ב״ה
Quels
critères doivent remplir les Quatre Espèces ?
Cet
article peut être téléchargé ici.
Nous
poursuivons notre passage en revue des lois, coutumes et pratiques
relatives aux fêtes de Tishri. Cette fois-ci, nous nous pencherons
sur la Miswoh des אַרְבָּעָה
מִינִים « `arbo´oh
Minim – quatre espèces » que nous devons rassembler et
secouer durant Soukkôth.
Les
lois relatives aux `arbo´oh Minim sont rapportées par le Ramba''m
ז״ל
dans
le Chapitre 7 des Hilkôth Shôphor Wasoukkoh Walôlov de son Mishnéh
Tôroh. Commençons par les caractéristiques que doivent remplir les
quatre espèces.
1.
Les « spathes
des dattiers »
mentionnées dans la Tôroh1
sont des branches d'un palmier dattier telles qu'elles poussent,
avant que ses feuilles ne se séparent de part et d'autre. Plutôt,
elles doivent ressembler à un sceptre. Ceci est appelé
« Lôlov. »
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א "כַּפֹּת
תְּמָרִים"
הָאֲמוּרִים
בַּתּוֹרָה,
הֶן
חֲרָיוֹת שֶׁלְּדֶקֶל כְּשֶׁיִּצְמְחוּ,
קֹדֶם
שֶׁיִּתְפָּרְדוּ הָעַלִּין לְכָאן
וּלְכָאן,
אֵלָא
כְּשֶׁיִּהְיֶה כְּמוֹ שַׁרְבִיט;
וְהוּא
הַנִּקְרָא לוֹלָב
|
Les
« spathes des dattiers » mentionnées dans la
Tôroh sont des branches d'un palmier dattier telles qu'elles
poussent, avant que ses feuilles ne se séparent de part et
d'autre :
Périodiquement, la palmier dattier fait pousser de nouvelles
branches. Au départ, elles sont fermées, et au fur et à mesure
du temps elles se séparent pour prendre une forme ressemblant à
un éventail. Ainsi, par la phrase « telles
qu'elles poussent, avant que ses feuilles ne se séparent de part
et d'autre »,
la Halokhoh nous indique que la Tôroh exige qu'elles soient
utilisées pour le Lôlov quand elles sont encore à leur état
initial.
Cette
obligation est déduite du fait que la Tôroh épelle le mot
כֶּפֶת
« Kaphath »
(spathe ou fronde) sans lettre ו,
impliquant par-là que la branche de palmier dattier doit donner
l'impression de n'être qu'une seule entité.2
Il
y a une raison homilétique pour laquelle nous devons utiliser le
Lôlov lorsque ses feuilles sont fermées. Le Midhrosh3
souligne que la Miswoh
du Lôlov et du `athrôgh exprime l'unité et l'unicité qui
imprègnent le peuple d'Israël. Non seulement cette unité est
exprimée par la combinaison des quatre espèces en une seule
Miswoh,
mais elle se reflète également dans chacune des espèces
individuellement. Ainsi, le Lôlov est utilisé lorsque ses
feuilles sont encore ensemble comme un, avant qu'elles ne se
séparent en entités distinctes.
Plutôt,
elles doivent ressembler à un sceptre :
Là encore, nos Sages ont mis en avant la leçon homilétique que
l'on doit déduire de cette exigence halakhique. Rô`sh Hashonoh
et Yôm Hakkippourim sont des jours de jugement. Le Lôlov peut
être considéré comme le sceptre de victoire des Israélites,
indiquant par-là qu'ils ont prévalu.4
|
2.
Le « fruit
d'un bel arbre »
mentionné dans la Tôroh5
est le `athrôgh6.
La « feuilles
de l'arbre couvert »
mentionnée dans la Tôroh7
est le myrte dont les feuilles recouvrent la branche, c'est-à-dire
qu'il y a trois feuilles ou plus sur une même tige. Cependant,
s'il y a deux feuilles au même niveau l'une en face de l'autre,
et une troisième feuille au-dessus d'elles, ce n'est pas
[considéré comme] « couvert »,
mais cela est appelé un myrte sauvage.
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ב "פְּרִי
עֵץ הָדָר"
הָאָמוּר
בַּתּוֹרָה,
הוּא
אֶתְרוֹג.
"וַעֲנַף
עֵץ-עָבֹת"
(שם)
הָאָמוּר
בַּתּוֹרָה,
הוּא
הַהֲדָס שֶׁעַלָּיו חוֹפִין אֶת עֵצוֹ,
כְּגוֹן
שֶׁיִּהְיוּ שְׁלוֹשָׁה עַלִּין אוֹ
יָתֵר עַל כֵּן בְּגִבְעוֹל אֶחָד;
אֲבָל
אִם הָיוּ שְׁנֵי הָעַלִּין בְּשׁוֹוֶה
זֶה כְּנֶגֶד זֶה,
וְהָעַלֶּה
הַשְּׁלִישִׁי לְמַעְלָה מֵהֶן--אֵין
זֶה עָבוֹת,
אֵלָא
נִקְרָא הֲדָס שׁוֹטֶה
|
Le
« fruit d'un bel arbre » mentionné dans la
Tôroh est le `athrôgh :
La Gamoro`8
explique que cette expression est employée pour se référer au
`athrôgh en raison d'une qualité unique que possède ce fruit :
le goût de l'arbre lui-même ressemble au goût du fruit.
Autre
explication : le mot הָדָר
« Hodhor »,
traduit ici par « bel »,
peut aussi se comprendre par « qui
habite », et se
réfère donc au `athrôgh, qui peut pousser sur l'arbre une année
entière, comme s'il « habitait » dessus.
La
« feuille de l'arbre couvert » mentionnée dans
la Tôroh est le myrte dont les feuilles recouvrent la branche :
C'est pour cela qu'on l'appelle « l'arbre
couvert », car
il est recouvert de partout.
c'est-à-dire
qu'il y a trois feuilles ou plus sur une même tige :
Les propos du Ramba''m ont été interprétés de trois manières
différentes :
Nous
aurons un indice sur la compréhension la plus appropriée dans le
commentaire de la Halokhoh
8.
Cependant,
s'il y a deux feuilles au même niveau l'une en face de l'autre,
et une troisième feuille au-dessus d'elles, ce n'est pas
[considéré comme] « couvert » :
Mais comme faisant partie d'une autre espèce de myrte.
mais
cela est appelé un myrte sauvage :
Étant donné que ses feuilles ne poussent pas suivant le schéma
normal.
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3.
Les « saules
de rivière »
mentionnés dans la Tôroh10
ne désignent pas toute chose qui pousse sur une rivière. Il
s'agit plutôt d'une espèce particulière qui est appelée
« saules de
rivière. » Sa
feuille est étendue, son arête est lisse et sa tige est rouge ;
ceci est appelé un saule. La majorité de cette espèce pousse
près des rivières. C'est pour cela qu'on l'appelle « saules
de rivière. »
Mais même si elle pousse dans le désert ou dans les montagnes,
elle est valide.
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ג "עַרְבֵי-נָחַל"
הָאֲמוּרוֹת
בַּתּוֹרָה,
אֵינָן
כָּל דָּבָר הַגָּדֵל עַל הַנַּחַל,
אֵלָא
מִין יָדוּעַ,
הוּא
הַנִּקְרָא "עַרְבֵי-נָחַל";
עַלֶּה
שֶׁלּוֹ מָשׁוּךְ וּפִיו חָלָק וְקָנֶה
שֶׁלּוֹ אָדֹם,
וְזֶה
הוּא הַנִּקְרָא עֲרָבָה.
וְרֹב
מִין זֶה גָּדֵל עַל הַנְּחָלִים,
לְכָּךְ
נֶאֱמָר "עַרְבֵי-נָחַל";
וְאַפִלּוּ
הָיָה גָּדֵל בַּמִּדְבָּר אוֹ בֶּהָרִים,
כָּשֵׁר
|
Les
« saules de rivière » mentionnés dans la Tôroh ne
désignent pas toute chose qui pousse sur une rivière. Il s'agit
plutôt d'une espèce particulière qui est appelée « saules
de rivière » :
Dont les caractéristiques sont données dans la suite de cette
Halokhoh.
Sa
feuille est étendue :
Comme une rivière. C'est-à-dire qu'elle converge vers un point,
au lieu d'être arrondie ou oblongue.11
son
arête est lisse :
Et non dentelée.12
et
sa tige est rouge ; ceci est appelé un saule. La majorité
de cette espèce pousse près des rivières. C'est pour cela qu'on
l'appelle « saules de rivière » :
Mais cette appellation n'est pas exclusive.
En
d'autres mots, on ne désigne pas par cette appellation uniquement
un saule qui pousserait sur une rivière. C'est juste un terme
générique pour désigner cette espèce-ci, étant donné qu'elle
pousse principalement sur les rivières. C'est pour cela que la
fin de cette Halokhoh précise ceci :
Mais
même si elle pousse dans le désert ou dans les montagnes, elle
est valide :
Et on pourra parfaitement les utiliser pour la Miswoh
des `arbo´oh Minim, dès lors qu'ils remplissent les trois
critères susmentionnés (feuille étendue comme une rivière, une
arête lisse et une tige rouge).
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4.
Il y a une autre espèce qui
ressemble au saule, si ce n'est que sa feuille est ronde, son
arête ressemble à une scie, et sa tige n'est pas rouge ;
celle-ci est appelée « peuplier »
et elle est invalide. Il y a une autre espèce de saule dont la
feuille n'a pas d'arête lisse, mais elle n'est pas [non plus]
comme une scie. Plutôt, elle a de très petits sillons, comme
l'arête d'une petite faucille ; celle-ci est valide. Et
toutes ces choses nous ont été expliquées par tradition orale
depuis Môshah Rabbénou.
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ד וְיֵשׁ
מִין אַחֵר דּוֹמֶה לָעֲרָבָה,
אֵלָא
שֶׁעַלֶּה שֶׁלּוֹ עָגוּל וּפִיו
דּוֹמֶה לְמַסָּר וְקָנֶה שֶׁלּוֹ
אֵינוּ אָדֹם;
וְזֶה
הוּא הַנִּקְרָא צַפְצָפָה,
וְהִיא
פְּסוּלָה.
וְיֵשׁ
שָׁם מִין עֲרָבָה שְׁאֵין פִּי הָעַלֶּה
שֶׁלָּהּ חָלָק וְאֵינוּ כְּמַסָּר,
אֵלָא
יֵשׁ בּוֹ תְּלָמִים קְטַנִּים עַד
מְאוֹד כְּמוֹ פִּי מַגָּל קָטָן;
וְזֶה
כָּשֵׁר.
וְכָל
הַדְּבָרִים הָאֵלּוּ,
מִפִּי
הַשְּׁמוּעָה מִמֹּשֶׁה רַבֵּנוּ
נִתְפָּרְשׁוּ
|
Il
y a une autre espèce qui ressemble au saule, si ce n'est que sa
feuille est ronde, son arête ressemble à une scie :
C'est-à-dire que son arête est très dentelée, avec de larges
saillies.
et
sa tige n'est pas rouge :
Mais blanche.13
celle-ci
est appelée « peuplier » et elle est
invalide :
Car il ne s'agit pas d'une sorte différente de saule, mais
carrément d'une autre espèce de plante.
Il
y a une autre espèce de saule dont la feuille n'a pas d'arête
lisse, mais elle n'est pas [non plus] comme une scie. Plutôt,
elle a de très petits sillons, comme l'arête d'une petite
faucille ; celle-ci est valide :
Et elle possède également des feuilles qui s'étendent comme une
rivière.
Contrairement
à ce qui se fait aujourd'hui, où les gens achètent tout le set
des quatre espèces déjà fait et dépensent carrément des
fortunes pour cela, dans les temps passés et pas si lointains que
cela, excepté le `athrôgh et les branches de palmier dattier que
l'on achetait (car on n'en trouve pas aisément dans la nature, ni
aux marchés), les gens allaient cueillir eux-mêmes le saule et
le myrte. C'est ainsi que le Hofés
Hayim
ז״ל
rapporte
dans son Mishnoh Barouroh14
qu'à son époque, les jeunes enfants allaient fréquemment
cueillir les espèces nécessaires au Lôlov. Mais il ajoute
qu'étant donné qu'ils n'étaient pas instruits, il était
possible qu'ils se trompent entre des espèces de saule valides et
des espèces de saule invalides. C'est pourquoi les adultes
prendront soin de les cueillir eux-mêmes ou d'accompagner les
enfants afin d'examiner les saules et déterminer s'ils sont
valides. Et si on les achète, on les examinera aussi, pour voir
s'ils remplissent les critères halakhiques.
Il
n'est en fait pas du tout nécessaire de se ruiner, ou payer des
sommes exagérément élevées, pour obtenir les quatre espèces.
Et cette pratique consistant à recourir à des loupes pour
inspecter un `athrôgh est d'un ridicule sans nom et n'a aucun
fondement halakhique (d'autant plus qu'on ne détermine la
validité d'une chose que sur base de ce que voit l’œil humain,
et non pas sur base de ce que l'on peut voir à l'aide d'un
appareil ou objet grossissant). En fait, aucun critère halakhique
n'a été donné par nos Sages pour la sélection d'un `athrôgh,
à l'exception de la taille minimale qu'il doit avoir (qui nous
sera donnée à la Halokhoh
8).
Que le `athrôgh soit jaune ou vert, qu'il soit bien lisse ou pas,
qu'il ait des tâches ou pas, que son Pithom soit tombé ou pas,
n'a aucune incidence sur la validité du `athrôgh et son
utilisation pour la Miswoh.
Ce qui compte est sa taille minimale (et évidemment, qu'il soit
un minimum beau pour la Miswoh.
Mais la beauté est relative, et c'est pourquoi nos Sages ne
traitent pas des questions de beauté. De même, ils n'ont pas
tranché sur les plats ou aliments à consommer à Shabboth, car
c'est une question de goût personnel. Voir l'article intitulé
« Consommer
du poisson à Shabboth. »)
|
5.
Ces quatre espèces ne
constituent qu'une seule Miswoh,
et chacune dépend de l'autre. Elles sont toutes appelées
« Miswoh
du Lôlov. » On
ne doit pas les diminuer, ni en ajouter. Et si l'on ne trouve pas
l'une d'entre elles, on ne doit pas apporter pour la remplacer une
espèce qui lui ressemble.
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ה אַרְבָּעָה
מִינִין אֵלּוּ--מִצְוָה
אַחַת הֶן,
וּמְעַכְּבִין
זֶה אֶת זֶה;
וְכֻלָּן
נִקְרָאִים מִצְוַת לוֹלָב.
וְאֵין
פּוֹחֲתִין מֵהֶן,
וְאֵין
מוֹסִיפִין עֲלֵיהֶן;
וְאִם
לֹא נִמְצָא אֶחָד מֵהֶן,
אֵין
מְבִיאִים תַּחְתָּיו מִין אַחֵר
הַדּוֹמֶה לוֹ
|
Ces
quatre espèces ne constituent qu'une seule Miswoh :
À l'inverse, par exemple, du fait de mettre les Taphillin de la
tête et les Taphillin du bras, qui sont considérées être deux
Miswôth
distinctes et indépendantes, de sorte que le fait de ne pas
mettre l'une des deux Taphillin n'empêche pas de mettre l'autre.
Par contre, ici, prendre les quatre espèces est considéré
n'être qu'une seule Miswoh
et non pas quatre.
et
chacune dépend de l'autre :
Puisqu'il ne s'agit que d'une seule et même Miswoh,
si l'une des quatre espèces manque, la Miswoh
n'aura pas été accomplie, même si on possède les trois autres.
Cette
phrase du Ramba''m est basée sur la Mishnoh15,
qui inclut les quatre espèces dans une longue liste de Miswôth
qui ont pour particularité que tous les éléments qui composent
la Miswoh
sont requis pour considérer comme valide son accomplissement.
Mais
comme cela sera expliqué à la Halokhoh
6, les quatre espèces
ne nécessitent pas, d'après le Din, d'être attachées ensemble.
Il suffit seulement de les prendre l'une après l'autre.
Elles
sont toutes appelées « Miswoh
du Lôlov » :
Étant donné que le Lôlov est la plus grande des quatre espèces,
l'entièreté de la Miswoh
a reçu son nom.16
C'est aussi simple que cela, et il n'y a pas besoin d'inventer des
explications ésotériques sur les raisons pour lesquelles toute
la Miswoh
est appelée « Lôlov »,
contrairement à tout ce que nous entendons de nos jours.
On
ne doit pas les diminuer :
C'est-à-dire retirer l'une ou plusieurs des espèces et penser
que l'on peut accomplir la Miswoh
avec moins que les quatre espèces.
Diminuer
le nombre d'espèces équivaut à la transgression de
l'interdiction biblique de בַּל
תִּגְרַע
« Bal
Tighra´ - ne pas retirer »,
qui stipule qu'il est défendu de diminuer les Miswôth
de la Tôroh.17
ni
en ajouter :
Par exemple, en décidant d'adjoindre aux quatre espèces une
pomme, ce qui fait donc cinq espèces.
Le
fait d'augmenter le nombre d'espèces à utiliser pour la Miswoh
équivaut à la transgression de l'interdiction de בַּל
תֹּסֵף
« Bal
Tôséph – ne pas ajouter »,
qui stipule qu'il est défendu d'ajouter aux Miswôth
de la Tôroh.18
Et
si l'on ne trouve pas l'une d'entre elles, on ne doit pas apporter
pour la remplacer une espèce qui lui ressemble :
On ne peut donc pas utiliser un peuplier pour remplacer le saule,
ni un citron pour remplacer le cédrat, car la Miswoh
ne peut être accomplie que précisément avec ces quatre espèces,
et pas d'autres.
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Voici
d'autres points à respecter concernant les quatre espèces.
6.
La meilleure façon
d'accomplir la Miswoh
consiste à attacher [ensemble] le Lôlov, le myrte et le saule,
et faire [ainsi] des trois une seule entité. Et lorsqu'on les
prend pour s'acquitter par elles, on bénit au préalable [en
disant] : « ...´al
Natilath Lôlov »,
étant donné que toutes dépendent de lui. Ensuite, on prend
cette entité dans sa main droite et le `athrôgh dans sa main
gauche. On les prend de la façon dont ils poussent, de sorte que
leurs racines soient [tournées] en bas vers la terre et leurs
têtes [tournées] en haut vers le ciel. Et si on ne les attache
pas mais qu'on les prend une par une, on est quitte, tant que l'on
possède les quatre [espèces] mandatées. Par contre, si l'on ne
possède qu'une seule espèce ou qu'il manque une espèce, on ne
doit pas les prendre jusqu'à ce qu'on ait trouvé [les espèces]
restantes.
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ו מִצְוָה
מִן הַמֻּבְחָר לֶאֱגֹד לוֹלָב וַהֲדָס
וַעֲרָבָה,
וְלַעֲשׂוֹת
שְׁלָשְׁתָּן אֲגֻדָּה אַחַת.
וְכִשְׁהוּא
נוֹטְלָם לָצֵאת בֵּהֶן,
מְבָרֵךְ
תְּחִלָּה עַל נְטִילַת לוֹלָב,
הוֹאִיל
וְכֻלָּן סְמוּכִין לוֹ.
וְאַחַר
כָּךְ נוֹטֵל הָאֲגֻדָּה הַזֹּאת
בִּימִינוֹ וְאֶתְרוֹג בִּשְׂמֹאלוֹ,
וְנוֹטְלָן
דֶּרֶךְ גְּדִילָתָן שֶׁיִּהְיוּ
עִיקְרֵיהֶן לְמַטָּה לָאָרֶץ
וְרָאשֵׁיהֶן לְמַעְלָה לָאַוֵּיר.
וְאִם
לֹא אֲגָדָן וּנְטָלָן אֶחָד אֶחָד,
יָצָא--וְהוּא,
שֶׁיִּהְיוּ
אַרְבַּעְתָּן מְצוּיִין אֶצְלוֹ;
אֲבָל
אִם לֹא הָיָה לוֹ אֵלָא מִין אֶחָד אוֹ
שֶׁחָסְרוּ מִין אֶחָד,
לֹא
יִטֹּל עַד שֶׁיִּמְצָא הַשְּׁאָר
|
La
meilleure façon d'accomplir la Miswoh consiste à attacher
[ensemble] le Lôlov, le myrte et le saule, et faire [ainsi] des
trois une seule entité :
Le Talmoudh19
explique qu'attacher ensemble les trois espèces est considéré
être plus beau que les prendre individuellement. De ce fait,
prendre les espèces de cette façon se conforme au principe
général selon lequel on doit accomplir les Miswôth
de la façon la plus esthétique possible. MAIS,
ce n'est pas le Din en lui-même, car, comme cela est dit dans la
suite de cette Halokhoh, le minimum requis par la Halokhoh est de
les prendre individuellement. Ce n'est que pour embellir la Miswoh
(הִידּוּר
מִצְוָה
« Hiddour
Miswoh »)
qu'on les attache ensemble.
Ce
point est important, car on a trop souvent tendance à considérer
comme une « Halokhoh »
ce qui ne l'est pas, juste parce que « la plupart »,
« la majorité » ou « tout le monde » fait
comme ci ou comme ça. Cela a pour conséquence que lorsqu'on voit
quelqu'un faire une Miswoh
différemment de ce qu'on nous avait enseigné être la
« Halokhoh »
(alors qu'il s'agit d'une « Houmroh »
ou d'un « Minhogh »
ou d'un « Hiddour »,
et non d'une Halokhoh), on a tendance à le juger et lé dénigrer,
comme s'il avait commis un péché, alors qu'il se pourrait en
fait que c'est lui qui suive la Halokhoh et les autres une
Houmroh,
un Minhogh ou un Hiddour.
Et
lorsqu'on les prend pour s'acquitter par elles, on bénit au
préalable :
Car les bénédictions doivent TOUJOURS
être faites AVANT
l'accomplissement des actes pour lesquels on a bénis.
Le
Talmoudh nous enseigne qu'il n'y a qu'une seule exception à cette
règle, à savoir le cas de celui/celle qui s'immerge au Miqwah
pour se convertir. C'est le seul cas où l'on va d'abord
s'immerger, et seulement après prononcer la bénédiction. La
raison de cette exception est simple : puisque ce n'est
qu'après s'être immergé que le Gôy devient Israélite, et
qu'avant l'immersion il était encore un Gôy (et il ne pouvait
donc pas encore dire « ...Qui
nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné,
etc. »), c'est
seulement après l'immersion qu'il sera possible de faire la
bénédiction, puisque c'est depuis qu'il s'est immergé qu'il est
tombé sous le joug de l'intégralité des Miswôth
et a donc été ordonné par HaShem ית׳
de
les accomplir. C'est le seul cas d'exception.
Ainsi,
on fait d'abord la bénédiction, puis seulement on se lave les
mains ; on fait d'abord la bénédiction, puis seulement on
attache les Taphillin ; on fait d'abord la bénédiction,
puis seulement on s'enveloppe dans son Talith ; on fait
d'abord la bénédiction, puis seulement on sonne du Shôphor à
Rô`sh Hashonoh ; on fait d'abord la bénédiction, puis
seulement on consomme de la Massoh
durant Pasah ;
on fait d'abord la bénédiction, puis seulement on se lave les
mains, et ainsi de suite.
[en
disant] : « ...´al Natilath Lôlov »,
étant donné que toutes dépendent de lui :
Comme cela a été mentionné dans la Halokhoh précédente et son
commentaire, étant donné que le Lôlov est la plus grande des
quatre espèces, c'est son nom qui est utilisé pour désigner
l'entièreté de la Miswoh.
Ensuite,
on prend cette entité dans sa main droite et le `athrôgh dans sa
main gauche :
Étant donné que trois des quatre espèces sont attachées
ensemble, on les tient dans la main que la Tôroh considère avec
une plus grande prééminence.20
Il
convient de signaler que nos Sages n'ont jamais établi le moindre
ordre dans lequel les trois espèces devraient être attachées
ensemble. C'est ainsi qu'il existe diverses pratiques suivant les
communautés auxquelles les gens se revendiquent, mais toutes les
façons d'arranger les trois espèces lorsqu'on les attache
ensemble ne sont que des Minhoghim qui se sont développés pour
le Hiddour Miswoh,
et aucune n'a une valeur contraignante. On les attachera de la
façon que l'on trouve la plus appropriée et esthétique.
On
les prend de la façon dont ils poussent :
Comme le tranchent nos Sages, dans Soukkoh
45b.
de
sorte que leurs racines soient [tournées] en bas vers la terre et
leurs têtes [tournées] en haut vers le ciel :
Et bien qu'un `athrôgh pend sur son arbre avec le Pithom tourné
vers le bas, sa posture « droite »
est lorsque le Pithom est tourné vers le haut. (Mais de toute
façon, un `athrôgh sans Pithom ne l'invalide pas.)
Et
si on ne les attache pas mais qu'on les prend une par une, on est
quitte :
Le Talmoudh21
déclare que bien que la meilleure façon d'accomplir la Miswoh
soit d'attacher les trois espèces ensemble, celui qui ne le fait
pas, mais les prend individuellement l'une après l'autre,
accomplit aussi la Miswoh.
En
effet, la Tôroh a dit seulement de « prendre. »
C'est uniquement par embellissement de la Miswoh
qu'on les attache. Le Shoulhon
´oroukh rapporte aussi que les attacher n'est pas obligatoire en
soi et qu'on peut accomplir la Miswoh
en prenant chacune des trois espèces individuellement en main,
l'une après l'autre.22
De
même, bien que la meilleure façon d'accomplir la Miswoh
de récitation du Shama´ soit de le réciter à l'aube, celui qui
le récite n'importe quand dans les trois premières heures
halakhiques du jour est quitte, puisque cette Miswoh
s'étend jusqu'à la fin de la troisième heure halakhique. Pour
pratiquement toutes les Miswôth,
il y a une manière idéale de les accomplir, mais la manière
idéale n'est en aucun cas une obligation.
tant
que l'on possède les quatre [espèces] mandatées. Par contre, si
l'on ne possède qu'une seule espèce ou qu'il manque une espèce,
on ne doit pas les prendre jusqu'à ce qu'on ait trouvé [les
espèces] restantes :
Puisque l'absence d'une des espèces invalide totalement la
Miswoh,
comme nous l'avons expliqué dans la Halokhoh précédente.
|
7.
Combien en prend-t-on ?
Un seul Lôlov, un seul `athrôgh, deux branches de saule et trois
branches de myrte. Et si on désire ajouter en myrte afin que ce
soit un plus grand bouquet, on peut ajouter, et c'est la beauté
de la Miswoh.
Cependant, le reste des espèces on ne peut augmenter leur nombre,
ni le réduire. Et si on augmente ou diminue, cela est invalide.
|
ז כַּמָּה
נוֹטֵל מֵהֶן--לוֹלָב
אֶחָד,
וְאֶתְרוֹג
אֶחָד,
וּשְׁנֵי
בַּדֵּי עֲרָבָה,
וּשְׁלוֹשָׁה
בַּדֵּי הֲדָס.
וְאִם
רָצָה לְהוֹסִיף בַּהֲדָס,
כְּדֵי
שֶׁיִּהְיֶה אֲגֻדָּה גְּדוֹלָה--מוֹסִיף;
וְנוֹאי
מִצְוָה הוּא.
אֲבָל
שְׁאָר הַמִּינִין--אֵין
מוֹסִיפִין עַל מִנְיָנָם,
וְאֵין
גּוֹרְעִין מֵהֶן;
וְאִם
הוֹסִיף אוֹ גָּרַע,
פָּסַל
|
Combien
en prend-t-on ? Un seul Lôlov :
La Gamoro`23
le déduit du fait que la Tôroh écrit כֶּפֶת
« Kaphath »
sans le ו
qui
aurait indiqué un possessif pluriel, indiquant par-là une seule
entité, comme cela a été mentionné dans le commentaire de la
Halokhoh
1.
un
seul `athrôgh :
Puisque la Tôroh déclare « le
fruit d'un bel arbre »,
ce qui est singulier.24
deux
branches de saule :
Puisque la Tôroh déclare « les
saules de rivière »,
ce qui en implique deux.25
et
trois branches de myrte. Et si on désire ajouter en myrte afin
que ce soit un plus grand bouquet, on peut ajouter, et c'est la
beauté de la Miswoh :
Contrairement aux autres espèces, les myrtes sont explicitement
considérés par nos Sages comme faisant spécifiquement la beauté
de la Miswoh.
C'est d'ailleurs pour cela que le minimum de myrte est de trois et
non deux. Puisque ce sont les myrtes qui font la beauté de la
Miswoh,
en ajouter autant qu'on le désire n'est pas considéré comme
dévier de la Miswoh
en elle-même.
Cependant,
le reste des espèces on ne peut augmenter leur nombre :
Car elles ne sont pas considérées comme des « embellissements. »
Dans
l'une de ses Tashouvôth, le Ramba''m écrit qu'étant donné que
le Talmoudh ne mentionne nulle part qu'il serait permis d'ajouter
des `athrôghim, des saules ou des Lôlovim, mais qu'il ne parle
que d'ajouter des myrtes, il est inconvenant d'augmenter le nombre
requis des espèces autres que le myrte.
Il
convient de noter que le Ra`ava''dh ז״ל
s'oppose
à cette décision du Ramba''m, arguant qu'ajouter au nombre
minimum requis par la Tôroh pour les autres espèces n'invalide
pas l'accomplissement de la Miswoh,
bien qu'il soit d'accord sur le fait que le réduire l'invalide.
Mais en vertu du principe du Hiddour Miswoh,
il devrait être permis d'utiliser plus d'un `athrôgh, plus d'un
Lôlov et plus de deux branches de saule pour la Miswoh,
et que le fait que nos Sages ne parlent spécifiquement que
d'augmenter les myrtes n'interdit pas automatiquement d'augmenter
les autres espèces.
Le
propre fils du Ramba''m, Rabbénou `avrohom ban HaRamba''m ז״ל,
écrit26
qu'après être tombé sur le passage talmudique de Sanhédhrin
88b, qui dit
explicitement qu'il est permis d'augmenter le nombre minimum des
quatre espèces sans que cela n'invalide la Miswoh,
le Ramba''m a lui-même corrigé son manuscrit personnel du
Mishnéh Tôroh pour ajouter les mots « cela
ne l'invalide pas. »
Par conséquent, au niveau pratique, tout comme il est permis
d'augmenter le nombre de myrte, il est également permis
d'augmenter le nombre de Lôlov (et même celui des branches de
saule et de `athrôgh) pour l'accomplissement du précepte
rabbinique d'attacher ensemble et secouer les espèces. Cela
n'invalide pas la Miswoh.
C'est
un excellent exemple qui nous montre l'attachement profond que le
Ramba''m avait pour la Halokhoh de nos Sages, au point que s'il
trouvait un passage talmudique qui contredisait ses conclusions
halakhiques, il n'hésitait pas à renverser ses décisions pour
qu'elles adhèrent à celles du Talmoudh. C'est la raison pour
laquelle il a modifié à plusieurs reprises ses manuscrits du
Mishnéh Tôroh, et c'est aussi pour cela que nous, les Talmidhé
HaRamba''m, nous permettons de dévier du Mishnéh Tôroh les
rares fois où un passage talmudique indique clairement que la
Halokhoh est différente de la décision du Ramba''m. Nous
devrions développer nous aussi le même attachement qui liait le
Ramba''m aux paroles de nos Sages, de sorte que peu importe que la
majorité suive telle ou telle pratique populaire, nous
n'aspirions à n'obéir qu'à la Halokhoh authentique de nos
Sages, de mémoire bénie, qui sont les dépositaires et garants
de l'application de la Tôroh, et parce qu'il y a une obligation
biblique d'obéir à leurs prescriptions (et non une obligation
d'obéir aux rabbins de chaque génération après l'ère
talmudique, comme certains le prétendent faussement). Voir à cet
égard l'article intitulé « Que
signifie être ''Rambamistes'' ? »
ni
le réduire :
Puisque leur nombre minimal est déduit de la Tôroh elle-même.
|
8.
Quelle est la mesure de la
longueur [minimale] de chacune de ces espèces ? Le Lôlov ne
doit pas faire moins de quatre Taphohim,
et s'il est plus long il est valide, quelle que soit [sa
longueur]. Et on le mesure uniquement à partir de sa tige
centrale et non à partir de l'extrémité des feuilles. Le myrte
et le saule ne doivent pas faire moins de trois Taphohim,
et s'ils sont plus longs ils sont valides, quelle que soit [leurs
longueurs]. Même si sur chaque branche il n'y a que trois
feuilles fraîches, cela est valide, tant qu'elles sont au sommet
de la branche. Et si on attache le Lôlov, la tige du Lôlov doit
dépasser le myrte et le saule d'un Taphoh
ou plus. La mesure d'un `athrôgh ne doit pas être inférieure à
la grosseur d'un œuf. Et s'il fait plus que cela, il est valide,
quelle que soit [sa taille].
|
ח כַּמָּה
שֵׁעוּר אֹרֶךְ כָּל מִין מֵהֶם:
לוֹלָב,
אֵין
פָּחוּת מֵאַרְבָּעָה טְפָחִים;
וְאִם
הָיָה אָרוּךְ כָּל שְׁהוּא,
כָּשֵׁר;
וּמְדִידָתוֹ
מִשִּׁדְרוֹ בִּלְבָד,
לֹא
מֵרֹאשׁ הָעַלִּים.
וַהֲדָס
וַעֲרָבָה,
אֵין
פָּחוּת מִשְּׁלוֹשָׁה טְפָחִים;
וְאִם
הָיוּ אֲרוּכִין כָּל שְׁהֶן,
כְּשֵׁרִים.
אַפִלּוּ
אֵין בְּכָל בַּד וּבַד אֵלָא שְׁלוֹשָׁה
עַלִּין לַחִין,
כָּשֵׁר--וְהוּא,
שֶׁיִּהְיוּ
בְּרֹאשׁ הַבָּד.
וְאִם
אָגַד הַלּוֹלָב,
צָרִיךְ
שֶׁיִּהְיֶה שִׁדְרוֹ שֶׁלַּלּוֹלָב
יוֹצֶא מִן הַהֲדָס וְהָעֲרֵבָה טֶפַח
אוֹ יָתֵר.
וְשֵׁעוּר
אֶתְרוֹג,
אֵין
פָּחוּת מִכַּבֵּיצָה;
וְאִם
הָיָה גָּדוֹל כָּל שְׁהוּא,
כָּשֵׁר
|
Quelle
est la mesure de la longueur [minimale] de chacune de ces
espèces :
Si les espèces font moins que le minimum halakhique requis, elles
ne sont pas valides pour l'accomplissement de la Miswoh.
Le
Lôlov ne doit pas faire moins de quatre Taphohim :
La Mishnoh27
décrit la longueur du Lôlov comme étant de « trois
Taphohim
(et plus), de sorte qu'il puisse être secoué »,
ce qui implique que comme pour les autres espèces, le Lôlov doit
faire 3 Taphohim.
Cependant, étant donné que l'entièreté des 3 Taphohim
du Lôlov doivent être secoués (comme nous le verrons dans le
prochain article, Dieu voulant), le Ramba''m préconise d'ajouter
un Taphoh
supplémentaire de façon à permettre de tenir le Lôlov en
main.28
Mais
si on s'arrange pour prendre un Lôlov qui fait 3 Taphohim
et qu'on le place un Taphoh
plus haut que le myrte et le saule, de façon à pouvoir le
secouer en tenant les bases du saule et du myrte, c'est également
valable. C'est la solution que recommandent Rash''i ז״ל
et
d'autres sur la base de la Gamoro` de Soukkoh
32b. À partir des
dernières phrases de cette Halokhoh-ci, il semble que le Ramba''m
accepte également cette méthode.
Nous
avions expliqué dans l'article
précédent
qu'un Taphoh
valait 8 cm, ce qui équivaut à la largeur de quatre doigts,
comme le rappelle le Ramba''m dans son commentaire sur la Mishnoh
susmentionnée. Par conséquent, le Lôlov doit mesurer, au
minimum 32 cm.
et
s'il est plus long il est valide, quelle que soit [sa longueur] :
Le Talmoudh29
déclare que le Lôlov a une mesure minimale mais pas de mesure
maximale.
Et
on le mesure uniquement à partir de sa tige centrale :
C'est-à-dire que ce qui est mesuré est sa tige centrale, de sa
base jusqu'à la partie qui se sépare en deux feuilles jumelles
attachées l'une à l'autre.
et
non à partir de l'extrémité des feuilles :
C'est-à-dire qu'on ne le mesure pas dans sa pleine longueur.
Le
myrte et le saule ne doivent pas faire moins de trois Taphohim,
et s'ils sont plus longs ils sont valides, quelle que soit [leurs
longueurs] :
Exactement comme pour le Lôlov.
3
Taphohim
valent entre 24 cm.
Même
si sur chaque branche il n'y a que trois feuilles fraîches, cela
est valide, tant qu'elles sont au sommet de la branche :
Il est rapporté dans la Gamoro` de Soukkoh
33a que si la
majorité des feuilles du myrte ont séché, mais qu'il reste au
moins trois feuilles fraîches, le myrte est valide, tant que ces
trois feuilles fraîches se trouvent au sommet de chaque branche.
Sur base de cette Gamoro`, le Ramba''m soutient que l'on peut
appliquer le même principe au saule.
Cela
nous permet de répondre implicitement à l'interrogation que nous
avions dans le commentaire de la Halokhoh
2, à savoir comment
interpréter les propos du Ramba''m lorsqu'il déclare qu'il faut
au myrte trois feuilles ou plus sur une même tige. Il semble que
ce soit l'interprétation b qui soit la plus appropriée, et un
myrte peut être utilisé tant que trois feuilles se trouvent au
même niveau au moins une fois sur toute la longueur de la tige.
(Et nous pouvons ajouter, de préférence au sommet de la tige.)
Nous
pouvons ajouter un autre élément très important. Sur la base de
la Gamoro` de Soukkoh
34a, qui rapporte que
les myrtes qui ne sont pas sèches sont très difficiles à
trouver en Babylonie et ailleurs, et c'est encore le cas jusqu'à
aujourd'hui dans de nombreux pays en-dehors de `aras
Yisro`él, nous pouvons apprendre de cette remarque faite presque
en passant que la fraîcheur ne fait pas partie des exigences
fondamentales du myrte. De ce fait, dès lors qu'au moins trois
feuilles au sommet du myrte sont fraîches, le myrte sera valable,
même si le reste des feuilles est sec. Et si on se trouve dans
des régions où il est très difficile de trouver des myrtes frais, leur absence de fraîcheur n'invalide pas la Miswoh.
Tout cela nous montre à quel point les Miswôth
de la Tôroh ne sont pas si difficiles à accomplir, et que tout
ce cirque sur l'inspection minutieuse et à la loupe des quatre
espèces n'a aucun sens et n'a pas lieu d'être.
Et
si on attache le Lôlov :
Au myrte et au saule.
Le
« si »
est employé car, comme nous l'avions expliqué plus haut,
attacher ensemble ces trois espèces n'est pas du tout
obligatoire, mais est un Hiddour Miswoh.
Par conséquent, la règle suivante n'est d'application que si on
décide de les attacher ensemble.
la
tige du Lôlov doit dépasser le myrte et le saule d'un Taphoh
ou plus :
Ainsi, peu importe la longueur du myrte et du saule (puisqu'ils
peuvent avoir n'importe quelle longueur, tant qu'on respecte le
minimum de 3 Taphohim),
le Lôlov devra toujours être plus haut qu'eux deux d'au moins un
Taphoh,
afin de pouvoir être secoué. Cela montre que le Ramba''m accepte
aussi la possibilité que le Lôlov ne soit pas un Taphoh
plus grand que le myrte et le saule, mais au moins un Taphoh
plus haut, comme le préconisent Rash''i et d'autres.
La
mesure d'un `athrôgh ne doit pas être inférieure à la grosseur
d'un œuf :
Ce qui est un minimum raisonnable, puisqu'un œuf n'est pas si
gros et grand.
Il
n'est donc là encore pas nécessaire de faire la course au
`athrôgh phénoménal et gros. Comme nous l'avions dit dans le
commentaire de la Halokhoh
4, aucun autre
critère que sa taille minimale n'invalide un `athrôgh. Vous
pouvez donc laisser votre loupe ou vos lunettes grossissantes à
la maison lorsqu'il s'agira de choisir un `athrôgh.
Et
s'il fait plus que cela, il est valide, quelle que soit [sa
taille] :
Comme pour toutes les autres espèces, car seule la taille
minimale a été fixée par la Halokhoh.
La
Gamoro`30
rapporte que Rébbi ´aqivo` ז״ל
se
rendit une fois à la Synagogue avec un `athrôgh si gros qu'il dû
le faire pendre par dessus son épaule pour le porter.
Le
`athrôgh le plus gros à avoir été trouvé à notre époque est
celui-ci. Il pèse 7,5 kg :
|
Ce
sont là les exigences halakhiques pour chacune des quatre espèces.
Toutes les autres minuties qui ont cours à notre époque ne sont que
des coquilles vides et un détournement de l'essentiel. Les choses
sont beaucoup plus claires et simples que ce qu'on en a fait au nom
de la « Qabboloh », du hassidisme et
d'autres balivernes, et surtout au nom du business et de l'argent !
Évidemment,
il n'y a pas de crime à rechercher le `athrôgh le plus beau, ou
encore le Lôlov, les myrtes et les saules les plus beaux. Chercher à
faire les Miswôth avec les objets les plus beaux est même
une excellente chose. Là où on tombe dans la déviance, c'est
lorsqu'on fait croire et impose aux gens que ces pratiques, qui ne
sont qu'un Hiddour Miswoh, font partie de la Halokhoh, sont
obligatoires, et que ne pas les respecter invaliderait la Miswoh.
Rien n'invalide un `athrôgh, si ce n'est sa taille minimale, et rien
n'invalide les autres espèces, si ce n'est ce que nous avons
rapporté ici (leur taille minimale, leur nombre minimum, et dans le
cas du saule la couleur de sa tige, son arête et l'aspect de sa
feuille. Quant au myrte, nous avons expliqué que, dans l'absolu,
même son manque de fraîcheur ne l'invalide pas s'il est très
difficile de trouver du myrte frais).
Dans
le prochain article, Dieu voulant, nous parlerons de la façon de
prendre les quatre espèces et la Miswoh
rabbinique de les secouer.
1Wayyiqro`
23:40
2Soukkoh
32a
3Wayyiqro`
Rabboh 30:12
4Midhrosh
Tanhoumo`, Parashath `amôr
5Wayyiqro`
23:40
6Cédrat
7Ibid.
8Soukkoh
35a
9`ôrah
Hayim 646:5
10Wayyiqro`
23:40
11Soukkoh
33b
12Ibid.
13Ibid.,
34a
14647:6
15Manohôth
3:6
16Soukkoh
37b
17Davorim
13:1
18Ibid.
19Soukkoh
11b
20Ibid.,
37b
21Ibid.,
11b
22`ôrah
Hayim 651:12
23Soukkoh
34b
24Ibid.
25Ibid.
26Birakhath
´avrohom 31
27Soukkoh
3:1
28Commentaire
du Ramba''m sur la Mishnoh, Ibid.
29Manohôth
42a
30Soukkoh
36b