vendredi 6 novembre 2015

La révolution sexuelle

ב״ה

La révolution sexuelle


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Dans la Sidhroh de cette semaine suivant le cycle triennal, la Sidhroh de `éllah Tôldhôth Nôah, la Tôroh nous rapporte un événement quelque peu inattendu : HaShem ית׳ détruit le monde qu'Il avait créé d'après Sa volonté. Pourquoi est-ce qu'un Créateur parfait aurait des raisons de rejeter Son œuvre et la faire passer dans l'oubli ? Nous pouvons apprendre de ce récit de la Tôroh à quel point les valeurs morales de l'humanité sont vitales pour la préservation du monde.

HaShem créa l'homme à Son image, ce qui signifie qu'Il en fit un être capable de raisonner, doté d'une grande intelligence, le différenciant par-là des animaux qui fonctionnent exclusivement suivant l'instinct. L'homme doit dépasser les désirs charnels et mener une vie basée sur la sagesse, la raison et le contrôle de soi. Une question hypothétique fut une fois posée à un éminent rabbin : supposez que la science puisse développer une pilule qui transformerait les gens en êtres justes qui pratiquent instinctivement la bonté et évitent le mal, serait-il éthique de la déverser dans les distributions d'eau ? Il répondit qu'agir ainsi transgresserait la volonté de Dieu qui est que l'homme doive devenir bon en résultat de ses propres choix. Mais compromettre le libre-arbitre de l'homme, peu importe la noblesse de l'objectif, est contraire au plan d'HaShem pour la Création.

L'histoire du déluge nous enseigne que certains comportements humains peuvent altérer la nature de l'homme au point de le faire descendre au niveau d'un animal. Il y avait deux dimensions à la nature pécheresse de la génération du Déluge. Cela a commencé par la détérioration du contrôle pulsionnel et l'indulgence dans toutes les formes de dépravation sexuelle. La Tôroh nous dit : וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת-הָאָרֶץ, וְהִנֵּה נִשְׁחָתָה: כִּי-הִשְׁחִית כָּל-בָּשָׂר אֶת-דַּרְכּוֹ, עַל-הָאָרֶץ « Et `alôhim regarda la terre ; voilà qu'elle était corrompue, car toute chair avait corrompue sa voie sur la terre ».1 Quelle était cette « corruption » dont parle ici la Tôroh ? HaZa''l explique qu'il s'agit là d'un dérèglement sexuel.2 Les hommes s'adonnaient à toutes sortes de perversion sexuelle, comme l'homosexualité, le travestissement, les orgies, l'adultère, les viols, etc. Et de par l'expression « toute chair », nous apprenons que cette corruption ne concernait pas que les êtres humains, mais également les animaux. HaZa''l enseignent qu'on accouplait les animaux hors de leur propre race et espèce.3 Mais leur faute ne fut pas limitée à l'immoralité sexuelle. Il émergea également une prolifération de violence marquée par le vol et le mépris pour le droit de propriété des autres. HaShem a déclaré : קֵץ כָּל-בָּשָׂר בָּא לְפָנַי--כִּי-מָלְאָה הָאָרֶץ חָמָס, מִפְּנֵיהֶם « La fin de toute chair est venue devant Moi, car la terre est remplie de violence à cause d'eux ».4 Les lois régissant les droits de propriété des gens sont vitales pour maintenir l'ordre sociétal. Tant que l'homme était rationnel et suffisamment discipliné que pour préserver la civilisation humaine il y avait encore l'espoir que l'étincelle Divine qu'HaShem avait implantée en lui puisse prévaloir. Mais lorsque les instincts devinrent si dominants qu'ils le contraignaient à agir de façon irrationnelle, d'une manière autodestructrice, son existence continue n'avait plus de but moral.

Nous pouvons apprendre beaucoup de cette histoire. Nous reproduisons les erreurs de cette génération pécheresse et immorale en affirmant que les comportements sexuels ne sont pas liés à l'éthique et à la morale. Or, la Tôroh soutient que la perte de contrôle pulsionnel dans le domaine de la sexualité se croise inévitablement avec le désir impulsif de l'homme de posséder ce qui est aux autres. La révolution sexuelle des années 60 proclamait que la moralité sexuelle était purement subjective et que chacun devrait faire « ses propres expériences », dès lors que « l'on ne fait de mal à personne ». Comme les gens de la génération du déluge, ils soutenaient que vous pouviez être sexuellement amoral et éthiquement juste. La libération sexuelle s'est avérée être un désastre. Des millions d'êtres humains sont morts de maladies sexuellement transmissible, et on a connu des grossesses non désirées avec avortements en masse et des addictions nombreuses aux drogues, ce qui sont des caractéristiques intrinsèques de tout mode de vie désinhibée et pulsionnelle. Les conséquences dévastatrices de la tolérance et de l'encouragement de la promiscuité sexuelle des adolescents et jeunes adultes dans nos sociétés sont pires que tout. La corruption s'est même étendue dans le domaine des relations interpersonnelles. Les pires crimes financiers, tels que les délits d'initié, l'évasion fiscale, et les combines à la Ponzi, ont été les conséquences imprévues de la révolution sexuelle. Combien de carrières politiques, professionnelles et d'affaires n'ont-ils pas été ruinées par des scandales sexuels et financiers, ou une combinaison des deux ?

La Sidhroh de cette semaine nous rappelle que l'homme doit préserver son image Divine en contrôlant ses instincts et en conduisant ses affaires avec sagesse, raison et justice. Les Juifs/Israélites, plus particulièrement, doivent être אוֹר גּוֹיִם, לִהְיוֹת יְשׁוּעָתִי עַד-קְצֵה הָאָרֶץ « une lumière pour les nations, Mon instrument de salut jusqu'aux confins de la terre »5 en démontrant la beauté immense d'une vie personnelle, professionnelle et familiale enracinée dans les fondations de la sainteté.

1Baré`shith 6:12
2Sanhédhrin 57a
3Ibid., 108a
4Baré`shith 6:13

5Yasha´yohou 49:6