ב״ה
Que
sont les Midhroshim ?
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Pratiquement
chaque traité du Talmoudh contient des parties appelées אֲגָּדוֹת
« `aggodhôth »
ou מִדְרָשִׁים
« Midhroshim. »
Certains incluent diverses déclarations faites par nos Sages, ainsi
que des histoires au sujet de différents individus et événements.
D'autres contiennent des principes moraux. D'autres encore de
l'exégèse biblique. Tous les Midhroshim ne furent pas consignés
dans le Talmoudh. Certains furent rassemblés dans des livres à part
entière composés par divers Sages, comme par exemple le Midhrosh
Rabboh ou encore les Pirqé Darébbi `ali´azar.
Lorsqu'on
examine de très près les divers Midhroshim, un problème commun se
pose très souvent : ils sont insensés, illogiques et souvent
complètement énigmatiques. Certains Midhroshim contiennent des
passages qui, à première vue, semblent avoir du sens, mais une
analyse plus poussée exposera certaines difficultés à les prendre
littéralement. Par contre, d'autres Midhroshim n'ont aucun sens,
même à première vue ; ils semblent être carrément absurdes
et irrationnels. D'autres, enfin, contredisent totalement des versets
de la Tôroh. Comment pouvons-nous comprendre ces Midhroshim ?
Nos Sages voulaient-ils que l'on comprenne les Midhroshim
littéralement, nous amenant ainsi à accepter des phrases fausses
comme étant vraies ? Se pourrait-il que nos Sages avaient un
tout autre but en compilant ces Midhroshim ? Nous nous devons de
comprendre ce que nos Sages tentaient de nous communiquer à travers
ces textes et quelle méthode employer lorsqu'on est confronté à
eux.
Le
Ramba''m ז״ל
écrit
dans son introduction au Môréh Navoukhim (Guide des Égarés) qu'il
y a des passages dans le Midhrosh « qui, s'ils sont pris
littéralement, semblent ne pas être cohérents avec la vérité et
le bon sens, et doivent par conséquent être pris allégoriquement. »
Il répète cela également dans son Commentaire sur la Mishnoh.1
Malheureusement, beaucoup de gens sont attirés par le sens littéral
des Midhroshim. Ils se disent qu'étant donné que nos Sages les ont
rédigés sous cette forme, c'est que nous devons les accepter sous
cette forme. Ils ne comprennent pas qu'il y a une sagesse profonde
cachée derrière les propos de nos Sages. La cause de cette erreur
est l'ignorance, comme le dit le Ramba''m : « Nous
avons, en outre, remarqué que lorsqu'un théologien peu instruit lit
ces Midhroshim, il n'y verra aucune difficulté ; car ne
possédant aucune connaissance de la propriété des choses, il ne
rejettera pas des déclarations qui impliquent des impossibilités. »
Quelqu'un qui accepte des impossibilités comme étant possibles ne
peut posséder une vraie connaissance et une intelligence saine. En
fait, c'est la raison principale pour laquelle les Harédhim
aiment se tenir au sens littéral des Midhroshim : le niveau
d'éducation parmi eux est tellement faible qu'ils ne savent pas que
les histoires qu'ils lisent sont tout bonnement impossibles. Ils ne
savent pas comment fonctionne le monde (ils ne s'intéressent d'ailleurs pas du tout à la « science », c'est-à-dire à
l'observation des créations de Dieu) et quelles sont les propriétés
des choses mentionnées dans ces Midhroshim. Par conséquent, ils ne
détectent aucun problème dans ces Midhroshim et les prennent comme
étant de vraies histoires, acceptant par-là des impossibilités
comme étant possibles.
Le
Ramba''m poursuit en traitant de la méthode que quelqu'un
d'intelligent doit utiliser lorsqu'il fait face à un Midhrosh
difficile : « Mais quand quelqu'un qui est à la fois
religieux et bien instruit les lit, il ne peut échapper au dilemme
suivant : soit il les prend littéralement, et remet alors en
question les compétences de l'auteur et ses facultés
intellectuelles, soit il consent à dire que les passages en question
possèdent un certain sens caché, et il continuera alors à tenir
l'auteur en grande estime qu'il comprenne ou ps l'allégorie. »
Chaque individu a le droit d'accepter une seule de ces deux
possibilités. Mais il serait irrationnel d'accepter les passages
littéralement tout en tenant l'auteur en grande estime, car un
individu ne peut être respecté lorsqu'il fait des déclarations qui
ne sont pas cohérentes avec la vérité. Si un scientifique de renom
proclamait publiquement que la terre est plate, il serait ridiculisé
et on le considérerait comme un fou. Il perdrait tout l'honneur dont
il jouissait jusque là. Il en est de même de nos Sages : si ce
qu'ils ont enseigné n'a aucune cohérence avec la vérité mais
qu'on accepte leurs propos littéralement, alors on ne peut garder le
respect qu'on avait à leur égard.
Illustrons
tout cela par un exemple classique. La Tôroh raconte le sauvetage de
Môshah Rabbénou ע״ה,
lorsqu'il était bébé et placé dans un panier sur le Nil, de la
façon suivante2 :
La
file de Pharaon descendit pour se baigner dans le fleuve, et ses
jeunes filles3
marchaient au bord du fleuve ; elle vit un coffret au milieu
des joncs, et envoya son esclave pour qu'elle le prenne.
|
וַתֵּרֶד
בַּת-פַּרְעֹה
לִרְחֹץ עַל-הַיְאֹר,
וְנַעֲרֹתֶיהָ
הֹלְכֹת עַל-יַד
הַיְאֹר;
וַתֵּרֶא
אֶת-הַתֵּבָה
בְּתוֹךְ הַסּוּף,
וַתִּשְׁלַח
אֶת-אֲמָתָהּ
וַתִּקָּחֶהָ
|
Mais
ils5
ont interprété « `amothoh » (son esclave)
[comme voulant dire] « Yodhoh » (sa main), car
sa main s'est allongée démesurément de plusieurs `ammôth
(coudées).
|
וְהֵם
דָּרְשׁוּ אֶת אֲמָתָהּ אֶת יָדָהּ
וְנִשְׁתַּרְבְּבָה אֲמָתָהּ אַמּוֹת
הַרְבֵּה
|
Faisant
un jeu de mots entre אֲמָתָהּ
« `amothoh »
(son esclave) et אֲמּוֹת
« `ammôth »
(coudées), nos Sages disent que la main de la fille de Pharaon s'est
allongée de plusieurs coudées pour pouvoir se saisir du panier dans
lequel se trouvait Môshah Rabbénou. Cela contredit clairement le
sens simple (Pashat) de la Tôroh, qui dit que l'esclave de Pharaon
est allée chercher le panier, et non pas que la fille de Pharaon est
restée sur la berge et que son bras s'est étendue miraculeusement
pour prendre le panier d'où elle était !
Un
certain rabbin de la mouvance des Talmidhé HaRamba''m a souvent
l'habitude de confronter ses nouveaux élèves en leur montrant les
divergences et impossibilités entre le Pashat des versets de la
Tôroh et les Midhroshim cités par Rash''i dans son commentaire sur
la Tôroh. Et la réaction est toujours la même : les élèves
le regardent bouche bée en raison de ce qu'ils entendent de sa part.
Une fois, il a posé la question suivante à une jeune fille de 15
ans appelée Lé`oh : « Si tu pouvais remonter le temps
et revenir au moment où la fille de Pharaon a vu bébé Môshah dans
on panier, que verrais-tu ? Verrais-tu la fille de Pharaon
demander à son esclave d'aller chercher le panier dans l'eau comme
le dit la Tôroh, ou verrais-tu la main de la fille de Pharaon
s'agrandir de 8 mètres comme Monsieur Fantastique et s'enrouler
autour du panier comme le raconte le Midhrosh ? »
La
jeune Lé`oh, en entendant cette question, s'est sentie comme si on
venait de lui demander de choisir entre son père et sa mère au
cours d'un procès de divorce. Elle savait que la Tôroh faisait
autorité et était correcte et que le Midhrosh faisait autorité et
était correct. C'est pourquoi, son esprit lui disait que les deux
versions ne pouvaient pas être simultanément vraies ! Par
conséquent, elle est restée paralysée et incapable de répondre.
Lé`oh
avait été instruite dans une école religieuse privée. L'écrasante
majorité des enfants qui suivent le système actuel des Yashivôth
pour garçons et écoles privées pour filles croient que tous les
Midhroshim font partie du cours littéral des événements rapportés
dans la Tôroh.
Ce
rabbin a alors expliqué à Lé`oh que le récit de la Tôroh est ce
qui s'est vraiment produit dans l'espace et le temps tandis que le
Midhrosh est là pour nous faire comprendre un message. Nos Sages ont
parlé de la prétendue extension miraculeuse du bras de la fille de
Pharaon pour nous transmettre l'idée suivante : l'énorme
difficulté à laquelle elle était confrontée en voulant sauver un
bébé Hébreu. Imaginez, si vous le pouvez, un Pharaon des temps
modernes, ou peut-être un Staline יש״ו,
voire même un Calife de l’État Islamique. Quelle serait la
probabilité que la fille d'un homme si singulièrement mauvais défit
les plans meurtriers de son père ? Ses actes exigeraient de sa
part d'aller contre son éducation haineuse et les ordres de son
père. Cela créerait sans aucun doute un conflit terrible dans le
cœur de toute jeune femme, et encore plus dans celui d'une jeune
femme jouissant d'une telle position dans l'Égypte antique. La
Tôroh, qui se veut concise et va droit au but, ne prend pas la peine
de mentionner ce conflit intérieur. Mais le Midhrosh le fait, et
lorsqu'il est utilisé et compris correctement, il nous permet
d'examiner les motivations de la fille de Pharaon. La métaphore de
l'extension de son bras nous indique que c'est en fait HaShem
Lui-même ית׳
qui
a dirigé les actes de la fille de Pharaon. Les Sages nous enseignent
que le fait d'avoir eu la force morale d'aller à l'encontre de
l'éducation reçue par son père et ressentir des sentiments de
compassion envers ce bébé Hébreu, alors que son père désirait
tous les exterminer, est un miracle aussi grand que si HaShem avait
agrandi son bras de huit mètres.
Lé`oh
s'est sentie comme si un lourd fardeau venait d'être retiré de ses
épaules. À 15 ans, on venait de lui apprendre pour la première
fois le lien entre la Tôroh et les Midhroshim !
Tous
les enseignants ne devraient enseigner un Midhrosh que s'ils
aident leurs élèves à découvrir son message caché. Mais si
eux-mêmes ne connaissent pas le message profond caché dans un
certain Midhrosh ou qu'eux-mêmes croient littéralement dans
l'histoire racontée par un certain Midhrosh, ils ne doivent pas
du tout apprendre ce Midhrosh à leurs élèves, car ils font
plus de tort qu'autre chose et éduquent des élèves qui croiront en
des absurdités et des impossibilités ! En outre, cela apprend
aux gens à accepter des récits qui contredisent ouvertement le
Pashat de la Tôroh, ce qui est une aberration !
Prenons
un autre exemple bien connu. Dans la Tôroh, nous lisons ceci6 :
`aharôn
étendit sa main sur les eaux de l'Égypte, la grenouille monta et
couvrit le pays d'Égypte.
|
וַיֵּט
אַהֲרֹן אֶת-יָדוֹ,
עַל
מֵימֵי מִצְרָיִם;
וַתַּעַל,
הַצְּפַרְדֵּעַ,
וַתְּכַס,
אֶת-אֶרֶץ
מִצְרָיִם
|
Rash''i,
citant un Midhrosh rapporté dans le Talmoudh7,
commente ce verset de la façon suivante :
Il
y avait eu une seule grenouille. Ils l'avaient frappée et elle
s'était alors transformée en une abondante multitude. Voilà
pour le Midhrosh. Quant au sens simple, il exprime l'idée d'un
singulier collectif venant désigner une multitude de grenouilles,
comme dans : Kinnom [« la
vermine »,
au singulier8),
à savoir un fourmillement d'insectes. En français médiéval :
« pedulier »
(« une
multitude de poux »).
De même ici : « la
grenouille »,
en français médiéval : « grenouillerie ».
|
צְפַרֵדַּע
אַחַת הָיְתָה וְהָיוּ מַכִּין אוֹתָהּ
וְהִיא מַתֶּזֶת נְחִילִים נְחִילִים
זֶהוּ מִדְרָשׁוֹ.
וּפְשׁוּטוֹ
יֵשׁ לוֹמָר שֵׁרוּץ הַצְּפַרְדְּעִים
קוֹרֵא לָשׁוֹן יְחִידוּת.
וְכֵן
וַתְּהִי הַכִּנָּם הָרְחִישָׁה
פדוליר"א
בּלע"ז
וְאַף וַתַּעַל הַצְּפַרְדֵּעַ
גּרינוליי"רא
בּלע"ז
|
Le
texte de la Tôroh utilise le singulier pour désigner les
grenouilles. Évidemment, comme le fait remarquer Rash''i, le sens
simple de notre verset est qu'en Loshôn Haqqôdhash et dans d'autres
langues, un groupe entier ou des animaux d'une même espèce peuvent
être désignés collectivement au singulier. Et c'est une chose que
fait fréquemment la Tôroh. Ainsi, bien que la Tôroh parle d'une
grenouille au singulier, elle désigne à l'évidence un groupe de
grenouilles. Mais le Midhrosh saisit l'opportunité de l'emploie du
mot « grenouille » au singulier pour enseigner
qu'il n'y avait qu'une seule grenouille qui sortie du Nil. Et chaque
fois que les Égyptiens frappaient cette grenouille, au lieu qu'elle
soit écrasée sous les coups et meurt, elle se divisait en de
nombreuses nouvelles grenouilles. Et c'est ainsi que les grenouilles
se multiplièrent et couvrirent toute l’Égypte, car les Égyptiens
continuaient de les frapper encore et encore, et chaque fois la
grenouille qui se faisait frapper se multipliait en de nouvelles
grenouilles. La plaie ne faisait donc qu'empirer. Évidemment, ce
n'est pas ce qui s'est passé ! La leçon de ce Midhrosh est
très simple et puissante : Quand les gens font face à des
problèmes et tentent de les résoudre sans réfléchir (car comment
se fait-il que les Égyptiens n'ont pas compris rapidement qu'à
chaque fois qu'ils frappaient les grenouilles, elles se
multipliaient ? C'est qu'ils agissaient par colère, sans plus
réfléchir), avec entêtement et colère, comme l'ont fait les
Égyptiens, au lieu de se demander ce qui a mal été et comment
corriger le problème (les plaies avaient pour but d'amener les
Égyptiens à se repentir et accepter la toute puissance d'HaShem, et
que les dieux d’Égypte étaient fausses et impuissantes face à
Lui), le problème ne peut qu'empirer. Plus les Égyptiens
combattaient les grenouilles, plus les choses empiraient pour eux.
C'est la leçon du Midhrosh, et nos Sages ne l'ont pas raconté pour
qu'on le prenne au sens littéral !
L'approche
du Ramba''m face aux Midhroshim n'est pas unique. En fait, c'est
l'approche même de notre Masôroh (Tradition Orale). Des Ri`shônim
tels que le Mé`iri ז״ל,
le Ritva''`ז״ל,
le Ramba''n ז״ל,
ou encore le Rashba''` ז״ל,
offraient des interprétations non littérales à de nombreux
Midhroshim. (Voir par exemple l'article intitulé « Rivqoh
avait-elle trois ans quand elle a épousé Yishoq ? »,
dans lequel nous avons montré que le Ramba''n, le `ibn ´azro` ז״ל
et
d'autres s'opposent catégoriquement à l'idée rapportée par
Rash''i selon quoi Rivqoh `imménou ע״ה
avait
trois ans quand elle a épousé Yishoq `ovinou ע״ה,
car c'est complètement absurde et incohérent par rapport au Pashat
du récit rapporté par la Tôroh.) Les Midhroshim renferment des
concepts profonds qui furent écrits au moyen de l'allégorie, et
seuls des Talmidhé Hakhomim
pourront comprendre leur signification. Rabbénou Yishoq
`abbôhav ז״ל
(fin
du 14ème siècle) écrit dans son fameux מנורת
המאור « Manôrath
Hammé`ôr »9 :
« Mais quelqu'un qui n'a pas la capacité de comprendre leur
sens profond et pense qu'ils sont littérales, il n'existe rien de
plus éloigné de l'intelligence et de la connaissance [qu'un tel
homme.] » Le Ra`ava''d ז״ל
(Rabbénou
`avrohom ban Dowidh, 1125-1198), dans son commentaire sur le Mishnéh
Tôroh du Ramba''m10,
déclare que prendre littéralement les Midhroshim « fausse
les principes de la foi. » C'est malheureux à dire, mais
c'est le cas avec les enfants de notre génération. On leur a appris
les Midhroshim comme de vraies histoires, et les conséquences sont
désastreuses !
Il
n'y a pas que les Ri`shônim qui adhéraient à cette approche. Les
`aharônim aussi considéraient que les Midhroshim cachaient
un sens profond et ne furent pas rapportés pour être pris
littéralement. Le Go`ôn de Wilno` ז״ל
(Rabbi
`éliyohou ban Shalômôh Zalman, 1720-1797) analysa divers
Midhroshim d'une manière non littérale dans un petit ouvrage
intitulé « Un commentaire sur de nombreuses `aggodhôth ».
Le Ramha''l ז״ל
(Rabbi
Môshah Hayim Louzzatô, 1707-1746), qui était un kabbaliste,
traite de la nature des Midhroshim dans sa « Rédaction sur
les `aggodhôth ». Il écrit ceci : « Ils
(les Sages) leur demandaient de les écrire afin qu'ils ne soient pas
perdus pour les générations futures, mais [ils le faisaient] sous
une forme obscure ou par diverses énigmes. » Il précise
qu'ils ne doivent donc pas être compris littéralement. Dans son
« Commentaire sur les `aggodhôth », le
Maharsha''` ז״ל
(Rabbi
Shamou`él `ali´azar `aydels, 1555-1631) écrit que les
enseignements de nos Sages qui contiennent des histoires folles et
des déclarations qui n'ont pas de sens doivent être expliqués
comme des paraboles et des métaphores.
Prenons
garde à n'instruire nos enfants qu'avec des vérités et en
insistant sur le fait que les Midhroshim ne sont pas de vraies
histoires. Mais si nous ne sommes pas capables de leur expliquer le
sens profond des Midhroshim, abstenons-nous d'en faire mention !
1Péraq
Halaq (Sanhédhrin Chapitre 10)
2Shamôth
2:5
3C'est-à-dire,
ses servantes
4Talmoudh,
Sôtoh 12b ; Midhrosh Shamôth Rabboh 1:23
5Les
Sages
6Shamôth
8:2
7Sanhédhrin
67b
8Dans
Shamôth 8:14
9Quatrième
Nér, 3ème Partie, Chapitre 2
10Hilkôth
Tashouvoh Chapitre 3