ב״ה
Lois
sur l'idolâtrie, la superstition, la sorcellerie et l'occultisme
Quatrième
Partie
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- Idolâtrie
- Fausses prophéties
- Il est défendu de prophétiser au nom d'une idole.1
- Il est défendu de faussement prophétiser au nom de Dieu.2
- Quiconque prophétise au nom de Dieu ou qui a entendu une vraie prophétie de la part de quelqu'un d'autre et prétend que c'est lui qui l'a reçue est un faux prophète.3
- Quiconque dit avoir reçu une prophétie au nom d'une idole ou d'un autre dieu qu'HaShem ית׳, et dit qu'on lui a demandé de faire ou de ne pas faire telle ou telle chose, quand bien même ce qu'il dit ne va pas à l'encontre des enseignements de la Tôroh, c'est un faux prophète.
- La Tôroh nous exhorte à ne pas craindre un faux prophète et de ne pas hésiter à l'exécuter.6
- Dresser la table pour Gadh
- Le Prophète Yasha´yohou7 ז״ל s'en prend en des termes très virulents à ceux qui abandonnent Dieu et הַעֹרְכִים לַגַּד שֻׁלְחָן « ceux qui dressent une table pour Gadh ». Gadh désigne une étoile ou une planète, et est un terme employé pour faire référence à la chance, au hasard, la fortune et la destiné. De ce passage nous avons déduit la Halokhoh qui stipule qu'il est défendu de placer une miche de pain (qui constitue l'élément de base d'un repas) ou tout autre aliment sur la table, le soir, et d'attendre exprès le lendemain pour le consommer, car cela donnerait l'impression d'avoir offert une offrande à Gadh, comme ceux qui dressaient leurs tables pour ce faux dieu.8
- Par contre, il est permis de dresser la table du Shabboth matin dès le vendredi soir, et d'y déposer donc, dès le vendredi soir, les miches de pain, le sel et tous les aliments qu'on consommera le lendemain matin, car il est clair et évident qu'on fait cela en l'honneur du Shabboth et non de Gadh.9
- Tatouages
- Se tatouer ou se faire tatouer est défendu.10 De la même manière, se faire volontairement des entailles dans la peau est défendu.
- Lorsque quelqu'un s'est fait tatouer, et qu'il s'est repenti, s'il est possible de faire effacer les tatouages, il est un devoir pour tous les membres de la communauté de se cotiser pour payer l'opération.
- Se raser
- Il est défendu de raser n'importe lesquels des cinq « coins » de sa barbe et de ses Pé`ôth.11 Pour de plus amples informations sur ces deux interdictions, voir les articles intitulés « Le Ramba''m sur les Pé`ôth Horô`sh » et « Raser la barbe et les Pé`ôth Horô`sh ».
- Il est défendu pour un homme de raser certaines parties de son corps qui sont généralement rasées par les femmes. Ainsi, étant donné que ce sont traditionnellement les femmes qui se rasent les poils pubiens ou ceux des aisselles, un homme ne doit se raser ni les poils pubiens ni les aisselles, ce qui l'amènerait à transgresser l'interdiction de וְלֹא-יִלְבַּשׁ גֶּבֶר שִׂמְלַת אִשָּׁה « Un homme ne se revêtira pas du vêtement d'une femme ».12 Pour de plus amples informations sur cette interdiction, voir l'article intitulé « Les interdictions de Tiqqoun Noshim, Baghadh `ishoh et Kali Ghavar ».
- Travestissement13
- Une femme a l'interdiction de porter des vêtements d'hommes (caleçons, chemises masculines, etc.), tout comme un homme a l'interdiction de porter des vêtements de femmes (sous-vêtements féminins, robes de femmes, etc.).14
- Cela s'applique également lorsque la femme ne porte sur elle qu'un seul vêtement d'hommes mais que tout le reste de ses vêtements sont des vêtements de femmes, ou lorsque l'homme ne porte sur lui qu'un seul vêtement de femmes et que le reste de ses vêtements sont des vêtements d'hommes.15 Ainsi, par exemple, une femme ne peut pas porter le manteau de son mari (si c'est un manteau clairement masculin), même si le reste des vêtements qu'elle porte sont féminins.
- Un vêtement qui est unisexe (qui peut être porté aussi bien par des hommes que des femmes) ne tombe pas dans cette interdiction. Ainsi, si la femme possède un manteau qui est unisexe, il peut être porté par son mari.
- Une femme ne peut pas porter des bijoux ou des appareils vestimentaires d'hommes. Par exemple, une femme ne peut pas porter au poignet une montre d'hommes, ni mettre sur sa tête un couvre-chef d'hommes (un chapeau d'hommes, par exemple). De même, elle ne peut porter une armure.16 Elle ne peut pas non plus couper ses cheveux comme un homme (avoir une coiffure d'hommes). De la même manière, un homme a l'interdiction de porter des bijoux ou des appareils vestimentaires de femmes, comme par exemple porter un voile ou encore porter des vêtements au couleurs vives (à moins que là où il vive, ce soit aussi la coutume pour les hommes de s'habiller avec des couleurs vives).17
- Teindre ses cheveux
- Un homme a l'interdiction de teindre ses cheveux, même s'ils deviennent gris, car l'esthétisme est du domaine de la femme et parce que la Tôroh associe les barbes blanches à la sagesse.
Dans la cinquième
partie, Dieu voulant, nous parlerons des interdictions relatives au
fait d'imiter les Gôyim.
1Davorim
18:20
2Ibid.
3Mishnéh
Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 5:12
4Davorim
13:3-4
5Mishnéh
Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim
5:9-11
6Davorim
18:22
7Yasha´yohou
65:11
8Shoulhon
´oroukh, Y.D. 178:3
9Ba`ér
Hétév Y.D. 178:5
10Wayyiqro`
19:28
11Ibid.,
verset 27
12Davorim
22:5
13Le
Rov Samson Raphaël Hirsch a expliqué que l'idolâtrie et les
comportements immoraux, comme le travestissement, vont toujours de
pair. Il est important de préciser que le travestissement ne
signifie pas seulement porter les habits des gens de l'autre sexe
mais aussi adopter les manières des gens de l'autre sexe
14Ibid.
15Ramo''`,
Y.D. 182:5
16C'est
de là que nous déduisons une raison supplémentaire d'interdire
d'envoyer une femme à l'armée
17Shoulhon
´oroukh, Y.D. 182:5