mercredi 3 février 2016

Les lois relatives à la prière : Neuvième Partie

ב״ה

Les lois relatives à la prière

Neuvième Partie


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Poursuivons notre exposition des lois relatives à la prière.

Lois relatives à la prière et à la bénédiction des Kôhanim – Chapitre 4
הִלְכּוֹת תְּפִלָּה וּבִרְכַת כּוֹהֲנִים פֵּרֶק ד׳

  1. Comment s'applique la condition du recouvrement de la nudité ?

7. Le recouvrement de la nudité : Comment [s'applique-t-elle] ? Même si on couvert sa nudité de la manière dont on la couvre pour la récitation du Shama´, on ne doit pas prier tant que l'on n'aura pas couvert son cœur. Et si on n'a pas couvert son cœur, ou qu'on est dans une situation de contrainte, puisqu'on a couvert sa nudité et prié, on est quitte. Mais Lakhattahilloh, on ne doit pas le faire.
ז  כִּסּוּי הָעֶרְוָה כֵּיצַד: אַף עַל פִּי שֶׁכִּסָּה עֶרְוָתוֹ כְּדֶרֶךְ שֶׁמְּכַסֶּה לְקִרְיַת שְׁמַע, לֹא יִתְפַּלַּל, עַד שֶׁיְּכַסֶּה אֶת לִבּוֹ; וְאִם לֹא כִסָּה לִבּוֹ, אוֹ שֶׁנֶּאֱנַס וְאֵין לוֹ בְּמַה יְכַסֶּה, הוֹאִיל וְכִסָּה עֶרְוָתוֹ וְהִתְפַּלַּל, יָצָא; וּלְכַתְּחִלָּה, לֹא יַעֲשֶׂה
Le recouvrement de la nudité : Comment [s'applique-t-elle] : C'est la deuxième des cinq conditions à remplir avant de commencer à prier.

Dans le contexte du Shama´ et la prière, la « nudité » désigne les parties génitales.

Même si on couvert sa nudité de la manière dont on la couvre pour la récitation du Shama´ : La Halokhoh est, en effet, que concernant la récitation du Shama´, on ne peut la faire que si on s'est couvert au moins les parties génitales, quand bien même le reste du corps ne serait pas couvert.

on ne doit pas prier tant que l'on n'aura pas couvert son cœur : C'est-à-dire, sa poitrine.

La Halokhoh est donc plus stricte concernant la prière, par rapport à la récitation du Shama´. Pour cette dernière, on ne devra se couvrir qu'au minimum les parties génitales, tandis que pour la prière, on devra non seulement couvrir les parties génitales, mais également la poitrine. Voir dans le Talmoudh.1

On pourrait se demander pourquoi devons-nous être plus stricts avec un précepte rabbinique (les Shamônah ´asréh/la ´amidhoh) et plus indulgents avec un précepte biblique (la récitation du Shama´). La réponse est simple : la récitation du Shama´ n'est qu'une proclamation de nous adhérence à un strict monothéisme et l'unicité de Dieu, alors que la prière est une audience avec HaShem ית׳. Tout comme il serait inapproprié de se présenter devant un roi humain en caleçon et avec le haut du corps découvert, de même en est-il de la prière, lorsque nous nous présentons devant le Roi des rois, le Saint béni soit-Il.

Se couvrir convenablement le haut du corps fait partie des préparations sous-entendues dans le verset2 : הִכּוֹן לִקְרַאת-אֱלֹהֶיךָ יִשְׂרָאֵל « Prépare-toi, ô Israël, à rencontrer ton Dieu ».

Et si on n'a pas couvert son cœur, ou qu'on est dans une situation de contrainte, puisqu'on a couvert sa nudité et prié, on est quitte. Mais Lakhattahilloh, on ne doit pas le faire : Ainsi, c'est uniquement dans une situation où il n'était vraiment pas possible de se couvrir correctement le haut du corps, ou que l'on avait oublié de le faire avant de commencer à prier, qu'il sera alors permis de prier tant qu'on aura au moins couvert ses parties génitales. Mais on ne doit pas le faire sciemment, autrement la prière ne sera pas valable.

  1. Comment s'applique la condition de la pureté du lieu de la prière ?

8. La pureté de l'endroit de la prière : Comment [s'applique-t-elle] ? On ne doit pas prier dans un lieu de saletés, un [établissement de] bains, des latrines, ni au milieu d'un tas d'ordures, ni dans un lieu dont on ne peut présumer qu'il est pur tant qu'on ne l'aura pas inspecté. La règle générale est que tout lieu dans lequel on ne peut procéder à la récitation du Shama´, on ne peut pas [non plus] y prier : tout comme l'on doit s'éloigner des excréments, de l'urine, d'une mauvaise odeur, d'un mort et de la vision d'une nudité pour la récitation du Shama´ , de même, on doit s'en éloigner pour la prière.
ח  טַהְרַת מְקוֹם הַתְּפִלָּה כֵּיצַד: לֹא יִתְפַּלַּל בִּמְקוֹם הַטִּנֹּפֶת, וְלֹא בַּמֶּרְחֵץ, וְלֹא בְּבֵית הַכִּסֵּא, וְלֹא בָּאַשְׁפָּה, וְלֹא בִּמְקוֹם שְׁאֵינוּ בְּחֶזְקַת טַהְרָה עַד שֶׁיִּבְדְּקֶנּוּ. כְּלָלוֹ שֶׁלַּדָּבָר--כָּל מָקוֹם שְׁאֵין קוֹרִין בּוֹ קִרְיַת שְׁמַע, אֵין מִתְפַּלְּלִין בּוֹ. וּכְשֵׁם שֶׁמַּרְחִיקִין מִצּוֹאָה וּמֵי רַגְלַיִם וְרֵיחַ רָע וּמִן הַמֵּת וּמֵרְאִיַּת הָעֶרְוָה, לְקִרְיַת שְׁמַע--כָּךְ מַרְחִיקִין, לַתְּפִלָּה
Tous ces points formant notre troisième condition à remplir avant de pouvoir commencer à prier sont énoncés et expliqués dans le Talmoudh.3

Si ces choses sont présentes dans l'endroit où l'on compte prier, on ne pourra pas prier tant que l'on ne se sera pas rendu à un endroit plus convenable, ou que l'on ne se sera pas débarrasser des choses inappropriées.

Dans les cas des excréments, s'ils ont séchés et ne dégagent pas de mauvaise odeur, il suffira soit de les couvrir, soit d'avancer de façon à les laisser à une distance d'au moins 1,80 m derrière soi.

S'il y a le moindre doute sur l'état de pureté d'un endroit, on se doit de l'inspecter avant de commencer à prier.
9. Si on a prié et découvert des excréments à sa place, puisqu'on a transgressé en ne l'ayant pas inspectée avant de [commencer] à prier, on doit prier à nouveau dans un lieu pur. Si quelqu'un était occupé à prier et voit des excréments devant lui, s'il peut avancer de façon à les laisser derrière lui à une distance de quatre `ammôth, il doit avancer. Sinon, qu'il se déplace sur le côté. Et s'il ne peut pas []se déplacer ni devant lui ni sur le côté], il doit arrêter. Les éminents Sages ne priaient pas dans une maison dans laquelle se trouvait de la bière, ni dans une maison dans laquelle se trouvait de la saumure en cours de fermentation, à cause de sa mauvaise odeur, quand bien même l'endroit était pur.
ט  הִתְפַּלַּל וּמָצָא צוֹאָה בִּמְקוֹמוֹ--הוֹאִיל וְחָטָא מִפְּנֵי שֶׁלֹּא בָדַק עַד שֶׁלֹּא הִתְפַּלַּל, חוֹזֵר וּמִתְפַּלֵּל בְּמָקוֹם טָהוֹר. הָיָה עוֹמֵד בַּתְּפִלָּה, וְרָאָה צוֹאָה כְּנֶגְדּוֹ--אִם יָכוֹל לְהַלַּךְ לְפָנָיו כְּדֵי שֶׁיִּזְרְקֶנָּה לְאַחֲרָיו אַרְבַּע אַמּוֹת, יְהַלַּךְ; וְאִם לָאו, יְסַלְּקֶנָּה לַצְּדָדִין; וְאִם אֵינוּ יָכוֹל, יַפְסִיק. גְּדוֹלֵי הַחֲכָמִים לֹא הָיוּ מִתְפַּלְּלִין בְּבַיִת שֶׁיֵּשׁ בּוֹ שֵׁכָר, וְלֹא בְּבַיִת שֶׁיֵּשׁ בּוֹ מֻרְיָס בְּעֵת עִפּוּשׁוֹ, מִפְּנֵי שֶׁרֵיחוֹ רָע, אַף עַל פִּי שֶׁהַמָּקוֹם טָהוֹר
Si on a prié et découvert des excréments à sa place : C'est-à-dire, à l'endroit où on avait prié.

puisqu'on a transgressé en ne l'ayant pas inspectée avant de [commencer] à prier, on doit prier à nouveau dans un lieu pur : On parle donc bien du cas de quelqu'un qui n'avait pas du tout vérifié la propreté de l'endroit et a quand même prié, et après avoir terminé il a découvert qu'il y avait des excréments là où il avait prié. Puisqu'il n'a pas respecté la règle qui veut qu'on doit d'abord inspecter la pièce ou l'endroit et seulement ensuite prier, sa prière n'est pas valable et elle doit être recommencée dans un lieu plus approprié.

Si quelqu'un était occupé à prier et voit des excréments devant lui, s'il peut avancer de façon à les laisser derrière lui à une distance de quatre `ammôth : Qui correspond à 1,80 m.

il doit avancer. Sinon, qu'il se déplace sur le côté. Et s'il ne peut pas []se déplacer ni devant lui ni sur le côté], il doit arrêter : Et il recommencera sa prière dans un lieu plus approprié.

  1. Comment s’applique la condition des choses qui dérangent l'individu ?

10. Des choses qui dérangent l'individu : Comment [s'applique-t-elle] ? C'est-à-dire que s'il avait besoin de se soulager, il ne doit pas prier. Quiconque ressentait un besoin de se soulager et a [quand même] prié, sa prière est une abomination. Il devra prier à nouveau après avoir fait ses besoins. Mais s'il était capable de se retenir le temps qu'il faudrait pour parcourir une Parsoh, sa prière est une prière. Néanmoins, Lakhattahilloh, on ne doit pas prier tant que l'on ne se sera pas correctement inspecté. On doit vérifier ses besoins, se débarrasser de ses flegmes et expectorations, ainsi que de toute chose susceptible de troubler, et seulement après on prie.
י  דְּבָרִים הַחוֹפְזִין אוֹתוֹ כֵּיצַד: שְׁאִם הָיָה צָרִיךְ לִנְקָבָיו, לֹא יִתְפַּלַּל. וְכָל הַצָּרִיךְ לִנְקָבָיו וְהִתְפַּלַּל--תְּפִלָּתוֹ תּוֹעֵבָה, וְחוֹזֵר וּמִתְפַּלֵּל אַחַר שֶׁיַּעֲשֶׂה צְרָכָיו. וְאִם יָכוֹל לְהַעְמִיד עַצְמוֹ כְּדֵי פַּרְסָה, תְּפִלָּתוֹ תְּפִלָּה; וְאַף עַל פִּי כֵן, לְכַתְּחִלָּה לֹא יִתְפַּלַּל, עַד שֶׁיִּבְדֹּק עַצְמוֹ יָפֶה יָפֶה, וְיִפְקֹד נְקָבָיו וְיָסִיר כִּיחוֹ וְנִיעוֹ וְכָל דָּבָר הַטּוֹרְדוֹ--וְאַחַר כָּךְ יִתְפַּלַּל
Tous ces points incluent dans la quatrième condition à remplir avant de commencer à prier sont énumérés et expliqués dans le Talmoudh.4

Mais s'il était capable de se retenir le temps qu'il faudrait pour parcourir une Parsoh : Qui correspond approximativement à 4 km. Le temps qu'il faut pour parcourir cette distance à pied est de 72 minutes.

sa prière est une prière : C'est-à-dire, sa prière est valable, puisque le fait d'avoir pu se retenir autant de temps, sans forcer, démontre que ce n'était pas un besoin pressant.

ainsi que de toute chose susceptible de troubler : Comme par exemple une photo.

  1. Que fait-on lorsque des choses pouvant nous troubler ou déranger se produisent alors qu'on priait ?

11. Celui qui rote, baille ou éternue durant sa prière, si c'était volontairement, cela est répréhensible. Et s'il avait inspecté son corps avant de prier et que cela est arrivé contre son gré, cela n'est rien. S'il a un crachat pendant sa prière, il l'absorbe dans son châle ou dans son vêtement. Mais s'il est incommodé par cela, qu'il le jette derrière lui avec sa main afin qu'il ne soit pas incommodé, ni préoccupé durant la prière. S'il émet un gaz involontairement pendant qu'il priait, il doit attendre jusqu'à ce que l'odeur se dissipe, puis il reprendra sa prière.
יא  מִי שֶׁגִּהַק וּפִהַק וְנִתְעַטַּשׁ בִּתְפִלָּתוֹ--אִם לִרְצוֹנוֹ, הֲרֵי זֶה מְגֻנֶּה; וְאִם בָּדַק גּוּפוֹ קֹדֶם שֶׁיִּתְפַּלַּל וּבָאוּ לְאֻנְסוֹ, אֵין בְּכָּךְ כְּלוּם. נִזְדַּמַּן לוֹ רֹק בִּתְפִלָּתוֹ, מַבְלִיעוֹ בִּטְלִיתוֹ אוֹ בְּבִגְדוֹ; וְאִם הָיָה מִצְטַעֵר מִכָּךְ, זוֹרְקוֹ בְּיָדוֹ לַאֲחוֹרָיו, כְּדֵי שֶׁלֹּא יִצְטַעַר בַּתְּפִלָּה, וְנִמְצָא טָרוּד. יָצָא מִמֶּנּוּ רוּחַ מִלְּמַטָּה כִּשְׁהוּא עוֹמֵד בַּתְּפִלָּה שֶׁלֹּא לְדַעְתּוֹ--שׁוֹתֵק עַד שֶׁתִּכְלֶה הָרוּחַ, וְחוֹזֵר לִתְפִלָּתוֹ
Mais s'il est incommodé par cela : C'est-à-dire que cela le dérange de devoir mettre du crachat dans son châle ou son vêtement.

qu'il le jette derrière lui avec sa main : C'est-à-dire qu'il doit d'abord mettre le crachat dans sa main, puis le balancer derrière lui, discrètement. Mais il ne doit pas cracher directement de la bouche derrière lui, car il se tient devant HaShem.

S'il émet un gaz involontairement pendant qu'il priait, il doit attendre jusqu'à ce que l'odeur se dissipe, puis il reprendra sa prière : Là où il s'était interrompu.
12. Si on cherche à émettre un gaz, que l'on est très incommodé et incapable de pouvoir se retenir, on doit reculer de quatre `ammôth et attendre jusqu'à ce que l'odeur se soit dissipée, et on dit : « Maître des mondes, Tu nous as créés avec des orifices et des cavités. Notre honte et disgrâce sont apparentes et connues devant Toi. Honte et disgrâce durant notre vie, les vers et la décomposition à notre mort », puis on retourne à sa place et [continue] à prier.
יב  בִּקַּשׁ לְהוֹצִיא רוּחַ מִלְּמַטָּה, וְנִצְטַעַר הַרְבֵּה וְאֵינוּ יָכוֹל לְהַעְמִיד עַצְמוֹ--מְהַלֵּךְ לְאַחֲרָיו אַרְבַּע אַמּוֹת, וּמַמְתִּין עַד שֶׁתִּכְלֶה הָרוּחַ; וְאוֹמֵר רִבּוֹן הָעוֹלָמִים, יְצַרְתָּנוּ נְקָבִים נְקָבִים וַחֲלָלִים חֲלָלִים--גָּלוּי וְיָדוּעַ לְפָנֶיךָ, חֶרְפָּתֵנוּ וּכְלִמָּתֵנוּ, חֶרְפָּה וּכְלִמָּה בְּחַיֵּינוּ, תּוֹלֵעָה וְרִמָּה בְּמוֹתֵנוּ; וְחוֹזֵר לִמְקוֹמוֹ, וּמִתְפַּלֵּל
Si on cherche à émettre un gaz, que l'on est très incommodé et incapable de pouvoir se retenir, on doit reculer de quatre `ammôth : Comme pour signifier que l'on prend congé d'HaShem.

et attendre jusqu'à ce que l'odeur se soit dissipée : C'est-à-dire qu'on recule d'abord, puis on émet son gaz, et on attend que l'odeur se soit dissipée.

et on dit : « Maître des mondes, Tu nous as créés avec des orifices et des cavités. Notre honte et disgrâce sont apparentes et connues devant Toi. Honte et disgrâce durant notre vie, les vers et la décomposition à notre mort », puis on retourne à sa place et [continue] à prier : C'est ce qui est rapporté dans le Talmoudh5, au nom de Rov Yahoudhoh ז״ל.

C'est comme pour s'excuser d'avoir quitté HaShem en plein milieu de notre audience avec lui. Comme nous pouvons le voir, les lois de la prière sont réellement calquées sur l'attitude révérencielle et respectueuse que l'on aurait en présence d'un roi de chair et de sang.
13. Si on était occupé à prier et que l'urine s'est mise à couler sur ses jambes, on doit attendre jusqu'à ce que le jet cesse, et on reprend là où on s'est interrompu. Mais si on s'est interrompu le temps qu'il faut pour terminer toute la prière, on reprend du début.
יג  הָיָה עוֹמֵד בַּתְּפִלָּה, וְנָטְפוּ מֵי רַגְלָיו עַל בִּרְכָּיו--מַמְתִּין עַד שֶׁיִּכְלֶה הַמַּיִם, וְחוֹזֵר לִמְקוֹם שֶׁפָּסַק; וְאִם שָׁהָה כְּדֵי לִגְמֹר אֶת כָּל הַתְּפִלָּה, חוֹזֵר לָרֹאשׁ
Mais si on s'est interrompu le temps qu'il faut pour terminer toute la prière, on reprend du début : Par exemple, si quelqu'un prend normalement 15 minutes pour faire l'intégralité des Shamônah ´asréh, et s'est interrompu pendant au moins quinze minutes, il doit recommencer sa prière depuis le début. S'il s'est interrompu moins que ça, il reprend de là où il s'était interrompu.
14. De même, celui qui urine doit attendre le temps qu'il faudrait pour parcourir quatre `ammôth, et ensuite seulement il prie. Celui qui a prié doit attendre le temps qu'il faudrait pour parcourir quatre `ammôth, et seulement alors il doit uriner, afin de marquer une interruption aux paroles de sa bouche.
יד  וְכֵן הַמַּשְׁתִּין מַיִם--שׁוֹהֶה כְּדֵי הִלּוּךְ אַרְבַּע אַמּוֹת, וְאַחַר כָּךְ מִתְפַּלֵּל; וּמִי שֶׁהִתְפַּלַּל, שׁוֹהֶה כְּדֵי הִלּוּךְ אַרְבַּע אַמּוֹת, וְאַחַר כָּךְ מַשְׁתִּין, כְּדֵי שֶׁיִּפְסֹק דִּבְרֵי תְּפִלָּה מִפִּיו
De même, celui qui urine : Tout de suite avant de commencer à prier.

Celui qui a prié doit attendre le temps qu'il faudrait pour parcourir quatre `ammôth, et seulement alors il doit uriner, afin de marquer une interruption aux paroles de sa bouche : Ainsi, le fait d'attendre un peu après avoir uriné pour prier marque une interruption entre un acte « mondain » et l'acte spirituel de la prière, tandis que le fait d'attendre un peu après avoir terminé de prier marque une interruption entre l'acte spirituel de la prière et un acte mondain.

La règle générale est qu'il ne convient pas de commencer à prier immédiatement après avoir fait autre chose (être allé aux toilettes, avoir lu un livre, avoir discuté avec quelqu'un, etc.), tout comme il ne convient pas de commencer quelque chose d'autre immédiatement après avoir fini de prier. Dans les deux cas, une pause, même brève, devra être marquée.

1Barokhôth 24b-25a
2´omôs 4:12
3Barokhôth 24b-26a
4Ibid., 23a-24b

5Ibid., 24b