בס״ד
Que
célébrons-nous : la mort de nos ennemis ou les miracles
d'HaShem ?
Le
septième jour de Pésah (Shavi´i Shal Pésah) eut
lieu la traversée du Yam Souf, qui se divisa pour nous laisser
passer à pieds secs et se referma ensuite sur les Égyptiens pour
les noyer. Mais une question se pose : que célébrons-nous au
juste ?
Nous
célébrons Shavi´i Shal Pésah car ce jour-là nous avons
été sauvés par HaShem. En guise de remerciement, nos ancêtres
entonnèrent des chants de louange et de gratitude envers Lui. Nous
aussi, à cette même date, nous chantons le Hallél (une série de
Psaumes de remerciement à D.ieu), comme l'ont fait nos ancêtres. Le
fait d'avoir été sauvés par HaShem mérite, et exige même, de
célébrer cette occasion. Par contre, nous ne pouvons et ne devons
pas célébrer la mort de nos ennemis Égyptiens. Il en est de même
pour Pourim, le jour où les Juifs de Perse étaient censés être
exterminés. Grâce à un miracle, ils furent épargnés. Le décret
du roi `Ahashwérôsh, bien qu'il ne pouvait être annulé,
inclut une clause permettant aux Juifs de se défendre face à leurs
agresseurs. Ainsi, le jour où ils étaient destinés à être
détruits, à savoir, le 14ème jour du mois de `Ador, se
transforma en un jour de célébration, car les Juifs furent sauvés.
Célébrons-nous à Pourim la mort de nos ennemis ? Non !
Lorsque nous lisons à l'occasion de Pourim la Magilloh, le
faisons-nous pour lire un récit de nos prouesses militaires ?
Non ! Nous célébrons notre salut en racontant la tournure
miraculeuse qu'ont pris les événements ayant amené à ce salut.
Nous commémorons ce salut en faisant des dons aux pauvres et en
offrant des cadeaux à nos amis. Nous ne célébrons pas la chute de
nos ennemis. Si tel était le cas, il aurait alors été plus
approprié d'organiser Pourim le jour où nos ennemis furent tués, à
savoir, le 13 `Ador. Pourtant, nous célébrons le jour où
nous fûmes sauvés, le jour où nous avons pu nous reposer de nos
ennemis, le jour où nous étions censés mourir, c'est-à-dire, le
14 `Ador. Il en est de même pour Hanoukkoh, qui n'est
pas une célébration de notre victoire militaire sur les Syro-Grecs,
mais la commémoration d'un miracle : celle de la petite fiole
d'huile qui, bien qu'étant suffisante uniquement pour un seul jour,
brûla huit jours entiers. Nous nous remémorons ce miracle en
allumant chaque nuit de Hanoukkoh des lumières. Ce n'est pas
la chute de nos ennemis qui est le thème de notre célébration !
Il
est vrai que notre salut à Pésah, Shavi´i Shal Pésah,
Pourim et Hanoukkoh, fut rendu possible aux dépens de vies
humaines ; celles de nos ennemis. Cependant, à Pésah,
nous ne pouvons et ne devons pas célébrer les plaies qui causèrent
la mort de nos ennemis. Nous célébrons plutôt uniquement la
rédemption qui s'en suivie ! À Pourim, nous ne pouvons et ne
devons pas célébrer la pendaison de Homon ימש״ו
et
la destruction de nos ennemis. Nous célébrons notre salut ! À
Hanoukkoh, nous ne pouvons et ne devons pas célébrer une
victoire militaire sur nos ennemis. Nous célébrons un miracle
porteur d'un message d'espoir, un miracle qui nous oblige à éclairer
le monde par la lumière de la Tôroh et des Miswôth ! À
Shavi´i Shal Pésah, nous ne devons et ne pouvons pas
célébrer la noyade des Égyptiens dans le Yam Souf. Par contre,
nous pouvons et devons célébrer notre rédemption et salut qui
furent rendus possibles grâce à ce miracle. Et c'est ce que nous
faisons !
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טוב
חג שמח