dimanche 21 août 2016

Lois sur l'idolâtrie, la superstition, la sorcellerie et l'occultisme - Septième Partie

ב״ה

Lois sur l'idolâtrie, la superstition, la sorcellerie et l'occultisme

Septième Partie


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  1. Sorcellerie et occultisme
  1. Interdictions générales

  1. Il est défendu de s'adonner ou même de consulter quiconque pratique la sorcellerie, les diseurs de bonne aventure, l'astrologie, les horoscopes, la divination (נִּחוּשׁ « Nihoush »), la magie noire, la nécromancie (אוֹב « `ôv »), la conjuration des esprits des morts au moyen d'un médium (יִדְעוֹנִי « Yidh´ôni »), l'enchantement, les charmes, la consultation des fantômes et des choses du même genre.1.
  2. Pourquoi ces pratiques sont-elles interdites aux Israélites ? D'après le Ramba''m ז״ל, tout ce qui concerne la magie, la sorcellerie, l'astronomie, les Darakhé Ho`amôri, etc., n'ont aucun sens, ne sont que des mensonges, des tours de passe-passe et des tromperies. Comme il l'écrit2 : וּדְבָרִים הָאֵלּוּ--כֻּלָּן, דִּבְרֵי שֶׁקֶר וְכָזָב הֶן; וְהֶן שֶׁהִטְעוּ בָּהֶן עוֹבְדֵי עֲבוֹדָה זָרָה הַקַּדְמוֹנִים לְגוֹיֵי הָאֲרָצוֹת, כְּדֵי שֶׁיִּנָּהוּ אַחֲרֵיהֶן. וְאֵין רָאוּי לְיִשְׂרָאֵל, שְׁהֶן חֲכָמִים מְחֻכָּמִים, לְהִמָּשֵׁךְ בַּהֲבָלִים אֵלּוּ, וְלֹא לְהַעֲלוֹת עַל הַלֵּב שֶׁיֵּשׁ בָּהֶן תְּעָלָה « Toutes ces pratiques sont mensongères et trompeuses ; ce sont elles qui furent employées par les idolâtres d’antan pour tromper les nations des divers pays et les entraîner à les suivre. Il ne convient pas aux Israélites, qui sont des sages avisés, de suivre ces futilités, et de nourrir dans leur cœur qu’elles ont un quelconque intérêt  » Et3 : כָּל הַמַּאֲמִין בִּדְבָרִים אֵלּוּ, וְכַיּוֹצֶא בָּהֶן, וּמְחַשֵּׁב בְּלִבּוֹ שְׁהֶן אֱמֶת וְדִבְרֵי חָכְמָה, אֲבָל הַתּוֹרָה אָסְרָה אוֹתָן--אֵינוּ אֵלָא מִן הַסְּכָלִים וּמֵחַסְרֵי הַדַּעַת, וּבִכְלַל הַנָּשִׁים וְהַקְּטַנִּים שְׁאֵין דַּעְתָּן שְׁלֵמָה. אֲבָל בַּעֲלֵי הַחָכְמָה וּתְמִימֵי הַדַּעַת, יֵדְעוּ בִּרְאָיוֹת בְּרוּרוֹת--שֶׁכָּל אֵלּוּ הַדְּבָרִים שֶׁאָסְרָה תּוֹרָה, אֵינָן דִּבְרֵי חָכְמָה, אֵלָא תֹּהוּ וְהֶבֶל שֶׁנִּמְשְׁכוּ בָּהֶן חַסְרֵי הַדַּעַת, וְנָטְשׁוּ כָּל דַּרְכֵי הָאֱמֶת בִּגְלָלָן. וּמִפְּנֵי זֶה אָמְרָה תּוֹרָה, כְּשֶׁהִזְהִירָה עַל כָּל אֵלּוּ הַהֲבָלִים,: תָּמִים תִּהְיֶה, עִם ה' אֱלֹהֶיךָ « Qui a foi en de telles pratiques ou pratiques semblables, et imagine qu’elles sont vraies et empreintes de sagesse, mais ont été interdites par la Tôroh, n’est qu’un sot, déficient dans sa compréhension, et appartient à la même classe que les femmes et les enfants, dont l’intellect est immature. Les sages, dotés d’un esprit sain, savent par des preuves formelles que toutes ces pratiques interdites par la Tôroh ne sont aucunement une forme de sagesse, mais chimères et vanités, qui attirent les faibles d’esprit, lesquels abandonnent tous les chemins de vérité pour celles-ci. Aussi la Tôroh, interdisant toutes ces vanités, [nous exhorte :] ''Tu seras entier avec HaShem ton Dieu''. »
  3. Le Talmoudh4 enseigne que les Gôyim aussi ont l'interdiction de pratiquer toutes ces choses, car cela est inclus dans l'interdiction Noahide de l'idolâtrie.
  4. La peine prescrite pour le fait de s'être adonné à la divination par les transes, de s'être adonné aux augures, de tirer les sorts pour prédire l'avenir (par exemple au moyen de cartes), utiliser des incantations, communiquer avec des morts, regarder dans une boule de cristal, lire sur les paumes des mains ou employer l'astrologie est 39 coups de fouet. La peine pour avoir pratiquer la sorcellerie, avoir consulté des médiums ou des oracles, est la mort par lapidation.

  1. Nécromancie (s'enquérir des morts)

  1. Il est strictement défendu de tenter de pratiquer la nécromancie5, c'est à dire communiquer avec les morts afin d'en apprendre des secrets ou l'avenir, par des pratiques magiques.
  2. Il existe diverses sortes de nécromancie, mais toutes sont interdites. Une forme de nécromancie est appelée דּוֹרֵשׁ אֵל הַמֵּתִים « Dôrésh `él Hamméthim », où le nécromancien se contente de parler au mort pendant qu'il est dans sa tombe. Une autre forme est appelée בַּעַל אוֹב « Ba´al `ôv » ou יִדְעוֹנִי « Yidh´ôni », où le mort est convoqué de sa tombe. Certains nécromanciens se privent de nourritures pendant plusieurs jours et dorment dans un cimetière afin que les esprits impurs descendent sur eux.6
  3. Les actes de `ôv et de Yidh´ôni sont des formes d’idolâtrie, et sont donc défendus même dans des cas de dangers pour la vie.
  4. Le spiritisme, les séances, etc., sont inclus dans l'interdiction de la nécromancie.

  1. Incantations, charmes et formules magiques

  1. Il est défendu de communiquer avec des animaux (serpents, scorpions, moustiques, mouches, etc.) aux moyens d'incantations, même si on le fait sans aucune intention de nuire, et même si c'est dans l'intention de prévenir un danger (comme par exemple pour les disperser vers des régions non habitées par les hommes). C'est ce qu'on appelle חוֹבֵר « Hôvér. » Les incantations sont des paroles qui n'ont aucune signification et aucun sens, mais que l'on prononce en s'imaginant qu'elles ont un effet bénéfique.7
  2. On peut charmer un scorpion ou un serpent qui vient juste de nous mordre ou qui nous pourchasse, même un jour de Shabboth, et même si le serpent n'est pas vénéneux, car il nous cause une angoisse mentale qui pourrait s'avérer être un cas de פִּיקוּחַ נֶפֶשׁ « Piqouah Nafash. »8
  3. Il est interdit de murmurer ou de réciter des versets de la Tôroh comme « formules magiques » pour guérir une blessure ou d'une maladie (car cela pourrait ressembler à de l'incantation). Par contre, il est permit de réciter des versets pour se protéger du danger.9 C'est la coutume de beaucoup d'Israélites de réciter les versets suivants au moment où ils quittent leurs maisons pour aller travailler, etc. : יְהוָה, יִשְׁמָרְךָ מִכָּל-רָע: יִשְׁמֹר, אֶת-נַפְשֶׁךָ יְהוָה, יִשְׁמָר-צֵאתְךָ וּבוֹאֶךָ-- מֵעַתָּה, וְעַד-עוֹלָם « `adhônoy te protégera de tout mal, Il préservera ta personne. `adhônoy te préservera à ton allée et à ton retour, dès à présent et pour toujours. »10
  4. Le Ta''z ז״ל reprend les propos du Ramba''m et explique que « les paroles de la Tôroh ne sont pas des médicaments pour le corps, mais pour l'âme, et peuvent donc être récitées pour se protéger du mal. C'est pourquoi nous récitons le Shama´ lorsque nous nous trouvons dans notre lit pour dormir la nuit. »11
  5. Il est strictement défendu de placer un Séphar Tôroh ou des Taphillin sur le corps d'un enfant malade afin qu'il guérisse12. C'est de l'idolâtrie.

  1. Méditation

  1. La méditation orientale ne doit en aucun cas être pratiquée. L'inspiration vient en perfectionnant ses Middôth, en étudiant intensément la Tôroh, en développant une relation personnelle avec HaShem ית׳ et en accomplissant les Miswôth avec intention et pureté.

Nous poursuivrons dans le huitième partie, Dieu voulant, avec la divination, les présages, l'astrologie, etc.

1Wayyiqro` 19:26 ; Davorim 18:10-11 ; Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 6:1 et Chapitre 11 ; Shoulhon ´oroukh et le Ramo''`, Y.D. 179:1. Voir 1 Shamou`él 25 et le Talmoudh Shabboth 152b concernant les cas du roi Sho`oul et de la sorcière de ´én Dôr. Il y a de nombreuses autres pratiques que l'on pourrait encore mentionner, parmi lesquelles : les auspices, les augures, le satanisme, la voyance, les sortilèges, la cartomancie, l'haruspice, l'oniromancie, la géomancie, l'ornithoscopie, la pyromancie, les boules de cristal, lire sur les feuilles de thé ou dans les graines de café, etc.
2Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 11:17
3Ibid., Halokhoh 18
4Sanhédhrin 56b
5Wayyiqro` 19:31, Davorim 18:10-11
6Shoulhon ´oroukh, Y.D. 179:13
7Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 11:10
8Davorim 18:10-11 ; Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 11:12 ; Shoulhon ´oroukh, Y.D. 179:6-7
9Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 11:13 ; Shoulhon ´oroukh, Y.D 179:11
10Tahillim 121:7-8
11Ta''z Y.D. 179:8

12Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 11:13 ; Shoulhon ´oroukh, Y.D 179:8