ב״ה
Lorsqu'on
entre dans le mois de `adhor...
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Cette
année étant embolismique, nous aurons droit à deux mois de `adhor.
(Voir l'article intitulé « Pourquoi
doublons-nous le mois de `adhor ? ».) Il est
rapporté ceci dans la Gamoro`1 :
Rov
Yahoudhoh, le fils de Rov Shamou`él bar Shilath, a dit au nom de
Rov : « Tout comme lorsqu'entre [le mois de] `ov on
diminue dans la joie, de même, lorsqu'entre [le mois de] `adhor
on augmente dans la joie ».
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אמר
רב יהודה בריה דרב שמואל בר שילת משמיה
דרב כשם שמשנכנס אב ממעטין בשמחה כך
משנכנס אדר מרבין בשמחה
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C'est
une maxime bien connue du Talmoudh, mais peu la comprennent dans son
sens réel. Pour comprendre ce que veut nous dire ici Rov Yahoudhoh
ז״ל
au
nom de Rov ז״ל,
nous devons d'abord comprendre le lien et la comparaison qui sont
faits entre ces deux mois. C'est durant le mois de `ov que le peuple
d'Israël fut envoyé vers l'exil dans lequel nous nous trouvons
encore aujourd'hui. En outre, de nombreuses tragédies nationales se
produisirent durant ce même mois (par exemple, c'est durant le mois
de `ov qu'HaShem décida de nous punir en nous faisant errer quarante
ans dans le désert). C'est la raison pour laquelle `ov est un mois
de tristesse. Même aux époques où les Israélites ne sont pas
oppressés et peuvent librement pratiquer leur foi, comme c'est le
cas aujourd'hui, ce mois reste un mois de tristesse, où nous
commémorons notre plus grande perte spirituelle : la
destruction des deux Bathé Hammiqdosh de Jérusalem (puisse-t-il
être rebâtit prochainement et de nos jours. `omén, Kén Yahi
Rosôn !) Depuis le premier jour de ce mois jusqu'à ce
que le jeûne du 9 `ov soit passé, nous minimisons notre joie, pas
parce que nous portons le deuil de notre état physique d'exil, mais
parce que nous reconnaissons la peine et la souffrance
qu'expérimentent nos âmes à cause du fait que nous sommes en exil.
Durant
le mois de `adhor, le peuple d'Israël fut sauvé de l'annihilation.
Plus précisément, les Israélites qui étaient éparpillés dans
les 127 provinces de l'Empire d'Assuérus (`ahashwarôsh, en
Langue Sainte) étaient confrontés à une mort certaine. Par une
tournure miraculeuse des événements, cette menace fut retirée et
les Israélites victorieux. Il y eut des célébrations partout. En
outre, à cette occasion, les Israélites renouvelèrent leur
engagement à observer la Tôroh. C'était un temps de bonheur
intense et de renouveau spirituel sans commune mesure. Durant le mois
de `adhor, nous ne nous réjouissons pas parce que nous avons été
sauvés de la mort, mais parce que nos âmes ont expérimenté une
rédemption. Les Israélites firent confrontés à l'élimination à
cause de leurs péchés, et parce qu'ils se sont repentis d'un cœur
sincère, le décret de mort qui planait sur eux fut divinement
annulé. Et ils se sont non seulement repentis, mais ont également
relevée haut la bannière de la Tôroh et leur attachement à Dieu à
des niveaux jamais égalés. Tout comme nous nous attristons durant
le mois de `ov à cause de notre perte spirituelle, nous nous
réjouissons en `adhor à cause de notre gain spirituel.
Le
Hatho''m Sôfér ז״ל
fait
remarquer un fait étrange : le Ramba''m ז״ל
rapporte
bien dans son Mishnéh Tôroh la Halokhoh demandant de diminuer dans
la joie en `ov2
(voir notamment dans l'article intitulé « La
Halokhoh demande-t-elle trois semaines de deuil ? »),
mais ne rapporte pas du tout celle exigeant d'augmenter dans notre
joie en `adhor. Il explique que la raison à cela est qu'en `ov, il y
a des manifestations physiques de notre deuil et tristesse. Nous
n'organisons pas de mariage, nous ne construisons pas de nouveaux
bâtiments, etc. Ces actions peuvent être codifiées. Mais
l'augmentation de la joie que nous expérimentons durant `adhor n'a
pas de manifestation prescrite. Nous sommes simplement supposés
ressentir une grande joie dans nos cœurs durant le mois de adhor.
C'est là l'étendue de cette Halokhoh, et cet appel à augmenter nos
sentiments de joie ne peut être standardisé.
Durant
ce mois de `adhor, nous devons chacun individuellement aspirer de
ressentir cette joie, évaluer la qualité de notre attachement à
HaShem ית׳,
et trouver les moyens adéquats pour le renouveler de la manière la
plus positive possible.
Que
cela soit réellement un mois de joie pour nous et pour tout
Yisro`él !
1Ta´anith
29a
2Mishnéh
Tôroh, Hilkôth Ta´aniyôth 5:6