בס״ד
Qui fut sacrifié : Yiṣḥoq ou Ismaïl ?
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Dans bon nombre de mes échanges avec des amis (ou
connaissances) musulmans, l’un des sujets qui finit souvent par être abordé est
celui de l’enfant sacrifié par ˋavrohom
ˋovinou ע״ה. Il est
bien connu que c’est l’une des différences majeures entre le judaïsme et
l’islam, puisque le premier déclare sans équivoque que c’est Yiṣḥoq ˋovinou ע״ה qui fut sacrifié, alors que le
deuxième affirme qu’il s’agissait plutôt de Yishmo´éˋl (Ismaïl).
Plusieurs de mes amis musulmans qui aiment la Ṭôroh
sont dérangés par cette contradiction, car ils croient sincèrement qu’il n’y
aurait pas de contradictions fondamentales entre la Ṭôroh et le Qourˋân, et font appel à diverses sourates dans lesquelles
Mouḥammad affirme que la Ṭôroh est vraie et exhorte les musulmans à interroger
les « gens du Livre », dont les Juifs font partie, lorsqu’un
doute ou une question se pose à eux, car les « gens du Livre »
reçurent la révélation avant eux. Pour ces musulmans, la sourate 5 :46
indique qu’entre les trois livres, Ṭôroh, Evangile et Qourˋân, il ne devrait pas y avoir de
contradictions, car l’Evangile est venu confirmer la Ṭôroh, et le Qourˋân les deux autres. D’où leur problème, puisque
la Ṭôroh et l’Evangile déclarent clairement que Yiṣḥoq fut l’enfant sacrifié.
Seul contre les deux autres livres, le Qourˋân penche pour Yishmo´éˋl, alors qu’il est censé confirmer les deux autres
livres ! Et ils veulent comprendre comment cela est-il possible que le
Qourˋân disent l’inverse
des deux autres livres sur cette question. Pour d’autres musulmans, cette
contradiction serait la preuve que la Ṭôroh et l’Evangile auraient bien été
falsifiés et que le Qourˋân
serait ainsi venu restaurer la véritable version des récits des Prophètes.
D’après ces musulmans, l’enfant sacrifié dans les trois livres serait bien
Yishmo´éˋl, mais les Juifs
et les chrétiens falsifièrent leurs textes pour remplacer Yishmo´éˋl par Yiṣḥoq. Enfin, j’ai pu tomber à travers
mes échanges avec les musulmans sur une troisième catégorie de personnes qui
affirment que les deux versions sont simultanément correctes, à savoir, que ˋavrohom aurait d’abord sacrifié Yishmo´éˋl le fils aîné, confirmant la version
coranique, avant de sacrifier plus tard Yiṣḥoq son deuxième fils, confirmant la
version torahique. Qu’en est-il donc réellement ?
Contrairement à la croyance dominante chez les
musulmans d’aujourd’hui, le Qourˋân
ne dit absolument rien d’explicite sur l’identité de l’enfant sacrifié. C’est
l’une de ces croyances populaires au sein de l’islam qu’on affirme être basée sur
le Qourˋân et la Sunna,
alors que ce n’est tout simplement pas le cas. Plus encore, non seulement le
Qourˋân n’identifie pas
l’enfant sacrifié, mais en plus, il est un fait méconnu de la plupart des
musulmans que 38 des sahabas de Mouḥammad confirment le récit de la Ṭôroh et
ont affirmé que Yiṣḥoq était bien l’enfant sacrifié par ˋavrohom, et non Yishmo´éˋl.
Puisque le Qourˋân ne donne pas le nom de l’enfant sacrifié, depuis les
débuts de l’islam les plus éminents savants de l’islam ont débattu de manière
vive du fils que ˋavrohom reçut
l’ordre de sacrifier. En l'absence d'un nom dans le Qourˋân, les savants musulmans ont cherché des
réponses auprès de ceux qui ont marché avec Mouḥammad et ce sont leurs opinions
que nous allons explorer ici, afin de défaire la croyance populaire qui prévaut
chez bon nombre de musulmans de nos jours.
Tout d’abord, que disent la Ṭôroh et le Qourˋân ?
Ṭôroh Baréˋshith 22 :1-18 |
Qourˋân Sourate 37 :99-113 |
1 Il arriva, après ces faits, que Dieu éprouva
Abraham. II lui dit: "Abraham!" II répondit: "Me voici." 2
II reprit "Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac; achemine-toi vers la terre de Moria
et là offre-le en holocauste sur une montagne que je te désignerai." 3
Abraham se leva de bonne heure, sangla son âne, emmena ses deux serviteurs et
Isaac, son fils et ayant fendu le
bois du sacrifice, il se mit en chemin pour le lieu que lui avait indiqué le
Seigneur. 4 Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, aperçut
l'endroit dans le lointain. 5 Abraham dit à ses serviteurs:
"Tenez-vous ici avec l'âne; moi et le jeune homme nous irons jusque
là-bas, nous nous prosternerons et nous reviendrons vers vous." 6
Abraham prit le bois du sacrifice, le chargea sur Isaac
son fils, prit en main le feu et le couteau et ils allèrent tous deux
ensemble. 7 Isaac,
s'adressant à Abraham son père, dit "Mon père!" Il répondit:
"Me voici mon fils." II reprit: "Voici le feu et le bois, mais
où est l'agneau de l'holocauste?" 8 Abraham répondit:
"Dieu choisira lui-même l’agneau de l’holocauste mon fils!" Et ils
allèrent tous deux ensemble. 9 Ils arrivèrent à l'endroit que Dieu
lui avait indiqué. Abraham y construisit un autel, disposa le bois, lia Isaac son fils et le plaça sur l'autel,
par-dessus le bois. 10 Abraham étendit la main et saisit le
couteau pour immoler son fils. 11 Mais un envoyé du Seigneur
l'appela du haut du ciel, en disant: "Abraham! . Abraham!" 12
II répondit: "Me voici." II reprit: "Ne porte pas la main sur
ce jeune homme, ne lui fais aucun mal! car, désormais, j'ai constaté que tu
honores Dieu, toi qui ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique!" 13
Abraham, levant les yeux, remarqua qu'un bélier, derrière lui, s'était
embarrassé les cornes dans un buisson. Abraham alla prendre ce bélier et
l'offrit en holocauste à la place de son fils. 14 Abraham dénomma
cet endroit: Adonaï-Yiré; d'où l'on dit aujourd'hui:"Sur le mont
d’Adônaï-Yéraé." 15 L'envoyé de l'Éternel appela une seconde
fois Abraham du haut du ciel, 16 et dit: "Je jure par
moi-même, a dit l'Éternel, que parce que tu as agi ainsi, parce que tu n'as
point épargné ton enfant, ton fils unique, 17 je te comblerai de
mes faveurs; je multiplierai ta race comme les étoiles du ciel et comme le
sable du rivage de la mer et ta postérité conquerra les portes de ses
ennemis. 18 Et toutes les nations de la terre s'estimeront
heureuses par ta postérité, en récompense de ce que tu as obéi à ma
voix." |
99. Et il dit : "Moi, je pars vers mon Seigneur et Il me
guidera. |
Prouver une opinion sur l'autre n'est pas notre
intention car les Juifs et les musulmans soutiendront leurs traditions respectives.
Nous encourageons simplement ceux qui disent que la Ṭôroh a été corrompue parce
qu’elle identifie Yiṣḥoq à reprendre les paroles des sahabas, car beaucoup de
ceux qui ont marché avec Mouḥammad étaient d’accord avec l’enseignement de la Ṭôroh.
Supporters de Yiṣḥoq parmi les sahabas |
Supporters d’Ismaïl parmi les sahabas |
||
al’ Abbas b. ‘Abd
alMuttalib et le Prophète |
3 |
Amir |
2 |
al’ Abbas b. ‘Abd alMuttalib |
8 |
‘Amir b. Wa’ila |
1 |
Abdallah b. Mas’ud |
2 |
Abdallah b. ‘Umar |
1 |
‘Abdallah b. Shaqiq |
2 |
Abu ‘Abdallah (al’Abbas b. ‘Abd alMuttalib?) |
2 |
Abd alRahman b. Abi Sabit |
1 |
Abu Ja’far (comprend Abu Ja’far Muhammad. b. ‘Ali) |
3 |
Abu Hudhayl |
3 |
Abu Salih |
2 |
Abu Hurayra + Ka’b |
3 |
Abu alTufayl |
3 |
Abu Malik |
1 |
Ahmad b. Hanbal |
2 |
Abu Maysara |
3 |
Amru b. al’Ula |
1 |
‘Ali b. Mas’ud |
1 |
alDahhak |
1 |
Husayn |
1 |
Father of Ibn Abi Hatim |
2 |
Ibn Abi Burka |
1 |
Ibn Ishaq dit
avoir entendu Muhammad b. Ka’b alQurazi |
4 |
Ibn Abi alHudhayl |
1 |
alKalbi |
2 |
Ibn Mas’ud |
5 |
Muhammad b. Ka’b alQurtubi |
1 |
Ibn Sabit |
5 |
Mujahid + Ibn ‘Abbas |
2 |
‘Ikrima |
7 |
alRabi’ b. Anis |
3 |
alJaba’i |
1 |
Sa’id b. alMusayyib |
6 |
Ka’b alAhbar |
10 |
alSha’bi + Ibn ‘Abbas |
5 |
Makhul |
2 |
Yusuf b. Mihran |
6 |
Masruq |
8 |
|
|
alQasim |
1 |
|
|
alQasim b. Abi Barra |
1 |
|
|
alQasim b. Abi Yarza |
1 |
|
|
Qatada |
7 |
|
|
‘Ubayd b. ‘Umayr |
3 |
|
|
‘Umar b. alKhattab |
4 |
|
|
‘Uthman b. Abi Hadir |
1 |
|
|
‘Uthman b. Hadir |
1 |
|
|
alZuhri |
4 |
|
|
Sous total |
91 |
|
49 |
Ceux
qui rapportent les deux traditions |
|||
‘Abdallah |
1 |
|
1 |
‘Ali |
7 |
|
2 |
‘Ata’ |
4 |
|
4 |
alHasan alBasri |
3 |
|
11 |
Ibn ‘Abbas |
10 |
|
30 |
lbn ‘Umar |
1 |
|
10 |
Mujahid |
2 |
|
12 |
Sa’id b. Jubayr |
5 |
|
4 |
alSha’bi |
2 |
|
9 |
alSuddi |
5 |
|
1 |
Sous total |
40 |
|
84 |
Total |
131 |
|
133 |
Ce tableau est très
intéressant à plusieurs égards, mais pour faire bref :
1.
Parmi les sahabas n’ayant entendu parler que d’une seule tradition, il
y en a presque deux fois plus qui affirment avoir entendu parler du sacrifice
de Yiṣḥoq que de celui d’Ismaïl (91 contre 49), ce qui est plus que
significatif, et un nombre que l’on ne peut pas négliger.
2.
Parmi les sahabas ayant rapporté des hadiths contradictoires, à savoir
des récits affirmant que l’enfant sacrifié était Yiṣḥoq et d’autres récits
affirmant qu’il s’agissait plutôt de Yishmo´éˋl, nous retrouvons deux fois plus de récits citant
Yishmo´éˋl (84
contre 40). C’est également un chiffre significatif, car cela fait 124 récits
incertains et contradictoires rapportés par dix sahabas différents. Cela montre
l’énorme confusion dans laquelle même les sahabas se trouvaient quant à cette
question, au point qu’ils disent avoir entendu les deux récits.
3.
Au total, sur 264 récits des sahabas, 133 mentionnent Yishmo´éˋl contre 131 pour Yiṣḥoq, ce qui fait une proportion
de 50,38% en faveur de Yishmo´éˋl
et 49,62% en faveur de Yiṣḥoq, ce qui n’est rien du tout comme différence.
Cela démontre
clairement que les choses ne sont pas aussi tranchées que les musulmans d’aujourd’hui
veulent nous le faire croire ! Il y a autant de traditions islamiques
soutenant la version de la Ṭôroh que celles qui la contredisent, d’autant que
ces chiffes susmentionnées montrent que les premiers musulmans eux-mêmes ne
savaient pas où donner de la tête sur ce sujet. En outre, comme cela a été
mentionné plus haut, le Qourˋân
lui-même ne nomme aucun enfant ; par conséquent, la contradiction ne se
situe pas entre la Ṭôroh et le Qourˋân, mais dans les témoignages des sahabas. Ainsi, plutôt
que d’accuser les Juifs de falsification des récits des Prophètes, les
musulmans devraient d’abord régler leurs propres contradictions internes, car
sur ce point les traditions juives et chrétiennes sont consistantes sur l’identité
de l’enfant sacrifié, et n’ont jamais eu de contradictions à ce sujet !
Je finirai cet
article en signalant à mes lecteurs musulmans une manipulation de certaines de
leurs traductions. En effet, j’ai pu voir qu’il existe des traductions du Qourˋân en français dans lesquelles le nom « Ismaïl »
est mis entre parenthèses dans le récit coranique du sacrifice, ce qui fausse
complètement la lecture :
99.
Et il dit : "Moi, je pars vers mon Seigneur et Il me guidera.
100.
Seigneur, fais-moi don d'une [progéniture] d'entre les vertueux".
101.
Nous lui fîmes donc la bonne annonce d'un garçon (Ismaïl)
longanime.
102.
Puis quand celui-ci fut en âge de l'accompagner, [Abraham] dit : "Ô mon
fils, je me vois en songe en train de t'immoler. Vois donc ce que tu en
penses". (Ismaël) dit : "Ô
mon cher père, fais ce qui t'es commandé : tu me trouveras, s'il plaît à Allah,
du nombre des endurants".
103.
Puis quand tous deux se furent soumis (à l'ordre d'Allah) et qu'il l'eut jeté
sur le front,
104.
voilà que Nous l'appelâmes "Abraham!
105.
Tu as confirmé la vision. C'est ainsi que Nous récompensons les
bienfaisants".
106.
C'était là certes, l'épreuve manifeste.
107.
Et Nous le rançonnâmes d'une immolation généreuse .
108.
Et Nous perpétuâmes son renom dans la postérité :
109.
"Paix sur Abraham".
110.
Ainsi récompensons-Nous les bienfaisants;
111.
car il était de Nos serviteurs croyants.
112.
Nous lui fîmes la bonne annonce d'Isaac comme prophète d'entre les gens
vertueux.
113.
Et Nous le bénîmes ainsi que Isaac. Parmi leurs descendances il y a [l'homme]
de bien et celui qui est manifestement injuste envers lui-même.
Alors que le texte originel ne cite JAMAIS Yishmo´éˋl (Ismaïl) dans ce passage, des manipulateurs ont inséré
son nom entre parenthèses, faisant croire aux lecteurs musulmans que Yishmo´éˋl (Ismaïl) est bien celui dont parle la sourate. Cette
manipulation du texte coranique est due à une déduction erronée des
traducteurs. Ils comprennent du passage ci-dessus que Yiṣḥoq aurait été donné
après la narration du sacrifice, comme une récompense supplémentaire pour la
volonté de ˋavrohom
de sacrifier son fils. En d’autres mots, ils comprennent du passage coranique
que D.ieu donna Yiṣḥoq à ˋavrohom
en récompense de sa volonté à sacrifier Yishmo´éˋl ! Or, le Qourˋân ne dit rien de tel ! D’ailleurs, beaucoup des plus
grands savants de l'Islam ne sont pas d'accord avec ce point de vue. Prenons l’exemple
d’Al-Tabari, qui dit :
Quant
à la preuve du Coran mentionnée ci-dessus que c'était vraiment Isaac, c'est la
parole de Dieu qui nous informe de la prière de son ami Abraham quand il a
quitté son peuple pour émigrer en Syrie avec Sarah. Abraham a prié: « Je
vais vers mon Seigneur qui me guidera. Mon Seigneur ! Accorde-moi un
enfant vertueux ». C'était avant qu'il
ne connaisse Agar, qui devait être la mère d'Ismaël. Après avoir
mentionné cette prière, Dieu continue en décrivant la prière et mentionne qu'il
a prédit à Abraham qu'il aurait un fils longanime. Dieu mentionne également la
vision d’Abraham de lui-même sacrifiant ce fils quand il était assez vieux pour
marcher avec lui. Le Coran ne mentionne aucune nouvelle d'un enfant mâle donné
à Abraham, sauf dans le cas où il se réfère à Isaac, quand Dieu a dit : « Et
sa femme, debout, a ri quand nous lui avons donné des nouvelles d'Isaac, et
après Isaac, Jacob », et « Puis il a eu peur d'eux ». Ils ont dit. « N'aie
pas peur ! » Et il lui a annoncé un fils sage. Puis sa femme s’est
approchée en gémissant et lui a frappé le visage et a pleuré: « Une
vieille femme stérile ». Ainsi, partout où le Coran mentionne Dieu
annonçant la naissance d'un fils à Abraham, il se réfère à Sarah (et donc à
Isaac) et il doit en être de même pour les paroles de Dieu: « Nous lui
avons donc donné la nouvelle d'un fils longanime », comme c'est vrai de
toutes ces références dans le Coran.
Ainsi, insérer Ismaïl dans le texte est une corruption
d’après de nombreux savants musulmans.
Voici un dernier
tableau pour résumer :
Yiṣḥoq |
Ismaïl |
Dans le récit du
sacrifice, la Ṭôroh nomme l’enfant Yiṣḥoq à cinq reprises. |
Le Qourˋân ne nomme pas l’enfant. |
38 des sahabas de
Mouḥammad nomment l’enfant Yiṣḥoq. |
28 des sahabas de
Mouḥammad nomment l’enfant Yishmo´éˋl (Ismaïl). |
3 Hadith déclarent
qu’Abbas b. Abd al Muttalib a entendu Mouḥammad nommer le garçon Yiṣḥoq. |
Il n’existe AUCUNE
Hadith où un sahaba affirme avoir entendu Mouḥammad nommer le garçon Yishmo´éˋl (Ismaïl). |
131 opinions attribuées
aux sahabas de Mouḥammad nomment le garçon Yiṣḥoq. |
133 opinions attribuées
aux sahabas de Mouḥammad nomment le garçon Yishmo´éˋl (Ismaïl). |
« Le Prophète
a dit dans une conversation : ‘’Et Nous le rançonnâmes d'une immolation
généreuse’’. Et il a aussi dit : ‘’C’est Isaac !’’ » - Abu
Kurayb – Zayd b. al-Hubab – al-Hasan b. Dinar – ‘Ali ibn Zayd b. Jud’an –
al-Hasan – al-Ahnaf b. Qays – ‘Abbas b. ‘Abd al-Muttalib |
« Le rançonné
était Ismaël, mais les Juifs ont prétendu que c'était Isaac. Les juifs,
cependant, sont mensongers » - Yunnus b. Abd al-Ala – Ibn Wahb – Umar b.
Qays – Ata b. Abi Rabah – Abdallah b. Abbas |
Aucune des hadiths
en faveur de Yishmo´éˋl
(Ismaïl) n’affirme avoir entendu son nom de Mouḥammad, alors que trois hadiths affirment
avoir entendu de la bouche de Mouḥammad que l’enfant sacrifié était Yiṣḥoq !
La contradiction ne se trouvant pas dans les écrits et traditions juifs, mais
bien dans les traditions islamiques, nous, les Juifs, n’avons pas à nous justifier
de notre croyance que l’enfant sacrifié fut Yiṣḥoq. Ceux qui doivent s’expliquer
sur la contradiction existant à ce sujet, ce sont les musulmans, qui sont non
seulement venus après les Juifs et les chrétiens (qui s’accordent sans
divergence sur l’identité de l’enfant), mais qui en plus ne contiennent pas
dans leurs récits et traditions une connaissance claire et certaine de qui l’enfant
était. Quand ils auront résolu leur contradiction interne, ils pourront alors
peut-être nous critiquer ! Mais venir nous accuser de falsification, alors
que le Qourˋân
prétend être en harmonie avec les récits de la Ṭôroh et de l’Evangile, et que
les traditions musulmanes sont obscures sur l’identité de l’enfant, c’est l’hôpital
qui se fout de la charité !