Les trente-neuf Malo`khôth : Malabbén – Blanchir

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Les trente-neuf Malo`khôth expliquées clairement

Malabbén – Blanchir

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1. Introduction

Nous sommes en plein dans les Malo`khôth qui concernent les vêtements et tissus, qui commencent par celle de Gôzéz, qui consistait à tondre la laine devant être utilisée pour les différents rideaux que l'on pendait au Mishkon.

Une fois que notre mouton a été tondu, nous nous retrouvons avec de la laine brute, que l'on appelle « toison ». La laine brute n'est pas une matière douce, blanche et duveteuse. En réalité, elle ressemble à une couverture emmêlée et sale sur laquelle on retrouve une abondance de graisse, de sable et de nombreuses autres impuretés. Nous devons donc, à l'évidence, nettoyer la toison avant de pouvoir la traiter et la transformer en laine. Ce type de nettoyage est ce qui donne lieu à la Malo`khoh de מְלַבֵּן « Malabbén ».

Le mot « Malabbén » signifie littéralement « blanchir quelque chose ». Da,s le contexte de cette Malo`khoh, la Halokhoh inclut le nettoyage de toute matière absorbante.

Entrons à présent plus en détails !

De la laine de mouton que l'on blanchit

2. Deux types de matières

La matière d'origine de « Malabbén », comme nous l'avons vu, est la laine. Par conséquent, nous apprenons que cette Malo`khoh est limitée à une matière absorbante.

« Absorbante » signifie que si la matière entre en contact avec quelque chose d'humide, une partie de l'humidité restera à l'intérieur d'elle.

Au niveau pratique, il existe deux types de matières :

1. Les matières poreuses : Les lois de Malabbén s'appliqueront à des matières telles que le coton ou la toile. Ainsi, la majorité des articles d'habillement y seront soumis, de même qu'une carpette, ou encore la literie.

2. Les matières non poreuses : La Malo`khoh de Malabbén ne s'applique pas aux choses telles que de l'herbe, une pierre, du métal, du bois, du plastique, ou encore des surfaces stratifiées.

Qu'en est-il des matières semi-poreuses comme le cuir, qui n'absorbe pas aussi facilement que les autres, mais laissent quand même pénétrer un peu d'humidité ? Elles sont considérées comme une catégorie entre les deux, et nous y reviendrons.

3. Quatre types de « saletés »

Après avoir fait la différence entre les deux types de matières, nous devons différencier entre les quatre types de substances « sales » à retirer.

1. Non absorbées : Par exemple, des plumes, des cheveux, de la peluche. Elles peuvent être retirées de toute matière, même à la main. La raison à cela est que si, par exemple, une plume tombait sur votre manteau, elle ne serait absolument pas absorbée dans le tissu ; elle reposerait plutôt sur la surface du manteau.

2. Absorbées et petites : Par exemple, de la poussière ou de la poudre. Retirer ce type de saleté à Shabboth dépendra du type de matière sur lequel elles se trouvent :

1. si elles ont sali des matières non poreuses, la saleté pourra être retirée sans soucis, que ce soit à la main, avec un chiffon ou encore une brosse ;

2. si elles ont sali des matières poreuses, on ne pourra ni utiliser une brosse, ni même secouer le vêtement. Par contre, il sera permis de souffler sur l'article, parce que cela ne retirera que la saleté en surface, ce qui n'est pas un problème.

3. Absorbées et sèches : Retirer ce type de saleté à Shabboth dépendra du type de matière sur lequel elles se trouvent :

1. Matières poreuses : Comme nous l'avons mentionné juste à l'instant, la Malo`khoh de Malabbén ne s'applique que lorsqu'on nettoie quelque chose en retirant la saleté incrustée dans la matière, mais pas à la saleté qui ne se trouve qu'à la surface.

Ainsi, si vous avez renversé un peu de riz avec des champignons sautés sur votre pantalon, vous pouvez retirer les morceaux de nourriture de votre giron, mais vous ne pouvez pas gratter le résidu qui s'est incrusté dans votre vêtement.

En outre, vous ne pouvez pas non plus appliquer de l'eau sur la tache, et encore moins du salon. La raison à cela est que laver ou faire la lessive sont des dérivés de la Malo`khoh de blanchir.

La seule façon de s'occuper d'une tache absorbée consiste à la retirer avec un Shinouy (changement), comme par exemple avec le manche d'un couteau ou d'une fourchette.

2. Matières non poreuses : Ces taches peuvent être retirées sans aucun problème, de quelque façon que l'on désire, même en appliquant de l'eau, ou encore en frottant la tache.

3. Matières semi-poreuses : C'est là que la Halokhoh fait une distinction avec les matières semi-poreuses, comme le cuir. On peut soit appliquer de l'eau sur les taches absorbées et sèches sans les frotter, soit les frotter mais sans appliquer de l'eau.

4. Absorbées et humides : Par exemple, des liquides tels que du vin, du jus, du soda, de l'eau boueuse, etc. Retirer ce type de saleté à Shabboth dépendra du type de matière sur lequel elles se trouvent :

1. Matières poreuses : Vous étiez en train de manger et un peu de ketchup a éclaboussé sur votre chemise. Des taches humides de ce genre-là ne doivent pas être nettoyées de quelque façon que ce soit sur des matériaux en tissu.

2. Matières non poreuses : Des taches humides peuvent être retirées de quelque façon que ce soit. Par exemple, il n'y a pas de problème à nettoyer ses verres de lunettes.

4. Nettoyage qui n'en est pas un

Il y a des situations où ce que l'on appelle conventionnellement « nettoyage » n'est pas inclus au niveau halakhique dans la catégorie de Malabbén.

Par exemple, vous avez renversé un peu de jus de viande et l'avez nettoyé avec un chiffon. Puisque le chiffon ne va pas être « nettoyé » par votre acte, mais qu'au contraire, il va devenir plus sale, il vous est permis de nettoyer le jus de viande de cette façon.

Mais les Sages ont interdit de salir un tissu d'une façon qui pourrait vous tenter de le nettoyer par la suite. Ainsi, vous ne pouvez pas nettoyer le jus de viande qui s'est déversé avec une serviette de bain propre, mais avec un chiffon ce sera permis.