jeudi 24 décembre 2015

Comment les Juifs Hassidiques « célèbrent » Noël - Deuxième Partie

ב״ה

Comment les Juifs Hassidiques « célèbrent » Noël

Ne pas étudier à Nittel Nakht n'est respecté que dans les milieux Hassidiques

Illustration : Des Hasidhim Loubavitch perdant leur temps à jouer aux échecs à Nittel Nakht plutôt que d'étudier la Tôroh

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Cette nuit, ce sera Nittel Nakht. Comme cela a été longuement expliqué dans l'article précédent, il y a une coutume persistant parmi certains Hasidhim de ne pas étudier du tout la Tôroh à Nittel Nakht, afin d'empêcher les forces du mal d'acquérir le moindre mérite de leur étude. Penchons-nous davantage sur le sujet en y apportant des sources supplémentaires.

Le dernier Loubavitcher Rebbe, Rabbî Menachem Mendel Schneerson, rapporta dans une Sîhoh, au nom de son beau-père, le Rebbe Raya''s, que le cinquième Loubavitcher Rebbe, le Rebbe Rasha''b, jouait aux échecs à « Nittel Nakht ».1 Et c'était également le Minhogh du dernier Loubavitcher Rebbe, qui jouait aux échecs jusqu'à minuit de Nittel Nakht.2

Il est rapporté dans le Séfar Sîah Sarféi Qôdhash3, que lorsque le dernier Loubavitcher Rebbe était en deuil, le Satmar Rebbe, Rabbî Yô`él Teitelbaum, lui rendit visite pour lui offrir ses condoléances et lui poser la question suivante : pourquoi observons-nous la nuit de Nittel Nakht suivant le calendrier non juif (ce qui est interdit) au lieu de le faire suivant le calendrier juif ? Rabbî Menachem Mendel Schneerson répondit qu'ils n'étudient pas toute cette nuit afin de ne pas donner des forces spirituelles au dieu des Chrétiens. Par conséquent, ils observent cette pratique la nuit où les Chrétiens observent leur fête, selon ce qui a été fixé d'après leur calendrier. Et, ajouta-t-il, les Hasidhim doivent de ce fait être au courant de la date où les Chrétiens célèbrent cette fête, à savoir, soit le 25 Décembre (pour les Catholiques et les Protestants), soit le 6 Janvier (pour les Chrétiens Orthodoxes).

D'autres expliquent que la raison pour laquelle il ne faudrait pas étudier la Tôroh cette nuit-là est que les Chrétiens s'enivraient cette nuit-là et sortaient pour tuer des Juifs.4 Par conséquent, il y aurait besoin d'être sur ses gardes cette nuit-là au lieu d'étudier la Tôroh.5 Boroukh HaShem, les Chrétiens n'agissent plus de la sorte aujourd'hui, et nous avons justement besoin d'étudier beaucoup de Tôroh à cause de la débauche et de la violence qui ont souvent lieu entre la nuit de Noël et le Nouvel An.

Comme cela avait été expliqué dans la première partie, la pratique des Safaradhim, des Mizrahim, des Litvaqim, des Témonim, des Hispano-Portugais ou encore des Talmidhé HaRamba''m, est d'étudier la Tôroh cette nuit-là, comme n'importe quelle autre nuit de l'année. Horov Môshah Sternbuch, de la ´édhoh Haharédhith (le Béth Din des Hasidhim antisionistes de Terre Sainte), qui est un descendant du Go`ôn de Wîlno` ז״ל, a écrit que ce Minhogh de Nittel Nakht était inconnu en Lituanie (raison pour laquelle il n'est pas suivi par les Litvaqim) et n'existe que parmi les Hasidhim.6 Le Hozzôn `ish ז״ל étudiait la Tôroh à Nittel Nakht et a dit qu'il était interdit de perdre son temps en n'étudiant pas cette nuit-là. Il a critiqué en des termes très durs ces Hasidhim qui ont le Minhogh de ne pas étudier à Nittel Nakht. Quant au Steipler Go`ôn, il étudiait à Nittel Nakht, mais prenait soin de ne le faire que de mémoire afin de ne pas susciter l'opposition de ceux qui ont le Minhogh de ne pas étudier du tout cette nuit-là. Il avait également demandé à ne jamais être informé quand tomberait Noël dans le calendrier non juif de façon à ne pas devoir se détourner de l'étude de la Tôroh.7 Ce ne sont là que quelques exemples de grandes sommités `ashkanazim qui ne suivaient pas ce Minhogh étrange, contraire à la Halokhoh et superstitieux de ne pas étudier la Tôroh à Nittel Nakht.

Noël n'a aucune importance pour nous ! Or, en n'étudiant pas du tout la Tôroh, nous donnons à cette fête païenne une certaine importance ! Ne tombez pas dans ce piège tordu. Étant donné que cette date ne revêt aucune signification particulière à nos yeux, nous n'avons pas à changer nos habitudes en nous détournant de la chose la plus précieuse qu'HaShem ית׳ nous a offerte : la sainte Tôroh !

1hoh de la Parashath Wayyéshèv, 1ère nuit de Hanoukkoh 5750
2Sha´aré Halokhoh Ouminhogh, Volume 3, pages 64-67
3Page 192
4Ta´amé Hamminhoghim, page 500
5Ibid.
6Shou''th Tashouvôth Wahanhoggôth 1:551

7`ôrhôth Rabbénou, Volume 1, page 193