בס״ד
Juif
un jour, Juif toujours ?
Croyez-vous
être Juif ? Si oui, pourquoi croyez-vous l'être ? Parce
que vos parents (ou votre mère) étaient Juifs ? Est-ce si
simple d'être Juif, ou devons-nous également obligatoirement
souscrire à des idées
correctes sur la Tôroh et HaShem ?
Beaucoup
de gens aujourd'hui, parmi lesquels des rabbins « Orthodoxes »,
prétendent qu'une fois que l'on est Juif on reste Juif pour
toujours. En d'autres mots, « Juif un jour, Juif toujours »,
ce que l'on peut comparer au slogan de certains Chrétiens, « Une
fois sauvé, sauvé pour toujours ». La comparaison n'est pas
anodine, car ces doctrines erronées créent les mêmes effets aussi
bien chez les Chrétiens que chez les Juifs. Une fois que quelqu'un
croit que parce qu'il est né Juif il ne perdra plus jamais ce
statut, peu importe ce qu'il croit ou fait, la Tôroh et les Miswôth
ne sont plus d'aucune utilité. Qu'il les respecte ou les
transgresse ne fait aucune différence pour lui. De toute façon, il est
Juif !
Sauf
que cette doctrine n'a aucune base traditionnelle sur laquelle
s'appuyer ! Le Judaïsme véridique a toujours enseigné que
n'était Juif que celui qui se soumettait à la Tôroh et
accomplissait les Miswôth. Au point que nos Sages disent
qu'il suffit de nier ne serait-ce qu'une seule des 613 Miswôth
de la Tôroh pour ne pas être considéré Israélite. Comme l'a dit
clairement l'illustre HoRov Sa´adyoh Go`ôn זצ״ל, « Un
Juif n'est Juif qu'en vertu de la Tôroh ! » Un
« Juif » sans Tôroh n'est pas du tout Juif ! Peu
importe qui sont ses ancêtres ou son nom de famille. Être « Juif »
signifie mener sa vie d'après un ensemble de vérités toraniques de
base, d'après les fondements du Judaïsme, en saisissant ces vérités
dans son esprit, sans y dévier ni à gauche ni à droite. Nous ne
parlons ici que des « fondements », étant donné que
dévier dans un sujet qui n'est pas central n'annule pas le statut de
judéité de quelqu'un. Ainsi, nous ne dirons pas de celui qui oublie
de bénir avant de manger un fruit, ou de l'homme qui sort dans la
rue sans couvre-chef, qu'il a renié une vérité fondamentale sur
HaShem et sa volonté.
Citons
les propos du Rambam זצ״ל
afin
d'y voir plus clair :
Hilkhôth
´Avôdoh Zoroh Wahouqôth Haggôyim 2:8-9
|
Un
Israélite qui transgresse [l'interdiction de] l’idolâtrie est
considéré comme un Gôy en tous points,
et n’est pas considéré comme un Israélite ayant commis une
faute passible de lapidation. Un
apostat par rapport à l’idolâtrie est considéré comme un
apostat par rapport à la Tôroh entière.
Et
de même, les hérétiques au sein [du peuple d']Israël ne sont
aucunement considérés comme des Israélites.
On ne les accepte jamais par le repentir, car il est dit1 :
« Aucun de
ceux qui vont chez elle ne revient, incapable de retrouver le
chemin de la vie ».
Les hérétiques sont ceux qui suivent les pensées de leur cœur
concernant les absurdités précédemment évoquées2,
et transgressent ainsi les fondamentaux de la Tôroh par
rébellion, dédain, la main haute, disant que cela n’est pas
une faute. Il est défendu de parler avec eux et de leur répondre,
car il est dit3 :
« n’approche
pas l’entrée de sa maison ».
La
pensée d’un hérétique est liée à l’idolâtrie.
|
ישראל
שעבד עבודה זרה--הרי
הוא כגוי לכל דבר,
ואינו
כישראל שעבר על עבירה שיש בה סקילה;
ומשומד
לעבודה זרה,
הרי
הוא משומד לכל התורה כולה.
וכן
המינים מישראל,
אינן
כישראל לדבר מן הדברים.
ואין
מקבלין אותן בתשובה,
לעולם--שנאמר
"כל
באיה,
לא
ישובון;
ולא
ישיגו,
אורחות
חיים".
והמינים,
הם
התרים אחר מחשבות ליבם בסכלות,
בדברים
שאמרנו,
עד
שנמצאו עוברים על גופי תורה להכעיס,
בשאט
בנפש ביד רמה;
ואומרין,
שאין
בזה עוון.
ואסור
לספר עימהן ולהשיב עליהן תשובה כלל,
שנאמר
"אל
תקרב,
אל
פתח ביתה".
ומחשבת
מין,
לעבודה
זרה
|
Le
Rambam rapporte clairement que celui qui transgresse les fondamentaux
de la Tôroh « n'est aucunement considéré comme un
Israélite ». Il nous incombe donc à chacun d'entre nous
de nous assurer que nous comprenons les fondements et fondamentaux du
Judaïsme. Dans son « Commentaire sur la Mishnoh »
(traité Sanhédrin), le Rambam cite et commente chaque
fondamentaux du Judaïsme, et ajoute ceci en guise de conclusion sur
les Treize Principes de Foi :
Par conséquent,
connais-les4
et parvins à les comprendre. Revois-les de nombreuses fois et
connais-les très bien. C'est pourquoi, si après une ou dix fois tu
penses que tu les as compris, D.ieu sait que tu t'adonnes là au
mensonge. Par conséquent, ne les lis pas rapidement parce que je ne
les ai pas rédigés comme cela me venait soudainement à l'esprit.
Mais plutôt, après une étude approfondie et minutieuse de
l'ensemble du sujet et par la suite j'ai vu beaucoup d'idées claires
et fidèles et j'ai vu ce qui est convenable de croire à leur sujet.
J'ai apporté des preuves et des démonstrations logiques pour chacun
d'entre eux.
Le
Rambam écrit : « C'est pourquoi, si après une ou dix
fois tu penses que tu les as compris, D.ieu sait que tu t'adonnes là
au mensonge ». De ce fait, nous ne devons pas prendre cette
tâche à la légère, puisque nos rabbins ne l'ont pas pris non plus
à la légère, et que ces questions sont de la plus grande
importance, et pas facilement comprises. Nous devons connaître nos
fondamentaux et ne pas les nier, si nous voulons vraiment être
considérés comme « Juif ». Si quelqu'un prétend être
« Juif » parce qu'il s'appelle Abramovitch et a une mère
Juive, mais croit qu'HaShem est physique, ou qu'HaShem a des parties,
ou qu'HaShem n'est pas juste, ou qu'HaShem n'a jamais communiqué Sa
volonté aux hommes (il nie donc la prophétie de Môshah Rabbénou
ע״ה),
ou, comme les pseudos « Juifs » Libéraux, croit
qu'HaShem n'enverra pas le Messie, il a dévié des sujets les plus
centraux de la foi, démontre qu'il n'a aucune idée de qui est
HaShem, et annule sa part dans le Monde-à-Venir. Cet individu n'est
pas Juif ! C'est un hérétique, qui n'est aucunement considéré
comme un Juif.
Nous
devons tous être conscients que notre judaïsme, notre attachement à
la vérité, à HaShem, et notre part dans le Monde-à-Venir, sont en
jeu : si nous connaissons et comprenons pleinement nos
fondamentaux, nous sommes Juifs, et non hérétiques. Il importe
peu si nous sommes nés de parents Juifs alors que nous nous écartons
des fondamentaux de la Tôroh. Nous avons une occasion précieuse à
saisir, alors que nous sommes encore en vie et capable d'accomplir
les Miswôth de la Tôroh, et nous acquitter de ce
commandement de l'étude de la Tôroh en nous attelant de comprendre
la liste des fondamentaux de notre foi. Ils abordent notre conception
de D.ieu, et Sa relation avec l'humanité. Si nous menons nos vies
sur des vérités prouvées, alors nous gagnons une grande existence
terrestre imprégnée de la profondeur et du plaisir incomparable de
l'étude; ainsi que la vie éternelle. Mais si nos idées sont
fausses, peu importe combien d'autres « Juifs »
reproduisent ces idées, nous n'avons tragiquement qu'une existence
terrestre simple assaisonnée de frictions et de frustrations puisque
nous nions la raison, et ne jouirons de rien après la mort. Il n'y a
pas de plus grande tragédie que de renoncer à notre part dans le
Monde-à-Venir, alors qu'avec relativement peu de temps dans l'étude,
nous pourrions conserver ce cadeau. La meilleure chose que tout être
humain peut faire pour lui-même, est conserver son âme. La pire
chose que nous puissions faire, c'est la perdre.
Ceux
qui prétendent qu'une fois que l'on est Juif il est impossible de
perdre ce statut citent généralement un passage talmudique tiré de
Sanhédrin
44a,
qui déclare ceci : ישראל
אף על פי שחטא ישראל הוא
« Un
Israélite, quand bien même il pèche, est Israélite ».
Ils utilisent ce passage pour dire que même un Juif qui n'accomplit
pas la Tôroh et les Miswôth
est et reste Juif. (Dans un tel cas, pourquoi ne pas accepter de
convertir des gens qui désireraient devenir Juifs mais sans
pratiquer la religion ? Pourquoi les « Orthodoxes »
rejettent-ils alors les conversions réalisées auprès des Libéraux
et des Conservatives ?) Comme nous le voyons d'autres passages
talmudiques, et même du Midrosh,
cette maxime signifie simplement que commettre un péché n'annule
pas le statut d'un Juif, dès lors que ce péché n'a rien à voir
avec un reniement des principes fondamentaux de la foi. Si cette
maxime voulait dire que l'on reste Juif peu importe ce que l'on fait,
nos Sages n'auraient pas déclaré qu'un Juif devenu apostat ou
hérétique perdait son statut de Juif ! Ce qu'ils nous disent
est que commettre un péché n'est pas nécessairement lié à un
reniement des fondamentaux. Prenons l'exemple de Dowid
Hammalakh ע״ה.
Il a commis le péché de l'adultère et a même fait tuer le mari
légitime de sa maîtresse. A-t-il pour autant perdu son statut
d'Israélite ? Absolument pas ! Pourquoi ? Parce que
bien qu'il ait péché, jamais il ne nia un des fondements de la foi.
Son péché n'a pas eu pour effet de le faire nier la Divine
Providence, le concept du Messie, la véracité absolue de la Tôroh,
la justice Divine, le fait qu'HaShem punit les transgresseurs
(d'ailleurs, il a accepté avec soumission la punition que D.ieu lui
a infligée à la suite de son péché), le fait que la Tôroh ne
sera jamais abolie, etc. Ce péché n'était en rien lié à ce qu'il
croyait sur HaShem, Sa Tôroh, les fondements de la foi, etc. Par
conséquent, son péché n'eut aucune conséquence sur son statut
d'Israélite. De ce fait, effectivement, un Juif qui pèche reste
Juif ! D'ailleurs, le Midrosh
déclare5 :
« Même
les égarés au sein du peuple d'Israël accomplissent de bonnes
œuvres »,
c'est-à-dire, la Tôroh et les Miswôth.
Le péché n'est pas un reniement de la Tôroh et ses fondements !
Un homme peut tout simplement pécher par faiblesse, par négligence,
etc. Cela ne veut pas du tout dire qu'il ne croit pas en HaShem, en
la Tôroh, en Môshah Rabbénou, etc. Et c'est pourquoi nos Sages
disent que les pécheurs se repentent toujours.6
Comme l'a dit Shalômôh Hammalakh7 :
כי
שבע,
יפול
צדיק וקם;
ורשעים,
יכשלו
ברעה
« Car
sept fois le juste tombe et se relève ; mais les impies sont
culbutés par l'adversité ».
C'est la différence entre le pécheur et l'impie : alors que
l'impie tire plaisir de son comportement, le pécheur, parce qu'il ne
renie en aucun cas les fondements de la foi, ni la Tôroh et les
Miswôth,
ne se complait pas dans le péché commis et se relève tout de suite
pour aller de l'avant, faire amende honorable et changer ses voies.
Nous commettons TOUS
des péchés ! Cela fait partie de la nature humaine. Voilà
pourquoi le péché n'est pas en lui-même le critère par lequel
HaShem nous juge. Et voilà pourquoi même un Juif pécheur conserve
son statut de Juif, car si le péché devait être le critère par
lequel nous juger, aucun homme ne pourrait survivre sur cette
planète, car nous sommes tous pécheurs. Mais le critère qu'HaShem
prend en compte pour nous juger en tant que Juif est celui des
fondamentaux de la religion et fondements de la foi. C'est ainsi que
la Halokhoh permet aux pécheurs d'apporter des sacrifices au Temple
pour marquer leur repentance. Par contre, les apostats (ceux qui ont
tourné le dos à notre religion) n'ont plus le droit de se présenter
au Temple, car on considère que les apostats n'ont pas droit à la
repentance.8
(Dans le sens où il est quasiment impossible de les ramener au
Judaïsme, étant donné qu'ils ont connu notre religion avant de lui
tourner le dos. Puisqu'ils connaissent notre religion et ses
fondements, chaque fois qu'on leur parlera, ils diront « Je
sais déjà tout ça ! » Ils ne font pas partie de ceux
que l'on peut raisonner, et la repentance de ces gens est difficile,
presque impossible, à moins qu'HaShem Lui-même ne les touche
profondément.) Voilà pourquoi le Rambam a écrit que « On
ne les accepte jamais par le repentir ».
Apostasier est un acte de haute trahison, la pire chose qui soit. De
même, un « Juif » qui s'adonne à l’idolâtrie montre
de façon flagrante son rejet des fondamentaux de notre religion, et
n'est donc plus du tout Juif, et ne doit plus être traité comme un
Juif, et ce à tous les niveaux. Il en est de même de celui qui
rejette ne serait-ce qu'une seule Miswoh
de la Tôroh, il est considéré comme ayant apostasié envers TOUTE
la Tôroh. De même avec celui qui rejette l'un des treize principes
de foi (par exemple, comme les Sadducéens d'antan, il nie le concept
de résurrection des morts).
Il
n'y a pas dans le Judaïsme une doctrine selon laquelle une fois que
l'on est Juif on ne peut plus perdre ce statut. C'est une fausse
doctrine née du nombre croissant de « Juifs » ayant
abandonné la pratique religieuse, qui se marient à des non Juifs,
voire même sont devenus athées. Afin de se donner bonne conscience et d'éviter que ces « Juifs » ne s'éloignent davantage
(et pour d'autres raisons encore), des rabbins sont prêts à
prétendre qu'en dépit de leur apostasie, hérésie, mécréance ou
idolâtrie, ces gens sont « Juifs ». Il n'en est pas
ainsi ! Ils ne sont pas Juifs, mais des Gôyim en tout point qui
font partie de ceux qui n'ont pas de part dans le Monde-à-Venir (à
moins qu'ils ne se repentent).
Pas
de Tôroh, pas de Judaïsme ! Pas de Miswôth,
pas de judéité ! Les Juifs ne sont Juifs qu'en vertu seule de
la Tôroh et des Miswôth !
1Mishléi
2:19
2Dans
les Halokhôth 3 à 6
3Mishléi
5:8
4Ces
treize principes
5Bamidbor
Rabboh 3:1
6´Éirouvin
19a
7Mishléi
24:16
8Talmoud,
Houllin 5a et ´Éirouvin 69b