mercredi 31 août 2016

Lois sur l'idolâtrie, la superstition, la sorcellerie et l'occultisme - Huitième Partie

ב״ה

Lois sur l'idolâtrie, la superstition, la sorcellerie et l'occultisme

Huitième Partie


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  1. Prédiction
  1. Divinations & Présages

  1. HaZa''l ont fait la différence entre ce que l'on appelle des נִיחוּשִׁים « Nihoushim – divinations », qui sont prohibés, et ce que l'on appelle des סִימָנִים « Simonim – présages (ou signes) », qui eux sont autorisés. Un נִיחוּשׁ « Nihoush » est un lien de corrélation illogique fait entre des événements complètement déconnectés les uns des autres sur lesquels on s'appuie pour prédire des actions futures, alors qu'un סִימָן « Simon » a une base logique, qui existe déjà dans le monde, et sur laquelle on peut s'appuyer pour décider d'actions futures.
  2. `ali´azar ע״ה (le serviteur de `avrohom `ovinou ע״ה) et Yahônothon ע״ה (le fils de Sho`oul Hammalakh ע״ה) ont tous les deux eut recourt à des signes avant de décider comment agir. Néanmoins, étant donné que nous ne sommes pas à leur niveau et qu'on pourrait mal interpréter les signes, il ne nous est pas permis d'y avoir recourt.1 Par exemple, il ne faut pas dire des choses du genre : « Seigneur, si en sortant de chez moi je vois ceci ou cela, je ferai ceci ou cela », car si on sortait de chez soi sans voir la chose demandée on pourrait en conclure que Dieu n'est pas avec nous, alors que ce pourrait ne pas être du tout le cas. Ce n'est pas parce que les grands personnages du TaNa''Kh ont pu recourir de temps à autres à des signes que cela signifie que cela s'applique aussi pour nous, qui n'avons pas le même degré de relation qu'eux avaient avec HaShem ית׳. Par conséquent, le Ramo''` ז״ל loue tous ceux qui ont confiance en Dieu d'une foi parfaite et n'ont pas recourt à des signes demandant à HaShem de Se manifester de telle ou telle façon. Il dit qu'en ayant une foi parfaite en HaShem, HaShem nous comblera de Ses miséricordes.2
  3. Beaucoup de règles agricoles gravitent autour de signes. Il est permis de connaître et de s'appuyer sur ces signes, car ils font partie des lois de la nature et n'ont rien à voir avec la prédiction du futur. Par exemple, si on sait qu'un certain signe, comme la pleine lune, signifie qu'il ne faut pas planter son champ en ce moment, mais plus tard, car sinon il se produira ceci ou cela, on ne plantera alors pas son champ. Ce n'est pas de la superstition, car il est prouvé qu'il y a un lien entre ce signe et l'action qu'on voulait faire. Voilà comment on peut faire la différence entre des divinations (« Nihoushim ») et des présages (« Simonim »).

  1. Astrologie & Horoscope

  1. Certaines personnes croient qu'elles sont dirigées indirectement par Dieu à travers des intermédiaires tels que les constellations qui exercent une influence sur elles. Certains « Kabbalistes » croient que les constellations auraient des effets véritables sur les Gôyim mais pas sur les Israélites. Mais le Ramba''m ז״ל rejette totalement cette opinion et dit qu'il est défendu de croire qu'il existe des intermédiaires entre l'homme et Dieu de quelque façon et nature que ce soit.3 Les Israélites qui prient Dieu, étudient la Tôroh et accomplissent des Miswôth ne sont pas affectés ou influencés par les constellations ni quoique ce soit d'autres.
  2. Il est défendu de consulter l'astrologie et des horoscopes et dire : « Aujourd'hui est une bonne/mauvaise journée », ou « Ce jour-ci/ce mois-ci/cette année sera chanceux/chanceuse. »4

  1. Tirages au sort

  1. Le Séphar Tomim Tihyah classe les tirages au sort en trois catégories :
  1. pour partager quelque chose : il est permis de procéder à une loterie (tirage au sort) pour partager quelque chose entre plusieurs personnes si tous les participants se mettent au préalable d'accord sur les conséquences du tirage au sort. Et certains ajoutent que le partage doit se faire de façon équitable.5 On pourrait donc, par exemple, procéder à une loterie pour partager un héritage entre les héritiers s'il n'y a pas de testament laissé par le défunt ;
  2. pour obliger quelqu'un à faire quelque chose : ce n'est pas autorisé, sauf si cela est fait avec רוּחַ הַקּוֹדֶשׁ « Rouah Haqqôdhash » (Esprit de Sainteté) ;
  3. pour déterminer le futur ou s'enquérir des « secrets » : c'est défendu. Ainsi, il est prohibé, par exemple, de déterminer par tirage au sort qui, parmi les gens présents, est le vrai voleur. Il n'est pas non plus autorisé, pour prendre un autre exemple, d'utiliser des tirages au sort pour déterminer si une affaire ou un mariage aura du succès.
  1. Il y a de nombreux cas où des tirages au sort sont mentionnés dans le TaNa''Kh pour déterminer comment agir (comme par exemples dans le cas du partage de la Terre Sainte entre les Douze Tribus). Cela ne signifie pas que cela soit autorisé pour n'importe qui, car ces tirages au sort étaient réalisés, soit au moyen des `ourim Wathoumim, soit par des instructions reçues par Rouah Haqqôdhash.

  1. Analyser les noms

  1. Il est défendu d'analyser les noms d'un homme et d'une femme pour voir s'ils sont compatibles dans l'éventualité d'un mariage

  1. Shinouy HaShem (changer de nom)

  1. C'est une coutume ancestrale du peuple israélite de changer le prénom de quelqu'un qui s'est remis d'une grave maladie, afin de retirer le mauvais décret qui planait sur lui. Par ce changement, on affirme que c'est un être différent de celui qu'il était avant que le décret ne fut promulgué dans les Cieux. Quand on dit « changer », cela n'est pas à prendre au sens littéral, mais signifie plutôt ajouter un nouveau prénom à celui qu'on avait déjà.6 Le faire n'est pas de la superstition car il y a de très nombreux cas de changements de noms dans le TaNa''Kh qui eurent lieu précisément pour ajouter quelque chose de nouveau à la personne par rapport à ce qu'elle était avant le changement de nom (parfois en ajoutant une lettre dans le prénom d'origine).
  2. De même, lorsqu'un Israélite a fait Tashouvoh et renonce complètement à son ancienne vie débridée pour désormais suivre les voies d'HaShem, il est de coutume qu'il change son prénom afin d'indiquer qu'il n'est plus celui qui était rebelle à la parole d'HaShem mais est à présent un autre homme.

  1. Chiromancie & Physionomie

  1. Bien que cela soit mentionné dans le Zôhar et d'autres ouvrages « kabbalistiques », il est strictement défendu de lire dans les paumes des mains (chiromancie) et sur les lignes du visage (physionomie). Dans la quasi-totalité des cas, ceux qui font cela sont des charlatans. Et quand bien même des techniques seraient connues, il est écrit : תָּמִים תִּהְיֶה, עִם ה' אֱלֹהֶיךָ « Tu seras entier avec HaShem ton Dieu » !

Fin de notre série d'articles sur le sujet de l’idolâtrie, de la superstition, de la sorcellerie et des pratiques occultes.

Vous pouvez retrouver les huit parties dans la colonne de droite du blog.

1Le Tour et le Ramba''m l'interdisent
2Ramo''` Y.D. 179:4
3Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 2:1-2
4Qisour Shoulhon ´oroukh 166:3
5Shoulhon ´oroukh, Y.D. 173:2 et 174:4-5 ; le Ro ''sh ; Rabbi Yahoudhoh Hahosidh, etc.

6Talmoudh, Rô`sh Hashonoh 16b