lundi 12 octobre 2020

Comment comptons-nous les années de notre calendrier ?

 

בס״ד

 

Comment comptons-nous les années de notre calendrier ?

 


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J’ai souvent été interpelé par diverses personnes, juives comme non juives, qui s’interrogent sur notre compte des années et sur quoi est-il basé. Comme tout le monde le sait, nous sommes entrés en l’an 5781, et la plupart des Juifs vous diront que cela correspond à la création du monde. Ainsi, le monde aurait été créé il y a 5781 ans. Ce que peu savent est que non seulement ce n’est pas exact, mais qu’en outre, contrairement à la croyance populaire, les Juifs n’ont pas toujours, traditionnellement, utilisé comme référence l’année supposée de la création du monde ou même de l’homme. Comment cela ?

 

Afin de garder une trace du temps et pouvoir dater les documents juridiques tels que les prêts, les Kathoubbôth et les Gittin, il doit y avoir un système normalisé pour compter les années. Les documents datés en utilisant le système juif répandu indiquent l'année en cours comme 5781, ce qui signifie qu'il y a maintenant 5781 ans que la Création du monde aurait eu lieu. Mais les juifs n'ont pas toujours compté en utilisant un système de datation à partir de la création. Historiquement, il y a eu une variété de méthodes employées, ce système actuel que nous utilisons étant relativement récent.

 

Tout système de suivi des années nécessite un point de départ, connu sous le nom d'époque. Par exemple, le calendrier islamique (Hégire) commence avec l’arrivée de Mouḥammadh dans la ville de Médine en 622 de l’Ere Courante. La méthode largement répandue dans le monde occidental aujourd'hui, qui commence avec la supposée année de la naissance de Yéshou´ ימש״ו, a été introduite en 525 de notre ère. Cela a remplacé le système antérieur dans lequel le décompte des années était basé sur le consul régnant, un système qui n'est pas différent de ce que les Juifs ont utilisé pendant des siècles. Une convention utilisée dans la Rome antique a été abrégée en système AUC, qui signifiait « ab urbe condita » désignant la fondation de la ville, ou « anno urbis conditæ » désignant l'année depuis la fondation de la ville. L'hypothèse était que la ville de Rome a été fondée en 753 avant notre ère et qu'elle a été prise comme AUC 1. L'Empire romain a été fondé en 27 avant notre ère (c'est-à-dire AUC 727).

 

Le premier système de comptage des années utilisé par le peuple juif, trouvé dans le ṬoNo’’Kh, comptait à partir de la Yaṣi`ath Miṣrayim (Sortie d’Egypte). Par exemple, le Séphar Bamidhbor s’ouvre en déclarant que les événements décrits se sont produits בְּאֶחָד לַחֹדֶשׁ הַשֵּׁנִי בַּשָּׁנָה הַשֵּׁנִית, לְצֵאתָם מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם « le premier jour du deuxième mois de la deuxième année après leur sortie du pays d’Egypte ».[1] Ce système a continué à être utilisé pendant des siècles jusqu'à la construction du Bayith Ri`shôn, 480 ans après la sortie d’Egypte.[2] Après la construction du Béth Hammiqdosh, les événements ont également été datés à partir de l’année de la construction du Bayith Ri`shôn.[3] De plus, les événements étaient datés en relation avec le règne d'un monarque.[4]

 

Un résumé des méthodes utilisées pour compter les années jusqu'à la période talmudique est donné dans le Makhilṭo`[5] et dans le Ṭalmoudh Yaroushlami,[6] où il est dit que le comptage était initialement la sortie d’Egypte, puis à partir de la construction du Bayith Ri`shôn. Après la destruction du Bayith Ri`shôn, les Juifs ont compté à partir de l’année de l'exil babylonien,[7] et finalement ils ont commencé à compter à partir des années de règne des monarques non juifs,[8] une pratique critiquée par les Ṣadhouqim (Sadducéens).[9] Il est à noter que dans ces sources, il n'y a aucune mention d'un système de comptage prenant comme base la création du monde ou de l’homme. Cela nous montre clairement que ce système de comptage était inconnu dans les temps bibliques et durant toutes les périodes où les deux Boṭṭé Hammiqdosh ont existé.

 

Après la destruction du Bayith Shéni, certains Juifs comptaient à partir de la deuxième destruction (c’est-à-dire, en prenant l’année de la destruction du Bayith Shéni comme référence). Une étonnante collection de pierres tombales datant de 351 à 577 de notre ère a été découverte à Ṣô´ar, au sud-est de la Mer Morte. Les inscriptions sur les pierres tombales chrétiennes utilisent le calendrier de la province romaine d'Arabie, qui a commencé en 106 de l’Ere Courante. Les inscriptions sur les pierres tombales juives, qui sont en araméen, utilisaient un calendrier lunaire juif qui comptait à partir de la destruction du Bayith Shéni, et notaient le numéro de l'année dans le cycle de la Shamittoh de sept ans, comme dans le Livre des Jubilés.

 

À la fin de la période du Bayith SHéni et peu de temps après, plusieurs systèmes de comptage des années de courte durée ont été adoptés. Par exemple, un Gat (contrat de divorce) écrit à Maṣodhoh est daté de « l'an six » et les érudits affirment qu'il a été écrit en 111 de l’Ere Courante, le point de départ étant l’an 106 de l’Ere Courante, l'année où les provinces d'Arabie et de Bostra ont été incorporées dans l'Empire romain (ère de l’Arabie Provinciale). Les pièces de monnaie frappées pendant la révolte de Bar Kôkhavo` (132-135 de l’E.C.) étaient datées à partir du début de la révolte. Les pièces comprennent des inscriptions telles que « la première année de la rédemption d'Israël » ou « la deuxième année de la liberté d'Israël », comme certains sionistes écrivent aujourd'hui sur une invitation de mariage, « soixante et onze ans depuis l'indépendance d'Israël » ou « cinquante-deux ans depuis la libération de Jérusalem ».

 

En plus des systèmes de comptage des années de courte durée, un autre système s'est développé au milieu de l’époque du Bayith Shéni, connu sous le nom de Minyan Shatorôth (« comptabilité des documents ») ou Lamalkhouth `aléxandrous (« depuis le royaume d’Alexandre »), connu dans le monde séculier sous le nom d'ère séleucide, qui a duré plusieurs siècles.

 

Le point de départ de ce système est lié à la fondation de la monarchie séleucide en Syrie, l'année où Séleucos I Nicator (le général d'Alexandre le Grand) est retourné dans sa capitale de l'époque, Babylone, après avoir solidifié sa revendication d'un morceau de l’empire d'Alexandre qui était à présent décédé. Le fils de Séleucos, Antiochos I, plutôt que de recommencer à compter comme il était d’habitude pour les dirigeants, a continué le décompte des années à partir du règne de son père, amorçant ainsi l’ère séleucide. La tradition juive appelle également le système « Lamalkhouth `alexandrous » et certaines sources attribuent à tort la date de départ à Alexandre le Grand, bien qu’il mourut en 323 avant notre ère ou en -11 de l’ère séleucide.

 

Pendant la période talmudique (du troisième au cinquième siècle de notre ère), la méthode de datation des documents semble avoir différé entre la Terre d'Israël et la diaspora. Rash’’i,[10] commentant une Barrayṭo` qui reflète les pratiques en `araṣ Yisro`él dans la période ayant suivi la destruction du Bayith Shéni, sous-entend que la méthode standard de compter les années en `araṣ Yisro`él comptait à partir de la destruction du Bayith Shéni. Par contre, en dehors de `araṣ Yisro`él, la Gamoro`[11] rapporte, au nom de Rov Naḥmon, qu'il faut compter les années depuis [le début de l'ère des] rois grecs (c'est-à-dire utiliser le Minyan Shatorôth). Cependant, le Ṭalmoudh[12] reconnait que pendant la période talmudique, les Juifs utilisaient une variété de méthodes de comptage et il fournit les moyens de convertir les années entre le système séleucide, le décompte de la création et le décompte de la destruction du Bayith Shéni.

 

Dans l'ère post-talmudique immédiate (l’ère des Ga`ônim), le Minyan Shatorôth a continué à être utilisé, de même que la datation prenant comme point de départ la destruction du Bayith Shéni. C’est après cette période que les Juifs ont également commencé à compter à partir de la Création et, par conséquent, au début de la période médiévale (l’ère des Ri`shônim), les trois systèmes étaient utilisés. Lorsque le Rambo’’m a voulu préciser quelle année était une année de Shamittoh, il a utilisé les trois systèmes pour que cela soit clair. Il a écrit :[13]

 

Et d’après ce calcul, cette année, qui est la 1107ème depuis le Ḥôrbon, qui est la 1487ème d’après le Minyan Shatorôth, qui est la 4936ème depuis la formation [du monde],[14] est une année de Shamittoh et est la vingt et unième année du cycle du Yôvél.

וּלְפִי חֶשְׁבּוֹן זֶה, שָׁנָה זוֹ שְׁהִיא שְׁנַת אֶלֶף וּמֵאָה וְשֶׁבַע לֶחָרְבָּן, שְׁהִיא שְׁנַת שֶׁבַע וּשְׁמוֹנִים וְאֶלֶף וְאַרְבַּע מֵאוֹת לְמִנְיַן שְׁטָרוֹת, שְׁהִיא שְׁנַת שֵׁשׂ וּשְׁלוֹשִׁים וּתְשַׁע מֵאוֹת וְאַרְבַּעַת אֲלָפִים לַיְּצִירָה--הִיא שְׁנַת שְׁמִטָּה, וְהִיא שְׁנַת אַחַת וְעֶשְׂרִים מִן הַיּוֹבֵל

 

Il ressort clairement que dans l'Égypte du 12ème siècle, ces trois systèmes étaient utilisés.

 

Pour la plupart des Juifs, compter depuis le Ḥôrban Bayith Shéni était depuis longtemps démodé ; cependant, les Rômoniyôth (descendants de la communauté juive grecque d'origine) continuèrent d’utiliser ce système jusqu'à récemment. Un exemple poignant est une Kathoubboh de Corfou datée du « Vendredi, le quatrième jour de Siwon, 5704 depuis la Création, et 1876 depuis la destruction du Béth Hammiqdosh, puisse-t-il être reconstruit rapidement durant nos jours et durant les jours de tout Israël, `omén, d’après le système de datation que nous avons l'habitude d'utiliser ici, la ville de Corfou ». Cette date correspond au 26 mai 1944, juste deux semaines avant l’ordre nazi de rassembler tous les Juifs de Corfou pour la déportation le 9 juin 1944. Les Juifs hispano-portugais, encore jusqu’à aujourd’hui, utilisent la datation prenant comme référence la destruction du Bayith Shéni dans les Qinôth qu’ils récitent le jour de Ṭish´oh Ba`ov.        


Le Minyan Shatorôth a continué à être utilisé par les Juifs dans certains pays séfarades, en particulier en Égypte, jusqu'à il y a plusieurs centaines d'années. Le Rambo’’m dit[15] que dans l'Égypte du 12ème siècle, lors de la rédaction d'un Gat, tous les Juifs comptaient soit à partir de la Création, soit à partir du Minyan Shatorôth, et il donne donc la possibilité d'utiliser l'un ou l'autre.[16] Comme c'est le cas aujourd'hui, les Juifs utilisaient souvent aussi le calendrier séculier local, et on peut donc trouver des documents dans la Ganizoh du Caire qui utilisaient le calendrier islamique en plus du dominant Minyan Shatorôth.

 

Rov Ḥayyim Yôséph Dowidh `azoula`y (le Ḥida’’`, 1724-1807) a écrit que l'une des réalisations de la grande autorité halakhique du 16ème siècle, le rabbin Dowidh ban Shalômôh `ibn Zimro` (le Radba’’z, 1479-1573), en plus d’avoir rédigé plus de 3000 Ṭashouvôth, était qu'il a aboli l'utilisation du Minyan Shatorôth en Égypte.[17]

 

Une exception significative à l'abolition du Minyan Shatorôth était au Yémen, où il a continué à être le système exclusif utilisé jusqu'aux temps modernes. Le grand Ṭalmidh HoRambo’’m le Rov Yôséph Qa`phiḥ a fièrement proclamé que les Juifs yéménites adhéraient à la tradition et continuaient à l'utiliser dans les Kathoubbôth, les Gittin, les documents juridiques et la correspondance personnelle jusqu'au 20ème siècle. Le Rov Ya´aqôv Sappir[18] en 1864 a décrit que les Juifs yéménites (et les Juifs de Cochin, qui étaient en contact étroit avec les Juifs du Yémen) utilisaient exclusivement le Minyan Shatorôth sur tous leurs documents juridiques et personnels, et à l'exception des Ṭalmidhé Ḥakhomim et des Sôpharim, la plupart des gens ne connaissaient même pas le décompte à partir de la création. Il en était tellement intrigué qu’il a consacré l’intégralité du chapitre vingt-neuf du `évan Sappir à analyser les trois dates de début possibles du système de compte et ce que l’on peut tirer de la tradition yéménite.

 

À un certain moment de l'histoire, la majeure partie du monde juif est passée au comptage depuis la création. Ribbénou ´azaryoh dei Rossi (1511-1578) dans son controversé Ma'ôr ´énayim,[19] dit que beaucoup de gens croient à tort que compter à partir de la création est une coutume ancienne, mais il démontre[20] que cela n'était clairement pas utilisé à l'époque de la Mishnoh et de la Gamoro` et est une pratique relativement récente. Il suppose[21] que cela a commencé à être utilisé après l'époque de Rov Shariro` Go`ôn (décédé en 1006 de l’Ere Courante) qui l’a largement utilisé dans sa célèbre épître. Ribbénou ´azaryoh postule que ce changement a coïncidé avec la désintégration de l'Empire grec, et donc la transition vers l'utilisation d'un système de comptage basé sur la création, c'est-à-dire le Royaume des Cieux, un système sur lequel les dirigeants locaux étaient prêts à s’appuyer.

 

Ribbénou Ṭam dans la France du 12ème siècle,[22] le Tour au début du 14ème siècle à Cologne et Tolède,[23] et le Ra’’n au milieu du 14ème siècle en Catalogne[24] rapportent tous qu'en leur temps, la pratique universelle était de dater un Gat en prenant la Création comme référence. Le Shoulḥon ´oroukh au 16ème siècle suppose[25] que dans la datation d’un Gat le système basé sur la création était utilisé, mais malgré la grande acceptation ce système de comptage d'année il ajoute que si le Sôphér oublie d’écrire les mots לִבְרִיאַת עוֹלָם « Livri`ath ´ôlom » (« depuis la création du monde »), le Gat reste néanmoins valide. Cela indique qu'à un moment donné, il y a eu un mouvement vers une utilisation (presque) exclusif du système de création, un système qui avait certainement été utilisé mais qui n'était pas la méthode dominante. Puisque ce n’était historiquement pas le système dominant dans la tradition juive, malgré son acceptation presque universelle à son époque, le Shoulḥon ´oroukh tranche néanmoins que ne pas utiliser cette datation dans un Gat ne l’invalide pas.

 

Le comptage à partir de la création est appelé par les érudits AM - anno mundi, ce qui signifie « dans l'année du monde ». Pour utiliser le système AM comme référence standard, il doit y avoir une date de début convenue. Le ṬoNo’’Kh rapporte quelques chronologies, mais aucune datation absolue de la création. La plus ancienne chronique juive qui a tenté de découvrir l’année de la création est le Sédhar ´ôlom Rabboh (vraisemblablement édité par le Ṭanno` Ribbi Yôsé ban Ḥalaphṭo`, décédé vers 160 de l’Ere Courante). Le système qu'il emploie donne des dates aussi célèbres que `avrohom `ovinou étant né en 1948 AM. Mais ce n'est pas le seul système. Il existe en fait trois variantes courantes du système AM, basées sur l'époque utilisée. Dans AM I, le système actuellement utilisé, la première année a commencé un an avant la supposée année de la création de `odhom Hori`shôn. Dans AM II, le système utilisé dans le Ṭalmoudh, l’an 1 a commencé le jour de la création de `odhom Hori`shôn. Dans AM III, le système du Sédhar ´ôlom, l’an 1 a commencé un an après la création de `odhom Hori`shôn. À différents endroits, périodes de temps et documents classiques, ces trois méthodes ont été utilisées, ce qui a conduit à une confusion considérable. On ne sait pas pourquoi AM I est devenu le système accepté aujourd’hui, mais l'un de ses avantages est que les années de la Shamittoh se produisent lorsque le nombre d'année divisé par sept a un reste de zéro. Ainsi, dans le système actuellement utilisé, `avrohom `ovinou serait né en 1950 AM I (et non 1948).

 

Il est certainement étrange de relever que le système de l’ère séleucide, entre tous les systèmes, soit celui qui a duré le plus longtemps. Il semble étrange que les Juifs s'accrochent à un système qui compte à partir d’un dirigeant grec disparu depuis longtemps. La réponse à cette énigme peut résider dans un point noté dans la Gamoro` :[26] que le système de l’ère séleucide a commencé exactement 1000 ans après la sortie d’Egypte. En 5603 (1843), le Rov Shalômôh Yahoudhoh Leib Hakkôhén Rapoport (1786-1867) postulait que le système de comptage de l’ère séleucide n'était en réalité qu'une continuation du comptage depuis la sortie d’Egypte, car ils partagent le Parot Godhôl. Le décompte depuis la sortie d’Egypte est donc en fait un compte prenant pour base le début d'un règne royal - pas un règne humain, mais plutôt le règne du Roi des rois, Hashshém !

 

De ce fait, d’après le système de l’ère séleucide (Minyan Shatorôth), qu’utilisent encore les Juifs yéménites et bon nombre de Ṭalmidhé HoRambo’’m, nous sommes actuellement en l’an 2331. D’après le décompte prenant pour base la création de `odhom Hori`shôn (qui est un calcul inexact et basé sur aucune preuve concluante), nous sommes en l’an 5781. Et d’après le système prenant pour base la destruction du Bayith Shéni, nous sommes en l’an 1951. Vous pouvez choisir le système qui vous convient, mais celui que la majorité emploie aujourd’hui est le moins exact, car basé sur une conjoncture (devinette).



[1] Bamidhbor 1 :1

[2] 1 Malokhim 6 :1

[3] Voir, par exemple, 1 Malokhim 9 :10.

[4] Voir, par exemple, 1 Malokhim 15 :28 et 2 Malokhim 18 :1.

[5] Yithrô 19 :1

[6] Rô`sh Hashshonoh 1 :1

[7] Voir, par exemple, Yaḥazqé`l 40 :1.

[8] Voir, par exemple, Ḥaggay 1 :1.

[9] Mishnoh, Yodhayim 4 :8

[10] Sur ´avôdhoh Zoroh 9a.

[11] ´avôdhoh Zoroh 10a

[12] Ibid., 9a

[13] Mishnéh Ṭôroh, Hilkôth Shamittoh Wayôvél 10 :6

[14] L’an 1176 de l’Ere Courante

[15] Mishnéh Ṭôroh, Hilkôth Géroushin 1 :22

[16] Ibid., 4 :12

[17] Shém Haggadhôlim, Volume 1, Dola’’th : 16, page 19a

[18] `évan Sappir 62b

[19] Pages 254-255

[20] Pages 256-257

[21] Page 257

[22] Ṭôsophôth, Gittin 80b

[23] `évan Ho´azar 127, à la dernière ligne.

[24] Gittin 42a

[25] `évan Ho´azar 127 :10

[26] ´avôdhoh Zoroh 10a