ב״ה
Les
Lois de Niddoh
Qu'est-ce
qui constitue une séparation pour l'immersion ?
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article peut être téléchargé ici.
Au
Chapitre 2 des Hilkôth Miqwôth de son Mishnéh Tôroh, le Ramba''m
ז״ל
énumère
tout ce qui constitue une séparation pour l'immersion rituelle d'une
personne impure, et qui rendrait donc non valable l'immersion. Nous
allons passer en revue ces Halokhôth :
1.
Ces [substances] constituent
une séparation chez l'être humain : la sécrétion à
l'extérieur de l’œil, le fluide à l'extérieur d'une
blessure, du sang sec sur une blessure et un bandage qui se trouve
dessus, une croûte de saleté sur sa chair, de la pâte ou de la
boue sous les ongles, des particules1
sur le corps, de la boue épaisse, l'argile des poteries, et la
boue des artères que l'on retrouve constamment, même en été.
Toutes ces [substances] constituent une séparation. Toutes les
autres boue, lorsqu'elles sont humides, ne constituent pas de
séparation car elles se dissolvent dans l'eau. Mais lorsqu'elles
sont sèches, elles constituent une séparation.
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א אֵלּוּ
חוֹצְצִין בָּאָדָם:
לִפְלוּף
שֶׁחוּץ לָעַיִן,
וּגְלָד
שֶׁעַל גַּבֵּי הַמַּכָּה,
וְסַם
יָבֵשׁ שֶׁעַל גַּבֵּי הַמַּכָּה,
וְהָרְטִיָּה
שֶׁעָלֶיהָ,
וְגִלְדֵי
צוֹאָה שֶׁעַל בְּשָׂרוֹ,
וּבָצֵק
אוֹ טִיט שֶׁתַּחַת הַצִּפֹּרֶן,
וְהמִּלְמוּלִין
שֶׁעַל הַגּוּף,
וְטִיט
הַיָּוֵן,
וְטִיט
הַיּוֹצְרִין,
וְטִיט
שֶׁלַּדְּרָכִים הַנִּמְצָא שָׁם
תָּמִיד אַפִלּוּ בִּימוֹת הַחַמָּה--כָּל
אֵלּוּ חוֹצְצִין.
וּשְׁאָר
כָּל הַטִּיט--כִּשְׁהוּא
לַח--אֵינוּ
חוֹצֵץ,
שֶׁהֲרֵי
נִמְחֶה בַּמַּיִם;
וְכִשְׁהוּא
יָבֵשׁ,
חוֹצֵץ
|
Dans
tous ces cas, il faudra retirer la substance incriminée avant de se
tremper au Miqwah. Poursuivons :
2.
De l'encre, du miel, du
lait, du sang, la sève des arbustes à baies, la sève des
figuiers, la sève des figuiers sauvages, et la sève des
caroubiers, s'ils sont secs ils constituent une séparation. S'ils
sont humides ils ne constituent pas de séparation. Quant à
toutes les autres sèves, qu'elles soient humides ou sèches,
elles constituent une séparation. Du sang qui colle à la peau,
même s'il est humide, constitue une séparation.
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ב הַדְּיוֹ,
וְהַדְּבַשׁ,
וְהֶחָלָב,
וְהַדָּם,
וְשֶׂרֶף
הַתּוּת,
וְשֶׂרֶף
הַתְּאֵנָה,
וְשֶׂרֶף
הַשִּׁקְמָה,
וְשֶׂרֶף
הַחַרּוּב--יְבֵשִׁין,
חוֹצְצִין;
לַחִין,
אֵינָן
חוֹצְצִין.
וּשְׁאָר
כָּל הַשְּׂרָפִין--בֵּין
לַחִין בֵּין יְבֵשִׁין,
חוֹצְצִין.
וְדָם
שֶׁנִּסְרַךְ בַּבָּשָׂר--אַפִלּוּ
לַח,
חוֹצֵץ
|
La
première liste inclut des substances qui deviennent très collantes
lorsqu'elles sont sèches. Ce sont donc des corps étrangers sur la
peau, et il faudra les retirer. Par contre, si elles ne sont pas
sèches au moment où on compte s'immerger au Miqwah, elles ne
constituent aucun problème, car elles se dissoudront dans l'eau.
Quant aux autres sèves, elles sont rapidement collantes, aussi bien
sèches qu'humides, et c'est pourquoi dans les deux cas elles
constituent une séparation. Quant au sang, il faudra en retirer les
moindres traces.
3.
Un membre et de la peau qui
pendent chez l'être humain constituent une séparation. La partie
intime d'une femme constitue une séparation tant qu'elle n'aura
pas été lavée au préalable, car elle est toujours en sueur et
de la saleté s'y rassemble et constitue une séparation. Dans
quel cas les paroles susmentionnées s'appliquent-elles ?
Dans le cas d'une femme mariée. Mais dans le cas d'une femme
disponible, étant donné qu'elle ne s'en préoccupe pas, cela ne
constitue pas une séparation.
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ג הָאֵבֶר
וְהַבָּשָׂר הַמְּדֻלְדָּלִין בָּאָדָם,
חוֹצְצִין.
בֵּית
הַסְּתָרִים בָּאִשָּׁה,
חוֹצֵץ
עַד שֶׁתָּדִיחַ תְּחִלָּה,
שֶׁהַזִּיעָה
שָׁם תָּמִיד,
וְהָאָבָק
מִתְקַבֵּץ וְחוֹצֵץ.
בַּמֶּה
דְּבָרִים אֲמוּרִים,
בִּנְשׂוּאָה;
אֲבָל
בִּפְנוּיָה--הוֹאִיל
וְאֵינָהּ מַקְפֶּדֶת,
אֵינוּ
חוֹצֵץ
|
Si
quelqu'un a de la peau qui pend, elle doit la retirer, car cela
constitue une séparation avec l'eau du Miqwah. Si une femme s'est
lavée les parties intimes avant de s'immerger au Miqwah, il n'y a
pas de problème. Mais si elle ne l'a pas fait, son immersion est
invalidée a posteriori et elle devra s'immerger à nouveau, car les
parties intimes transpirent constamment (évidemment, le degré de
transpiration va dépendre d'une femme à l'autre, de ses activités,
de son hygiène, etc. Certaines vont donc transpirer plus que
d'autres à cet endroit du corps, mais il y aura de toute façon
transpiration) et des saletés et autres corps étrangers adhèrent
souvent à cette partie du corps.
Laver
les parties intimes afin de ne pas invalider l'immersion au Miqwah ne
concerne que les femmes mariées. Bien que les femmes disponibles
(c'est-à-dire non mariées) doivent également se rendre au Miqwah à
la fin de chacune de leurs périodes de menstruation (contrairement à
la pratique d'aujourd'hui, et comme nous le verrons sans doute
ensemble dans un autre article, Dieu voulant), le fait de ne pas se
laver les parties intimes au préalable n'invalide pas leur
immersion, car n'ayant, en principe, pas d'activités sexuelles, on
est moins strict avec elles concernant cette partie du corps.
4.
Un bandage sur une blessure,
des plaques métalliques sur un os [cassé], des colliers, des
anneaux de nez, les colliers de cou et les bagues, lorsqu'ils sont
fermes et collent à la peau ils constituent une séparation. Mais
lorsqu'ils sont lâches ils ne constituent pas de séparation.
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ד הָאֶגֶד
שֶׁעַל גַּבֵּי הַמַּכָּה,
וְהַקַּשְׂקַשִּׂין
שֶׁעַל גַּבֵּי הַשֶּׁבֶר,
וְהַשֵּׁירִים
וְהַנְּזָמִים וְהַקַּטְלָיוֹת
וְהַטַּבָּעוֹת--בִּזְמָן
שְׁהֶן חֲזָקִים וּדְבֵקִים בַּבָּשָׂר,
חוֹצְצִין;
וּבִּזְמָן
שְׁהֶן רָפִין,
אֵינָן
חוֹצְצִין
|
Dans
pratiquement tous les manuels modernes où l'on aborde les lois de
Niddoh il est expliqué que les femmes doivent tout retirer. Ce n'est
pas nécessairement vrai. Tout va dépendre si ce que l'on a sur soi
empêche ou pas l'eau de passer en-dessous et toucher la peau. Nous
avions rapporté à la Halokhoh 1 qu'un bandage sur une blessure
constituait une séparation. Mais ce n'est le cas que si le bandage
est fermement enroulé autour de la blessure et colle à la peau, de
sorte que l'eau ne pourra être en contact avec la peau sous le
bandage. Mais si le bandage est lâche ou pas trop épais, de sorte
que l'eau pourra se faufiler sous le bandage et être en contact avec
la peau, le bandage ne constitue pas une séparation. Il en est de
même avec les bijoux : s'ils empêchent l'eau d'être en
contact avec la peau sous le bijou (ou à l'endroit où le bijou est
placé), ils invalident l'immersion si on s'immerge avec au Miqwah.
Il faudra les retirer au préalable. S'ils n'empêchent pas l'eau
d'être en contact avec la peau, parce qu'ils sont lâches et offrent
un espace pour que l'eau se faufile, on peut les garder.
Par
« collier de cou », on parle des colliers qui ne pendent
pas, mais restent sur le cou, comme sur l'image ci-dessous :
5.
Les brins de laine, les
brins de lin, et les bandes que les femmes attachent à leurs
têtes pour l'embellissement constituent une séparation, parce
qu'ils séparent entre l'eau et le corps. Mais les brins de
cheveux ne constituent pas de séparation, parce que l'eau les
pénètre, même lorsqu'ils ne sont pas raides.
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ה חוּטֵי
צֶמֶר,
וְחוּטֵי
פִּשְׁתָּן,
וְהָרְצוּעוֹת
שֶׁקּוֹשְׁרִין הַנָּשִׁים עַל
רָאשֵׁיהֶן לְנוֹאי--חוֹצְצִין,
מִפְּנֵי
שְׁהֶן מַבְדִּילִין בֵּין הַמַּיִם
וּבֵין הַגּוּף;
אֲבָל
חוּטֵי שֵׂעָר--אֵין
חוֹצְצִין,
מִפְּנֵי
שֶׁהַמַּיִם בָּאִין בָּהֶן אַף עַל
פִּי שְׁאֵינָן רָפִין
|
D'un
point de vue halakhique, les cheveux que l'on a sur nos têtes font
partie de nous et ne peuvent constituer une séparation. (Nous en
avions notamment parlé lorsque nous avions abordé la question de
savoir si les longs cheveux constituaient chez l'homme une séparation
entre sa tête et la Tafilloh de la tête. Voir ici.)
De ce fait, que les cheveux d'une femme soient raides ou pas n'est
d'aucune importance pour la validité de l'immersion. Par conséquent,
l'argument utilisé dans certains milieux Harédhim/Hasidhim
selon quoi les femmes devraient raser leurs têtes afin que cela ne
constitue pas de séparation pour l'immersion est absurde et
anti-halakhique (nous avions déjà abordé ce sujet ici).
6.
Les brins, même en lin,
noués au cou ne constituent pas de séparation, parce qu'une
femme ne s'étrangle pas avec. Mais les sangles de cou, comme par
exemple les colliers de cou et les collets, sont une séparation,
parce que la femme s'étrangle avec afin de paraître bien en
chair. Les poils qui sont sur le cœur qui se collent et forment
des emmêlements constituent une séparation. De même, les
[poils] emmêlés de la barbe constituent une séparation.
|
ו חוּטִין
שֶׁבַּצַּוָּאר--אֵין
חוֹצְצִין,
אַפִלּוּ
שֶׁלְּפִשְׁתָּן:
לְפִי
שְׁאֵין אִשָּׁה חוֹנֶקֶת עַצְמָהּ
בָּהֶן.
אֲבָל
חֲבָקִין שֶׁלְּצַוָּאר,
כְּגוֹן
קַטְלָיוֹת וַעֲנָקִים--חוֹצְצִין:
לְפִי
שֶׁהָאִשָּׁה חוֹנֶקֶת עַצְמָהּ בָּהֶן,
כְּדֵי
שֶׁתֵּרָאֶה בַּעֲלַת בָּשָׂר.
שֵׂעָר
שֶׁעַל הַלֵּב שֶׁנִּתְקַשַּׁר
וְנַעֲשָׂה קִלְקִין,
חוֹצֵץ;
וְכֵן
קִלְקֵי הַזָּקָן חוֹצְצִין
|
Le
collet était un vêtement féminin que l'on portait pour mettre en
valeur les rondeurs du visage, et qui était assez serré autour du
cou. En voici un exemple :
Quant
au collier de cou dont on parle ici, il est différent de celui
mentionné dans la Halokhoh 4. Dans la Halokhoh 4, il s'agissait d'un
bijou. Ici, il s'agit d'une sangle faite pour être fermement nouée
autour du cou et faire ressortir, là encore, les rondeurs du visage,
comme par exemple les ceintures sangles, mais pour le cou.
Par
« les poils qui sont sur le cœur », on parle des poils
sur la poitrine. S'ils sont collés les uns aux autres en raison de
la sueur, cela constitue une séparation. Pourquoi ? Parce que
les femmes ont généralement l'habitude de raser ces poils-là. Or,
tout poil que l'on a l'habitude de retirer constitue une séparation.
De même, les hommes ont l'habitude de défaire ou ne pas garder les
poils de la barbe qui s'entremêlent en formant des nœuds.
8.
Des cailloux et des échardes
qui ont pénétré les fissures sur les plantes des pieds
constituent une séparation. Un bandage, une compresse ou un
pansement qui se trouve sur les parties intimes constitue une
séparation. Bien que l'eau n'ait pas besoin d'y entrer, elles
doivent être aptes [à ce que de l'eau y entre] et ne doivent
avoir sur elles aucune chose pouvant constituer une séparation,
comme nous l'avons expliqué.
|
ח נִכְנְסוּ
צְרוֹרוֹת וְקִסְמִין בְּסִדְקֵי
רַגְלָיו מִלְּמַטָּה,
חוֹצְצִין.
אַסְפְּלוֹנִית,
מְלֻגְמָה,
וּרְטִיָּה
שֶׁעַל בֵּית הַסְּתָרִים--חוֹצְצִין:
אַף
עַל פִּי שְׁאֵינוּ צָרִיךְ שֶׁיִּכָּנְסוּ
הַמַּיִם,
צְרִיכִין
שֶׁיִּהְיוּ רְאוּיִין וְלֹא יִהְיֶה
עֲלֵיהֶן דָּבָר חוֹצֵץ כְּמוֹ
שֶׁבֵּאַרְנוּ
|
Un
caillou ou une écharde est un corps étranger non dissoluble dans
l'eau. Par conséquent, ils constituent une séparation pour
l'immersion. On devra donc les retirer s'ils se sont enfoncés dans
la plante des pieds.
Si
quelqu'un a un pansement, un bandage ou une compresse qui recouvre
les parties intimes, bien que l'eau n'a pas à entrer dans les
parties intimes pour qu'une immersion soit valable, cela constitue
une séparation parce que rien de ce qui pourrait théoriquement
empêcher l'eau d'entrer dans les parties intimes ne doit couvrir les
parties intimes. Mais là encore, comme cela avait été précédemment
expliqué, cela n'invalide l'immersion que si le pansement, la
compresse ou le bandage est fermement placer à cet endroit-là. S'il
est lâche et n'empêche pas théoriquement l'eau d'entrer dans les
parties intimes, l'immersion est valable.
9.
S'il y avait un ou deux
poils à l'extérieur d'une blessure et que leur extrémité était
collée à la blessure, ou que [les extrémités de deux poils] se
sont collés à de la boue de la saleté, ou qu'il y avait deux
poils des cils supérieurs [auxquels se sont mêlés des poils des
cils] inférieurs, ces cas constituent une séparation.
|
ט הָיְתָה
בּוֹ שַׂעֲרָה אוֹ שְׁתֵּי שְׂעָרוֹת
חוּץ לַמַּכָּה וְרֹאשָׁן מֻדְבָּק
לַמַּכָּה,
אוֹ
שֶׁהָיוּ מֻדְבָּקִין בְּטִיט אוֹ
בְּצוֹאָה,
אוֹ
שֶׁהָיוּ בּוֹ שְׁתֵּי שְׂעָרוֹת
בְּרִיסֵי עֵינָיו מִלְמַעְלָה--הֲרֵי
אֵלּוּ חוֹצְצִין
|
Des
poils qui se sont collés à une plaie (par exemple, à cause de la
sueur) sont considérés comme une séparation entre l'eau et la
plaie (à moins que les poils aient poussé dans la plaie). De même,
s'il y a des saletés ou de la boue qui s'est collée aux extrémités
des poils, cette saleté ou cette boue est un corps étranger et
constitue une séparation, invalidant par-là l'immersion.
Si
des poils des cils supérieurs se sont perforés et que des poils des
cils inférieurs s'y sont emmêlés, cela constitue une séparation,
puisqu'il s'agit de poils d'endroits différents qui s'entremêlent.
Il faudra donc les démêler avant l'immersion.
10.
Une personne ne doit pas
s'immerger avec de la poussière aux pieds. Mais s'il s'est
immergé, cela ne constitue pas une séparation.
|
י לֹא
יִטְבֹּל אָדָם בֶּעָפָר שֶׁעַל
רַגְלָיו;
וְאִם
טָבַל,
אֵינוּ
חוֹצֵץ
|
De
la poussière, il y en a partout. De ce fait, on en aura forcément
un peu sur le corps, même sans que cela soit visible à l’œil nu.
Par conséquent, la poussière n'est pas une matière qui invalide
une immersion.
12.
Une Niddoh qui a placé ses
cheveux dans la bouche, ou qui a serré le poing, ou qui a pincé
les lèvres, ou qu'un os a été découvert entre ses dents, c'est
comme si elle ne s'était pas immergée.
|
יב נִדָּה
שֶׁנָּתְנָה שְׂעָרָהּ בְּפִיהָ,
אוֹ
שֶׁקָּפְצָה יָדָהּ,
אוֹ
שֶׁקָּרְצָה בְּשִׂפְתוֹתֶיהָ,
אוֹ
שֶׁנִּמְצָא עֶצֶם בֵּין שִׁנֶּיהָ--כְּאִלּוּ
לֹא טָבְלָה
|
Les
cheveux doivent être entièrement immergés dans l'eau. Par
conséquent, le fait d'en avoir dans la bouche invalide l'immersion,
car c'est la salive qui les mouille et non l'eau du Miqwah. Serrer le
poing empêche l'eau d'entrer à l'intérieur du poing et d'immerger
intégralement la main. Par conséquent, cela invalide l'immersion.
La bouche fait partie des membres du corps où l'eau n'a pas besoin
d'entrer. Mais tout comme les parties intimes, rien ne doit
théoriquement empêcher l'eau d'y entrer. Par conséquent, pincer
les lèvres, et empêcher ainsi l'eau d'entrer dans la bouche,
invalide l'immersion. La femme Niddoh devra donc veiller à desserrer
légèrement les lèvres.
Concernant
le dernier point mentionné, il est spécifiquement question d'un os
ou tout débris de nourriture qui s'est coincé entre les dents. Il
est important de le préciser, car en lisant les manuels modernes,
beaucoup pensent que cela concerne toute trace de nourriture se
trouvant dans la bouche, et de ce fait, il est demandé de
soigneusement se brosser les dents, car autrement l'immersion ne
serait pas valable (toutefois, certains manuels admettent que l'on ne
parle spécifiquement que de débris alimentaires coincés entre les
dents et non pas de traces de nourriture dans la bouche). Si une
femme a un bout de viande sur une dent, cela n'est d'aucune
conséquence. C'est seulement si le bout de viande est coincé entre
deux dents que cela invalide l'immersion. Par précaution, on
conseille donc bien se brosser les dents avant l'immersion. Mais si
on a juste pris soin de retirer les débris alimentaires coincés
entre les dents avec sa main, un cure-dent, etc., se brosser les
dents n'est pas, en soi, requis.
13.
Ces [substances] ne
constituent pas de séparation chez l'être humain : les
[cheveux] emmêlés de la tête, les aisselles et les parties
intimes de l'homme, la sécrétion qui se trouve dans l’œil, la
croûte qui se trouve au-dessus d'une blessure, des gouttes de
saleté qui se trouvent sur la peau, la saleté qui se trouve sous
un ongle, un ongle qui pend, et ce qui est à l’enfant,
c'est-à-dire les fins poils qui sont sur son corps. Toutes ces
[substances] ne constituent pas une séparation.
|
יג וְאֵלּוּ
שְׁאֵין חוֹצְצִין בָּאָדָם:
קִלְקֵי
הָרֹאשׁ וּבֵית הַשֶּׁחִי וּבֵית
הַסְּתָרִים בָּאִישׁ,
וְלִפְלוּף
שֶׁבָּעַיִן,
וּגְלָד
שֶׁהֶעֱלָת הַמַּכָּה,
וְלִכְלוּכֵי
צוֹאָה שֶׁעַל בְּשָׂרוֹ,
וְצוֹאָה
שֶׁתַּחַת הַצִּפֹּרֶן,
וְצִפֹּרֶן
הַמְּדֻלְדֶּלֶת,
וְכִישׁוּת
הַקָּטָן וְהוּא הַשֵּׂעָר הַדַּק
שֶׁעַל בְּשָׂרוֹ--כָּל
אֵלּוּ אֵין חוֹצְצִין
|
Les
cheveux emmêlés d'un être humain ne constituent pas une
séparation. On en reparlera dans les trois prochaines Halokhôth.
De
même, les poils des aisselles, ainsi que ceux des parties intimes
d'un homme, ne constituent pas une séparation. La raison en est que
l'homme ne rasent pas intégralement les poils de ses aisselles, ni
ceux de ses parties intimes (les Sages l'ont interdit. Voir le
Ramba''m aux Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth
Haggôyim 12:10, où il est mentionné que les hommes vivant dans
des localités où seules les femmes ont la pratique de se raser les
poils des aisselles et les poils pubiens peuvent se voir administrer
des coups de fouet pour rébellion. Mais s'ils vivent dans des
localités où cette pratique n'est pas exclusive aux femmes, ils ne
peuvent être sanctionnés. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il
soit acceptable qu'un homme le fasse. À moins qu'il n'y ait des
raisons médicales ou que ses poils pubiens l'amènent à beaucoup se
gratter, un homme ne doit pas raser ses poils pubiens, ou ses poils
des aisselles. C'est encore plus interdit s'il le fait à des fins
esthétiques. Il ne faut donc pas penser que l'absence de sanction
équivaut à une approbation de l'acte. C'est pourquoi, ici, le
Ramba''m fait implicitement comprendre qu'un homme doit garder ses
poils des aisselles et ses poils pubiens). Puisque ça ne se fait pas
qu'un homme se rase les poils pubiens ou ceux des aisselles, un homme
impur peut s'immerger au Miqwah quand bien même les poils de ses
aisselles ou de ses parties intimes seraient épais.
Dans
la Halokhoh 1, nous avions dit que la sécrétion qui se trouve à
l'extérieur de l’œil invalidait l'immersion, mais si la sécrétion
est dans l’œil, et non à l'extérieur, l'immersion n'est pas
invalidée, puisque la sécrétion est considérée comme faisant
corps avec l’œil. De même, une croûte sur une blessure
n'invalide pas une immersion, car elle fait corps avec la blessure.
Des gouttes de saleté sur le corps n'invalident pas l'immersion, car
elles sont dissolubles dans l'eau. (Il convient de signaler que si la
sécrétion dans l’œil a séché et commencé à changer de
couleur, elle constitue une séparation, et on devra la retirer avant
l'immersion.2)
Dans
la Halokhoh 1, nous avions dit que de la boue ou de la pâte sous les
ongles invalidait l'immersion. Mais ici, on parle simplement de
saleté. Il est normal d'avoir de la saleté sous les ongles, même
sans rien faire. Par contre, de la boue et de la pâte n'est pas une
chose ordinaire sous les ongles, puisqu'elles sont importées
d'autres choses que l'on a manipulées. Par conséquent, de la pâte
ou de la boue invalide une immersion, mais pas de la saleté (un peu
comme la poussière ; que l'on fasse quelque chose ou rien du
tout, on en aura de toute façon sur le corps).
Dans
la Halokhoh 3, nous avions dit qu'une partie du corps ou un peu de
chair qui pend invalide l'immersion. Ici, nous voyons qu'un ongle qui
pend n'invalide pas l'immersion. La raison à cela est qu'arracher un
ongle peut faire très mal et causer des saignements. Par conséquent,
si un ongle s'est partiellement décollé de son doigt, on peut
s'immerger ainsi.
Les
fins poils des enfants tombent régulièrement et il est possible
d'en avoir sur le corps, puisqu'on est souvent en contact avec eux.
De ce fait, puisque c'est une occurrence normale, le fait d'avoir
quelques poils d'enfants sur le corps n'invalide pas l'immersion.
14.
Deux cheveux ou plus qui se
sont emmêlés pour former un nœud ne constituent pas une
séparation, parce que l'eau peut les pénétrer. Un cheveu qui
s'est noué est une séparation, et c'est seulement si on s'en
préoccupe. Mais si on ne s'en préoccupe pas, l'immersion est
valable, à moins que la majorité des cheveux soient
individuellement noués, chaque cheveux par lui-même. C'est ce
qu'ont instruit les Ga`ônim.
|
יד שְׁתֵּי
שְׂעָרוֹת אוֹ יָתֵר שֶׁהָיוּ קְשׁוּרִין
כְּאַחַת קֶשֶׁר אֶחָד--אֵינָן
חוֹצְצִין,
מִפְּנֵי
שֶׁהַמַּיִם בָּאִין בָּהֶן.
וְשַׂעֲרָה
אַחַת שֶׁנִּקְשְׁרָה,
חוֹצֶצֶת:
וְהוּא,
שֶׁיִּהְיֶה
מַקְפִּיד עָלֶיהָ;
אֲבָל
אִם אֵינוּ מַקְפִּיד עָלֶיהָ,
עָלְתָה
לוֹ טְבִילָה,
עַד
שֶׁיִּהְיֶה רֹב שְׂעָרוֹ קָשׁוּר,
נִימָה
נִימָה בִּפְנֵי עַצְמָהּ.
כְּזֶה
הוֹרוּ הַגְּאוֹנִים
|
Quant
des cheveux s'entremêlent l'un avec l'autre, au point que des nœuds
se forment, cela l'invalide en rien l'immersion, car l'eau est encore
capable de pénétrer les cheveux emmêlés. Si un cheveu s'est noué,
c'est-à-dire qu'il n'a pas formé un nœud avec un autre cheveu,
mais que c'est le cheveu qui est noué avec lui-même, les Ga`ônim
ont donné pour instruction que cela ne constituait une séparation
que si en temps normal on se serait préoccupé d'avoir un cheveu
noué. Mais si en temps normal on ne s'en serait pas préoccupé,
cela n’invalide pas une immersion, sauf si la majorité des cheveux
sont noués individuellement avec eux-mêmes (chaque cheveux noué
avec lui-même), car dans un tel cas, en temps normal on s'en serait
préoccupé et on aurait défait les nœuds.
15.
Mais il me semble que les
cheveux d'un être humain sont considérés comme faisant partie
de son corps concernant l'immersion et un cheveu n'est pas comme
une entité en elle-même au point de devoir parler de « la
majorité des cheveux ». Plutôt, quand bien même tous les
cheveux de sa tête étaient noués l'un avec l'autre, s'il ne
s'en préoccupe pas l'immersion est valable, à moins qu'ils se
soient mélangés à une autre matière sur son corps, comme nous
l'avons expliqué. Et [cela s'applique] autant pour une Niddoh que
pour le reste des personnes impures qui ont des cheveux sur la
tête.
|
טו וְיֵרָאֶה
לִי שֶׁשְּׂעָרוֹ שֶׁלָּאָדָם כְּגוּפוֹ
הוּא חָשׁוּב לְעִנְיַן טְבִילָה,
וְאֵינוּ
כְּגוּף בִּפְנֵי עַצְמוֹ כְּדֵי
שֶׁנֹּאמַר רֹב הַשֵּׂעָר;
אֵלָא
אַף עַל פִּי שֶׁכָּל שֵׂעָר רֹאשׁוֹ
קָשׁוּר נִימָה נִימָה--אִם
אֵינוּ מַקְפִּיד עָלָיו,
עָלְתָה
לוֹ טְבִילָה,
אֵלָא
אִם כֵּן נִצְטָרַף לְחוֹצֵץ אַחֵר עַל
גּוּפוֹ,
כְּמוֹ
שֶׁבֵּאַרְנוּ.
וְאֶחָד
הַנִּדָּה,
וְאֶחָד
שְׁאָר הַטְּמֵאִים שֶׁיֵּשׁ בְּרֹאשָׁן
שֵׂעָר
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En
d'autres mots, le Ramba''m est opposé à l'instruction donnée par
les Ga`ônim. Deux raisons sont invoquées :
- les cheveux sont considérés comme faisant partie du corps, et nous avons déjà vu qu'ils soient raides ou pas, les cheveux ne constituent pas de séparation ;
- un cheveu n'est pas une entité à elle seule, mais fait plutôt partie d'un ensemble de cheveux. On ne peut donc pas considérer un cheveu individuellement. Puisque les cheveux sont une collectivité et qu'on a déjà dit qu'ils ne constituent pas une séparation, des cheveux emmêlés ne constituent alors pas non plus une séparation.
Par
conséquent, la règle appropriée à suivre est celle-ci : si
quelqu'un, en temps normal, se serait préoccupé de ses cheveux
s'ils étaient emmêlés (peu importe la quantité de cheveux
emmêlés), il devra alors les démêler pour son immersion rituelle.
Mais si, en temps normal, le fait d'avoir des cheveux emmêlés ne le
dérange pas, il n'a pas l'obligation de les démêler pour son
immersion rituelle.
Dans
les livres actuels de Halokhoh, il est toujours stipulé que les
nœuds dans les cheveux des femmes constituent une séparation car la
majorité des femmes ne laissent, en temps normal, pas de nœuds dans
leurs cheveux. C'est pour cela qu'on exige qu'elles se les lavent à
l'eau chaude et les peignent ensuite avant l'immersion. Mais nous
avons vu que la Halokhoh est individuelle et non basée sur ce que
font la majorité des gens. Si une femme a l'habitude de ne pas se
préoccuper des nœuds dans ses cheveux, elle n'est pas tenue de les
défaire au moment de son immersion ; mais si elle a l'habitude
de ne pas laisser de nœuds dans ses cheveux, elle prendra alors soin
de les défaire au moment de son immersion. Quant au fait de les
peigner, nous verrons plus bas qu'elle doit le faire pour une autre
raison, mais pas pour défaire les nœuds dans ses cheveux.
Il
en est de même des poils pubiens. Si une femme a l'habitude de se
raser intégralement les poils pubiens (comme le font de nombreuses
femmes séfarades), elle prendra soin de le faire également avant
son immersion rituelle. Si ce n'est pas son habitude, elle n'est pas
tenue de les raser avant son immersion. C'est pour cela que plus
haut, le Ramba''m n'avait explicitement mentionné que les poils
pubiens d'un homme, qui ne constituent jamais une séparation puisque
les hommes ne se rasent pas les poils de cette partie du corps. Mais
il n'a rien dit concernant les poils pubiens d'une femme, car
certaines se les rasent, d'autres pas, et il n'y a aucune Halokhoh
relative aux poils pubiens d'une femme, si elles devraient les raser
ou les garder. Tout va dépendre de ce qu'elles font ordinairement.
(Il y a également certaines femmes qui ne se rasent jamais les poils
pubiens lorsqu'elles sont Niddôth, mais ne le font que pour les
périodes où elles ne sont pas Niddôth. Ces femmes-là prendront
alors soin de se raser les poils pubiens avant l'immersion.)
16. ´azro`
a décrété qu'une femme peigne ses cheveux et ensuite elle
s'immerge. Et s'il lui est possible de les peigner durant la nuit
et s'immerger immédiatement après s’être peigné, c'est
louable. Si c'est une situation pressante, ou à cause d'une
maladie, elle pourra se peigner même à ´arav Shabboth et
s'immergera à Môso`é
Shabboth.
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טז תַּקָּנַת
עֶזְרָא הִיא שֶׁתִּהְיֶה אִשָּׁה
חוֹפֶפֶת אֶת שְׂעָרָהּ,
וְאַחַר
כָּךְ תִּטְבֹּל;
וְאִם
אִפְשָׁר לָהּ לָחֹף בַּלַּיְלָה
וְלִטְבֹּל מִיָּד,
תֵּכֶף
לַחֲפִיפָה--הֲרֵי
זֶה מְשֻׁבָּח.
וּבְשָׁעַת
הַדֹּחַק,
אוֹ
מִפְּנֵי הַחֹלִי--חוֹפֶפֶת
אַפִלּוּ בְּעֶרֶב שַׁבָּת,
וְטוֹבֶלֶת
לְמוֹצָאֵי שַׁבָּת
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C'est
l'un des dix décrets de ´azro` Hassôfér ע״ה,
comme cela est rapporté dans la Gamoro` de Bavo`
Qammo` 82a-b.
La Gamoro` explique que du point de vue de la Tôroh, il suffit
seulement de s'assurer que les cheveux ne se sont pas emmêlés avec
une matière étrangère ou que de la saleté n'y a pas adhérer.
Mais ´azro` décréta qu'on devait également les peigner par mesure
de précaution, de façon à s'assurer que les cheveux sont vraiment
libre de toute saleté et qu'aucune matière étrangère ne s'y est
emmêlée. C'est pour cela que les femmes se peignent les cheveux
avant l'immersion. Dans une situation où elles ne peuvent s'immerger
immédiatement après s'être peigné les cheveux, il est possible de
s'immerger le jour qui suit celui où elles se sont peigné les
cheveux.
20. De
l'antimoine qui se trouve dans l’œil ne constitue pas de
séparation ; au-dessus de l’œil il constitue une
séparation. Mais si ses yeux s'ouvrent et ferment fréquemment,
même s'il s'en trouve au-dessus de l’œil, cela ne constitue
pas une séparation. Si elles a ouvert excessivement les yeux, ou
qu'elles les a fermés excessivement, l'immersion n'est pas
valable.
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כ כֹּחַל
שֶׁבָּעַיִן,
אֵינוּ
חוֹצֵץ;
שֶׁעַל
גַּבֵּי הָעַיִן,
חוֹצֵץ.
וְאִם
הָיוּ עֵינֶיהָ פּוֹרְחוֹת,
אַף
עַל גַּבֵּי הָעַיִן אֵינוּ חוֹצֵץ.
פָּתְחָה
עֵינֶיהָ בְּיוֹתֵר,
אוֹ
עָצְמָה עֵינֶיהָ בְּיוֹתֵר--לֹא
עָלְתָה לָהּ טְבִילָה
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L'antimoine
était utilisé aussi bien dans les temps bibliques que talmudiques
comme mascara.3
Si le mascara se trouve « dans l’œil », c'est-à-dire
sur les cils, cela ne constitue pas une séparation et elle n'a pas
l'obligation de le retirer. Par contre, s'il se trouve « au-dessus
de l’œil », c'est-à-dire sur les paupières, c'est une
séparation. La raison à cela est assez simple : l’œil fait
partie des membres dans lesquels l'eau n'a pas besoin d'entrer pour
que l'immersion soit valable. Néanmoins, rien ne doit empêcher
l'eau de théoriquement entrer dans l’œil. De ce fait, le mascara
sur les cils n'est en aucun cas un obstacle pour l'eau par rapport
aux yeux. Par contre, les paupières, lorsque les yeux se ferment,
sont effectivement une barrière qui empêche l'eau de
potentiellement entrer dans l’œil. De ce fait, le maquillage sur
les paupières est une barrière, mais pas celui sur les cils.
Cependant, si c'est une femme qui a l'habitude de beaucoup cligner
des yeux, c'est alors une condition naturelle pour elle d'avoir les
yeux fréquemment fermés, et même le maquillage sur ses paupières
ne constituera alors pas une séparation entre l’œil et l'eau.
Quand
une femme s'immerge, elle ne doit pas intégralement fermer ses yeux,
ni grand les ouvrir. Elle les fermera tout en les laissant légèrement
ouverts, car bien que l'eau n'a pas besoin d'entrer dans les yeux, il
faut théoriquement qu'elle puisse y entrer. C'est pourquoi on ne
doit pas totalement les fermer. Mais on ne doit pas non plus
excessivement les ouvrir, car ce n'est pas naturel de les ouvrir
ainsi.
Mais...
21. Dans
quel cas les paroles susmentionnées s'appliquent-elles ?
Concernant [l'immersion réalisée afin de pouvoir consommer ou
toucher] les aliments purs. Mais pour [l'immersion réalisée
afin] d'être permise à son mari, c'est permis... Car toutes ces
choses et celles qui leur ressemblent ne constituent une
séparation que d'après leurs paroles, et ils ne les ont
décrétées que concernant [l'immersion réalisée afin de
pouvoir consommer ou toucher] les aliments purs. Mais concernant
[l'immersion réalisée afin d'être permise] à son mari, ils
n'ont pas émis de tels décrets. Tout ce qui cause une séparation
chez une Niddoh pour les aliments purs causent une séparation
chez les autres personnes impures concernant les aliments purs, et
constitue une séparation chez le converti au moment de
l'immersion.
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כא בַּמֶּה
דְּבָרִים אֲמוּרִים,
לְעִנְיַן
טְהָרוֹת;
אֲבָל
לְהַתִּירָהּ לְבַעְלָהּ,
הֲרֵי
זוֹ מֻתֶּרֶת...
שֶׁכָּל
הַדְּבָרִים הָאֵלּוּ וְכַיּוֹצֶא
בָּהֶן אֵינָן חוֹצְצִין אֵלָא
מִדִּבְרֵיהֶם,
וּלְעִנְיַן
טְהָרוֹת גָּזְרוּ;
לְעִנְיַן
בְּעִילָה,
לֹא
גָזְרוּ.
וְכָל
הַחוֹצֵץ בַּנִּדָּה לִטְהָרוֹת--חוֹצֵץ
בִּשְׁאָר טְמֵאִים לְעִנְיַן טְהָרוֹת,
וְחוֹצֵץ
בַּבֶּגֶד בְּשָׁעַת טְבִילָה
|
En
d'autres mots, quand on dit qu'une femme qui vient juste de nourrir
un enfant (c'est une Halokhoh que j'ai volontairement sautée), ou
qui a du maquillage sur les paupières, ou qui a ouvert les yeux
excessivement ou les a fermés excessivement, cela invalidait
l'immersion, ce n'était que dans le cas des immersions réalisées
pour pouvoir consommer ou toucher les aliments purs, comme par
exemple la Taroumoh. Mais nos Sages n'ont jamais appliqué cela pour
l'immersion qu'une femme Niddoh fait pour pouvoir être permise à
son mari. De ce fait, ouvrir excessivement les yeux ou les fermer
excessivement, ainsi que le fait d'avoir la paupière maquillée,
n'invalide pas l'immersion de la femme Niddoh. De ce fait, même
entièrement se démaquiller n'est pas requis pour l'immersion d'une
femme Niddoh. En fait, même les livres de Halokhoh modernes ne
disent pas tous catégoriquement que la femme doive être totalement
démaquillée. Dans certains, il est précisé que seuls le mascara
et fard que les femmes ont coutume d'enlever souvent fait obstacle.
Dans d'autres il est dit qu'a priori le vernis sur les ongles doit
être retiré, mais précisent que si cela n'a pas été fait (ou
qu'il n'y avait pas de fragment de laque mal appliqué), cela
n'invalide pas l'immersion (si le vernis était mal appliqué, cela
invalide, puisqu'en tant normal une femme n'oserait pas sortir avec
du vernis mal appliqué).
De
toute façon, pour l'immersion d'une femme Niddoh, ces facteurs
susmentionnés n'invalident pas son immersion.
Est-ce
que le fait de s'immerger avec des vêtements invalide l'immersion ?
Le Ramba''m avait traité de la question dans le Chapitre 1 des
Hilkôth Miqwôth et y rapportait que si les vêtements sont
suffisamment lâches (ou fins) que pour laisser passer l'eau et
entrer en contact avec le corps, cela ne constitue pas une séparation
et l'immersion est valable.
Ce
sont là les points qui invalident ou n'invalident pas une immersion
au Miqwah pour une femme Niddoh.
1On
parle de particules de pâte ou de boue
2Hilkôth
Miqwôth 2:20
3Pour
les références bibliques, voir notamment 2 Malokhim 9:30,
ou encore Yahazqé`l 23:40