחֶזְקַת גֵּרֵי צֶדֶק, וְאַף עַל פִּי שְׁאֵין שָׁם עֵדִים שֶׁמְּעִידִין בִּפְנֵי מִי נִתְגַיְּרוּ. וְאַף עַל פִּי כֵן, אִם בָּאוּ לְהִתְעָרַב בְּיִשְׂרָאֵל--אֵין מַשִּׂיאִין אוֹתָם עַד שֶׁיָּבוֹאוּ עֵדִים, אוֹ עַד שֶׁיִּטְבְּלוּ בְּפָנֵינוּ, הוֹאִיל וְהֻחְזְקוּ גּוֹיִים
Néanmoins, s'ils viennent se mélanger au sein d'Israël : C'est-à-dire qu'ils désirent à présent se marier à d'autres Israélites.

nous ne le leur permettons pas, jusqu'à ce qu'ils présentent des témoins ou ne s'immergent [à nouveau] en notre présence, étant donné qu'il a été établi qu'ils étaient [à l'origine] des Goyim : En d'autres mots, si quelqu'un s'est converti en privé, mais que personne ne le sait, et que cela se voit qu'il accomplit toutes les Miswôth comme n'importe quel Israélite, on doit le traiter en tout point comme un Israélite, sans aucune différence. Mais comment cela se fait-il qu'on ne lui permet pas de se marier à d'autres Israélites, alors que personne ne sait qu'il s'est converti seul ? La réponse est simple : au moment du mariage, il devra démontrer qu'il est Israélite ou converti. C'est le lot de toutes les personnes qui se marient, même lorsqu'elles sont Israélites de naissance : ils doivent dire qui sont leurs parents, et fournir d'autres informations. Mais puisque cet homme (ou femme) ne peut montrer qu'il est Israélite de naissance ou qu'il s'est converti (il ne peut présenter aucun témoin de son immersion, ni donner les noms des juges qui l'ont converti), nous ne pouvons lui permettre de se marier à des Israélites, puisqu'il est désormais attesté que sa conversion ne s'est pas faite de la façon requise par la Halokhoh. Voilà pourquoi ce n'est qu'au moment du mariage que cela a pu être détecté.

De cette Halokhoh, nous apprenons une chose essentielle : si quelqu'un se comporte comme un Israélite, et que rien n'indique qu'il ne l'est pas, nous devons le traiter et le considérer en tout point comme tel, et ne pas remettre en question son statut. Mais dès lors qu'il est avéré qu'il y a un vice de forme dans sa conversion, nous ne pouvons plus le considérer comme un Israélite, car il a acquis ce statut par la tromperie. De ce fait, tant que sa situation n'aura pas été clarifiée, nous ne pourrons plus le considérer comme Israélite.

Le Ramba''m poursuit ce thème dans la Halokhoh suivante :

6. Mais si quelqu'un s'est présenté et a dit qu'il était un Gôy qui a été converti par un Béth Din, on lui fait confiance, car la bouche qui le rendait interdit est la même qui le rend permis. Dans quel cas cela s'applique-t-il ? En `aras Yisro`él, et à leurs époques, car on présumait que tous ceux qui s'y trouvaient étaient Israélites. Mais en-dehors de `aras Yisro`él, il doit apporter des preuves, et seulement alors il pourra épouser une Israélite. Je dis que c'est pour protéger la pureté de notre lignée.
ו  אֲבָל מִי שֶׁבָּא וְאָמַר שֶׁהָיָה גּוֹי, וְנִתְגַּיַּר בְּבֵית דִּין--נֶאֱמָן, שֶׁהַפֶּה שֶׁאָסַר הוּא הַפֶּה שֶׁהִתִּיר. בַּמֶּה דְּבָרִים אֲמוּרִים, בְּאֶרֶץ יִשְׂרָאֵל וּבְאוֹתָן הַיָּמִים, שֶׁחֶזְקַת הַכֹּל שָׁם, בְּחֶזְקַת יִשְׂרָאֵל. אֲבָל בְּחוּצָה לָאָרֶץ--צָרִיךְ לְהָבִיא רְאָיָה, וְאַחַר כָּךְ יִשָּׂא יִשְׂרְאֵלִית; וַאֲנִי אוֹמֵר, שֶׁזּוֹ מַעֲלָה בְּיֵחוּסִין
Mais si quelqu'un s'est présenté et a dit qu'il était un Gôy qui a été converti par un Béth Din, on lui fait confiance, car la bouche qui le rendait interdit est la même qui le rend permis : C'est à dire que nous ne savions rien du fait qu'il était un Gôy lorsqu'il s'est présenté devant nous. C'est lui qui a causé le doute quant à son statut en nous disant qu'il était un converti, mais il l'a résolu en nous affirmant avoir été converti devant un Béth Din.

S'il désirait mentir et tromper la communauté, il aurait pu nous raconter un mensonge plus efficace, comme par exemple en nous disant qu'il était un Israélite de naissance. Mais le fait qu'il ne l'a pas fait et nous a indiqué être un Gôy qui s'est converti, nous l'acceptons sur parole. Ce n'est que lorsqu'on savait de nous-mêmes qu'il fut un Gôy à une certaine époque qu'on lui demande d'apporter des preuves de sa conversion lorsqu'il se présente comme un converti.

Dans quel cas cela s'applique-t-il : C'est-à-dire, quand accepte-t-on les dires d'un converti sur parole, sans demander la moindre preuve ?

En `aras Yisro`él, et à leurs époques : C'est-à-dire dans les temps talmudiques, lorsque les Israélites vivaient dans des villes et quartiers particuliers, séparés des Gôyim.

car on présumait que tous ceux qui s'y trouvaient étaient Israélites : Non seulement les idolâtres ne pouvaient résider dans les villes israélites de `aras Yisro`él, mais en plus la foi israélite était si méprisée par les idolâtres que toute personne qui accomplissait la Tôroh et les Miswôth dans une ville israélite était présumé être Israélite. Il n'y avait donc pas d'autre preuve à fournir en Palestine dans les temps talmudiques que sa pratique et sa foi.

Mais en-dehors de `aras Yisro`él, il doit apporter des preuves : Le Ra`ava''dh ז״ל n'est pas d'accord avec le Ramba''m sur ce point, car il y a deux opinions mentionnées dans le Talmoudh11 : une opinion accepte le converti sur parole, aussi bien en `aras Yisro`él qu'en-dehors de `aras Yisro`él, et une autre exige qu'il apporte la preuve de sa conversion, aussi bien en `aras Yisro`él qu'en-dehors de `aras Yisro`él.

De même, le Ramba''n ז״ל et le Rashba''` ז״ל ne sont pas d'accord avec le Ramba''m et affirment que le converti est accepté sur parole, aussi bien en `aras Yisro`él qu'en-dehors. Le Shoulhon ´oroukh12 mentionne l'opinion du Ramba''m, mais semble s'aligner derrière celle du Ramba''n et du Rashba''`.

Notons que bien que le Talmoudh mentionne deux opinions, il est clairement écrit que « Mais les Sages ont dit que des preuves doivent être produites, aussi bien en `aras Yisro`él qu'en dehors de `aras Yisro`él ». La question est donc tranchée, et telle est la Halokhoh, et c'est ce qui se fait encore de nos jours, où l'on vérifie le statut de chaque prétendu converti avant de l'autoriser à se marier à des Israélites.

Tout cela étant dit, ceux qui s'opposent au Ramba''m et pensent que sa décision est contraire au Talmoudh l'ont mal lu. En effet, le Ramba''m précise que ce n'est que dans les temps talmudiques (et dans les conditions mentionnées plus haut) que des preuves n'étaient pas nécessaires en Palestine, mais en-dehors de la Palestine elles l'étaient. Cela implique que depuis la fin de l'ère talmudique, avec la grande dispersion qu'a connu notre peuple, et le fait que nous ne vivons plus dans des villes spécifiques à nous, mais sommes, au contraire, mélangés aux Gôyim, même en Palestine des preuves sont désormais nécessaires. Ce n'est donc pas une contradiction. (De même, lorsque le Talmoudh rapporte l'avis selon lequel aucune preuve n'est nécessaire, aussi bien en Palestine qu'en-dehors, il est précisé que c'est uniquement dans le cas de convertis qui vivent au milieu des Israélites dans une ville israélite ou à forte population israélite, et qu'on ne la jamais vu pratiquer autre chose que la foi israélite. Cela confirme la lecture du Ramba''m.)

Je dis que c'est pour protéger la pureté de notre lignée : Car si nous ne demandions pas de preuve du statut israélite des gens qui affirment être convertis, il risquerait d'y avoir des couples mixtes par inadvertance. C'est la raison pour laquelle c'est seulement lorsque ce prétendu converti désire se marier que l'on doit alors vérifier qu'il est bien Israélite ou qu'il a été converti d'une façon valable. Mais tant qu'il ne se marie pas, comme cela a été expliqué plus haut, nous n'avons pas à questionner son statut et le considérons comme un vrai Israélite en tout point.

À suivre...

1Shamôth 12:45
2Davorim 33:9
3Shamôth 19:10
4Ibid., 24:5
5Sur Karithôth 9a
6Bamidhbor 15:15
7Bamidhbor 15:16
8Yavomôth 46b
9Ibid.
10Yavomôth 47a
11Yavomôth 46b-47a

12Yôréh Dé´oh 268:10
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