ב״ה
Les
trente-neuf Malo`khôth expliquées clairement
Hôrésh
– Labourer
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- Introduction
À présent que
nous avons appris les fondamentaux des lois du Shabboth, nous sommes
fin prêts à nous attaquer aux détails.
Les trente-neuf
Malo`khôth sont divisées en quatre groupes de Malo`khôth. Le
premier groupe est appelé סִידּוּרָא
דְּפַּת « Siddouro`
Dapath » (l'Ordre du Pain), parce qu'il contient les Malo`khôth
nécessaires à la confection du pain, depuis le labourage de la
terre jusqu'à ce que le pain soit placé dans le four. Ce groupe
inclut les onze premières Malo`khôth.
Comme nous
l'avions mentionné dans les deux premières leçons, chaque
catégorie de Malo`khoh est basée sur une activité réalisée dans
le cadre de la construction ou du fonctionnement du Mishkon. Il
incombe donc, pour bien comprendre les paramètres de chaque
Malo`khoh de la relier à son utilité pour le Mishkon. La raison
pour laquelle tant de Juifs aujourd'hui ne savent pas réellement et
entièrement ce qui est permis ou interdit de faire à Shabboth
découle du fait qu'ils ignorent comment chaque Malo`khoh était
appliquée dans le contexte du Mishkon. Pour palier à cette
ignorance, pour chaque leçon nous connecterons chaque Malo`khoh à
son application dans le Mishkon.
Les Israélites
avaient besoin de faire pousser un certain nombre de choses afin que
le Mishkon puisse fonctionner correctement. Ils faisaient pousser du
blé pour en faire du
לֶחֶם
הַפָּנִים « Laham
Happonim » (Pain de Proposition) qui était placé chaque
semaine sur le שֻׁלְחָן
« Shoulhon »
(table cérémonielle).1
Ils faisaient également pousser diverses plantes qui étaient
utiliser dans la confection des teintures nécessaires pour colorer
les fils, rideaux, etc., du Mishkon.2
Étant donné que
la terre doit être labourée afin de pouvoir planter, labourer est
la première des trente-neuf Malo`khôth.
Commençons donc
par-là !
- חוֹרֵשׁ « Hôrésh » (Labourer)
Avant de planter,
on doit préparer le sol. Cela s'accomplissait (et c'est encore le
cas) normalement en travaillant la terre (l'ouvrir jusqu'à une
certaine profondeur, puis la retourner) au moyen d'une charrue ou
d'un autre instrument. Labourer est donc le cas classique de la
Malo`khoh de Hôrésh.
(Le contexte
d'origine des Malo`khôth était une société agricole. Mais comme
nous le verrons pour chaque leçon, même si nous ne vivons pas dans
une telle société aujourd'hui, les principes sous-jacents des
Malo`khôth sont toujours encore pertinents, et ont de nombreuses
applications contemporaines.)
D'autres activités
sont également inclues dans la `ov Malo`khoh de Hôrésh, à
savoir, toute activité qui améliore le sol et l'aide à le préparer
pour un potentiel ensemencement. En voici quelques exemples :
- le sarclage
- la fertilisation
- débarrasser son terrain des pierres ou d'autres débris
- humidifier la terre avec de l'eau
Toutes ces
activités sont des Tôladhôth de Hôrésh.
La Malo`khoh de
Hôrésh ne s'applique qu'à une terre qui pourrait être
cultivée, ce que l'on appelle une terre arable. À l'inverse,
labourer de l'argile dur ou une terre désertique n'est pas une
transgression de Hôrésh (bien que si vous le faîtes, vous
pourriez être en train de transgresser la Malo`khoh de Bônéh –
construire). Aussi, si la terre est si molle qu'elle s'enfoncera
immédiatement dans l'espace créé par votre labourage ou
creusement, ce n'est pas considéré comme du Hôrésh. Nous
pouvons l'expliquer en disant que votre acte n'a pas amélioré le
sol pour l'ensemencement, étant donné que la terre est
immédiatement retournée à son état d'origine.
En résumé, nous
avons vu que :
La
Malo`khoh de Hôrésh implique d'assouplir le sol
sur une terre arable, de telle sorte que le sol reste là
où il est après que vous l'ayez assoupli.
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- Quelques applications de la Malo`khoh de Hôrésh
- Faire un sillon
Vous souvenez-vous
de `aharôn dans la leçon
précédente ? Il avait besoin de déplacer un banc à
travers la partie terreuse de sa cour. En agissant ainsi, il pourrait
créer des sillons, ce qui assouplirait le sol et constituerait alors
une forme de Hôrésh.
La Halokhoh
stipule que si le meuble est léger, par exemple une chaise de
jardin, cela ne créera pas inévitablement des sillons, et de ce
fait, `aharôn pourrait le traîner au sol. De l'autre côté, si
l'objet est lourd, disons un banc ou une table, cela créera
effectivement des sillons à cause de son poids, et `aharôn ne
pourra alors pas le traîner au sol. (Comme nous l'avions expliqué
dans la leçon précédente, même si `aharôn n'avait pas
l'intention de créer des sillons, dès lors qu'il était inévitable
que cela se fasse s'il traîne au sol la lourde chaise, il ne lui est
pas permis de le faire.)
Vous pourriez
alors vous poser la question suivante : s'il en est ainsi,
comment se fait-il qu'il soit permis d'utiliser des poussettes ou
encore des chaises roulantes à Shabboth ? Cela ne crée-t-il
pas des sillons à cause des roues ? (Il est vrai que la plupart
du temps, nous nous déplaçons sur des rues pavées. Mais il peut
arriver que nous ayons à passer sur de la terre ou de l'herbe, comme
par exemple dans un parc, et là, la question de Hôrésh se
pose.)
Là, la Halokhoh
nous demande de prêter une attention toute particulière à la
réalité physique. Les objets sur roues comme les poussettes
compressent le sol par le mouvement de roulement des roues. Cela
n'améliore en réalité pas du tout le sol s'il devait y avoir un
ensemencement, à l'inverse de l'assouplissement du sol, et n'est
donc pas considéré comme du Hôrésh.
Il en est de même
du fait de marcher sur de la terre. L'action de votre pied a un effet
écrasant ou compactant, comme une poussette ou une chaise roulante.
Là encore, ce ne sera pas considéré comme un acte de Hôrésh.
- Niveler le sol
Un autre aspect de
cette Malo`khoh est le nivellement du sol, une activité désignée
dans le Talmoudh sous l'expression de מַשְׁוֶה
גוּמוֹת « Mashwah
Ghoumôth ». Le cas typique consiste à aplanir un champ en
remplissant un trou dans le sol ou en retirant un tas.
En appliquant
cette idée, nous voyons que si vous désirez retirer de la boue ou
toute autre matière de dessous vos chaussures, vous ne devez pas
frotter vos chaussures sur un sol en terre. Cela aura pour effet de
niveler le sol en-dessous de vous.3
De même, si vous
avez un sol en terre battue dans votre maison, vous ne devez pas le
balayer à Shabboth. Là encore, cela aura pour effet d'aplanir la
surface du sol. D'après la majorité des Pôsqim, ce n'est pas un
problème lorsqu'on balaie des sols qui ne sont pas en terre battue.
Et enfin, si
quelqu'un veut jouer au ballon (par exemple, au football), cela ne
doit pas se faire en pleine nature (ou un sol naturel). La raison en
est que vous pourriez, même par inadvertance, prendre un temps pour
niveler la surface (écraser les bosses, frotter le sol avec le pied,
etc.) de sorte que le jeu puisse se dérouler correctement.
Ainsi, concernant
le « nivellement », nous sommes passés du cas talmudique
à certains exemples modernes, parmi lesquels :
- frotter vos chaussures contre un sol en terre afin d'en retirer quelque chose qui se serait accroché dessous
- balayer un sol en terre battue
- jouer au ballon sur une surface naturelle
1Shamôth
25:30
2Ibid.,
verset 4
3Talmoudh,
Shabboth 141a ; Mishnéh Tôroh, Hilkôth Shabboth 21:2