בס״ד
Mésôroh
VS Zôhar
- Hashkivénou
Il
est écrit dans le Zôhar :
Béré`shîth
48a
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Ainsi, [le
Shabboth], le monde est sous une protection particulière, et il
n'est donc pas nécessaire de prier pour la protection, comme
lorsqu'on dit « Shômér `Èth 'Ammô Yisro`él Lo'ad.
`Omén ! », car cette bénédiction ne fut
instituée que pour les jours de semaine, lorsque le monde a
besoin de protection. Mais à Shabboth, un tabernacle de paix est
étendu sur le monde et le protège de tous les côtés. Même les
pécheurs dans le Géihinôm sont protégés, et tous demeurent en
paix, en haut et en bas. C'est pourquoi, en sanctifiant le jour
nous disons « Happôrés Soukkath Sholôm 'Aléinou Wé'al
Kol 'Ammô Yisro`él Wé'al Yérousholoyim ».
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וּכְדֵין
עָלְמָא בִּנְטִירוּ עִלָּאָה וְלָא
בָּעֵינָן לְצַלָּאָה עַל נְטִירוּ
כְּגוֹן שׁוֹמֵר אֶת עַמּוֹ יִשְׂרָאֵל
לָעַד אָמֵן.
דְּהָא
דָּא בְּיוֹמָא דְחוֹל אִתְתַּקַּן
דְּעָלְמָא בָּעְיָא נְטִירוּ.
אֲבָל
בְּשַׁבָּת סוּכַּת שָׁלוֹם אִתְפְּרִיסָא
עַל עָלְמָא וְאִתְנְטִיר בְּכָל
סִטְרִין.
וְאֲפִילּוּ
חַיָּיבֵי גֵּיהִנֹּם נְטִירִין
אִנּוּן,
וְכֹלָּא
בִּשְׁלָמָא אִשְׁתַּכְּחָא עִלָּאִין
וְתַתָּאִין,
וּבְּגִין
כָּךְ בְּקִדּוּשָׁא דְיוֹמָא
מְבָרְכִינָן הַפּוֹרֵס סֻכַּת שָׁלוֹם
עָלֵינוּ וְעַל כָּל עַמוֹ יִשְׂרָאֵל
וְעַל יְרוּשָׁלָם
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Ce
passage du Zôhar concerne la Bérokhoh de השכיבנו
« Hashkivénou »,
qui est la deuxième Bérokhoh récitée après le Shéma' du soir.
D'après ce passage, les jours de semaine cette Bérokhoh se conclut
par la phrase שׁוֹמֵר
אֶת עַמּוֹ יִשְׂרָאֵל לָעַד אָמֵן
« Shômér
`Èth 'Ammô Yisro`él Lo'ad.
`Omén – Qui garde Son peuple Yisro`él pour l'éternité. `Omén »,
tandis que le Shabboth elle se conclut par la phrase הַפּוֹרֵס
סֻכַּת שָׁלוֹם עָלֵינוּ וְעַל כָּל
עַמוֹ יִשְׂרָאֵל וְעַל יְרוּשָׁלָם
« Happôrés
Soukkath Sholôm 'Aléinou Wé'al Kol 'Ammô Yisro`él Wé'al
Yérousholoyim – Qui étend un tabernacle de paix sur nous, sur
l'ensemble de Son peuple Yisro`él, et sur Jérusalem »,
car une protection n'est pas nécessaire le jour du Shabboth.
Le
problème avec ce passage du Zôhar est que la coutume en `Èrès
Yisro`él était de conclure la Bérokhoh de « Hashkivénou »
par « Happôrés
Soukkath Sholôm 'Aléinou Wé'al Kol 'Ammô Yisro`él Wé'al
Yérousholoyim »,
aussi bien les jours de semaine que le Shabboth1,
tandis que la coutume à Bovél (Babylone) était de la conclure par
« Shômér
`Èth 'Ammô Yisro`él Lo'ad »
les jours de semaine, et par « Happôrés
Soukkath Sholôm 'Aléinou Wé'al Kol 'Ammô Yisro`él Wé'al
Yérousholoyim »
le Shabboth et Yôm Tôv !
Ainsi,
ce passage du Zôhar rapporte la coutume de Bovél, alors qu'il est
censé avoir été rédigé au 2ème siècle par Rabbî Shim'ôn bèn
Yôho`y
זצ״ל,
qui était un Tanno` de `Èrès
Yisro`él !
C'est
bien après les temps talmudiques que la coutume de Bovél fut
adoptée dans la majorité des communautés juives. De ce fait, ce
passage du Zôhar ne peut en aucun cas refléter la coutume qui
prévalait du temps de Rabbî Shim'ôn bèn Yôho`y,
en `Èrès
Yisro`él.
1Yérousholmî, Bérokhôth 4:5