mercredi 29 juillet 2015

Les rabbins et pseudo « Gadhôlim » d'aujourd'hui

ב״ה

Que dire des rabbins et pseudo « Gadhôlim » d'aujourd'hui ?


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À toute première page de son Mishnéh Tôroh (voir ici), le Ramba''m זצ״ל énumère les quarante générations successives, de Rov `Ashi ז״ל jusqu'à Môshah Rabbénou ע״ה, qui ont reçu la Tôroh, chaque Sage du Sage de la génération précédente. Il n'y avait aucune interruption dans la chaîne de transmission. Cette Tôroh, identique à celle que Môshah Rabbénou reçut, était disséminée parmi la populace et enseignée publiquement. Les noms de ceux qui ont compilé la Mishnoh, le Talmoudh et les Midhroshim sont également cités par le Ramba''m.

Les Ri`shônim, dont le Ramba''m est l'un des plus grands, n'avaient également aucune dispute concernant l'authenticité de la Tôroh qu'ils avaient reçue. En outre, HaShem ית׳ Lui-même a fait la promesse que la Tôroh ne sera jamais perdue au sein de notre peuple, comme il est écrit1 : ואני, זאת בריתי אותם אמר יהוה--רוחי אשר עליך, ודברי אשר-שמתי בפיך: לא-ימושו מפיך ומפי זרעך ומפי זרע זרעך, אמר יהוה, מעתה, ועד-עולם « Quant à Moi, voici Mon alliance avec eux, dit `Adhônoy : Mon esprit qui est sur toi, et Mes paroles que J'ai mises dans ta bouche, ne s'éloigneront pas de ta bouche, ni de celle de ta descendance, ni de celle des descendants de ta descendance, dit `Adhônoy, d'à présent et jusqu'à l'éternité ».

Par contre, concernant les rabbins d'aujourd'hui, la Samikhoh (ordination rabbinique) ou l'acceptation de quelqu'un comme rabbin par les masses, ne valide en aucun cas ses positions comme reflétant les positions authentiques de la Tôroh. Beaucoup de ces rabbins tiennent des positions illogiques et incompréhensibles, voire même en totale contradiction avec la Tôroh, HaZa''l et les Ri`shônim. Or, ce qui est contraire à la raison, à la Tôroh, à HaZa''l et aux Ri`shônim ne peut faire partie de la Tôroh. La Tôroh est synonyme de « vérité ». Si quelqu'un dit quelque chose qui contredit la raison et la Tôroh, il est dans l'erreur, qu'il soit rabbin ou pas ! Mais son erreur ne remet en aucun cas en question le fait que la Tôroh que nous possédons aujourd'hui est celle de Môshah Rabbénou.

Est-ce possible que nos Sages et les Ri`shônim aient pu commettre des erreurs comme celles commises par les rabbins d'aujourd'hui ? Oui, car tout le monde peut se tromper ! Mais la différence est que leurs erreurs auraient été facilement détectées et corrigées, étant donné que tout était enseigné publiquement. Aucune de leurs erreurs n'aurait pu échapper à la minutie de tant d'esprits bien instruits. C'est ainsi qu'un traité du Talmoudh (le traité Hôroyôth) est intégralement consacré aux erreurs commises par des membres du Sanhédhrin au niveau halakhique et comment on corrigeait ces erreurs. De même, le Ramba''m a corrigé son Mishnéh Tôroh à de très nombreuses reprises lorsqu'on lui faisait remarquer par ses critiques les erreurs de jugement qu'il avait commises. Chaque fois qu'un rabbin de la période des Ri`shônim publiait un ouvrage halakhique ou des commentaires sur le Talmoudh, automatiquement son livre était scruté par les rabbins de la génération, qui publiaient à leur tour leurs remarques sur ces livres, là où l'auteur s'était trompé, etc., et les rabbins entretenaient entre eux des correspondances pour faire part de leurs remarques, demander des éclaircissements, etc. Mais aujourd'hui, personne n'arrive à la cheville de ces Sages et Ri`shônim dont les jours et les nuits étaient consacrés à l'étude, et non à amasser des fortunes ou atteindre les sommets de la popularité. Aujourd'hui, on nous raconte que les rabbins sont infaillibles, ; et que tout ce qu'ils disent est forcément correct. Par conséquent, on ne prend plus la peine de vérifier la moindre de leurs paroles, et le faire est vu comme de l'hérésie. Aujourd'hui, la mentalité juive est frappée d'un cancer très grave ; on nous dit que « La réputation et le nombre de fidèles qui suivent Untel font qu'il a raison ». Pire encore, de nombreux enseignants et éducateurs d'aujourd'hui se font enseigner par une génération précédente dont les idées sont fausses et déviantes. C'est ainsi qu'une nouvelle génération d'enseignements se lève et prolifère les faussetés dont ils ont héritées.

Aujourd'hui, si un « rabbin » dit quelque chose, il est accepté à l'aveuglette, alors que dans le Talmoudh (Houllin 124a) il est enseigné que personne n'est infaillible. Même Shalômôh Hammalakh ע״ה, qui était pourtant l'homme le plus sage que la terre ait connu, a commis des erreurs ! En fait, même la raison exige que l'on croit qu'aucun homme n'est infaillible car seul HaShem est parfait ! Ce qui se passe c'est que lorsque suffisamment de gens suivent l'erreur du rabbin « infaillible », d'autres finissent par croire que cette nouvelle masse de Juifs ignorants et égarés est la preuve qu'il faut adopter ces positions-là et non pas une autre. Ce cycle continue, et un nombre de gens chaque fois plus grand accepte ces fausses idées.

Mais Boroukh HaShem, nous avons les écrits de Môshah Rabbénou, des Prophètes, de HaZa''l et des Ri`shônim. HaShem a préservé Sa promesse selon quoi la Tôroh ne sera jamais perdue aussi de notre peuple. C'est juste que les enseignants d'aujourd'hui n'étudient pas la Tôroh, mais répètent simplement, comme des perroquets écervelés, les enseignements de leurs enseignants ! Ce n'est pas la Tôroh qu'ils enseignent, mais les doctrines et idées de leurs maîtres.

Nous avons le bonheur d'avoir un Ramba''m, qui nous a enseigné comment déterminer avec certitude qu'un certain concept a du sens et est valable. Nous avons le bonheur d'avoir un Rabbi Bahayé `Ibn Paqoudho` זצ״ל, qui nous a enseigné à ne pas même accepter un rabbin sur la seule base de son aura, de sa popularité, de son autorité, car celui qui fait cela en arrivera à pécher contre HaShem. En effet, celui qui suit un rabbin même quand ce dernier lui dit des choses contraires à la Tôroh et la Halokhoh de HaZa''l, pèche contre HaShem, car il méprise HaShem pour des doctrines de mains d'hommes ! Nous avons les capacités et tout ce qu'il faut pour vérifier, dans la Tôroh, le Talmoudh et les écrits des Ri`shônim, si tel ou tel rabbin a raison. Être paresseux et s'appuyer sur n'importe qui est un péché contre HaShem. Nous avons le bonheur d'avoir un Shalômôh Hammalakh et un Rabbi `Avrohom ban HaRamba''m זצ״ל, qui nous ont enseigné que les Sages parlent en métaphores. Ces leçons nous permettent de ne pas tomber dans le piège de prendre au sens littéral les Midhroshim du Talmoudh et du Midhrosh. (Voir ici et ici.) Nous avons le bonheur d'avoir un `Ibn ´Azro` זצ״ל, qui nous a enseigné que la Tôroh interdit ce qui est faux, et non ce qui est vrai, indépendamment du nombre de gens qui acceptent la fausseté. Par conséquent, toutes les superstitions et amulettes des Harédhim et Kabbalistes sont des mensonges. Les bracelets rouges, la vérification des Mazouzôth quand il y a un malheur, cuire des Hallôth en forme de clefs, porter une Hamsa pour se protéger du « mauvais œil » (voir ici, ce qu'est réellement le « Mauvais Œil »), ou encore réciter des Tahillim pour obtenir une guérison (voir ici), toutes ces choses sont stupides. Certaines de ces choses sont même explicitement condamnées dans le Shoulhon ´Oroukh (que la majorité des Juifs prétendent hypocritement suivre, alors que c'est faux, puisque lorsque le Shoulhon ´Oroukh interdit ce qu'ils veulent permettre, ils se basent sur des sources qui contredisent le Shoulhon ´Oroukh). Mais tous ceux qui disent, avec arrogance, que le `Ibn ´Azro` et le Ramba''m étaient des opinions minoritaires, ont non seulement tort mais dévoilent en plus au grand jour leur incapacité à réfléchir, car il serait ridicule de dire que les 1,5 milliards de Chrétiens ou 1 milliards d'Hindous, qui servent des idoles aujourd'hui, ont raison et que la minorité de Juifs attachés à la Tôroh a tort !

Il nous a tous été accordé de l'intelligence, car HaShem désire que chacun d'entre nous fasse usage de cette faculté, et non pas que nous soyons les singes ou perroquets des autres. C'est notre outil de travail. C'est la volonté d'HaShem et Sa méthode pour nous permettre de déterminer ce qui est vrai et ce qui est faux, pour toutes les génération. C'est la seule méthode que vous pouvez, et devez utiliser.


1Yasha´yohou 59:21