dimanche 10 avril 2016

Haggodhôth de Pasah d'après le rite des Talmidhé HaRamba''m

ב״ה

Haggodhôth de Pasah d'après le rite des Talmidhé HaRamba''m


Plusieurs personnes m'avaient demandé s'il était possible de publier une Haggodhoh de Pasah conforme aux instructions du Talmoudh (Pasohim Chapitre 10) et au Mishnéh Tôroh du Ramba''m ז״ל, sans toutes les nombreuses additions contenues dans la majorité des Haggodhôth d'aujourd'hui, qu'il n'y a pas d'obligation de dire. Voici qui est chose faite !

De nombreux Talmidhé HaRamba''m ont déjà accompli la tache honorable de publier en Hébreu et en Anglais de telles Haggodhôth qui ne comprennent que ce qui est requis d'un point de vue halakhique, sans les divers ajouts successifs qui ne font qu’alourdir le rite et freine la spontanéité et la créativité, qui sont pourtant deux éléments essentiels de l'accomplissement de la Miswoh de raconter le récit de la sortie d’Égypte. Mais à ma connaissance, la Haggodhoh que je publie ici est la première de ce genre en Français. Comme tout ce qui est basé sur les instructions de nos Sages de mémoire bénie, c'est court, simple, limpide, facile à comprendre et à appliquer, et permet une grande latitude à l'expression personnelle.

Vous pouvez la télécharger ici.

Nous vivons dans une génération où la plupart des gens ne savent même plus ce qui est mandatée et ce qui n'est que du domaine de l'optionnel. Les gens croient généralement que parce qu'un texte a été imprimé dans un livre, c'est qu'il faut le lire obligatoirement. De nombreux chants et passages mishnaïques et midrashiques ont été insérés dans la Haggodhoh de Pasah telle que nous la connaissons généralement, mais ce n'était pas dans le but qu'ils soient tous récités, mais simplement pour fournir du matériel aux personnes ne sachant pas expliquer la sortie d’Égypte par leurs mots et aussi pour faciliter l'inspiration.

C'est exactement comme pour les Siddourim. Beaucoup croient que tout ce qui est mentionné dedans remonte aux temps de HaZa''l, alors que la plupart de ces prières et Piyoutim proviennent d'époques post-talmudiques. À l'origine, ils étaient imprimés séparément ou à la fin des Siddourim et Mahzôrim, afin de constituer un répertoire (c'est notamment le cas dans le Siddour du Rov Sa´adhyoh Go`ôn ז״ל). La communauté ou le Shaliah Sibbour sélectionnait quelques Piyoutim, mais ne disait pas tous ces textes. En outre, bon nombre de ces prières et Piyoutim étaient des compositions personnelles, et leurs auteurs ne se seraient jamais doutés qu'après leur mort on prendrait leurs textes et les ajouterait dans les Siddourim. Le résultat en est que la prière telle qu'elle est communément pratiquée est devenue une activité lourde et ennuyante qui dure excessivement, alors que nos Sages de mémoire bénie ont explicitement déclaré que la prière était le service du cœur, qu'elle ne devait pas devenir machinale et qu'il fallait y ajouter chaque fois des éléments nouveaux personnels de façon à ce qu'elle ne devienne pas répétitive.

Il est devenu aujourd'hui impossible de prier correctement avec une concentration adéquate du début à la fin, en raison de la longueur des offices. Regardez simplement autour de vous dans beaucoup de synagogues, et vous verrez que la plupart parlent ou regardent autour d'eux pendant la prière, presque personne n'écoute le Shaliah Sibbour (certes, ils répondent « `omén ! », mais ne l'écoutent pas vraiment), et beaucoup « prient » à grande vitesse comme s'il fallait se décharger au plus vite de ce fardeau (qui est pourtant une communication avec Dieu). J'en passe et des pires ! C'est ce qui arrive lorsqu'on dévie de la vraie foi et religion ! Il n'est pas étonnant que le Ramba''m en personne a par exemple aboli dans les communautés dont il avait la responsabilité la répétition des Shamônah ´asréh, qui n'a plus lieu d'être à notre époque et au vu du comportement des gens pendant cette répétition.


Retournons donc tout simplement à la vraie Halokhoh, qui est la seule garantie de notre épanouissement spirituel.