vendredi 17 juillet 2015

Arguments sans base

בס״ד

Arguments sans base


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Ce qui suit est un vrai dialogue. Nous verrons par la suite les absurdités des réponses du répondeur.

  • 1. Questionneur : Existe-t-il une notion de « Gilgoul » ?
  • 2. Répondeur : Oui !
  • 3. Questionneur : Comment le savez-vous ?
  • 4. Répondeur : Le Zôhar en parle !
  • 5. Questionneur : Quelle est la traduction de « Gilgoul » ?
  • 6. Répondeur : Réincarnation.
  • 7. Questionneur : D'accord. Jetez un coup d’œil sur l'article suivant...
  • 8. Répondeur : Ah, je connais cette personne... Il dit que la notion de « Gilgoul » est fausse et méprise le Rov ´Ôvadhyoh Yôséf pour avoir dit que les Juifs tués durant la Seconde Guerre Mondiale étaient des Gilgoulim.
  • 9. Répondeur : Je n'ai pas visité ce site depuis de nombreuses années, je pense. Cette personne a des idées étranges sur le Judaïsme.
  • 10. Questionneur : Qu'est-ce qui vous permet de dire qu'il se trompe ?
  • 11. Répondeur : Parce qu'il n'est pas logique !
  • 12. Questionneur : Pourquoi pas ? Veuillez vous expliquer !
  • 13. Répondeur : Expliquer quoi ?
  • 14. Questionneur : En quoi est-il illogique ? Donnez-moi un exemple !
  • 15. Répondeur : Il dénigre le Rov ´Ôvadhyoh Yôséf pour avoir dit que les Juifs qui furent tués étaient des Gilgoulim, alors que c'est un point de vue tout à fait légitime !
  • 16. Répondeur : En plus, il n'a aucune source sur laquelle se baser !
  • 17. Questionneur : Il dit que le Rov Sa´adhyoh Go`ôn a qualifié d' « absurde » la notion de réincarnation.
  • 18. Répondeur : Oui. Bon, même si on concède cela, il y en a d'autres qui disent que ce n'est pas absurde. Donc pourquoi le Rov ´Ôvadhyoh Yôséf ne pourrait pas suivre les autres ?

La première erreur commise par le répondeur se trouve à la ligne 4. Il embrasse une opinion pour nulle autre raison qu'elle a été exprimée dans une source particulière, et non sur la base d'une analyse de la vérité. Que ferait-il s'il trouvait une autre source soutenant l'opinion inverse ? Abandonnerait-il sa position actuelle ? Et s'il abandonne sa position actuelle simplement parce qu'il est tombé sur une source disant l'inverse de ce qu'il croyait, cela reflète-t-il un comportement raisonnable et faisant sens de sa part ? Certainement pas ! Il suit tout simplement le dirigeant et n'utilise pas du tout sa tête. S'il embrasse des idées sur la seule base qu'une certaine autorité les défend, il ne sera pas capable de choisir une position dans chaque domaine de la vie où des avis divergents existent. Il sera coincé, car de nombreuses opinions existent sur tel ou tel point.

Plus important encore, le répondeur ne s'aligne pas une opinion à cause de son contenu. Par conséquent, il n'est d'aucune utilité pour qui que ce soit, car soutenir une opinion uniquement n'est d'aucune aide pour qui que ce soit. Ce n'est que lorsqu'il y a un raisonnement que les propos de quelqu'un reflète sa connaissance. Mais si quelqu'un se contente de simplement imiter la position de quelqu'un d'autre, il atteste par-là sa totale ignorance de la raison. C'est une marionnette qui réagit en fonction des mouvements de ficelles du marionnettiste. Tout comme la marionnette ne sait pas pourquoi pas elle fait tel ou tel mouvement, le répondeur ne sait pas pourquoi il suit les autres. Tout comme une marionnette n'est pas applaudie pour ses mouvements, le répondeur ne peut rien mériter pour son imitation. Ses opinions ne sont pas les siennes, et il ne gagne rien en les embrassant. Le seul individu de mérite est celui qui parvient à des idées sur la base d'un raisonnement. Cet individu développe alors une conviction de ce qui est réel dans le monde. Le raisonnement est le seul outil avec lequel on apprend des idées réelles sur la nature du monde et la Tôroh. Au moyen de la raison, l'homme construit des faits sur des faits, découvrant chaque fois un peu plus de vérités solidement enracinées dans la réalité. Seul cet individu accomplit la Volonté Divine, car il fait usage de ce que Dieu lui a donné. Seul cet individu exprime le fait d'avoir été créé à l'image de Dieu, c'est-à-dire, en tant qu'être doté d'intelligence. Il n'y a que d'un tel individu que l'on peut dire qu'il « connaît » quelque chose.

Pour citer le Ramba''m זצ״ל :

Môréh Navoukhim, Livre 3, Chapitre 54
Nos sages disent en outre, que l'homme doit d'abord rendre compte de sa connaissance de la loi, puis de l'acquisition de la sagesse, et enfin des leçons déduites des conclusions logiques provenant la loi, à savoir, les leçons concernant ses actions. Ceci est également le bon ordre : nous devons d'abord apprendre les vérités par la tradition, après cela, on doit se faire enseigner comment les démontrer, et ensuite étudier les actions qui contribuent à améliorer les voies de l'homme.

L'idée que l'homme devra rendre des comptes au sujet de ces trois choses dans l'ordre décrit, est exprimée par nos Sages dans le passage suivant: « Quand l'homme se présente devant le Tribunal Céleste, on lui demande d'abord ceci : ''As-tu fixé certains moments pour l'étude de la loi ? T'es-tu engagé dans l'acquisition de la sagesse ? As-tu déduis d'une chose une autre chose ?'' Cela prouve que nos Sages font une distinction entre la connaissance de la loi, d'une part, et la sagesse, de l'autre part, comme étant les moyens de démontrer les leçons enseignées dans la loi par un raisonnement correct.

On peut se demander ce que recherche quelqu'un qui réfléchit comme le répondeur, qui défend une opinion sans la moindre compréhension des raisons pour laquelle il la défend. Assez franchement, un tel individu est un menteur et ne le sait pas : il souhaite imprégner une autre personne de la notion selon laquelle cette opinion « A » est juste, mais il n'a, dans le même temps, aucune idée pourquoi cette opinion « A » est juste ! Néanmoins, il désire que les autres soient d'accord avec son point de vue. Cela démontre de l'instabilité et de la fausseté !

Le répondeur s'égare à nouveau à la ligne 8. Il fait appel à l'argument selon quoi on doit faire preuve de « respect » envers son rabbin et maître à penser. Cet argument est prouvé être fausse très simplement : si même un rabbin vous dit que Dieu est réellement deux êtres, et non un, vous pouvez respectueusement ne pas être d'accord avec lui. La raison et la Tôroh elle-même vous disent que ce rabbin a faux. Rien d'autre ne compte, si ce n'est la Tôroh et la raison. Son titre de rabbin et le nombre de ses disciples ne sont d’aucune importance. Seules la Tôroh et la raison doivent être respectées. C'est ainsi qu'il est dit dans la Tôroh1 : אחרי יהוה אלהיכם תלכו, ואתו תיראו; ואת-מצותיו תשמרו ובקלו תשמעו, ואתו תעבדו ובו תדבקון « C'est derrière `Adhônoy votre Dieu que vous marcherez, c'est Lui que vous craindrez, ce sont Ses commandements que vous observerez, c'est Sa voix que vous écouterez, c'est Lui que vous servirez, et c'est à Lui que vous serez attachés ».

Comme nous le voyons dans les lignes 11 et 15, le répondeur lui-même fait usage de mots tels que « logique » et « légitime », mais n'est pas lui-même capable de fournir le moindre argument intelligent. Balancer comme ça des mots avec un semblant d'argumentation rationnelle est souvent trompeur. Mais comme nous le voyons, il ne fait pas suivre cela d'explications.

À la ligne 16, le répondeur dit qu'avoir des « sources » est la méthode par laquelle arriver à la vérité. C'est là que se révèle son erreur principale. Le répondeur soutient l'opinion que simplement avoir une source suffit pour démontrer que quelque chose est correcte. Puisqu'il peut citer le Zôhar comme source pour soutenir la doctrine de la réincarnation, il pense que cela suffit pour en faire une doctrine valable. Cela signifie que chaque fois que quelqu'un dit quelque chose, ce qu'il dit doit être considéré comme étant vrai parce qu'à présent il a une source ? Le répondeur répondra évidemment que non, car il faut aussi que la source soit viable. Mais à cela nous pouvons simplement répondre « Qu'est-ce qui rend une source viable ? ». Il sera contraint de conclure que la Tôroh et la raison doivent être les seuls facteurs décisifs !

Puis, le répondeur se contredit. D'abord, le répondeur dit que des sources suffisent, mais lorsqu'on lui montre une source qui soutient une opinion différente de la sienne, il change son argumentation afin de défendre sa position. C'est là que nous voyons que la vraie intention du répondeur n'est PAS de répondre à la question mais défendre son point de vue et non parvenir à la vérité. Il s’accroche à n'importe quel autre argument qui lui permettra de sauver sa face pour ne pas devoir admettre son erreur. Si nous parvenons à démontre cela, nous pouvons automatiquement déduire les sentiments qui anime le répondeur : son besoin d'être accepté. Ce sentiment empêche de nombreuses personnes d'abandonner des idées prouvées comme étant fausses par la Tôroh, la raison et nos Sages, car leur désir d'acceptation surpasse leur recherche de la vérité. Mais si le répondeur réfléchissait un peu, par qui essaie-t-il d'être accepté ? Par d'autres personnes frappées de la même maladie ? Par d'autres personnes qui elles-mêmes suivent également le chef comme des moutons ? Mais qui est le chef ?

Dans la Tôroh, le vrai chef est HaShem ! Il a créé toute réalité que nous voyons. Il nous a offert le don de la raison afin que nous puissions étudier ces magnifiques idées. Il nous a fait don du guide le plus précieux de l'univers, Sa sainte Tôroh ! Nous allons contre Sa volonté et perdons notre unique chance de mener une vraie vie lorsque nous abandonnons Sa Tôroh et notre raison comme ça, préférant regarder derrière nos épaules pour voir ce que font et pensent les autres. Nos Sages de mémoire bénie ne se comportaient pas ainsi ! Ils débattaient intensément les uns avec les autres, comme nous devrions nous aussi le faire. Les noms des rabbins, l'envie d'être accepté, et un titre porté par quelqu'un... rien de tout cela ne doit être pris en compte lorsque nous étudions.

À la ligne 18, le répondeur réoriente l'échange vers un sujet n'ayant rien à voir, à savoir « Qui peut suivre qui ». Comme lui-même le dit, « Pourquoi le Rov ´Ôvadhyoh Yôséf ne pourrait pas suivre les autres » plutôt que le Rov Sa´adhyoh Go`ôn ? Mais en réalité, le questionneur demandait à la ligne 12 des explications argumentées pourquoi l'opinion du Rov Sa´adhyoh Go`ôn n'était pas logique. Le questionneur ne demandait pas « Qui devrais-je suivre ? », alors que le répondeur l'oriente sur le sujet de « Qui peut suivre qui ».

Oui, les gens ont besoin de sentir qu’ils suivent un dirigeant. Les premières années de sa jeunesse, un enfant n'a pas d'autre choix, étant donné qu'il n'a pas suffisamment de connaissance ou de capacités de raisonnement pour arriver par lui-même à certaines vérités. MAIS une fois qu'il a atteint la maturité intellectuelle, la Tôroh exige de sa part qu'il engage son propre cerveau et parvienne à ses propres conclusions. C'est pourquoi HaShem a doté CHACUN D'ENTRE NOUS d'une intelligence. Si singer ou imiter quelqu'un d'autre était le but de l'homme, l'intelligence n'aurait pas été accordée à l'être humain !


1Davorim 13:5