ב״ה
Exposer
les fausses notions
Comment
faire la Haghbohoh d'une manière authentique ?
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- Introduction
Il
existe une pratique bien connue consistant à soulever le Séfar
Tôroh (Rouleau de la Tôroh) et l'exposer dans toutes les directions
afin que toute l'assemblée le voit. C'est ce que l'on appelle la
הַגְבָּהָה
« Haghbohoh »
(soulèvement). Mais l'écrasante majorité des Juifs ne réalisent
pas ce rite de la manière dont il devrait normalement l'être. Nous
allons tenter d'y voir plus clair à partir des sources anciennes et
authentiques du Judaïsme.
- Origine et sources
La
pratique consistant à soulever le Séfar Tôroh afin qu'il soit vu
de toute l'assemblée est déjà rapportée dans le TaNa''Kh
lui-même. En effet, avant que ´azro` Hassôfér ע״ה
ne
commence la lecture publique de la Tôroh, il nous est dit ceci1 :
Et
´azro` ouvrit le Rouleau aux yeux de tout le peuple, car il
surplombait tout le peuple, et lorsqu'il l'ouvrit, tout le peuple
se mit debout. ´azro` bénit `adhônoy, le Dieu Grand, et tout le
peuple répondit « omén ! `omén ! » en
levant les mains, et ils s'inclinèrent et se prosternèrent pour
`adhônoy, face contre terre.
|
וַיִּפְתַּח
עֶזְרָא הַסֵּפֶר לְעֵינֵי כָל-הָעָם,
כִּי-מֵעַל
כָּל-הָעָם
הָיָה;
וּכְפִתְחוֹ,
עָמְדוּ
כָל-הָעָם.
וַיְבָרֶךְ
עֶזְרָא,
אֶת-יְהוָה
הָאֱלֹהִים הַגָּדוֹל;
וַיַּעֲנוּ
כָל-הָעָם
אָמֵן אָמֵן,
בְּמֹעַל
יְדֵיהֶם,
וַיִּקְּדוּ
וַיִּשְׁתַּחֲווּ לַיהוָה,
אַפַּיִם
אָרְצָה
|
Ce
verset est la base de la pratique consistant à soulever le Séfar
Tôroh, pratique qui est rapportée comme une Halokhoh à plusieurs
reprises dans le Talmoudh, et codifiée dans le traité Sôfrim
14:13.2
Tout
comme cela est rapporté dans le Séfar Nahamyoh, le traité
Sôfrim stipule que la Tôroh doit être soulevée avant
la lecture, et qu'à ce moment-là l'assemblée doit s'incliner3 :
Immédiatement
après avoir déroulé le Séfar Tôroh jusqu'à trois colonnes on
le soulève et montre le côté de son écriture au peuple qui se
tient debout, à droite et à gauche, puis à nouveau devant soi
et derrière soi, car il est une Miswoh pour tous les
hommes et femmes de voir l'écriture [dans le Séfar Tôroh], de
tomber à genou et dire « Et ceci est la Tôroh que
Môshah plaça devant les Enfants de Yisro`él »4
ou « La Tôroh de `adhônoy est parfaite, elle restaure
l'âme »5.
|
מיד
גולל ספר תורה עד שלשה דפין ומגביהו
ומראה פני כתיבתו לעם העומדים לימינו
ולשמאלו ומחזירו לפניו ולאחריו שמצוה
לכל האנשים ולנשים לראות הכתב ולכרוע
ולומר זאת התורה אשר שם משה לפני בני
ישראל או תורת יהוה תמימה
משיבת נפש
|
Cette
source du traité Sôfrim est citée par le Ramba''n6
ז״ל
et
de nombreux autres Ri`shônim7
dans leur exposition de la pratique de la Haghbohoh. C'est également
ce traité qui forme la base de la Halokhoh formulée dans le
Shoulhon ´oroukh8 :
Il
doit montrer le côté de l'écriture du Séfar Tôroh au peuple
qui se tient debout, à sa droite et à sa gauche, et à nouveau
devant lui et derrière lui, car il est une Miswoh
incombant à tous les hommes et femmes de voir l'écriture [dans
le Séfar Tôroh], de tomber à genou et dire « Et ceci
est la Tôroh, etc. », « La Tôroh d'HaShem est
parfaite, etc. »
|
מראה
פני כתיבת ספר תורה לעם העומדים לימינו
ולשמאלו ומחזירו לפניו ולאחריו שמצוה
על כל אנשים ונשים לראות הכתב ולכרוע
ולומר וזאת התורה וגו'
תורת
ה'
תמימה
וגו׳
|
Dans
toutes ces sources, les seules actes incombant à l'assemblée durant
la Haghbohoh sont tomber à genou et réciter deux versets. Rien
d'autres !
Il
existe pourtant de nombreuses différences entre la façon dont la
Haghbohoh est rapportée dans le traité Sôfrim, les écrits des
Ri`shônim et le Shoulhon ´oroukh, et la manière dont elle
est actuellement pratiquée. Et nous allons passer en revue ces
différences.
- Avant ou après la lecture de la Tôroh ?
En
accord avec le traité Sôfrim, Rabbi Yôséf Qa`rô ז״ל
déclare
dans son Shoulhon ´oroukh que la Haghbohoh a lieu avant la
lecture de la Tôroh, ce qui était, en réalité, la pratique en
vigueur durant tout l'ère talmudique.9
Mais dans ses gloses sur le Shoulhon ´oroukh, Rabbi Môshah
`issarlès ז״ל
(le
Ramo''`) déclare que le Minhagh `ashkanazi consiste à faire la
Haghbohoh après la lecture de la Tôroh, en dépit du fait que l'un
des premiers ouvrages ashkénazes, le Kol Bô, citant le traité
Sôfrim, indique que la Haghbohoh a bien lieu avant la lecture.10
Rabbi
Hayim Banvénisti (1603-1673), un très important Pôséq turc,
explique bien dans son ouvrage « Kanasath Haggadhôloh »
(qui est un commentaire sur le Tour) que ce Minhagh `ashkanazi fut
institué à cause du fait que les gens peu éduqués pensaient que
voir la Tôroh au moment de la Haghbohoh était plus important
qu'écouter la lecture de la Tôroh, d'autant plus que peu
comprenaient l'Hébreu, et en raison de cela ils quittaient la
synagogue directement après la Haghbohoh.11
En repoussant la Haghbohoh à plus tard, les gens ne quittaient la
synagogue qu'après la lecture de la Tôroh. (C'est en réalité
identique à la pratique contemporaine de certaines communautés qui
placent le Piyout de אַנְעִים
זְמִירוֹת « `an´im
Zamirôth » en plein milieu du service plutôt qu'à la fin
afin que les gens ne quittent pas la synagogue pendant que l'arche
est ouverte.) Certaines autorités séfarades approuvèrent la
nouvelle coutume ashkénaze, tandis que dans une minorité de
communautés ashkénazes la Haghbohoh est faite avant la lecture de
la Tôroh.12
- Le ou les versets à réciter au moment de la Haghbohoh
Le
traité Sôfrim rapporte deux versets (Davorim 4:44 ;
Tahillim 19:8) que l'assemblée récite durant la Haghbohoh. Il
existe deux versions du passage du traité Sôfrim. L'une dit « ''Et
ceci est la Tôroh que Môshah plaça devant les Enfants de Yisro`él'
ou ''La Tôroh de `adhônoy
est parfaite, elle restaure l'âme'' », indiquant par-là
qu'il faut réciter seulement un de ces deux versets, suivant son
choix, tandis qu'une autre version dit « ''Et ceci est la
Tôroh que Môshah plaça devant les Enfants de Yisro`él' et
''La Tôroh de `adhônoy est parfaite, elle restaure l'âme'' »,
indiquant par-là qu'il faut réciter les deux versets l'un à la
suite de l'autre. Il n'est donc pas étonnant de voir que dans le
Nousoh `ashkanaz seul le verset de Davorim 4:44 est
récité, tandis que le Nousoh ´édhouth Hammizroh,
Davorim 4:44 est récité avec d'autres versets
supplémentaires, mais pas Tahillim 19:8.
En
fait, ces deux versets ne sont en rien une obligation. C'est juste un
Minhogh, et c'est pour cela que toute communauté peut choisir
elle-même quel(s) verset(s) réciter, dès lors qu'on y retrouve une
allusion à la Haghbohoh ou au fait de devoir se lever.
Dans
les Siddourim `ashkanazim contemporains, après le verset de Davorim
4:44, sont ajoutés les mots suivants : עַל-פִּי
יְהוָה בְּיַד-מֹשֶׁה
« sur
la parole de `adhônoy par l'intermédiaire de Môshah ».
Ils apparaissent pour la première fois dans le Siddour composé par
le Rov Yasha´yoh Horowitz (1565-1630).appelé le Shané Louhôth
Habbarith (qui est abrégé en « Shéla''h »).13
Mais cet ajout est étrange, étant donné qu'il ne s'agit que d'un
extrait de verset qui semble n'avoir aucun lien avec Davorim
4:44
ou la Haghbohoh. Ces mots sont en fait tirés du verset suivant14 :
Sur la parole
de `adhônoy ils campaient et sur la parole de `adhônoy ils
décampaient, gardant ainsi l'observance de `adhônoy, sur la
parole de `adhônoy par l'intermédiaire de Môshah.
|
עַל-פִּי
יְהוָה יַחֲנוּ,
וְעַל-פִּי
יְהוָה יִסָּעוּ:
אֶת-מִשְׁמֶרֶת
יְהוָה שָׁמָרוּ,
עַל-פִּי
יְהוָה בְּיַד-מֹשֶׁה
|
Le
Rov Hayim
de Volozhin est d'avis qu'à l'origine, ce verset était récité
intégralement après Davorim
4:44,
mais fut par erreur abrégé (les erreurs dans les Siddourim sont
légions, étant donné que les imprimeurs étaient généralement
des ignorants. Plusieurs rabbins grammairiens à travers les siècles
ont d'ailleurs corrigé dans leurs propres Siddourim de nombreuses
erreurs). Ce verset est considéré approprié à réciter lorsque la
Tôroh est soulevée et qu'on la déplace pour la retourner dans
l'arche (souvenez-vous que la majorité des `ashkanazim font la
Haghbohoh après la lecture de la Tôroh), tandis que la communauté
l’escorte, pour ainsi dire, car cela rappelle le fait que les
Israélites dans le désert s'arrêtaient et reprenaient leur errance
chaque fois que HaShem ית׳
donnait
l'ordre de camper ou de décamper. Il n'existe aucune preuve à
partir de Siddourim antérieurs au Shéla''h qu'il était bien récité
en entier. D'autres suggèrent que le verset n'était pas récité
intégralement, mais qu'on ajouta les mots עַל-פִּי
יְהוָה בְּיַד-מֹשֶׁה
« sur
la parole de `adhônoy par l'intermédiaire de Môshah »
dans les Siddourim `ashkanazim, après Davorim
4:44,
afin de contrer les affirmations chrétiennes selon lesquelles toute
la Tôroh ne fut pas dictée par HaShem à Môshah.
Mais
peu importe, car il n'y a pas d'obligation à réciter un verset
spécifique. D'ailleurs, de nombreux Ri`shônim, comme le Ramba''m
ז״ל,
par exemple, ne rapportent aucun verset particulier, et laissent donc
la possibilité de choisir le ou les versets que l'on estime
appropriés.
- Se prosterner à la Haghbohoh
Alors
qu'il est indiqué dans le traité Sôfrim que l'assemblée doit se
prosterner durant la Haghbohoh, il est plus courant aujourd'hui de
voir les gens pointer un doigt vers la Tôroh durant la Haghbohoh. Et
cela, en dépit du fait que même le Shoulhon
´oroukh, comme nous l'avons vu plus haut, déclare qu'il faut tomber
à genou. Le Ramo''` écrit dans ses gloses que c'était également
la pratique du Mahari''l.15
Cette inflexion se fait de la même manière que nous le faisons dans
les Shamônah ´asréh. De nombreux Pôsqim ont déploré le fait que
certaines personnes aujourd'hui ne s'incline plus du tout durant la
Haghbohoh. Diverses raisons ont été avancées pour justifier cela.
Rabbénou
Yasha´yohou ban Ma`ali Hazzoqon de Trani (né aux alentours de 1180,
mort aux alentours de 1250), surnommé le Ri`a''z, est cité dans les
Shilté Gibbôrim16
comme ayant affirmé que l'on doit se tenir debout et ne pas
s'incliner devant la Tôroh. Il explique qu'il n'existe aucune source
nulle part indiquant qu'il faudrait s'incliner vers la Tôroh ou
l'arche. Certains Pôsqim ont interprété ces paroles comme voulant
dire qu'il était en fait interdit de se prosterner pour la Tôroh et
que seul se tenir debout pour la Tôroh était permis.17
Ce Pasaq est considéré être la justification principale de ceux
qui ne se prosternent pas durant la Haghbohoh.18
Cette affirmation du Ri`a''z est en totale contradiction avec le
TaNa''Kh et le traité Sôfrim. Le Hyda''`
(Rabbi Hayim
Yôséf Dowidh `azoula`y, 1724-1807) réconcilie ce conflit flagrant
en expliquant que le Ri`a''z ne se référait pas un Séfar Tôroh
ouvert, mais seulement à un Séfar Tôroh fermé, et que l'on doit
donc s'incliner devant un Séfar Tôroh ouvert durant la Haghbohoh.19
(Cette explication ne tient pas la route, puisque la Haghbohoh ne se
fait, de toute façon, jamais avec un Séfar Tôroh fermé.) D'autres
ont prétexté qu'il ne convenait pas de s'incliner durant la
Haghbohoh parce que le Séfar Tôroh pourrait ne pas être Koshér20,
ou parce que celui qui soulève le Séfar Tôroh se tient entre
l'assemblée et le Séfar Tôroh (ce qui pourrait donner l'impression
que l'on s'incline pour lui et non la Tôroh. Notons que le problème
ne se pose pas chez les Safaradhim, puisque celui qui soulève la
Tôroh est derrière le Séfar Tôroh et non devant. Il n'est donc
pas entre le Séfar Tôroh et l'assemblée)21,
ou que le traité Sôfrim voulait juste dire qu'il était une bonne
chose, mais pas une obligation, de se prosterner durant la
Haghbohoh.22
Peu importe la justification (aucune n'étant d'ailleurs crédible),
aujourd'hui, dans de nombreuses communautés on pointe du doigt le
Séfar Tôroh plutôt que de s'incliner ou se prosterner.
Notons
que pointer du doigt le Séfar Tôroh durant la Haghbohoh n'est
mentionné dans aucune source ancienne, ni dans les écrits des
Ga`ônim ou des Ri`shônim, pas même dans le Shoulhon
´oroukh, ni même les nombreux commentaires sur le Shoulhon
´oroukh (Moghén `avrohom, Darakhé Môshah, Mishnoh Barouroh,
´oroukh Hashoulhon,
etc.). Dans de nombreux ouvrages, il est même écrit qu'il n'existe
aucune source authentique soutenant une telle coutume et qu'elle
devrait être évitée à tous prix. Plusieurs éminents rabbins
contemporains ne pointent pas du doigt la Tôroh durant la Haghbohoh.
La
toute première mention de cette pratique se trouve dans le Divré
Mordokhay, un livre compilant les Tashouvôth (responsas) de Rabbi
Mordokhay Qrispin, un rabbin de Rhodes du 19ème siècle. Aucune
source à cette coutume n'est rapportée par lui, mais il justifie
néanmoins pourquoi elle n'est pas inappropriée. Il cite un passage
du Midhrosh23
dans lequel Rébbi Hanino`
ז״ל
explique
que bien qu'il soit généralement considéré insolent et passible
de la peine de mort de pointer du doigt l'image d'un roi, à cause de
Son immense amour pour le peuple d'Israël HaShem permet aux jeunes
enfants de pointer du doigt Son Nom dans le Béth Hammidhrosh. Le Rov
Qrispin écrit que c'est sur cela que s'appuient les gens lorsqu'ils
pointent du doigt la Tôroh.24
Cette justification est citée par le Rov Hayim Palaghi (1788-1869),
qui fut le Grand Rabbin de l'Empire Ottoman, dans son ouvrage Séfar
Hayim.25
C'est le livre vers lequel on nous renvoie généralement pour
soutenir ce Minhogh. Depuis lors, de nombreuses explications ont été
apportées pour la justifier, et même expliquer pour quelles raisons
il conviendrait de pointer vers le Séfar Tôroh avec tel ou tel
doigt ! D'autres encore pointent le Séfar Tôroh avec un Sisith
puis l'embrassent. Toutes ces pratiques sont sans fondement et leurs
justifications souvent farfelues. Nous ne nous y attarderont pas ici.
- Conclusion
Pour
diverses raisons, la majorité des communautés juives se sont
éloignées des pratiques d'origine, remontant aux temps bibliques,
qui avaient cours durant le rite de la Haghbohoh. C'est déplorable,
d'autant plus que beaucoup des pratiques contemporaines sont basées
sur des superstitions et autres références midrashiques tirées
hors contexte (d'autant plus qu'on ne base pas une Halokhoh sur un
Midhrosh). Dans le Siddour Shômré `amounoh, nous nous tiendrons à
la pratique d'origine, telle que rapportée dans le TaNa''Kh et le
traité Sôfrim.
1Nahamyoh
8:5-6
2Le
traité Sôfrim ne fait pas partie en tant que tel du Talmoudh, mais
date du tout début de l'ère des Ga`ônim, et est donc un texte
halakhique très ancien
3Sôfrim
14:14
4Davorim
4:44
5Tahillim
19:8
6Commentaire
sur Davorim 27:26
7Dont
les noms et les références sont donnés dans le Béth Yôséf,
`ôrah Hayim 134:2
8`ôrah
Hayim 134:2
9Voir
´oroukh Hashoulhon, `ôrah Hayim 147:9
10Kol
Bô, Simon 20 ; Darakhé Môshah, , `ôrah Hayim
147:4
11Kanasath
Haggadhôloh, Béth Yôséf, `ôrah Hayim 134:2
12Voir
Kaf Hahayim, `ôrah
Hayim 134:17
13Siddour
Hashéla''h, Sha´ar Hashomayim, page 117b
14Bamidhbor
9:23
15Darakhé
Môshah, , `ôrah Hayim 147:4
16Qiddoushin
14b
17Voir
Birké Yôséf 134:3, où le Hyda''` en parle
abondamment
18Pisqé
Tashouvôth, Volume 2, 134:7, page 105, n°28
19Birké
Yôséf 134:3
20Divré
Yassiv, `ôrah Hayim Volume 1, 76:6
21Pisqé
Tashouvôth, Volume 2, 134:7, page 106, n°29
22Séfar
Qoro` Rava''s, page 267
23Bamidhbor
Rabboh 2:3
24Divré
Mordokhay, Simon 9
25Séfar
Hayim 3:6