ב״ה
Version
raccourcie de la Birkath Hammozôn
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À la suite de
l'article intitulé « La
Birkath Hammozôn », la question suivante m'a été
soumise : « Y aurait-il également une version plus
courte lorsqu'on est pressé par le temps ? ».
C'est une
excellente question ! À la base, je comptais en parler dans
l'article susmentionné, mais je m'en suis finalement abstenu pour ne
pas être trop long. Je vais donc le faire ici, la question ayant été
posée.
Dans son Mishnéh
Tôroh, au Chapitre 2 des Hilkôth Barokhôth, le Ramba''m ז״ל
traite
effectivement du cas de personnes ne pouvant pas faire l'intégralité
de la Birkath Hammozôn, parce qu'elles sont pressées par le temps.
Il utilise l'exemple d'ouvriers devant travailler dans la maison de
celui qui les a engagés. À un moment donné, ils décident de faire
une pause pour manger du pain. Si après avoir mangé ils faisaient
la Birkath Hammozôn dans son intégralité, et que cela pourrait les
amener à reprendre leur travail trop tard, ce qui leur causerait des
soucis avec leur employeur1,
ils doivent faire une version raccourcie de la Birkath Hammozôn.
Comment cela fonctionne-t-il ? Le Ramba''m écrit2 :
Ils
ne bénissent pas avant. Et après leur repas, ils font uniquement
deux bénédictions, afin de ne pas négliger le travail [qu'ils
doivent réaliser] pour le maître de maison. La première
bénédiction, [ils la font] telle qu'elle a été instituée. La
deuxième commence par [la formule de] la Birkath Ho´oras,
inclut [une mention à] la construction de Yarousholayim dans la
Birkath Ho`oras, et se conclut [par la formule de
conclusion de] la Birkath Ho`oras.
|
אֵין
מְבָרְכִין לְפָנֶיהָ.
וּמְבָרְכִין
לְאַחַר סְעוֹדָתָן שְׁתֵּי בְּרָכוֹת
בִּלְבָד,
כְּדֵי
שֶׁלֹּא יִבָּטְלוּ מִמְלֶאכֶת בַּעַל
הַבַּיִת:
בְּרָכָה
רִאשׁוֹנָה כְּתִקְנָהּ;
שְׁנִיָּה
פּוֹתֵחַ בְּבִרְכַת הָאָרֶץ,
וְכוֹלֵל
בּוֹנֵה יְרוּשָׁלַיִם בְּבִרְכַת
הָאָרֶץ,
וְחוֹתֵם
בְּבִרְכַת הָאָרֶץ
|
Là encore, comme
pour son exemple, toutes ces instructions sont données par HaZa''l
dans le Talmoudh, au traité Barokhôth 16a. Nous allons les
décortiquer afin de bien comprendre de quoi il s'agit.
- Ils ne bénissent pas avant
L'obligation
de réciter une bénédiction avant de manger est d'origine
rabbinique, et est donc d'un niveau inférieur à l'obligation de
bénir HaShem après avoir mangé. Par conséquent, dans certaines
situations, comme par exemple lorsque notre temps est compté, les
Sages ont levé cette obligation.
De
ce fait, dans des situations pressantes, on ne fera même pas la
bénédiction de « Hammôsi` » avant de manger son
pain.
- Et après leur repas, ils font uniquement deux bénédictions
Comme
cela est indiqué dans la suite de cette Halokhoh, la première
bénédiction sera la première de la Birkath Hammozôn, tandis que
la deuxième sera une combinaison des deuxième et troisième
bénédictions de la Birkath Hammozôn (ainsi, les thèmes de la
quatrième bénédiction ne seront même pas repris, car la quatrième
bénédiction est un ajout tardif venus après l'abolition du
Sanhédhrin, comme nous l'avions expliqué dans l'article intitulé
« La Birkath Hammozôn » ; elle n'a donc pas
le statut « biblique » des trois autres).
La
raison à cela est que la Tôroh ne nous demande que de mentionner
trois concepts dans la Birkath Hammozôn, qui sont :
- remercier HaShem pour la nourriture,
- exprimer notre appréciation de `aras Yisro`él, et
- faire mention de Yarousholayim ´ir Haqqôdhash, d'où découle en réalité toute la sainteté de `aras Yisro`él.
D'après
la Tôroh, la façon dont ces trois concepts sont mentionnés n'a
aucune importance, que ce soit dans une bénédiction (comme c'est le
cas du « ´al Hammihyoh », où ces trois concepts
sont résumés en une seule bénédiction), dans deux bénédictions
(comme c'est le cas dans cette Halokhoh-ci), ou dans trois
bénédictions (comme c'est le cas dans les situations ordinaires).
En d'autres mots, l'essentiel est que ces trois concepts soient
mentionnés. Le nombre de bénédictions nécessaires pour que ces
trois concepts soient mentionnés n'a pas une importance. De ce fait,
on peut les abréger ici en deux bénédictions.
- La première bénédiction, [ils la font] telle qu'elle a été instituée
Nous
venons juste d'expliquer que même si les trois concepts étaient
résumés dans une seule bénédiction, c'était valable au niveau de
la Tôroh. Pourquoi donc le faisons-nous en deux bénédictions ?
Et pourquoi cette différence entre la première bénédiction, qui
est faite intégralement, et la deuxième bénédiction, qui est une
combinaison des deuxième et troisième bénédictions de la Birkath
Hammozôn ?
Dans
son commentaire sur la Gamoro` de Barokhôth 16a, qui est la
source de cette Halokhoh, Rash''i ז״ל
explique que nos Sages
ont fait cette distinction parce que les deuxième et troisième
bénédictions de la Birkath Hammozôn se ressemblent beaucoup et ont
un thème commun (la sainteté de `aras Yisro`él découle
directement de la ville de Yarousholayim. De ce fait, faire mention
de `aras Yisro`él dans une bénédiction, puis de
Yarousholayim dans une autre, c'est prolonger le même thème). Par
conséquent, ces deux bénédictions peuvent aisément être
combinées en une seule. Par contre, la première bénédiction de la
Birkath Hammozôn est centré sur un thème complètement différent
(la nourriture). Par conséquent, elle reste à part.
Il
existe une raison supplémentaire : si les trois bénédictions
de la Birkath Hammozôn avaient été abrégées en une seule
bénédiction, cela aurait alors porté confusion avec la bénédiction
de « ´al Hammihyoh », qui est justement l'abrégé
des trois bénédictions de la Birkath Hammozôn en une seule
bénédiction, mais qui n'est faite qu'après un repas au cours
duquel un aliment (autre que le pain) à base des cinq céréales
aura été consommé. Pour éviter cette confusion, il a été
demandé de résumer ici la Birkath Hammozôn en deux bénédictions,
plutôt qu'une.
- La deuxième commence par [la formule de] la Birkath Ho´oras, inclut [une mention à] la construction de Yarousholayim dans la Birkath Ho`oras, et se conclut [par la formule de conclusion de] la Birkath Ho`oras
Ainsi, les thèmes des deuxième
et troisième bénédictions de la Birkath Hammozôn sont combinés
en une seule bénédiction qui commence et se termine par les
formules de la deuxième bénédiction de la Birkath Hammozôn, et
inclut avant la conclusion une mention de la construction de
Yarousholayim ´ir Haqqôdhash.
Rabbénou Manôah ז״ל
commente en disant que
cela signifie que les deuxième et troisième bénédictions de la
Birkath Hammozôn doivent être abrégées de la manière suivante :
Nous
faisons preuve de reconnaissance à Ton égard, `adhônoy notre
Dieu, car Tu nous as accordé en héritage un pays précieux, bon
et spacieux, ainsi que Yarousholayim Ta ville. Puisse-Tu la
reconstruire prochainement, de nos jours. Béni Tu es `adhônoy,
pour le pays et pour la nourriture.
|
נוֹדֶה
לְּךָ יהוה אֱלֹהֵינוּ כִּי הִנְחַלְתָּנוּ
אֶרֶץ חֶמְדָּה טוֹבָה וּרְחָבָה
וִירוּשָׁלַיִם עִירֶךָ.
וּבְנֵה
אוֹתָהּ בְּקָרוֹב בְּיָמֵינוּ.
בָּרוּךְ
אַתָּה יהוה,
עַל
הָאָרֶץ וְעַל הַמָּזוֹן
|
En
résumé :
Lorsque quelqu'un est, pour une
raison ou pour une autre, pressé par le temps, et pense ne pas
pouvoir faire la Birkath Hammozôn dans son intégralité, avant de
manger il ne fera pas de bénédiction de « Hammôsi` ».
Et quand il aura terminé son repas, il fera deux bénédictions :
la première l’acquittera du thème de la première bénédiction
de la Birkath Hammozôn, tandis que la deuxième l'acquittera des
thèmes des deuxième et troisième bénédictions de la Birkath
Hammozôn. Il dira donc :
Béni
Tu es `adhônoy notre Dieu, Roi de l'univers, Qui nous nourrit
ainsi que le monde entier de bien, de faveur, de grâce et de
miséricorde. Notre Dieu, notre Père, conduis-nous, pourvois pour
nous, et ne nous rend pas dépendants des présents de la chair et
du sang, mais seulement de Ta main pleine et ouverte, afin que
nous ne soyons, pour l'éternité et à jamais, ni [couverts] de
honte ni disgraciés, car il est dit3 :
« Tu ouvres Ta main et satisfais les besoins de tout être
vivant ». Béni Tu es `adhônoy, Qui nourrit tout [le
monde].
|
בָּרוּךְ
אַתָּה יהוה אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם,
הַזָּן
אוֹתָנוּ וְאֶת הָעוֹלָם כֻּלּוֹ
בְּטוֹב,
בְּחֵן
בְּחֶסֶד וּבְרַחֲמִים.
אֱלֹהֵינוּ
אָבִינוּ,
רְעֵנוּ,
פַּרְנְסֵנוּ,
וְאַל
תַּצְרִיכֵנוּ לִידֵי מַתְּנַת בָּשָׂר
וָדָם.
כִּי
אִם לְיָדְךָ הַמְּלֵאָה וְהַפְּתוּחָה.
שֶׁלֹּא
נֵבוֹשׁ וְלֹא נִכָּלֵם לְעוֹלָם וָעֶד.
כָּאָמוּר:
פּוֹתֵ֥חַ
אֶת־יָדֶ֑ךָ וּמַשְׂבִּ֖יעַ לְכָל־חַ֣י
רָצֽוֹן.
בָּרוּךְ
אַתָּה יהוה,
הַזָּן
אֶת הַכֹּל
|
Nous
faisons preuve de reconnaissance à Ton égard, `adhônoy notre
Dieu, car Tu nous as accordé en héritage un pays précieux, bon
et spacieux, ainsi que Yarousholayim Ta ville. Puisse-Tu la
reconstruire prochainement, de nos jours. Béni Tu es `adhônoy,
pour le pays et pour la nourriture.
|
נוֹדֶה
לְּךָ יהוה אֱלֹהֵינוּ כִּי הִנְחַלְתָּנוּ
אֶרֶץ חֶמְדָּה טוֹבָה וּרְחָבָה
וִירוּשָׁלַיִם עִירֶךָ.
וּבְנֵה
אוֹתָהּ בְּקָרוֹב בְּיָמֵינוּ.
בָּרוּךְ
אַתָּה יהוה,
עַל
הָאָרֶץ וְעַל הַמָּזוֹן
|
Et quand est-il si même faire
cette version abrégée de la Birkath Hammozôn n'est pas possible,
car la première bénédiction est trop longue et qu'on n'aura donc
pas le temps de la faire intégralement ? Nos Sages répondent à
cette question en rapportant qu'un berger nommé Binyomin, lorsqu'il
mangeait en gardant son troupeau, il abrégeait alors la première
bénédiction.4
Et comment l'abrégeait-il ? Nos Sages disent qu'il se
contentait de dire en Araméen (ou toute autre langue que l'Hébreu)
la bénédiction suivante :
Béni soit le
Miséricordieux, notre Dieu Roi de l'univers, le Maître de ce
pain. |
בְּרִיךְ
רַחַמָנָא אֱלָהָנָא מַלְכָּא דְעָלְמָא,
מָרָא
דְהַאי פִּיתָּא
|
Puis, il faisait l'abrégé des
deuxième et troisième bénédictions de la Birkath Hammozôn de la
façon prescrite plus haut. Et ainsi, il ne perdait pas de temps et
pouvait rapidement reprendre la surveillance de son troupeau.
Pourquoi la disait-il en
Araméen (ou toute autre langue, excepté l'Hébreu) ? La
Gamoro` répond qu'il est seulement permis de modifier la Birkath
Hammozôn (ou toute autre bénédiction) dans toute langue que l'on
désire si on reste fidèle à la forme que la bénédiction a
lorsqu'elle fut instituée par les Sages. Mais si on ne garde pas la
forme de la formulation de nos Sages, on devra employer une autre
langue que l'Hébreu pour s'exprimer. Puisque nos Sages n'ont pas
institué de forme abrégée de la première bénédiction de la
Birkath Hammozôn (contrairement à la forme abrégé des deuxième
et troisième bénédictions de la Birkath Hammozôn), bien qu'ils
l'ont tolérée dans les cas de grandes nécessités (comme Binyomin
et son troupeau), celui qui abrégera la première bénédiction
devra le faire dans une langue autre que l'Hébreu, et cela sera
valable dès lors que les mots « Béni », « notre
Dieu, Roi de l'Univers » et « pain » seront
employés dans la formule. (Le Nom d'HaShem, « `adhônoy »,
ne pourra pas être employé, car il ne s'agit pas d'une formule
instituée par HaZa''l, et la règle veut que toute
bénédiction que l'on récite, mais dont la récitation n'a pas été
demandée par HaZa''l, ne mérite pas que le Nom d'HaShem y
soit mentionné. Par contre, lorsque HaZa''l ont dit qu'il
fallait faire une bénédiction dans telle ou telle cas, mais n'ont
pas dit la formule à employer, la bénédiction pourra être faite
en Hébreu et inclure le Nom d'HaShem.)
En d'autres mots, HaZa''l
ont décrété que dans des situations où ne pas faire la Birkath
Hammozôn en entier n'était pas possible, il fallait faire la
première bénédiction de la Birkath Hammozôn dans son intégralité
et combiner les thèmes des deuxième et troisième bénédictions en
une seule bénédiction. Mais certaines personnes se retrouvaient
parfois dans des situations où ils n'avaient pas le temps de faire
la première bénédiction dans son intégralité. HaZa''l
n'ont pas dit explicitement ce qu'il fallait faire dans de tels cas,
et certaines personnes prenaient la liberté d'abréger eux-mêmes la
première bénédiction en récitant une courte phrase dans une
langue autre que l'Hébreu et ne contenant pas le Nom d'HaShem.
Lorsque cela est parvenu aux oreilles de HaZa''l, ils ont
tranché que c'était valable. Bien que cela n'ait pas émané d'eux,
cela a du sens lorsqu'il n'y a vraiment pas le temps ou la
possibilité de faire la première bénédiction dans son
intégralité, et par conséquent ils ont validé cette pratique.
(Mais pour nous indiqué que cela n'émane pas de HaZa''l, le
Nom d'HaShem n'est pas mentionné.)
En
résumé :
Si on n'a même pas le temps de
faire intégralement la première bénédiction lorsqu'on fait un
abrégé de la Birkath Hammozôn, on abrégera alors la première
bénédiction par une courte phrase dans une langue autre que
l'Hébreu, puis on fera la version abrégée des deuxième et
troisième bénédictions, telle qu'elle a été présentée plus
haut. Ainsi, on dira :
Béni soit le
Miséricordieux, notre Dieu Roi de l'univers, le Maître de ce
pain. |
בְּרִיךְ
רַחַמָנָא אֱלָהָנָא מַלְכָּא דְעָלְמָא,
מָרָא
דְהַאי פִּיתָּא
|
Nous
faisons preuve de reconnaissance à Ton égard, `adhônoy notre
Dieu, car Tu nous as accordé en héritage un pays précieux, bon
et spacieux, ainsi que Yarousholayim Ta ville. Puisse-Tu la
reconstruire prochainement, de nos jours. Béni Tu es `adhônoy,
pour le pays et pour la nourriture.
|
נוֹדֶה
לְּךָ יהוה אֱלֹהֵינוּ כִּי הִנְחַלְתָּנוּ
אֶרֶץ חֶמְדָּה טוֹבָה וּרְחָבָה
וִירוּשָׁלַיִם עִירֶךָ.
וּבְנֵה
אוֹתָהּ בְּקָרוֹב בְּיָמֵינוּ.
בָּרוּךְ
אַתָּה יהוה,
עַל
הָאָרֶץ וְעַל הַמָּזוֹן
|
Et de cette manière, on aura
accompli son devoir de faire mention des trois concepts essentiels
que sont la nourriture, `aras Yisro`él et Yarousholayim.
Nous avons donc vu les deux
façons d'abréger sa Birkath Hammozôn en cas de nécessité, ou
lorsqu'on est pressé par le temps.
Signalons également que faire
une version abrégée (par l'une des deux méthodes rapportées ici)
est également possibles lorsqu'on est trop fatigué ou malade que
pour faire l'intégralité de la Birkath Hammozôn, ainsi que
lorsqu'on sent que l'on n'aura pas la concentration adéquate pour
faire l'intégralité de la Birkath Hammozôn. Les gens doivent
savoir qu'il est alors possible de s'acquitter de leur devoir par des
versions abrégées.
Signalons enfin, comme cela est
indiqué dans certains Siddourim (par exemple, le Siddour « Tehilat
HaShem » de Chabad-Loubavitch), que les enfants ne sont pas
tenus de faire la Birkath Hammozôn dans son intégralité, et ils
devront donc apprendre, dans un premier temps, à dire simplement :
Béni soit le
Miséricordieux, notre Dieu Roi de l'univers, le Maître de ce
pain. |
בְּרִיךְ
רַחַמָנָא אֱלָהָנָא מַלְכָּא דְעָלְמָא,
מָרָא
דְהַאי פִּיתָּא
|
Puis, progressivement, quand
ils grandiront et pourront retenir de plus longues bénédictions, on
leur apprendra les quatre bénédictions de la Birkath Hammozôn.
Vous pouvez retrouver ces deux
versions abrégées de la Birkath Hammozôn dans la rubrique
« Bénédictions et prières », dans la colonne de
droite, sur le blog.
1C'est
en fait un exemple que le Ramba''m reprend du Talmoudh lui-même, au
traité Barokhôth 16a
2Hilkôth
Barokhôth 2:2
3Tahillim
145:16
4Barokhôth
40b