lundi 4 mai 2015

Cinq choses à savoir sur La''g Bo´ômar

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Cinq choses à savoir sur La''g Bo´ômar


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Le trente-troisième jour de la Safirath Ho´ômar est communément appelé « La''g Bo´ômar » et est un jour de fête dans le milieu « orthodoxe ». Il y a cinq choses importantes à savoir sur cette fête :


  1. La croyance populaire veut que La''g Bo´ômar soit le jour du décès de Rébbi Shim´ôn ban Yôho`y ז״ל. Cette croyance est basée sur une erreur d'impression retrouvée dans une version d'une histoire se rapportant au `ari, alors que d'autres versions de la même histoire ne disent rien du tout sur le fait que La''g Bo´ômar serait le jour de l'anniversaire du décès de Rébbi Shim´ôn. Cette erreur est reconnue par de nombreux Harédhim « kabbalistes ». Plusieurs autorités rabbiniques de diverses époques et de divers milieux, y compris kabbalistes, ont bel et bien rejeté la croyance selon laquelle ce serait le jour de son décès. Citons entre autres le Hyda''` ז״ל (Rabbi Hayim Yôséf Dowidh `azoula`y) ou encore le Ban `ish Hay ז״ל (Rabbi Yôséf Hayim de Bagdad).
  2. Il n'existe aucune preuve que qui que ce soit ait célébré La''g Bo´ômar avant le 17ème siècle. Plusieurs autorités rabbiniques se sont opposées à cette innovation. Citons notamment le Hatho''m Sôfér ז״ל (Rabbi Môshah Schreiber), qui fut le plus grand opposant à la célébration de La''g Bo´ômar, bien qu'il soutenait que Rébbi Shim´ôn était mort ce jour-là. Il écrit qu'il est interdit d'instituer un nouveau Yôm Tôv qui n'est pas basé sur un événement miraculeux collectif, qui n'a pas de sources dans le Talmoudh et les écrits des Pôsqim, et encore moins lorsque ce Yôm Tôv est basé sur le décès de quelqu'un. (Cela ne s'est effectivement jamais fait de célébrer l'anniversaire du décès de quelqu'un, et encore moins d'un Saddiq, par des chants, des danses, des feux de joie, etc.)
  3. Lorsque La''g Bo´ômar tombe un Môso`é Shabboth, cela cause un niveau de Hilloul Shabboth qui n'aurait autrement jamais été atteint. De nombreux Harédhim sont prêts à violer le Shabboth pour terminer les préparatifs de La''g Bo´ômar avant la tombée de la nuit, d'autres qui allument leurs feux de joie avant même la fin de Shabboth, ou d'autres encore prennent la voiture pendant Shabboth pour se rendre à Méron, sur la tombe de Rébbi Shim´ôn, afin de ne pas manquer les célébrations qui s'y déroulent. Tout cela est connu, et c'est la raison pour laquelle toutes les communautés repoussent les célébrations de La''g Bo´ômar au dimanche soir lorsque La''g Bo´ômar tombe un samedi soir... Toutes, sauf les Harédhim, qui persistent, alors que dans d'autres circonstances ils n'oseraient pas même imaginer profaner le Shabboth... Tout cela pour une fête inventée de toute pièce et afin de se réjouir (se débaucher même, et s'adonner aussi, parfois, à la ´avôdhoh Zoroh) sur la tombe d'un Saddiq
  4. La croyance populaire veut que Rébbi Shim´ôn aurait rédigé le Zôhar le jour-même de sa mort, qui aurait eu lieu à La''g Bo´ômar, et que le livre fut caché jusqu'à ce qu'il soit retrouvé et publié par Môshah de Léon. La croyance populaire soutient également que remettre en question l'autorité du Zôhar et la paternité de Rébbi Shim´ôn sur cette œuvre serait de la pure hérésie. Or, le Hatho''m Sôfér était d'avis que l'écrasante majorité du Zôhar ne fut pas écrite par Rébbi Shim´ôn, mais beaucoup plus tard. L'opinion dominante des religieux ayant sérieusement étudié cette question, sans aucun a priori dogmatique, est que le Zôhar fut largement écrit par Môshah de Léon, qui inclut également quelques anciennes traditions. Les incohérences, inexactitudes et fausses doctrines sont légion dans le Zôhar.
  5. Bien que la croyance populaire veuille que Rébbi Shim´ôn et ses fils soient enterrés à Méron, cela n'est pas du tout établi. Certaines sources disent qu'ils furent enterrés à Kafar Hananyoh. D'autres sources encore suggèrent une approche quelque peu absurde : elles statuent que peu importe où Rébbi Shim´ôn fut enterré à l'origine, HaShem aurait miraculeusement transféré son corps à Méron en raison du fait que les Juifs avaient dans leur majorité « déclaré » que c'est à Méron qu'il fut enterré !