בס״ד
Coutumes
et lois des Juifs du Yémen, des Talmidhé HaRambam et des Dôr Da´im
Étant
donné que les pratiques des Talmidhé HaRambam, des Dôr Da´im et
des Témonim sont très proches de part le fait qu'ils ont tous pour
maître commun le Rambam, nous allons rapporter dans cette série
d'articles les coutumes et lois des Juifs du Yémen et les comparer à
ce qui se fait chez les Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im. Vous
pourrez ainsi avoir un éventail très large des pratiques des
Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im, et comprendre ainsi en quoi nous
nous distinguons de la majorité des autres Juifs. (Pour une
explication sur les termes « Talmidhé HaRambam »,
« Rambamistes », ou encore « Dôr Da´im »,
voir l'article intitulé « Que
signifie être Rambamiste ? ».)
1.
En général
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א.
כללי
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La
récitation du Shama´ à ´Arvith et Shaharith est dite à
l'unisson par toute l'assemblée.
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קריאת
שמע,
בערבית
ושחרית,
נאמרת
בקול אחד ע"י
כל הציבור
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Telle
est également la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im,
ainsi que chez de nombreux Safaradhim.
Dans
le Qaddish ils disent « La´élo` La´élo` »
tous les jours de l'année. Le Qaddish simple est le Qaddish
« La´élo` » que les Safaradhim et les
`Ashkanazim appellent « Hasi Qaddish ».
Dans le Siddour Baladhi il n'y a pas de Qaddish « Yahé`
Shalomo` » (« Qaddish Yithom »), et
on doit dire le Qaddish DaRabbonon. Après le cantique des Psaumes
ils disent la Mishnoh « Rébbi Hananyoh
ban ´Aqashyo`, etc. ». Dans le Qaddish DaRabbonon (´Al
Yisro`él) ils disent la formulation « Da´athidh
Lahadotho` ».
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בקדיש
אומרים "לעילא
לעילא"
בכל
ימות השנה.
סתם
קדיש,
הוא
קדיש "לעילא"
שהספרדים
והאשכנזים קוראים לו "חצי
קדיש".
בסידור
הבלדי אין קדיש "יהא
שלמא"
("קדיש
יתום")
ולצורך
אמירת קדיש דרבנן אחרי מזמור תהלים
אומרים את המשנה "ר'
חנניה
בן עקשיא..."
בקדיש
דרבנן (על
ישראל)
אומרים
את הנוסח דעתיד לחדתא
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Dans
le Siddour Baladhi il n'y a pas de Qaddish « Yahé` Shalomo` »
(« Qaddish Yithôm ») : Pour la simple
raison qu'un Qaddish des Endeuillés n'existe pas dans la tradition
juive authentique.
et
on doit dire le Qaddish DaRabbonon : Au lieu du
pseudo « Qaddish Yithôm », car une série de Mishnoyôth
aura été récitée ou des Divré Thôroh auront été donnés.
Concernant
le Qaddish d'origine, voir l'article intitulé « Jusqu'où
doit-on répondre au Qaddish ? ».
Après
le cantique des Psaumes ils disent la Mishnoh « Rébbi Hananyoh
ban ´Aqashyo`, etc. » : Chez les Talmidhé
HaRambam et Dôr Da´im, on peut étudier (et non réciter) la
Mishnoh que l'on désire. Et puisque c'est une étude, elle sera
suivie du Qaddish DaRabbonon.
Certains
sont accoutumés à ne pas faire de répétition de la prière.
Ils ne font la prière qu'une seule fois à voix haute (le Rov
Yôséf Qa`ppah a préconisé ce Minhogh, qui est conforme
au décrét du Rambam).
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יש
נוהגים שלא לעשות חזרה בתפילה.
מתפללים
תפילה אחת בקול רם -
הרב
יוסף קאפח מצביע על מנהג זה שהוא עפ"י
תקנת הרמב"ם
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Ils
ne font la prière qu'une seule fois à voix haute :
C'est-à-dire, il n'y a pas de récitation de la prière à voix
basse suivie d'une répétition à voix haute par le Shaliah
Sibbour. Plutôt, le Shaliah Sibbour récite
directement la prière à voix haute et l'assemblée répond là où
il faut répondre.
le
Rov Yôséf Qa`ppah
a indiqué ce Minhogh est conforme au décrét du Rambam :
Qui a effectivement aboli dans ses Responsa la double récitation de
la prière.
De
même, les Talmidhé HaRambam, les Dôr Da´im et les Juifs égyptiens
ne font pas de répétition de la prière. C'est aussi la pratique de
certains Safaradhim.
Dans
toutes les prières de Shaharith et Minhoh, aussi
bien les jours profanes qu'à Shabboth et les Yomim Tôvim, ils
disent la formulation de la longue Qadhoushoh (« Mimmaqômokh
Malkénou Thôfia´ »). Par contre, à Mousof ils disent le
« Kathar » dans son entièreté, sans raccourci. De
même au Mousof de Rô`sh Hashonoh, ainsi qu'au Mousof de Hôl
Hammô´édh.
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בכל
תפילות שחרית ומנחה,
הן
בחול הן בשבת והן בימים טובים,
אומרים
את נוסח הקדושה הארוך ("ממקומך
מלכנו תופיע"),
ואילו
במוסף אומרים את ה"כתר"
בשלמותו
בלי שום קיצור גם במוסף של ראש-חודש
וגם במוסף של חול-המועד
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Ce
n'est pas la pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im qui,
suivant les instructions données par le Rambam, récitent la même
version de la Qadhoushoh dans toutes les prières (Shaharith,
Minhoh et Mousof) de l'année, sans distinction, que ce soit
les jours profanes, Shabbôth, Yôm Tôv, Rô`sh Hashonoh ou Hôl
Hammô´édh. Et voici la formulation de cette Qadhoushoh :
נקדישך
ונעריצך,
ונשלש
לך קדושה משולשת,
כדבר
האמור על ידי נביאך וקרא זה אל-זה
ואמר,
קדוש
קדוש קדוש ה'
צבאות;
מלוא
כל-הארץ,
כבודו.
כבודו
וגודלו,
מלא
עולם;
ומשרתיו
שואלים,
איה
מקום כבודו.
משבחים
ואומרים,
ברוך
כבוד-ה',
ממקומו.
ממקומך
מלכנו תופיע ותמלוך עלינו,
כי
מחכים אנו לך.
מתיי
תמלוך בציון,
בחיינו
ובימינו.
תשכון
תתגדל ותתקדש בתוך ירושלים עירך,
לדור
ודור ולנצח נצחים.
ועינינו
תראינה במלכות עוזך,
כדבר
האמור בשירי קודשך על ידי דויד עבדך משיח
צדקך:
ימלוך
ה',
לעולם--אלוהייך
ציון,
לדור
ודור:
הללו-יה.
לדור
ודור נגיד גודלך,
ולנצח
נצחים קדושתך נקדיש;
ושבחך
אלוהינו מפינו לא ימוש,
כי
אל מלך גדול וקדוש אתה.
ברוך
אתה ה',
האל
הקדוש
Il
convient de mentionner le fait que le Talmoudh Yarousholmi nous
informe du fait qu'en `Aras Yisro`él la Qadhoushoh n'était récitée
que pour les prières de Shabboth, contrairement à Babylone où elle
était récitée tous les jours de l'année.
Ils
s'assurent que le Shaliah Sibbour est enveloppé
dans un Tallith à toutes les prières.
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מקפידים
שהש"ץ
מתעטף בטלית בכל התפילות
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à
toutes les prières : C'est-à-dire, Shaharith,
Minhoh, Mousof et ´Arvith. Et telle est également la
pratique des Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im. Cela contraste avec
la pratique de la majorité des Juifs qui, eux, ne portent un Tallith
que pour Shaharith et Mousof.
Les
jours où ils récitent l'intégralité du Hallél, le Shaliah
Sibbour commence « HallalouYoh » et l'assemblée
répond « HallalouYoh ». Le chantre dit la moitié
d'un verset et l'assemblée répond « HallalouYoh ». À
123 reprises [ils disent] « HallalouYoh », comme le
nombre d'années qu'a vécu `Aharôn Hakkôhén. L'assemblée en
fait de même au début des chapitres.
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בימים
שגומרים בהם את ההלל,
הש"ץ
מתחיל "הללויה",
והציבור
עונה "הללויה"
החזן
אומר חצי פסוק והציבור עונה הללויה.
123 פעמים
הללויה כמניין שנותיו של אהרן הכהן.
כמו
כן חוזר הציבור על ראשי הפרקים
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L'assemblée
en fait de même au début des chapitres :
C'est-à-dire, au début de chaque Psaume faisant partie du Hallél,
l'assemblée répètera le premier verset après le Shaliah
Sibbour, puis, après chaque demi verset elle répondra
« HallalouYoh ». Telle est également la pratique des
Talmidhé HaRambam et Dôr Da´im, et c'est ce qui est prescrit dans
le Talmoudh lui-même.
Un
mineur qui sait s'envelopper est astreint à [la Miswoh
des] Sisith, afin de l'éduquer dans les Miswôth.
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קטן
היודע להתעטף חייב בציצית כדי לחנכו
במצוות
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Telle
est également la pratique des Talmidhé HaRambam et des Dôr Da´im,
ainsi que de nombreux Safaradhim, contrairement à la pratique des
`Ashkanazim et des Hasidhim où les garçons ne s'enveloppent
d'un Tallith qu'une fois devenus « Bar Miswoh ».
Nous
avions longuement expliqué dans l'article intitulé « La
vérité sur la Bar Miswoh »
que la pratique consistant à attendre d'avoir 13 ans pour être
astreint à l'accomplissement des Miswôth n'était rien
d'autre qu'une innovation. D'après le Talmoudh, un enfant est
astreint à l'accomplissement des Miswôth dès qu'il est
suffisamment mature que pour comprendre le sens d'une Miswoh
et l'accomplir convenablement. Ainsi, même un enfant de 10 ans peut
mettre les Tafillin.
À
toutes les prières de Shaharith et Mousof, ainsi que
durant [l'office de] Minhoh des jours de jeûne, les
Kôhanim montent à l'estrade.
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בכל
תפילות שחרית ומוסף וכן במנחה של תעניות
הכוהנים עולים לדוכן
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les
Kôhanim montent à l'estrade : Pour réciter la
Birkath Kôhanim.
Telle
est également la pratique des Talmidhé HaRambam, des Dôr Da im et
des Juifs de `Aras Yisro`él, contrairement à la majorité
des Juifs qui ne récitent la Birkath Kôhanim qu'à Shabboth, Yôm
Tôv, Hôl Hammô´édh, Rô`sh Hashonoh et Yôm Hakkippourim,
alors que le Talmoudh stipule qu'il doit être récité
quotidiennement par les Kôhanim.
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