samedi 18 avril 2015

Coutumes et lois des Juifs du Yémen, des Talmidhé HaRambam et des Dôr Da´im - Première Partie

בס״ד

Coutumes et lois des Juifs du Yémen, des Talmidhé HaRambam et des Dôr Da´im


Étant donné que les pratiques des Talmidhé HaRambam, des Dôr Da´im et des Témonim sont très proches de part le fait qu'ils ont tous pour maître commun le Rambam, nous allons rapporter dans cette série d'articles les coutumes et lois des Juifs du Yémen et les comparer à ce qui se fait chez les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im. Vous pourrez ainsi avoir un éventail très large des pratiques des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im, et comprendre ainsi en quoi nous nous distinguons de la majorité des autres Juifs. (Pour une explication sur les termes « Talmidhé HaRambam », « Rambamistes », ou encore « Dôr Da´im », voir l'article intitulé « Que signifie être Rambamiste ? ».)

1. En général
א. כללי

La récitation du Shama´ à ´Arvith et Shaharith est dite à l'unisson par toute l'assemblée.
קריאת שמע, בערבית ושחרית, נאמרת בקול אחד ע"י כל הציבור

Telle est également la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im, ainsi que chez de nombreux Safaradhim.

Dans le Qaddish ils disent « La´élo` La´élo` » tous les jours de l'année. Le Qaddish simple est le Qaddish « La´élo` » que les Safaradhim et les `Ashkanazim appellent « Hasi Qaddish ». Dans le Siddour Baladhi il n'y a pas de Qaddish « Yahé` Shalomo` » (« Qaddish Yithom »), et on doit dire le Qaddish DaRabbonon. Après le cantique des Psaumes ils disent la Mishnoh « Rébbi Hananyoh ban ´Aqashyo`, etc. ». Dans le Qaddish DaRabbonon (´Al Yisro`él) ils disent la formulation « Da´athidh Lahadotho` ».
בקדיש אומרים "לעילא לעילא" בכל ימות השנה. סתם קדיש, הוא קדיש "לעילא" שהספרדים והאשכנזים קוראים לו "חצי קדיש". בסידור הבלדי אין קדיש "יהא שלמא" ("קדיש יתום") ולצורך אמירת קדיש דרבנן אחרי מזמור תהלים אומרים את המשנה "ר' חנניה בן עקשיא..." בקדיש דרבנן (על ישראל) אומרים את הנוסח דעתיד לחדתא

Dans le Siddour Baladhi il n'y a pas de Qaddish « Yahé` Shalomo` » (« Qaddish Yithôm ») : Pour la simple raison qu'un Qaddish des Endeuillés n'existe pas dans la tradition juive authentique.

et on doit dire le Qaddish DaRabbonon : Au lieu du pseudo « Qaddish Yithôm », car une série de Mishnoyôth aura été récitée ou des Divré Thôroh auront été donnés.

Concernant le Qaddish d'origine, voir l'article intitulé « Jusqu'où doit-on répondre au Qaddish ? ».

Après le cantique des Psaumes ils disent la Mishnoh « Rébbi Hananyoh ban ´Aqashyo`, etc. » : Chez les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im, on peut étudier (et non réciter) la Mishnoh que l'on désire. Et puisque c'est une étude, elle sera suivie du Qaddish DaRabbonon.

Certains sont accoutumés à ne pas faire de répétition de la prière. Ils ne font la prière qu'une seule fois à voix haute (le Rov Yôséf Qa`ppah a préconisé ce Minhogh, qui est conforme au décrét du Rambam).
יש נוהגים שלא לעשות חזרה בתפילה. מתפללים תפילה אחת בקול רם - הרב יוסף קאפח מצביע על מנהג זה שהוא עפ"י תקנת הרמב"ם

Ils ne font la prière qu'une seule fois à voix haute : C'est-à-dire, il n'y a pas de récitation de la prière à voix basse suivie d'une répétition à voix haute par le Shaliah Sibbour. Plutôt, le Shaliah Sibbour récite directement la prière à voix haute et l'assemblée répond là où il faut répondre.

le Rov Yôséf Qa`ppah a indiqué ce Minhogh est conforme au décrét du Rambam : Qui a effectivement aboli dans ses Responsa la double récitation de la prière.

De même, les Talmidhé HaRambam, les Dôr Da´im et les Juifs égyptiens ne font pas de répétition de la prière. C'est aussi la pratique de certains Safaradhim.

Dans toutes les prières de Shaharith et Minhoh, aussi bien les jours profanes qu'à Shabboth et les Yomim Tôvim, ils disent la formulation de la longue Qadhoushoh (« Mimmaqômokh Malkénou Thôfia´ »). Par contre, à Mousof ils disent le « Kathar » dans son entièreté, sans raccourci. De même au Mousof de Rô`sh Hashonoh, ainsi qu'au Mousof de Hôl Hammô´édh.
בכל תפילות שחרית ומנחה, הן בחול הן בשבת והן בימים טובים, אומרים את נוסח הקדושה הארוך ("ממקומך מלכנו תופיע"), ואילו במוסף אומרים את ה"כתר" בשלמותו בלי שום קיצור גם במוסף של ראש-חודש וגם במוסף של חול-המועד

Ce n'est pas la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im qui, suivant les instructions données par le Rambam, récitent la même version de la Qadhoushoh dans toutes les prières (Shaharith, Minhoh et Mousof) de l'année, sans distinction, que ce soit les jours profanes, Shabbôth, Yôm Tôv, Rô`sh Hashonoh ou Hôl Hammô´édh. Et voici la formulation de cette Qadhoushoh :

נקדישך ונעריצך, ונשלש לך קדושה משולשת, כדבר האמור על ידי נביאך וקרא זה אל-זה ואמר, קדוש קדוש קדוש ה' צבאות; מלוא כל-הארץ, כבודו. כבודו וגודלו, מלא עולם; ומשרתיו שואלים, איה מקום כבודו. משבחים ואומרים, ברוך כבוד-ה', ממקומו. ממקומך מלכנו תופיע ותמלוך עלינו, כי מחכים אנו לך. מתיי תמלוך בציון, בחיינו ובימינו. תשכון תתגדל ותתקדש בתוך ירושלים עירך, לדור ודור ולנצח נצחים. ועינינו תראינה במלכות עוזך, כדבר האמור בשירי קודשך על ידי דויד עבדך משיח צדקך: ימלוך ה', לעולם--אלוהייך ציון, לדור ודור: הללו-יה. לדור ודור נגיד גודלך, ולנצח נצחים קדושתך נקדיש; ושבחך אלוהינו מפינו לא ימוש, כי אל מלך גדול וקדוש אתה. ברוך אתה ה', האל הקדוש

Il convient de mentionner le fait que le Talmoudh Yarousholmi nous informe du fait qu'en `Aras Yisro`él la Qadhoushoh n'était récitée que pour les prières de Shabboth, contrairement à Babylone où elle était récitée tous les jours de l'année.

Ils s'assurent que le Shaliah Sibbour est enveloppé dans un Tallith à toutes les prières.
מקפידים שהש"ץ מתעטף בטלית בכל התפילות

à toutes les prières : C'est-à-dire, Shaharith, Minhoh, Mousof et ´Arvith. Et telle est également la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im. Cela contraste avec la pratique de la majorité des Juifs qui, eux, ne portent un Tallith que pour Shaharith et Mousof.

Les jours où ils récitent l'intégralité du Hallél, le Shaliah Sibbour commence « HallalouYoh » et l'assemblée répond « HallalouYoh ». Le chantre dit la moitié d'un verset et l'assemblée répond « HallalouYoh ». À 123 reprises [ils disent] « HallalouYoh », comme le nombre d'années qu'a vécu `Aharôn Hakkôhén. L'assemblée en fait de même au début des chapitres.
בימים שגומרים בהם את ההלל, הש"ץ מתחיל "הללויה", והציבור עונה "הללויה" החזן אומר חצי פסוק והציבור עונה הללויה. 123 פעמים הללויה כמניין שנותיו של אהרן הכהן. כמו כן חוזר הציבור על ראשי הפרקים

L'assemblée en fait de même au début des chapitres : C'est-à-dire, au début de chaque Psaume faisant partie du Hallél, l'assemblée répètera le premier verset après le Shaliah Sibbour, puis, après chaque demi verset elle répondra « HallalouYoh ». Telle est également la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im, et c'est ce qui est prescrit dans le Talmoudh lui-même.

Un mineur qui sait s'envelopper est astreint à [la Miswoh des] Sisith, afin de l'éduquer dans les Miswôth.
קטן היודע להתעטף חייב בציצית כדי לחנכו במצוות

Telle est également la pratique des Talmidhé HaRambam et des Dôr Da´im, ainsi que de nombreux Safaradhim, contrairement à la pratique des `Ashkanazim et des Hasidhim où les garçons ne s'enveloppent d'un Tallith qu'une fois devenus « Bar Miswoh ».

Nous avions longuement expliqué dans l'article intitulé « La vérité sur la Bar Miswoh » que la pratique consistant à attendre d'avoir 13 ans pour être astreint à l'accomplissement des Miswôth n'était rien d'autre qu'une innovation. D'après le Talmoudh, un enfant est astreint à l'accomplissement des Miswôth dès qu'il est suffisamment mature que pour comprendre le sens d'une Miswoh et l'accomplir convenablement. Ainsi, même un enfant de 10 ans peut mettre les Tafillin.

À toutes les prières de Shaharith et Mousof, ainsi que durant [l'office de] Minhoh des jours de jeûne, les Kôhanim montent à l'estrade.
בכל תפילות שחרית ומוסף וכן במנחה של תעניות הכוהנים עולים לדוכן

les Kôhanim montent à l'estrade : Pour réciter la Birkath Kôhanim.

Telle est également la pratique des Talmidhé HaRambam, des Dôr Da im et des Juifs de `Aras Yisro`él, contrairement à la majorité des Juifs qui ne récitent la Birkath Kôhanim qu'à Shabboth, Yôm Tôv, Hôl Hammô´édh, Rô`sh Hashonoh et Yôm Hakkippourim, alors que le Talmoudh stipule qu'il doit être récité quotidiennement par les Kôhanim.


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