ב״ה
Les
Lois de Niddoh
Combien
de jours dure la période de Niddoh ?
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À
notre époque, le temps de la période de Niddoh varie de onze à
quatorze jours, en fonction de la communauté à laquelle on
appartient. Certaines communautés exigent d'attendre quatre jours
avant de compter les sept jours blancs, ce qui fait onze jours de
Niddoh. D'autres exigent d'attendre cinq jours avant de compter les
sept jours blancs, ce qui fait douze jours de Niddoh. D'autres encore
exigent d'attendre sept jours avant de compter les sept jours blancs,
ce qui fait quatorze jours de Niddoh. Comment une pratique qui est
d'origine biblique peut amener à de telles différences ? En
réalité, la quasi-totalité des communautés se trompent dans la
manière de compter et ont intégré dans le compte un paramètre
n'ayant rien à voir avec les lois de Niddoh, d'où les erreurs et
les différences d'une communauté à l'autre. Pour bien comprendre
tout cela, nous devons refaire la genèse du compte des jours de la
période de Niddoh depuis le départ.
D'après
la Tôroh, une Niddoh est Tomé` pour sept jours, qu'elle ait
vu du sang pendant un seul jour ou qu'elle en ait vu tout au long des
sept jours. Au bout du septième jour, elle doit procéder à une
Badhiqoh (inspection), et la nuit, c'est-à-dire au commencement du
huitième jour, elle se rend au Miqwah pour se purifier. Ces sept
jours sont appelés יְמֵי
נִדָּה « Yamé
Niddoh » (jours de la Niddoh).
Mais
si elle voit du sang durant les onze jours qui suivent ces sept
premiers jours (et sont donc mélangés à son cycle menstruel
habituel), les choses se compliquent. Elle doit donc procéder de la
manière suivante : si elle a vu du sang pendant un ou deux
jours au-delà des Yamé Niddoh, elle doit attendre un jour pur
(c'est-à-dire un jour sans voir de sang) pour chaque jour de
saignement, puis elle se rendra au Miqwah après avoir procédé à
une Badhiqoh. Ainsi, si après les Yamé Niddoh elle a connu des
pertes de sang pendant deux jours, elle sera Niddoh pendant onze
jours (les sept Yamé Niddoh + quatre jours, puisqu'elle doit ajouter
un jour pur par jour de saignement). Par contre, si elle vu du sang
durant trois jours consécutifs, elle doit attendre que les
saignements cessent, puis procéder à une Badhiqoh, et compter sept
jours purs avant de pouvoir se rendre au Miqwah la nuit qui commence
le huitième jour. Une femme qui saigne trois jours consécutivement
au-delà des Yamé Niddoh est ce qu'on appelle une Zovoh.
D'après la Tôroh, ce n'est que dans le cas où une femme saigne
au moins trois jours de plus au-delà des Yamé Niddoh qu'elle doit
compter sept jours purs. Cette période de onze jours est ce qu'on
appelle יְמֵי
זִיבָה « Yamé
Zivoh » (les jours de la Zovoh), parce que ce n'est que
durant cette période-là qu'une femme peut devenir Zovoh. Après ces
dix-huit jours depuis le commencement de son cycle menstruel normal,
tout saignement est à nouveau considéré Niddoh et non Zovoh. C'est
l'opinion de tous les Ri`shônim, sans exception. Et
ceux qui attribuent au Ramba''m ז״ל
une
opinion divergente de celle des autres Ri`shônim se basent sur la
version corrompue du Mishnéh Tôroh (comme par exemple l'édition
imprécise de Vilna, notamment utilisé sur Chabad.org). Dans les
manuscrits du Ramba''m et l'édition yéménite (qui est la plus
précise, et celle que j'utilise), la même position que celle des
autres Ri`shônim est exprimée aux Hilkôth `issouré Bi`oh 6:5.
Tout
ce que nous venons de dire est d'après la Tôroh. Mais à cause de
la confusion qui pouvait exister à différencier les Yamé Niddoh
des Yamé Zivoh, les Hakhomim décrétèrent
que tout saignement devait être considéré comme s'étant produit
durant les onze Yamé Zivoh, ce qui signifie alors qu'un saignement
menstruel normal qui dure trois jours ou plus doit être suivi par
sept jours purs. Le Ramba'm mentionne ce décret aux Hilkôth
`issouré Bi`oh 11:3 de la manière suivante : וּבִימֵי
חַכְמֵי תַּלְמוּד,
נִסְתַּפַּק
הַדָּבָר הַרְבֵּה בִּרְאִיּוֹת הַדָּמִים,
וְנִתְקַלְקְלוּ
הַוְּסָתוֹת,
לְפִי
שֶׁלֹּא הָיָה כּוֹחַ בְּכָל הַנָּשִׁים
לִמְנוֹת יְמֵי נִדָּה וִימֵי זִיבָה;
וּלְפִיכָּךְ
הִחְמִירוּ חֲכָמִים בַּדָּבָר,
וְגָזְרוּ
שֶׁיִּהְיוּ כָּל יְמֵי הָאִשָּׁה כִּימֵי
זִיבָתָהּ,
וְיִהְיֶה
כָּל דָּם שֶׁתִּרְאֶה סְפֵק דַּם זִיבוּת
« Durant
les jours des Sages du Talmoudh des doutes entourèrent le sujet
concernant l'apparence du sang et le calcul des périodes
menstruelles parce qu'il n'était pas du potentiel de toutes les
femmes de calculer les Yamé Niddoh et les Yamé Zivoh. Par
conséquent, les Hakhomim furent stricts à ce
sujet, et décrétèrent que tous les jours de la femme devaient être
comme les jours de sa Zivoh et que tout sang qu'elle verrait devait
être considéré comme du sang de Zivoh, à cause du doute ».
De quoi s'agit-il ? Il est très important de l'expliquer
correctement, car la pratique qui a lieu de nos jours n'a absolument
rien à voir avec ce décret. Le Talmoudh nous explique qu'à cause
des doutes que de nombreuses femmes rapportèrent à Rébbi Yahoudhoh
Hannosi` ז״ל
concernant
le fait de savoir si l'écoulement de sang qu'elles avaient vu
rendait Niddoh (c'est-à-dire un écoulement durant un cycle normal)
ou Zovoh (c'est-à-dire un écoulement en-dehors de la période de
Niddoh), il décida que si le saignement n'avait duré qu'un seul
jour, les femmes devaient compter six jours consécutifs sans
écoulement avant de s'immerger au début du septième jour (à la
tombée de la nuit) et pouvoir devenir pures, car ces six jours
supplémentaires permettraient de respecter autant les lois de Niddoh
que de Zovoh, puisque la période de Niddoh dure sept jours, et que
la Zivoh doit compter sept jours depuis le jour où ses saignements
ont cessé. Ainsi, dans les deux cas, attendre six jours
supplémentaires après avoir expérimenté un saignement douteux
d'un seul jour respecte les deux situations. Si le saignement avait
duré deux jours, elles devaient attendre six jours supplémentaires
pour être pures, car il est possible que le premier des deux jours
était le dernier d'une période de Zovoh, alors que le deuxième
jour était le premier d'une période de Niddoh. En ajoutant six
jours après le deuxième jour, cela permettait, là encore, de
respecter les deux situations. Mais si elles observaient du sang
durant trois jours, elles devaient attendre sept jours
supplémentaires avant de redevenir pures, car il est possible que
les saignements aient eu lieu durant une période de Zovoh et non de
Niddoh. C'est de ce décret dont on fait mention, et cela n'a rien à
voir avec la pratique qui est suivie aujourd'hui, comme nous
l'expliquerons plus bas.
En
plus de cela, le Talmoudh nous informe que les femmes Israélites (et
non les Hakhomim) s'imposèrent la Houmroh
supplémentaire de compter d'office sept jours purs après avoir vu
la moindre tache de sang, même de la taille d'une graine de
moutarde, et se considéraient donc d'office Niddoh ou Zovoh.
Pourquoi se sont-elles imposées cette Houmroh ? C'est en fait
assez simple à comprendre. Du temps de la Mishnoh, nous avions le
Sanhédhrin qui était composé d'experts sur toutes les questions
halakhiques. Lorsqu'une femme trouvait dans ses sous-vêtements ou
tissu d'inspection une tache douteuse, elle l'apportait au
Sanhédhrin, et nos Sages étaient capables de déterminer, à partir
de la taille et la couleur de la tache, si elle rendait Niddoh ou
pas. En effet, ce n'est pas parce qu'une femme voit du sang que cela
veut dire qu'elle est Niddoh. (Le Ramba''m traite en longueur des
critères à remplir pour déterminer que du sang rend Niddoh ou
pas.) Or, après l'abolition du Sanhédhrin, et suite à la
dispersion qui fit que les femmes n'avaient pas toutes l'opportunité
de consulter un expert sur le sujet dans leurs localités et que tous
les Rabbins venus après la dissolution du Sanhédhrin et l'exil
n'étaient pas forcément compétents et experts sur ces sujets,
elles s'imposèrent la Houmroh que peu importe la couleur, la
forme et la taille de la tache de sang qu'elles trouveraient sur
leurs sous-vêtements ou leur tissu d'inspection, et peu importe le
nombre de jours qu'avait duré le saignement, elles se
considéreraient comme des Zovôth, et attendraient que sept jours
consécutifs sans sang passent, comme si elles étaient réellement
Zovôth. Pour les références concernant cette Houmroh que
les femmes s'imposèrent, voir Barokhôth 31a, Maghilloh
28b et Niddoh 66a. Le Ramba''m la rapporte également dans
les Hilkôth `isouré Bi`oh 11:4.
Que
ce soit avec le décret des Sages ou la Houmroh
que ce sont imposées les femmes, on n'arrive pas au chiffre de
quatorze jours que beaucoup respectent. Et en fait, le Ramba''m
lui-même condamne cette pratique, qui n'a rien à voir avec le
décret susmentionné des Sages. Il écrit ceci dans les Hilkôth
`issouré Bi`oh 11:13 :
זֶה
שֶׁתִּמְצָא בְּמִקְצַת מְקוֹמוֹת,
שֶׁהַנִּדָּה
יוֹשֶׁבֶת שִׁבְעַת יָמִים בְּנִדָּתָהּ,
וְאַף
עַל פִּי שֶׁלֹּא רָאָת דָּם אֵלָא יוֹם
אֶחָד,
וְאַחַר
הַשִּׁבְעָה תֵּשֵׁב שִׁבְעַת יְמֵי
נְקִיִּים--אֵין
זֶה מִנְהָג,
אֵלָא
טְעוּת הִיא מִמִּי שֶׁהוֹרָה לָהֶם
כָּךְ;
וְאֵין
רָאוּי לִפְנוֹת לְדָבָר זֶה כְּלָל--אֵלָא
אִם רָאֲתָה יוֹם אֶחָד,
סוֹפֶרֶת
אַחֲרָיו שִׁבְעָה,
וְטוֹבֶלֶת
בְּלֵיל שְׁמִינִי שְׁהוּא לֵיל שֵׁנִי
שֶׁלְּאַחַר יְמֵי נִדָּתָהּ,
וּמֻתֶּרֶת
לְבַעְלָהּ « On
a découvert que dans certaines localités la Niddoh demeurait sept
jours dans son état de Niddoh, bien qu'elle n'ai vu du sang qu'un
seul jour, et après ces sept jours elle compte les jours purs. Ceci
n'est pas un Minhogh ! C'est plutôt une erreur de la part de
celui qui l'a enseigné, et il ne convient pas du tout d'en parler
davantage ! Plutôt, si elle n'a vu du sang qu'un seul jour,
elle doit compter sept jours après celui-là et s'immerger la nuit
du huitième jour, qui est la deuxième nuit qui suit les jours de sa
période de Niddoh. Et elle est alors permise à son mari ».
De ce fait, si une femme n'a saigné qu'un seul jour, qu'elle ne
saigne plus le jour suivant (ou qu'elle s'est inspectée et n'a pas
trouvé de sang), à partir de ce moment elle peut immédiatement
commencer à compter sept jours. Et si durant ces sept jours qu'elle
a comptés elle n'a pas eu d'écoulements de sang ou n'a pas vu de
sang, à la conclusion du septième jour, et donc durant la nuit qui
fait commencer le huitième jour, elle peut s'immerger et est de
nouveau permise à son mari. Elle aura donc été Niddoh neuf jours
(le seul jour où elle saigné + les sept jours purs qui viennent
après + la conclusion du septième jour qui introduit dans le
huitième), car un jour qui commence est considéré comme ayant été
complété). La coutume que le Ramba''m dénonce ici est précisément
celle que bon nombre de `ashkanazim suivent aujourd'hui, c'est-à-dire
attendre que les sept jours de Niddoh passent avant d'ajouter à
nouveau les sept jours purs, ce qui fait que la femme est Niddoh
quatorze jours. Or, ce n'est pas ce que HaZa''l
ont décrété. L'erreur de ceux qui suivent ce Minhogh est qu'ils
ont mal interprété le fait que les périodes de Niddoh et Zovoh
devaient être combinées à cause du doute quant à savoir si le
premier jour était du sang de Niddoh ou du sang de Zovoh. En
d'autres mots, si c'était du sang pendant la période menstruel ou
pas. Ils ont donc cru que cela voulait dire qu'il fallait compter
sept jours de Zovoh après que les sept jours de Niddoh soient
passés. Mais ce n'est pas ce que le décret stipule. Ce que le
décret dit est qu'il faut combiner les deux périodes en une seule
de fa!on à ce que le nombre de jours que l'on compte après que l'on
ait cessé de saigner puisse couvrir les deux périodes en une fois,
et non pas qu'une vienne après l'autre ! Ceux qui suivent ce
Minhogh des quatorze jours de Niddoh sont dans une erreur totale !
Il n'y a pas que dans le Mishnéh Tôroh que cela est rapporté, mais
dans plusieurs autres textes des Ri`shônim. Voir par exemple les
Hilkôth
Niddoh
de Rabbénou `aharôn Halléwi (1235-1290), où cette erreur est
également dénoncée ici.
Mais
ce n'est pas la seule erreur. La coutume majoritaire qui prévaut de
nos jours consiste à attendre un certain nombre de jours avant de
procéder à l'inspection et commencer à compter les sept jours
purs. Les femmes `ashkanaziyôth et la majorité des Safaradhiyôth
attendent cinq jours, puis comptent les sept jours purs, tandis
qu'une minorité de femmes Safaradhiyôth attendent quatre jours
avant de commencer à compter les sept jours purs. C'est cela qui
explique pourquoi la période de Niddoh de certaines femmes dure onze
jours, tandis que celle d'autres femmes dure douze jours. Mais d'un
côté comme de l'autre, il s'agit d'une coutume erronée ! D'où
provient-elle ?
Les
gens ont en fait ajouté dans le compte une donnée qui n'a rien à
voir avec les lois de Niddoh. Il existe une Halokhoh qui stipule
qu'une femme qui expulse de son vagin du sperme est considérée
Tomé`, exactement comme un Ba´al Qari (un homme qui a eu une
éjaculation, comme nous l'avions expliqué dans l'article
précédent),
et la Halokhoh stipule que le sperme est considéré viable durant
trois jours dans la vagin, mais qu'au-delà de ces trois jours le
sperme n'est plus viable. C'est également scientifiquement prouvé
aujourd'hui que le sperme peut effectivement survivre dans le vagin
2-3. Ainsi, il est possible que dans les trois jours qui suivent une
relation sexuelle une femme expérimente un écoulement de sperme, ce
qui, halakhiquement parlant, la rend Tomé`. De ce fait, pour être
certain qu'aucune matière séminale ne sera expulsée durant les
sept jours purs afin que cela ne rende pas impur un de ces sept
jours, 72 heures doivent avoir passées depuis la dernière fois que
la femme a eu une relation sexuelle jusqu'au moment où elle va
commencer son compte. De plus, puisque les 72 heures pourraient
commencer en plein milieu d'une journée et s'étendre au milieu du
quatrième jour, elle ne peut pas commencer à compter les sept jours
purs avant le cinquième jour. Par conséquent, certaines femmes ont
le Minhogh d'attendre le cinquième jour avant de commencer à
compter les sept jours purs, ce qui leur fait une période de Niddoh
de douze jours. Mais le Minhogh dans la majorité des communautés
consiste à attendre un jour supplémentaire pour éviter des
problèmes au cas où la femme aurait eu un rapport sexuel peu de
temps après le coucher du soleil en pensant faussement que le
rapport s'était terminé avant le coucher du soleil et commettant
ainsi une erreur de calcul. De ce fait, elles attendent que six jours
soient passés depuis le rapport sexuel pour commencer à compter les
sept jours purs, ce qui leur fait une période de Niddoh de treize
jours. Une minorité de femmes Safaradhiyôth n'attendent que quatre
jours après le rapport avant de commencer à compter les sept jours
purs, ce qui leur fait une période de Niddoh de onze jours. Mais
afin que la pratique soit uniforme, avec le temps, c'est ainsi que
les femmes ont commencé à attendre que passe un certain nombre de
jours, même sans avoir eu de relations sexuelles dans les trois
jours qui ont précédé le début de leur cycle.
Tous
ces Minhoghim sont erronés ! Le sperme qui coulerait n'a aucun
rapport avec son sang menstruel. En outre, comme nous l'avions
expliqué dans l'article précédent concernant l'homme qui aurait eu
un écoulement séminal, le décret de ´azro` Hassôfér ע״ה
relatif
à l'impureté du sperme fut annulé. Il suffit simplement de se
nettoyer la partie sur laquelle du sperme aurait été trouvé. C'est
une combinaison de deux sujets qui n'ont rien à voir l'un avec
l'autre. De ce fait, il n'est pas nécessaire d'attendre quatre, cinq
ou six jours avant de faire une inspection et commencer à compter
les sept jours purs. Ainsi, si le sang menstruel n'a duré qu'un,
deux ou trois jours et qu'elle s'est inspectée après que les
saignements aient fini, elle doit compter sept jours supplémentaires,
s'immerger au Miqwah, et redevient permise à son mari. Comme cela a
été dit plus haut, c'est de cette façon-là que les Ri`shônim
disent de compter. (Nous avons notamment cité le Ramba''m et
Rabbénou `aharôn Halléwi.)
Toutes
ces Houmrôth
susmentionnées sont comprises par de nombreuses personnes comme
étant problématiques. Elles résultent fréquemment en ce que nous
appelons « l'infertilité
halakhique »,
c'est-à-dire des femmes qui, parce qu'elles respectent ces Houmrôth
et attendent de nombreux jours avant de commencer à compter leurs
sept jours purs, perdent l'opportunité de tomber enceinte parce que
l'ovulation se produit durant les sept jours purs, où elles sont
interdites à leurs maris ! Le fait que les différentes
périodes de Niddoh suivies aujourd'hui durent donc au-delà des onze
jours où une femme peut potentiellement être Zovoh fait que de très
nombreuses femmes se retrouvent en train d'avoir des rapports sexuels
avec leurs maris dans des périodes où elles ne sont pas
fécondables ! C'est pour cela qu'on appelle cela « infertilité
halakhique », car bon nombre de cas d'infertilité dans les
communautés religieuses sont causés par le fait de suivre ce qu'on
croit être la « Halokhoh ». C'est un problème sérieux
et grave à plusieurs niveaux. L'une des conséquences les plus
graves, à mes yeux, de l'infertilité halakhique est que très
nombreux couples religieux ont recourt à la procréation in-vitro ou
à des dons de sperme pour que la femme puisse tomber enceinte. Et
lorsque cela fonctionne, ils qualifient ce bébé éprouvette de
« miracle » ! En outre, de nombreux Juifs très
religieux (hommes ou femmes) se plaignent que la longue période
d'abstinence (de douze à quatorze jours) de tout rapport intime a un
impact négatif sur leur mariage.
On ne peut pas jeter sous le tapis tous ces problèmes réels et
faire comme s'ils n'existaient pas, tout ça pour perpétuer des
Minhoghim insensés et basés sur des erreurs !