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Comment
les Juifs Hassidiques « célèbrent » Noël
Ne
pas étudier à Nittel Nakht n'est respecté que dans les milieux
Hassidiques
Illustration :
Des Hasidhim
Loubavitch perdant leur temps à jouer aux échecs à Nittel Nakht
plutôt que d'étudier la Tôroh
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publication peut être téléchargée ici.
Cette
nuit, ce sera Nittel Nakht. Comme cela a été longuement expliqué
dans l'article
précédent, il y a une coutume persistant parmi certains
Hasidhim de ne pas
étudier du tout la Tôroh à Nittel Nakht, afin d'empêcher les
forces du mal d'acquérir le moindre mérite de leur étude.
Penchons-nous davantage sur le sujet en y apportant des sources
supplémentaires.
Le
dernier Loubavitcher Rebbe, Rabbî Menachem Mendel Schneerson,
rapporta dans une Sîhoh, au nom de son beau-père, le Rebbe
Raya''s, que le cinquième Loubavitcher Rebbe, le Rebbe
Rasha''b, jouait aux échecs à « Nittel Nakht ».1
Et c'était également le Minhogh du dernier Loubavitcher Rebbe, qui
jouait aux échecs jusqu'à minuit de Nittel Nakht.2
Il
est rapporté dans le Séfar Sîah Sarféi Qôdhash3,
que lorsque le dernier Loubavitcher Rebbe était en deuil, le Satmar
Rebbe, Rabbî Yô`él Teitelbaum, lui rendit visite pour lui offrir
ses condoléances et lui poser la question suivante : pourquoi
observons-nous la nuit de Nittel Nakht suivant le calendrier non juif
(ce qui est interdit) au lieu de le faire suivant le calendrier
juif ? Rabbî Menachem Mendel Schneerson répondit qu'ils
n'étudient pas toute cette nuit afin de ne pas donner des forces
spirituelles au dieu des Chrétiens. Par conséquent, ils observent
cette pratique la nuit où les Chrétiens observent leur fête, selon
ce qui a été fixé d'après leur calendrier. Et, ajouta-t-il, les
Hasidhim doivent de
ce fait être au courant de la date où les Chrétiens célèbrent
cette fête, à savoir, soit le 25 Décembre (pour les Catholiques et
les Protestants), soit le 6 Janvier (pour les Chrétiens Orthodoxes).
D'autres
expliquent que la raison pour laquelle il ne faudrait pas étudier la
Tôroh cette nuit-là est que les Chrétiens s'enivraient cette
nuit-là et sortaient pour tuer des Juifs.4
Par conséquent, il y aurait besoin d'être sur ses gardes cette
nuit-là au lieu d'étudier la Tôroh.5
Boroukh HaShem, les Chrétiens n'agissent plus de la sorte
aujourd'hui, et nous avons justement besoin d'étudier beaucoup de
Tôroh à cause de la débauche et de la violence qui ont souvent
lieu entre la nuit de Noël et le Nouvel An.
Comme
cela avait été expliqué dans la
première partie, la pratique des Safaradhim, des Mizrahim,
des Litvaqim, des Témonim, des Hispano-Portugais ou encore des
Talmidhé HaRamba''m, est d'étudier la Tôroh cette nuit-là, comme
n'importe quelle autre nuit de l'année. Horov Môshah Sternbuch, de
la ´édhoh Haharédhith (le Béth Din des Hasidhim
antisionistes de Terre Sainte), qui est un descendant du Go`ôn de
Wîlno` ז״ל,
a écrit que ce Minhogh de Nittel Nakht était inconnu en Lituanie
(raison pour laquelle il n'est pas suivi par les Litvaqim) et
n'existe que parmi les Hasidhim.6
Le Hozzôn `ish ז״ל
étudiait
la Tôroh à Nittel Nakht et a dit qu'il était interdit de perdre
son temps en n'étudiant pas cette nuit-là. Il a critiqué en
des termes très durs ces Hasidhim
qui ont le Minhogh de ne pas étudier à Nittel Nakht. Quant au
Steipler Go`ôn, il étudiait à Nittel Nakht, mais prenait soin de
ne le faire que de mémoire afin de ne pas susciter l'opposition de
ceux qui ont le Minhogh de ne pas étudier du tout cette nuit-là. Il
avait également demandé à ne jamais être informé quand tomberait
Noël dans le calendrier non juif de façon à ne pas devoir se
détourner de l'étude de la Tôroh.7
Ce ne sont là que quelques exemples de grandes sommités `ashkanazim
qui ne suivaient pas ce Minhogh étrange, contraire à la Halokhoh et
superstitieux de ne pas étudier la Tôroh à Nittel Nakht.
Noël
n'a aucune importance pour nous ! Or, en n'étudiant pas du tout
la Tôroh, nous donnons à cette fête païenne une certaine
importance ! Ne tombez pas dans ce piège tordu. Étant donné
que cette date ne revêt aucune signification particulière à nos
yeux, nous n'avons pas à changer nos habitudes en nous détournant
de la chose la plus précieuse qu'HaShem ית׳
nous
a offerte : la sainte Tôroh !
1Sîhoh
de la Parashath Wayyéshèv, 1ère nuit de Hanoukkoh 5750
2Sha´aré
Halokhoh Ouminhogh, Volume 3, pages 64-67
3Page
192
4Ta´amé
Hamminhoghim, page 500
5Ibid.
6Shou''th
Tashouvôth Wahanhoggôth 1:551
7`ôrhôth
Rabbénou, Volume 1, page 193