בס״ד
Que
dit le Judaïsme sur l'homosexualité ?
Dans
la Paroshoh de cette semaine, Parashath Wayéro`, la Tôroh nous
parle, entre autres choses, de la destruction de la ville mauvaise et
débauchée de Sédôm (Sodome). C'est une bonne opportunité
qui nous est offerte de traiter du sujet de l'homosexualité.
Il
y a quelques mois, l'un de mes amis, à travers un e-mail, me faisait
remarquer qu'il y avait malheureusement de plus en plus de Juifs
prétendument « orthodoxes » qui toléraient
l'homosexualité. Pour le citer précisément, il écrivait ceci :
« Le
rejet de l'homosexualité est de moins en moins marqué. Les liens
entre le consistoire et les groupes juifs homosexuels sont avérés
(je pense notamment au "Beit aveirim"). Les exemples sont
légions et tout cela se fait sous couvert du judaïsme orthodoxe ».
Effectivement, au sein même du Judaïsme orthodoxe (principalement
dans la mouvance appelée « Modern Orthodox »), nous
voyons des « rabbins » aller jusqu'à réinterpréter la
position juive sur le sujet. Il convient donc de rappeler ce qui est
écrit dans la Tôroh et ce que nous ont enseigné nos Sages à
propos de l'homosexualité.
La
Tôroh déclare sans équivoque ce qu'elle pense de l'acte
de l'homosexualité. L'acte de l'homosexualité, à savoir, deux
hommes ayant ensemble une relation sexuelle, est strictement
interdite.
Source
1 : Wayyiqro` 18:21-23
|
Tu
n'offriras pas de ta progéniture en sacrifice à Môlèkh, et tu
ne profaneras pas [ainsi] le Nom de ton D.ieu. Je suis HaShem !
Avec un mâle tu ne coucheras point comme
on couche avec une femme ; c'est une abomination !
Avec quelque animal que ce soit tu ne coucheras pas pour te
souiller par-là. Et une femme ne se tiendra pas devant un animal
pour s'accoupler ; c'est une abomination !
|
וּמִזַּרְעֲךָ
לֹא-תִתֵּן,
לְהַעֲבִיר
לַמֹּלֶךְ;
וְלֹא
תְחַלֵּל אֶת-שֵׁם
אֱלֹהֶיךָ,
אֲנִי
ה׳.
וְאֶת-זָכָר--לֹא
תִשְׁכַּב,
מִשְׁכְּבֵי
אִשָּׁה:
תּוֹעֵבָה,
הִוא.
וּבְכָל-בְּהֵמָה
לֹא-תִתֵּן
שְׁכָבְתְּךָ,
לְטָמְאָה-בָהּ;
וְאִשָּׁה,
לֹא-תַעֲמֹד
לִפְנֵי בְהֵמָה לְרִבְעָהּ--תֶּבֶל
הוּא
|
L'acte
est décrit comme étant une תועבה
« Tô'évoh
– abomination », et c'est un péché si grave qu'il
mérite la peine de mort devant un tribunal juif.
Source
2 : Wayyiqro` 20:13
|
Un
homme qui couche avec un mâle comme on couche avec une femme,
c'est une abomination qu'ils ont commise ; les deux seront
punis de mort. Leur sang se trouve en eux-mêmes.
|
וְאִישׁ,
אֲשֶׁר
יִשְׁכַּב אֶת-זָכָר
מִשְׁכְּבֵי אִשָּׁה--תּוֹעֵבָה
עָשׂוּ,
שְׁנֵיהֶם;
מוֹת
יוּמָתוּ,
דְּמֵיהֶם
בָּם
|
L'expression
דְּמֵיהֶם
בָּם « Déméihèm
Bom – leur sang se trouve en eux-mêmes » signifie qu'ils
sont eux-mêmes responsables de leur exécution ; ils se sont
attirés eux-mêmes cette condamnation à mort en s'adonnant à
l'acte de l'homosexualité.
Si
l'homosexualité n'était pas si répandue dans la société
occidentale d'aujourd'hui, il n'y aurait pratiquement aucune
controverse sur ces versets de la Tôroh, et pratiquement tout le
monde aurait été d'accord pour dire que c'est un péché. La Tôroh
l'interdit clairement et ne le tolère nulle part.
Le
contexte même de cette interdiction telle qu'elle est mentionnée
dans la Source 1 nous permet de comprendre davantage l'opinion
de la Tôroh. Elle est citée entre l'interdiction d'offrir ses
enfants en sacrifice à une idole et l'interdiction de la zoophilie
(avoir des relations sexuelles avec des animaux). Dans la majorité
des pays d'aujourd'hui, ces deux actes sont considérés ignobles,
dégoûtants et contraires aux valeurs modernes. Ce n'est que parce
que l'homosexualité s'est relativement bien répandue et est
acceptée par de nombreuses personnes qu'il semble que la Tôroh ne
soit pas « en phase » avec le monde réel dans sa
condamnation de cet acte.
Comme
nous l'avons vu plus haut, l'acte de l'homosexualité est décrit
comme étant une « abomination ». Mais en quoi est-ce une
abomination ? Nous le comprendrons mieux en comparant ce péché
à d'autres qui sont également décrits comme étant « une
abomination » dans la Tôroh. En les examinant un à un, nous
pourrons comprendre ce qu'ils ont tous en commun.
Désirer
et adopter les idoles des nations que les Israélites ont conquises
est considéré comme une abomination.
Source
3 : Dévorîm 7:25-26
|
Les
images gravées de leur dieux tu les brûleras par le feu. Tu ne
convoiteras pas l'argent et l'or qui sont sur elles, et ne les
acquièreras pas pour toi, par crainte que tu ne sois pris au
piège par cela, car c'est une abomination d'HaShem, ton D.ieu. Tu
n'amèneras pas une abomination vers ta maison, sinon tu seras
anathème comme elle ; tu la détesteras certainement, et tu
l'abhorreras certainement, car elle est anathème.
|
פְּסִילֵי
אֱלֹהֵיהֶם,
תִּשְׂרְפוּן
בָּאֵשׁ;
לֹא-תַחְמֹד
כֶּסֶף וְזָהָב עֲלֵיהֶם,
וְלָקַחְתָּ
לָךְ--פֶּן
תִּוָּקֵשׁ בּוֹ,
כִּי
תוֹעֲבַת ה׳ אֱלֹהֶיךָ הוּא.
וְלֹא-תָבִיא
תוֹעֵבָה אֶל-בֵּיתֶךָ,
וְהָיִיתָ
חֵרֶם כָּמֹהוּ;
שַׁקֵּץ
תְּשַׁקְּצֶנּוּ וְתַעֵב תְּתַעֲבֶנּוּ,
כִּי-חֵרֶם
הוּא
|
Consommer
des aliments non Késhérîm (comme par exemple, du porc) est
également appelé une « abomination ».
Source
4 : Dévorîm 14:3
|
Tu
ne mangeras rien de ce qui est une abomination.1
|
לֹא
תֹאכַל,
כָּל-תּוֹעֵבָה
|
Toutes
les pratiques et coutumes des nations cananéennes sont considérées
être une « abomination ».
Source
5 : Wayyiqro` 18:27
|
Car
toutes ces abominations les habitants du pays qui vous ont
précédés les ont commises et le pays est devenu impur.
|
כִּי
אֶת-כָּל-הַתּוֹעֵבֹת
הָאֵל,
עָשׂוּ
אַנְשֵׁי-הָאָרֶץ
אֲשֶׁר לִפְנֵיכֶם;
וַתִּטְמָא,
הָאָרֶץ
|
Il
y a enfin une exhortation générale à ne pas apprendre ou imiter
les abominations de n'importe laquelle des nations cananéennes.
Cette exhortation est suivie par quelques exemples, comme sacrifier
ses enfants à une idole, avoir recourt à un voyant ou un magicien
pour entrer en contact avec les morts ou prédire l'avenir. Puis,
HaShem déclare que c'est parce que ces nations ont accompli tous ces
actes d'abomination qu'Il les a chassées et a accordé le pays aux
Israélites.
Source
6 : Dévorîm 18:9-12
|
Car
tu te rends vers le pays qu'HaShem, ton D.ieu, t'accorde : tu
n'apprendras pas à agir d'après les abominations de ces nations.
On ne trouvera pas en ton sein quelqu'un qui fait passer son fils
et sa fille par le feu, qui a recourt à la divination, qui
pratique les augures, qui fait de l'enchantement, qui s'adonne à
la magie, qui emploie des charmes, qui ait recourt aux évocations
et aux sortilèges, et qui interroge les morts, car quiconque les
accomplit est une abomination d'HaShem. C'est à cause de ces
abominations qu'HaShem, ton D.ieu, les chasse de devant toi.
|
כִּי
אַתָּה בָּא אֶל-הָאָרֶץ,
אֲשֶׁר-ה׳
אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לָךְ--לֹא-תִלְמַד
לַעֲשׂוֹת,
כְּתוֹעֲבֹת
הַגּוֹיִם הָהֵם.
לֹא-יִמָּצֵא
בְךָ,
מַעֲבִיר
בְּנוֹ-וּבִתּוֹ
בָּאֵשׁ,
קֹסֵם
קְסָמִים,
מְעוֹנֵן
וּמְנַחֵשׁ וּמְכַשֵּׁף.
וְחֹבֵר,
חָבֶר;
וְשֹׁאֵל
אוֹב וְיִדְּעֹנִי,
וְדֹרֵשׁ
אֶל-הַמֵּתִים.
כִּי-תוֹעֲבַת
ה׳,
כָּל-עֹשֵׂה
אֵלֶּה;
וּבִגְלַל,
הַתּוֹעֵבֹת
הָאֵלֶּה,
ה׳
אֱלֹהֶיךָ,
מוֹרִישׁ
אוֹתָם מִפָּנֶיךָ
|
Qu'ont
tous ces actes en commun ?
Ce
sont des pratiques et coutumes païennes des sociétés dont les
valeurs sont antithétiques au Judaïsme. HaShem insiste pour avertir
les Israélites qu'ils ne doivent pas apprendre de leurs coutumes, ni
adopter de telles valeurs. Nous basant sur cela, l'acte homosexuel,
qui est également une abomination, peut être compris comme étant
une valeur sociétale qui est étrangère au Judaïsme et aux valeurs
juives, et ne doit pas être « apprise » des sociétés
dans lesquelles les Juifs ont vécu ou qu'ils ont conquises.
Le
Talmoud nous permet également de comprendre une autre facette
négative de l'acte homosexuel, qui est contraire au Judaïsme et ses
valeurs.
Source
7 : Nédorîm 51a
|
Voici
ce qu'a dit le Miséricordieux : Tô'évoh [est une
contraction de] Tô'éh `Attoh Boh
|
הכי
אמר רחמנא תועבה תועה אתה בה
|
La
phrase תועה
אתה בה « Tô'éh
`Attoh Boh » signifie « tu t'égares par-là ».
Faisant un jeu de mots en Hébreu, le Talmoud enseigne que par
l'acte de l'homosexualité, l'individu s'égare. Qu'est-ce que cela
peut-il bien vouloir dire ?
Les
commentateurs sur le Talmoud disent qu'en abandonnant les
relations sexuelles entre un homme et une femme pour s'adonner à des
relations sexuelles avec un être du même sexe, l'individu s'écarte
d'un des principaux buts pour lesquelles il a été placé dans ce
monde : procréer et peupler la terre.2
Lorsqu'un homme a des relations sexuelles avec un autre homme, cela
empêche la procréation et le peuplement de la terre, qui est l'un
des tous premiers commandements que l'homme a reçus3,
et qui est exprimé de la façon suivante par le prophète :
Source
8 : Yésha'yohou 45:18
|
Car
voici ce qu'a dit HaShem, créateur des cieux. Il est le D.ieu qui
a formé la terre et l'a faite. Il l'a établie : Il ne l'a
pas créée pour être vide ; c'est pour être peuplé qu'Il
l'a formée. Je suis HaShem, et il n'y a rien d'autre.
|
כִּי
כֹה אָמַר-ה׳
בּוֹרֵא הַשָּׁמַיִם הוּא הָאֱלֹהִים,
יֹצֵר
הָאָרֶץ וְעֹשָׂהּ הוּא כוֹנְנָהּ--לֹא-תֹהוּ
בְרָאָהּ,
לָשֶׁבֶת
יְצָרָהּ;
אֲנִי
ה׳,
וְאֵין
עוֹד
|
D'autres
références toraniques, talmudiques et midrashiques sur l'acte
homosexuel nous permettent de creuser davantage l'opinion du Judaïsme
sur le sujet.
Voici
ce que nous lisons dans le Talmoud :
Source
9 : Sôtoh 13b
|
« Et
Pôtîfar, un officier de Pharaon, l'acheta ».4
Rov a dit : « Il l'a acheté pour lui-même (mais
Gavrî`él vint et le castra). Mais Gavrî`él vint et le
mutila ».
|
ויקנהו
פוטיפר סריס פרעה אמר רב שקנאו לעצמו
(בא
גבריאל וסירסו)
בא
גבריאל ופירעו
|
Bien
que cela ne soit pas dit explicitement dans le texte de la Tôroh,
les Rabbins avaient une tradition, rapportée par Rov, selon quoi
Pôtîfar acheta Yôséf l'Hébreu particulièrement à des fins
homosexuelles. Mais l'ange Gavrî`él intervint et mutila Pôtîfar
(ce qui explique pourquoi sa femme chercha à avoir des relations
adultères avec Yôséf, son mari n'étant plus capable d'en avoir).
C'est significatif, car cela sous-entend que l'homosexualité
prévalait en Égypte à cette époque-là. Nous pouvons alors
comprendre le passage suivant de la Tôroh :
Source
10 : Wayyiqro` 18:3
|
[Des
choses] semblables aux pratiques du pays d’Égypte, dans lequel
vous avez demeuré, vous ne ferez point, et [des choses]
semblables aux pratiques du pays de Kén'an, où Je vous amène,
vous ne ferez point. Et dans leurs ordonnances vous ne marcherez
point5.
|
כְּמַעֲשֵׂה
אֶרֶץ-מִצְרַיִם
אֲשֶׁר יְשַׁבְתֶּם-בָּהּ,
לֹא
תַעֲשׂוּ;
וּכְמַעֲשֵׂה
אֶרֶץ-כְּנַעַן
אֲשֶׁר אֲנִי מֵבִיא אֶתְכֶם שָׁמָּה,
לֹא
תַעֲשׂוּ,
וּבְחֻקֹּתֵיהֶם,
לֹא
תֵלֵכוּ
|
Lorsque
la Tôroh, plusieurs années après l'époque de Yôséf, nous
ordonne de ne pas imiter les voies des Égyptiens (et des Cananéens),
cela incluait également la pratique courante de l'homosexualité que
l'on trouvait dans ces sociétés.
L'une
des causes du Déluge et du mécontentement d'HaShem envers les
hommes de ce temps-là était l'activité homosexuelle répandue à
cette époque-là. La Tôroh nous dit en effet ceci :
Source
11 : Béré`shîth 6:12-13
|
Et
D.ieu observa la terre, et voici, elle était corrompue, car toute
chair avait corrompu sa voie sur la terre. Et D.ieu dit à Nôah :
« La fin de toute chair est arrivée devant Moi, car la
terre est remplie d'iniquité à cause d'eux. Je vais les détruire
avec la terre ».
|
וַיַּרְא
אֱלֹהִים אֶת-הָאָרֶץ,
וְהִנֵּה
נִשְׁחָתָה:
כִּי-הִשְׁחִית
כָּל-בָּשָׂר
אֶת-דַּרְכּוֹ,
עַל-הָאָרֶץ
וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים
לְנֹחַ,
קֵץ
כָּל-בָּשָׂר
בָּא לְפָנַי--כִּי-מָלְאָה
הָאָרֶץ חָמָס,
מִפְּנֵיהֶם;
וְהִנְנִי
מַשְׁחִיתָם,
אֶת-הָאָרֶץ
|
La
phrase כִּי-הִשְׁחִית
כָּל-בָּשָׂר
אֶת-דַּרְכּוֹ,
עַל-הָאָרֶץ
« car
toute chair avait corrompu sa voie sur la terre » signifie
qu'aussi bien les êtres humains que les animaux s'adonnaient à des
relations sexuelles inappropriées. Au lieu d'avoir des relations
avec les femmes, les hommes corrompaient leurs voies et en avaient
avec d'autres hommes. De même, les femmes allaient avec des femmes,
plutôt que des hommes. Et d'autres êtres humains avaient également
des relations avec des animaux. C'est pourquoi, aussi bien les hommes
que les animaux furent exterminés par HaShem (à l'exception de
Nôah, sa famille, les pairs d'animaux qu'HaShem lui demanda
de faire entrer dans l'arche, ainsi que les créatures marines, qui
survécurent toutes au Déluge, l'eau étant leur élément).
Concernant
la société de Sédôm, la Tôroh nous dit clairement ceci :
Source
12 : Béré`shîth 19:5
|
Ils
appelèrent Lôt et lui dirent : « Où sont les
hommes qui sont venus chez toi cette nuit ? Fais-les sortir
vers nous afin que nous les connaissions ! »
|
וַיִּקְרְאוּ
אֶל-לוֹט
וַיֹּאמְרוּ לוֹ,
אַיֵּה
הָאֲנָשִׁים אֲשֶׁר-בָּאוּ
אֵלֶיךָ הַלָּיְלָה;
הוֹצִיאֵם
אֵלֵינוּ,
וְנֵדְעָה
אֹתָם
|
Les
habitants de la ville demandaient que les étrangers leurs soient
livrés afin qu'ils aient avec eux des relations homosexuelles (le
verbe « connaître » est fréquemment employé dans la
Tôroh comme un euphémisme désignant l'acte sexuel6.
En outre, la suite de l'histoire démontre sans l'ombre du moindre
doute que c'est bien dans ce sens-là qu'ils employèrent le verbe
« connaître »). C'était à l'évidence une pratique
très répandue dans cette société-là, ce qui leur valut à leurs
habitants d'être appelés « Sodomites », d'où provient
le terme « sodomie ». C'est l'une des principales raisons
pour lesquelles cette ville fut détruite intégralement avec tous
ses habitants (à l'exception de Lôt, sa femme, et leurs deux
filles).
Tous
ces exemples tirés de la Tôroh ont une chose en commun :
l'activité homosexuelle est quelque chose de répandue dans ces
sociétés étrangères et est détestable aux yeux d'HaShem. Toutes
ces sociétés furent éventuellement détruites. Tout cela montre à
nouveau que des Juifs n'ont pas le droit de s'adonner à une telle
activité, ni d'imiter les valeurs immondes et immorales des sociétés
étrangères au sein desquelles ils vivent.
Il
existe beaucoup de controverses sur la nature de l'homosexualité :
est-ce quelque chose de totalement inné et génétique ? Est-ce
plutôt un comportement que l'on développe ? Ou est-ce même
une combinaison des deux ? De nombreux médecins et
scientifiques affirment que l'homosexualité est innée et n'est pas
un comportement que l'on apprend à développer. Mais contrairement à
ce que l'on croit communément, ce n'est pas l'avis de tous les
professionnels du sujet ! En effet, sur la base de récentes
études, ainsi que le fait que bon nombre d'homosexuels le sont
devenus plus tard dans leurs vies à la suite de causes bien précises
(certains le sont devenus parce qu'ils furent violés par des hommes
durant leur enfance, d'autres à la suite de déceptions amoureuses
répétées ou traumatisantes avec des femmes, etc.), et le fait que
plusieurs homosexuels ont abandonné ce comportement dévient,
certains experts arguent que l'homosexualité est un comportement qui
s'apprend et dépend de son environnement. Le fait que le taux
d'activité homosexuelle atteint des niveaux très élevés dans les
populations ou sociétés intégralement constituées d'hommes (comme
par exemple, les prisons, ou encore les dortoirs dans lesquels on ne
trouve que des hommes) indique également que l'homosexualité est,
du moins en partie, un comportement sociétal ou qui s'apprend.
Nous
basant sur les sources toraniques susmentionnées et la Halokhoh
normative, la Tôroh semble considérer l'homosexualité comme un
phénomène ou comportement sociétal, et non quelque chose d'inné.
Par conséquent, la Tôroh ordonne aux Juifs de rester loin des
pratiques de ces sociétés où l'homosexualité est une pratique
courante. Tous les aspects « étrangers » de ces sociétés
sont une abomination pour HaShem et le Judaïsme.
Le
Judaïsme fait néanmoins une distinction entre le désir de pécher
et le péché lui-même. C'est pourquoi nous avons insisté sur les
termes « acte » ou « activité »
homosexuelle. Dans de nombreux domaines, le Judaïsme reconnaît que
les Juifs, en tant qu'êtres humains normaux, ont eux aussi des
désirs de commettre des péchés. D'ailleurs, tout le concept du
libre-arbitre est basé sur le fait que l'homme a un désir normal de
pécher. C'est uniquement à cause de ce désir profond, qui est
normal, que la Tôroh interdit à tout homme Juif de se retrouver
seul avec une femme.
Mais
bien que la Tôroh reconnaisse ce désir inné dans l'homme de
commettre des péchés, elle insiste à de très nombreuses reprises
sur le fait qu'il ne faut pas AGIR et ne pas suivre ces désirs,
comme cela est dit, par exemple, dans le passage suivant (qui fait
partie du troisième paragraphe du Shéma', que nous récitons
quotidiennement) :
Source
13 : Bémidbor 15:39
|
Et
vous ne vous égarerez pas derrière votre cœur et derrière vos
yeux, qui vous entraînent à la débauche.
|
וְלֹא-תָתוּרוּ
אַחֲרֵי לְבַבְכֶם,
וְאַחֲרֵי
עֵינֵיכֶם,
אֲשֶׁר-אַתֶּם
זֹנִים,
אַחֲרֵיהֶם
|
Sur
ce verset, Rashî זצ״ל,
en citant le Midrosh
Tanhoumoh,
émet l'un de ses plus illustres commentaires : « Le
cœur et les yeux sont les explorateurs du corps et ils se font ses
courtiers pour les péchés : l’œil voit, le cœur désire et
le corps les commet ».
Bien
qu'avoir des désirs soit normal et n'est pas interdit (jusqu'à un
certain point) CONCRÉTISER
CES DÉSIRS
(passer à l'acte) transgresse les principes du Judaïsme et la loi
juive. Ainsi, bien que la Tôroh puisse comprendre l'attirance qu'un
homme marié pourrait avoir à l'égard d'une femme qui n'est pas la
sienne, passer à l'acte à la suite de ce désir transgresse le
septième des Dix Commandements, à savoir, l'interdiction de
l'adultère ! De même, il peut arriver qu'un homme ait un désir
à l'égard d'un enfant. Mais cela ne signifie pas qu'il en arrivera
à violer cet enfant. Il y a beaucoup d'hommes ayant une forte
attraction envers les petites filles (ou petits garçons) qui ne sont
pas pour autant des prédateurs pédophiles et n'ont même jamais
touché le moindre enfant de façon inappropriée, car bien que leur
désir soit là ils savent et comprennent que ce serait horrible de
transformer ce désir en acte. De même, bien que la Tôroh puisse
comprendre l'attirance qu'un homme pourrait avoir à l'égard d'un
autre homme, passer à l'acte à la suite de ce désir est interdit.
C'est pourquoi, le Midrosh
nous dit précisément ceci :
Source
14 : Yalqout Shim'onî, Wayyiqro` 20
|
Un homme ne
doit jamais dire : « Je n'ai pas de désir pour la
viande de porc ! Je n'ai pas de désir pour cette chose [qui
est interdite] ». [Il doit] plutôt [dire] : « Je
[la] désire, mais puis-je le faire ? Mon Père qui est dans
les cieux a décrété [que je ne devais pas en manger] ! »
|
Un
Juif ne doit jamais se dire « Je
n'ai aucun désir pour ce qui est interdit (que ce soit du porc ou un
autre homme) ».
Mais il DOIT
plutôt se dire « Mais
ai-je le droit d'agir à la suite de ce désir, alors que mon D.ieu
m'a ordonné de ne pas le faire ? »
CHAQUE
société, même laïque, exige que les désirs sexuels soient
contrôlés et ne permet pas à l'homme de réaliser n'importe lequel
de ses désirs, aussi fort soit-il. Il en est de même du Judaïsme,
et c'est pourquoi elle interdit à l'homme de passer à l'acte à la
suite d'un éventuel désir homosexuel.
En
espérant que cela aura rendu les choses plus claires pour vous.
1Le
passage se poursuit en dressant la liste de tout ce que l'on peut
manger et ce que l'on ne peut pas manger.
2Béré`shîth
1:28
3Séfèr
HaHînoukh, Mitswoh 209
4Béré`shîth
39:1
5C'est-à-dire,
vous ne suivrez point leurs lois.
6Voir,
par exemple, Béré`shîth 4:1.