ב״ה
Les
lois relatives à la prière
Huitième
Partie
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Poursuivons
notre exposition des lois relatives à la prière.
Lois
relatives à la prière et à la bénédiction des Kôhanim –
Chapitre 4
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הִלְכּוֹת
תְּפִלָּה וּבִרְכַת כּוֹהֲנִים פֵּרֶק
ד׳
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- Y a-t-il des conditions à remplir avant de pouvoir faire la prière ? Si oui, lesquelles ?
1.
Cinq choses retardent la
prière, quand bien même son temps serait arrivé : 1) la
pureté des mains, 2) le recouvrement de la nudité, 3) la pureté
du lieu de la prière, 4) des choses qui dérangent l'individu, et
5) la concentration du cœur.
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א חֲמִשָּׁה
דְּבָרִים מְעַכְּבִין אֶת הַתְּפִלָּה,
אַף
עַל פִּי שֶׁהִגִּיעַ זְמַנָּהּ--טַהְרַת
הַיָּדַיִם,
וְכִסּוּי
הָעֶרְוָה,
וְטַהְרַת
מְקוֹם הַתְּפִלָּה,
וּדְבָרִים
הַחוֹפְזִים אוֹתוֹ,
וְכַוָּנַת
הַלֵּב
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Cinq
choses retardent la prière, quand bien même son temps serait
arrivé : C'est-à-dire
que dès lors que ces cinq conditions ne seront pas remplies, il
ne sera pas permis de faire les Shamônah ´asréh, ou si on avait
commencé on devra s'interrompre, autrement la prière ne sera pas
valable.
1)
la pureté des mains :
Le lavage des mains avant la prière est mentionné dans le
Talmoudh.1
Là, il est notamment rapporté le verset suivant2 :
אֶרְחַץ
בְּנִקָּיוֹן כַּפָּי;
וַאֲסֹבְבָה
אֶת-מִזְבַּחֲךָ
יְהוָה
« Je
lave mes paumes en état de propreté, et je fais le tour de
l'autel de `adhônoy ».
Il
convient de préciser que ce lavage des mains n'est pas en
lui-même lié à l'hygiène, mais sert de préparation à la
prière. La prière est une activité qui correspond à une
audience ou un entretien entre nous et le Roi Suprême. Concernant
le verset qui dit, הִכּוֹן
לִקְרַאת-אֱלֹהֶיךָ
יִשְׂרָאֵל
« Prépare-toi,
ô Israël, à rencontrer ton Dieu »3,
nos Sages ont enseigné que cela signifiait qu'avant d'être en
audience avec HaShem ית׳,
une certaine préparation était nécessaire.4
En
outre, nous avons déjà abondamment expliqué dans les parties
précédentes, que les lois relatives à la prière étaient
essentiellement calquées sur les Qorbonôth offertes du temps où
le Béth Hammiqdosh existait (puisse-t-il être rebâtit très
prochainement et de nos jours, `omén). Or, nous voyons de la
Tôroh5
qu'un espace spécifiquement réservé aux ablutions des Kôhanim
existait dans le Béth Hammiqdosh, et qu'ils devaient se laver les
mains et les pieds avant d'accomplir la moindre forme de ´avôdhoh
(culte/service). Ce lavage était requis, indépendamment de
l'état de propreté des mains et des pieds des Kôhanim. De la
même manière, puisque la prière a remplacé la ´avôdhoh du
Béth Hammiqdosh, nous devons procéder aux ablutions avant chaque
prière, en guise de préparation spirituelle à cette audience
avec HaShem.
2)
le recouvrement de la nudité :
Comme le clarifie le Talmoudh6,
et comme cela sera dit plus tard par le Ramba''m ז״ל
à
la Halokhoh 7, cela signifie couvrir au moins ses parties
génitales et sa poitrine.
3)
la pureté du lieu de la prière :
Tout endroit sale ou inapproprié dans lequel il est interdit de
réciter le Shama´, il est également interdit d'y faire la
prière.7
Nous y reviendrons aux Halokhôth 8 et 9.
4)
des choses qui dérangent l'individu :
Il s'agit ici du cas où l'on ressent le besoin de se soulager, de
roter, flatuler ou encore de bailler, ainsi que du cas où,
pendant qu'il priait, de l'urine a commencé à couler le long de
ses jambes.8
Nous y reviendrons aux Halokhôth 10 à 14.
et
5) la concentration du cœur : Il s'agit de toutes une série
de choses dont nous reparlerons aux Halokhôth 15 à 18.
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- Comment s'applique la condition de la pureté des mains ?
2.
La pureté des mains :
Comment [s'applique-t-elle] ? On lave ses mains avec de l'eau
jusqu'à l'articulation, et ensuite on prie. Si on se trouvait en
chemin et qu'est arrivée le moment de la prière, mais que l'on
n'a pas d'eau, s'il y a entre soi-même et l'eau [une distance de]
quatre Milin, c'est-à-dire huit mille `ammoh, on se rend jusqu'au
lieu [où se trouve] l'eau et on se lave [les mains], et après
cela on prie. Mais s'il y a entre soi-même et l'eau plus que
cela, on nettoie ses mains avec une pierre, de la terre ou une
poutre, et on prie.
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ב טַהְרַת
הַיָּדַיִם כֵּיצַד:
רוֹחֵץ
יָדָיו בַּמַּיִם עַד הַפֵּרֶק,
וְאַחַר
כָּךְ יִתְפַּלַּל.
הָיָה
מְהַלֵּךְ בַּדֶּרֶךְ וְהִגִּיעַ זְמָן
הַתְּפִלָּה,
וְלֹא
הָיָה לוֹ מַיִם--אִם
הָיָה בֵּינוֹ וּבֵין הַמַּיִם אַרְבָּעָה
מִילִין,
שְׁהֶן
שְׁמוֹנַת אֲלָפִים אַמָּה--הוֹלֵךְ
עַד מְקוֹם הַמַּיִם וְרוֹחֵץ,
וְאַחַר
כָּךְ מִתְפַּלֵּל;
הָיָה
בֵּינוֹ וּבֵין הַמַּיִם יָתֵר
מִכָּאן--מְקַנֵּחַ
יָדָיו בִּצְרוֹר אוֹ בְּעָפָר אוֹ
בְּקוֹרָה,
וּמִתְפַּלֵּל
|
La
pureté des mains : Comment [s'applique-t-elle] ? On
lave ses mains avec de l'eau jusqu'à l'articulation :
Du poignet et du bras.
et
ensuite on prie : En
ayant fait au préalable la bénédiction sur le lavage des mains.
Si
on se trouvait en chemin et qu'est arrivée le moment de la
prière : C'est-à-dire,
le moment le plus tôt que pour pouvoir prier et qu'on ne suite
pas prier plus tard.
En
effet, bien qu'il y ait une plage horaire pour chaque prière,
l'idéal consiste à prier dès l'instant où l'on entre dans la
plage horaire de chaque prière, de façon à prier le plus tôt
possible, sur la base du principe qui veut que l'on ne repousse
pas à plus tard une Miswoh
que l'on est en capacité d'accomplir tout de suite.
mais
que l'on n'a pas d'eau, s'il y a entre soi-même et l'eau [une
distance de] quatre Milin, c'est-à-dire huit mille `ammoh :
Une `ammoh vaut 45 centimètres. 8000 `ammoh valent donc 3,6 km.
on
se rend jusqu'au lieu [où se trouve] l'eau et on se lave [les
mains], et après cela on prie :
À l'endroit où on s'est lavé les mains.
Mais
s'il y a entre soi-même et l'eau plus que cela, on nettoie ses
mains avec une pierre, de la terre ou une poutre, et on prie :
La Halokhoh n'exige pas d'aller au-delà d'une distance de 3,6 km
pour trouver de l'eau, car cela nous ferait perdre trop de temps.
Dans ce cas, on se nettoiera les mains avec quelque agent
nettoyant que ce soit. Les frotter contre un tissue est également
valable.
Beaucoup
pourraient se demander : s'il est nécessaire d'avoir les
mains propres avant de pouvoir prier, comment se fait-il que l'on
pourrait les nettoyer avec de la terre ? Ne va-t-on pas
plutôt les salir ? C'est là que nous voyons que le lavage
des mains avant la prière n'a rien à voir avec l'hygiène, mais
sert juste de préparation à la prière, indépendamment de
l'état de propreté supposée ou réelle des mains.
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3.
Dans quel cas les paroles
susmentionnées s'appliquent-elles ? Devant soi. Et si le
lieu de l'eau se trouve derrière soi, on est astreint à ne
revenir sur ses pas que jusqu'à un Mil. Mais si on a dépassé
l'eau de plus d'un Mil, on n'a pas l'obligation de revenir [sur
ses pas]. Plutôt, on nettoie ses mains et on prie. Dans quel cas
les paroles selon lesquelles on ne doit purifier pour la prière
que ses mains s'appliquent-elles ? Dans le cas de toutes les
prières, excepté la Tafillath Shahrith.
Mais à Shahrith,
on lave son visage, ses mains et ses pieds, et ensuite on prie. Et
si on était éloigné de l'eau, on nettoie ses mains uniquement,
et on prie.
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ג בַּמֶּה
דְּבָרִים אֲמוּרִים,
לְפָנָיו;
אֲבָל
אִם הָיָה מְקוֹם הַמַּיִם לְאַחֲרָיו,
אֵין
מְחַיְּבִין אוֹתוֹ לַחְזֹר לְאַחֲרָיו
אֵלָא עַד מִיל.
אֲבָל
אִם עָבַר מִן הַמַּיִם יָתֵר מִמִּיל,
אֵינוּ
חַיָּב לַחְזֹר,
אֵלָא
מְקַנֵּחַ יָדָיו,
וּמִתְפַּלֵּל.
בַּמֶּה
דְּבָרִים אֲמוּרִים,
שְׁאֵינוּ
מְטַהֵר לִתְפִלָּה אֵלָא יָדָיו
בִּלְבָד--בִּשְׁאָר
תְּפִלּוֹת,
חוּץ
מִתְּפִלַּת שַׁחְרִית;
אֲבָל
בַּשַּׁחְרִית--רוֹחֵץ
פָּנָיו יָדָיו וְרַגְלָיו,
וְאַחַר
כָּךְ יִתְפַּלַּל.
וְאִם
הָיָה רָחוֹק מִן הַמַּיִם--מְקַנֵּחַ
יָדָיו בִּלְבָד,
וּמִתְפַּלֵּל
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Dans
quel cas les paroles susmentionnées s'appliquent-elles :
C'est-à-dire, quand dit-on qu'il faut parcourir maximum 360
mètres pour trouver de l'eau, se laver les mains et prier ?
Devant
soi : C'est-à-dire, lorsqu'on poursuit sa route sans dévier.
Et
si le lieu de l'eau se trouve derrière soi, on est astreint à ne
revenir sur ses pas que jusqu'à un Mil :
Un Mil équivaut à 2000 `ammoh, c'est-à-dire 900 mètres.
Mais
si on a dépassé l'eau de plus d'un Mil, on n'a pas l'obligation
de revenir [sur ses pas]. Plutôt, on nettoie ses mains et on
prie : Voici de quoi il
s'agit, car beaucoup ignorent complètement ce que veut dire cette
Halokhoh, qui est pourtant très clairement expliquée dans le
Talmoudh et le Mishnéh Tôroh : Si quelqu'un était en
chemin et que l'heure de la prière est arrivée, s'il pense
pouvoir trouver de l'eau tout en poursuivant son trajet initial
d'ici à 3,6 km, il doit alors poursuivre sa route pour trouver de
l'eau, se laver les mains et prier. Par contre, s'il ne pense pas
ou sait qu'il ne pourra pas trouver de l'eau sur le chemin qu'il
était censé emprunter mais qu'il devra faire demi-tour, la
distance maximale de son demi-tour pour trouver de l'eau sera de
900 mètres, afin de ne pas trop le retarder lorsqu'après s'être
lavé les mains et prié il se remettra en route vers sa
destination initiale. Mais s'il a dû revenir sur ses pas, et
qu'après 900 mètres il n'a toujours pas trouvé de l'eau, il
s'arrête de chercher de l'eau, se nettoie les mains de la manière
indiquée dans la Halokhoh précédente (avec une pierre, etc.),
puis il prie à cet endroit, et ensuite il revient sur ses pas et
poursuit son déplacement.
Dans
quel cas les paroles selon lesquelles on ne doit purifier pour la
prière que ses mains s'appliquent-elles ? Dans le cas de
toutes les prières, excepté la Tafillath Shahrith. Mais à
Shahrith, on lave son visage, ses mains et ses pieds, et
ensuite on prie :
Ainsi, d'après le Ramba''m, à la différence de toutes les
autres prières où il suffit simplement de se laver les mains
avant de prier, la prière de Shahrith
est précédée d'une triple ablution : l'ablution du visage,
l'ablution des mains, et l'ablution des pieds, tout comme chaque
matin les Kôhanim se lavaient ces trois parties du corps avant la
´avôdhoh du matin.
Il
convient de signaler que la source de cette Halokhoh est une
Barayatho` rapportée dans la Gamoro` de Shabboth 50b, et voici ce
qu'elle nous dit : תניא
רוחץ אדם פניו ידיו ורגליו בכל יום בשביל
קונו
« Il
a été enseigné : Un homme doit laver son visage, ses mains
et ses pieds chaque jour en l'honneur de son Créateur ». Ce
passage indique que cela doit être fait au moins une fois par
jour. Mais il ne spécifie pas pour quelle prière cela doit être
fait, ni si cela est nécessaire pour toutes les prières. En
raison de cette ambiguïté, et se basant sur le principe qui veut
que lorsqu'il y a un doute sur une prescription rabbinique on doit
aller vers l'indulgence, le Ramba''m ne rend obligatoire cette
triple ablution que pour la prière de Shahrith.
Mais
cela ne veut pas dire que l'on ne doit pas faire cette triple
ablution avant les autres prières, mais juste qu'il n'y a pas une
obligation en soi de le faire, tant qu'on l'aura fait au moins
pour la prière du matin. Notre approche consiste à le
recommander avant n'importe quelle prière, et nous consacrerons
un bref article sur ce sujet séparément, Dieu voulant.
Signalons
également que le Ramba''m et cette Barayatho` ne disent pas que
l'on doive laver ses trois parties du corps dans cet ordre-là,
c'est-à-dire d'abord le visage, puis les mains et ensuite les
pieds. Ils disent simplement que ces trois parties du corps
doivent être lavées avant la prière. En fait, l'ordre correct
est :
Vous
pouvez voir cela dans la vidéo ci-dessous, du Béth Midhrosh `ôhél
Môshah (entre 55 secondes et 1 minute 37 secondes dans la
vidéo) :
Et
si on était éloigné de l'eau, on nettoie ses mains uniquement,
et on prie : Et ceci
s'applique à tous les cas où de l'eau n'est pas disponible ou se
trouve au-delà des limites susmentionnées. Il suffira simplement
de se frotter ou nettoyer les mains dans n'importe quoi, et on
pourra alors prier.
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- Que doivent faire, au niveau des ablutions préparatoires à la prière, les personnes rituellement impures, ainsi que celles qui ont eu une émission séminale ?
4.
Tous [ceux qui sont
rituellement] impurs lavent leurs mains uniquement, comme ceux qui
sont [rituellement] purs, et prient. Même s'il leur est possible
de s'immerger et se débarrasser de leur impureté, l'immersion
n'empêche pas [la prière]. Et nous avions déjà expliqué que
´azro` a décrété que seul un Ba´al Qari ne pouvait pas
réciter des paroles de Tôroh tant qu'il ne s'était pas immergé.
Et le Béth Din qui lui a succédé a également décrété qu'il
en était de même pour la prière, de sorte que seul un Ba´al
Qari ne peut pas prier tant qu'il ne s'est pas immergé. Mais ce
n'est pas pour des considérations liées au contexte de
l'impureté et de la pureté rituelle qu'ils demandèrent cela,
mais afin que les Talmidhé Hakhomim
ne soient pas avec leurs femmes comme des coqs. C'est pour cela
qu'ils ne décrétèrent une immersion que pour le Ba´al Qari et
l'exclurent du reste des personnes impures.
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ד כָּל
הַטְּמֵאִים--רוֹחֲצִין
יְדֵיהֶן בִּלְבָד כַּטְּהוֹרִין,
וּמִתְפַּלְּלִין:
אַף
עַל פִּי שֶׁאִפְשָׁר לָהֶן לִטְבֹּל
וְלַעֲלוֹת מִטֻּמְאָתָן,
אֵין
הַטְּבִילָה מְעַכֶּבֶת.
וּכְבָר
בֵּאַרְנוּ שֶׁעֶזְרָא תִּקַּן שֶׁלֹּא
יִקְרָא בַּעַל קֶרִי בִּלְבָד דִּבְרֵי
תּוֹרָה,
עַד
שֶׁיִּטְבֹּל.
וּבֵית
דִּין שֶׁעָמְדוּ אַחֲרֵי כֵן,
הִתְקִינוּ
אַף לַתְּפִלָּה,
שֶׁלֹּא
יִתְפַּלַּל בַּעַל קֶרִי בִּלְבָד,
עַד
שֶׁיִּטְבֹּל.
וְלֹא
מִפְּנֵי טֻמְאָה וְטַהְרָה נָגְעוּ
בָּהּ,
אֵלָא
כְּדֵי שֶׁלֹּא יִהְיוּ תַּלְמִידֵי
חֲכָמִים מְצוּיִין אֵצֶל נְשׁוֹתֵיהֶן
כְּתֻרְנְגוֹלִין;
וּמִפְּנֵי
זֶה תִּקְּנוּ טְבִילָה לְבַעַל קֶרִי
לְבַדּוֹ,
וְהוֹצִיאוּהוּ
מִכְּלָל הַטְּמֵאִים
|
Tous
[ceux qui sont rituellement] impurs lavent leurs mains uniquement,
comme ceux qui sont [rituellement] purs, et prient. Même s'il
leur est possible de s'immerger et se débarrasser de leur
impureté, l'immersion n'empêche pas [la prière] :
Cela signifie tout simplement que lorsque quelqu'un est
rituellement impur, il ne doit pas croire que tant qu'il ne s'est
pas immergé au Miqwah, il ne lui sera pas permis de prier. Au
contraire, il lui suffira simplement de se' laver les mains comme
les autres Israélites qui sont rituellement purs, et il pourra
alors faire sa prière.
Et
nous avions déjà expliqué :
Dans les Hilkôth Qiryath Shama´ Chapitre 4.
que
´azro` a décrété que seul un Ba´al Qari ne pouvait pas
réciter des paroles de Tôroh tant qu'il ne s'était pas
immergé : Ce fut l'un
des dix décrets institués par le Béth Din de ´azro` Hassôfér
d'après le Talmoudh.9
Un
Ba´al Qari est un homme ayant eu une émission séminale à la
suite d'un rapport sexuel ou d'une éjaculation nocturne.
Et
le Béth Din qui lui a succédé a également décrété qu'il en
était de même pour la prière, de sorte que seul un Ba´al Qari
ne peut pas prier tant qu'il ne s'est pas immergé. Mais ce n'est
pas pour des considérations liées au contexte de l'impureté et
de la pureté rituelle qu'ils demandèrent cela, mais afin que les
Talmidhé Hakhomim ne soient pas avec leurs femmes comme
des coqs : C'est ce qui
est expliqué dans le Talmoudh.10
Ainsi,
pour que les hommes n'aient pas de relations sexuelles trop
fréquentes avec leurs épouses, un décret fut émis, les
obligeant à devoir se rendre au Miqwah chaque fois qu'ils avaient
eu des rapports sexuels, avant de pouvoir étudier ou prier.
C'est
pour cela qu'ils ne décrétèrent une immersion que pour le Ba´al
Qari et l'exclurent du reste des personnes impures :
De ce fait, alors que toutes les personnes impures peuvent
simplement faire les ablutions des mains pour pouvoir prier, le
Ba´al Qari doit se rendre au Miqwah avant de pouvoir prier.
|
5.
C'est pourquoi, à l'époque
de ce décret, ils ont dit que même un Zov qui a expérimenté
une émission séminale, une Niddoh qui a rejeté de la matière
séminale, et une femme ayant vu [le sang de] menstruation après
avoir eu des rapports, nécessitent une immersion pour la
récitation du Shama´, ainsi que pour la prière, à cause de la
matière séminale, même s'ils vont rester rituellement impurs.
Cela est logique, puisque cette immersion n'a pas [été demandé]
pour des raisons de pureté, mais en raison d'un décret servant à
empêcher qu'ils ne soient constamment avec leurs femmes. Mais ce
décret pour la prière fut également annulé, car il ne fut pas
accepté par tous les Israélites et la communauté ne pouvait s'y
tenir.
|
ה לְפִיכָּךְ
הָיוּ אוֹמְרִין בִּזְמָן תַּקָּנָה
זוֹ,
שֶׁאַפִלּוּ
זָב שֶׁרָאָה קֶרִי וְנִדָּה שֶׁפָּלְטָה
שִׁכְבַת זֶרַע וְהַמְּשַׁמֶּשֶׁת
שֶׁרָאָת נִדָּה,
צְרִיכִין
טְבִילָה לְקִרְיַת שְׁמַע וְכֵן
לִתְפִלָּה מִפְּנֵי הַקֶּרִי,
אַף
עַל פִּי שְׁהֶן טְמֵאִין.
וְכֵן
הַדִּין נוֹתֵן,
שְׁאֵין
טְבִילָה זוֹ מִפְּנֵי הַטַּהְרָה,
אֵלָא
מִפְּנֵי הַגְּזֵרָה,
שֶׁלֹּא
יִהְיוּ מְצוּיִין אֵצֶל נְשׁוֹתֵיהֶן
תָּמִיד.
וּכְבָר
בָּטְלָה גַּם תַּקָּנָה זוֹ
שֶׁלַּתְּפִלָּה,
לְפִי
שֶׁלֹּא פָשְׁטָה בְּכָל יִשְׂרָאֵל,
וְלֹא
הָיָה כּוֹחַ בַּצִּבּוּר לַעֲמֹד
בָּהּ
|
C'est
pourquoi, à l'époque de ce décret, ils ont dit que même un Zov
qui a expérimenté une émission séminale :
Un Zov est un homme frappé d'une maladie ou d'un
dysfonctionnement de ses parties génitales qui fait qu'un liquide
et de la semence s'en extrait.
une
Niddoh qui a rejeté de la matière séminale :
Dans les trois jours qui ont suivi son dernier rapport sexuel.
Le
sperme est capable de survivre jusqu'à trois jours dans une femme
après un rapport sexuel, et il arrive que durant cette période
de trois jours elle rejette de la matière séminale.
nécessitent
une immersion pour la récitation du Shama´, ainsi que pour la
prière, à cause de la matière séminale, même s'ils vont
rester rituellement impurs :
Puisque dans le cas du Zov et de la Niddoh, leur état d'impureté
rituelle durera sept jours. Nous ne disons donc pas qu'ils doivent
attendre que leur sept jours d'impureté rituelle soient passés
avant de pouvoir s'immerger au Miqwah et prier. L'immersion
nécessaire avant de prier et celle qui est nécessaire avant de
recouvrer sa pureté rituelle sont deux immersions différentes.
De ce fait, être impur pour sept jours n'empêche pas de
s'immerger au Miqwah pour prier, lorsqu'on a eu une émission
séminale ou un rejet de semence.
Mais
ce décret pour la prière fut également annulé, car il ne fut
pas accepté par tous les Israélites et la communauté ne pouvait
s'y tenir : Comme cela
est rapporté dans le Talmoudh. Ainsi, un Ba´al Qari, une Niddoh
qui a rejeté de la matière séminale et une femme ayant remarqué
du sang de menstruation après un rapport sexuel n'ont plus
l'obligation de s'immerger au Miqwah avant de pouvoir prier. Nous
avions déjà mentionné ce décret et son abolition dans
l'article intitulé « Les
lois de Niddoh : La femme Niddoh, la Synagogue et les rituels
religieux – Première Partie ».
Mais
signalons toutefois que bien qu'il n'y ait plus d'obligation de
s'immerger au Miqwah dans ces situations, il reste néanmoins
interdit de réciter des paroles de Tôroh ou prier lorsqu'il y a
des traces de sperme sur le corps. Par conséquent, on nettoiera
d'abord la partie du corps sur laquelle on a vu du sperme, puis on
se lavera les mains, et ainsi on pourra prier.
|
6.
La coutume universelle à
Saforadh et à Shin´or est qu'un Ba´al Qari ne peut prier tant
qu'il n'aura pas baigné tout son corps dans l'eau en raison [du
verset qui déclare11 :]
« Prépare-toi, ô Israël, à rencontrer ton
Dieu ». Dans quel cas
ces dites paroles s'appliquent-elles ? Dans le cas d'une
personne en bonne santé ou d'un malade qui a eu un rapport. Mais
un malade qui a expérimenté une émission séminale par accident
est exempt du bain. Et il n'y a à ce niveau aucune coutume. De
même en est-il du cas d'un Zov qui a expérimenté une émission
séminale, ou d'une Niddoh qui a rejeté de la matière séminale ;
il n'y a là aucune coutume. Plutôt, ils se nettoient, lavent
leurs mains, et prient.
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ו מִנְהָג
פָּשׁוּט בִּסְפָרַד וּבְשִׁנְעָר,
שְׁאֵין
בַּעַל קֶרִי מִתְפַּלֵּל עַד שְׁהוּא
רוֹחֵץ כָּל בְּשָׂרוֹ בַּמַּיִם,
מִשּׁוֹם
"הִכּוֹן
לִקְרַאת-אֱלֹהֶיךָ
יִשְׂרָאֵל".
בַּמֶּה
דְּבָרִים אֲמוּרִים,
בְּבָרִיא
אוֹ חוֹלֶה שֶׁבָּעַל;
אֲבָל
חוֹלֶה שֶׁרָאָה קֶרִי לְאֻנְסוֹ--פָּטוּר
מִן הָרְחִיצָה,
וְאֵין
בְּזֶה מִנְהָג.
וְכֵן
זָב שֶׁרָאָה קֶרִי וְנִדָּה שֶׁפָּלְטָה
שִׁכְבַת זֶרַע,
אֵין
בָּהֶן מִנְהָג,
אֵלָא
מְקַנְּחִין עַצְמָן וְרוֹחֲצִין
יְדֵיהֶן,
וּמִתְפַּלְּלִין
|
La
coutume universelle à Saforadh et à Shin´or :
Saforadh désigne l’Espagne, tandis que Shin´or désigne la
Babylonie.
est
qu'un Ba´al Qari ne peut prier tant qu'il n'aura pas baigné tout
son corps dans l'eau :
C'est-à-dire, tant qu'il n'aura pas pris un bain ou une douche.
On ne parle pas ici d'une immersion dans un Miqwah.
Notons
que le fait de rapporter ce Minhogh n'implique pas du tout que le
Ramba''m l'approuve ou y adhère. Notons également qu'il ne
s'agit que d'une coutume et non d'une obligation.
en
raison [du verset qui déclare12 :]
« Prépare-toi, ô Israël, à rencontrer ton Dieu » :
Voir ce que nous avions dit de ce verset au tout début de cet
article.
Dans
quel cas ces dites paroles s'appliquent-elles :
C'est-à-dire, dans quel cas un Ba´al Qari à Saforadh et à
Shin´or prenaient-ils un bain ou une douche pour e préparer à
prier ?
Mais
un malade qui a expérimenté une émission séminale par accident
est exempt du bain. Et il n'y a à ce niveau aucune coutume. De
même en est-il du cas d'un Zov qui a expérimenté une émission
séminale, ou d'une Niddoh qui a rejeté de la matière séminale ;
il n'y a là aucune coutume :
En d'autres mots, ce n'est que si une émission séminale survient
à la suite d'un rapport sexuel que les gens de Saforadh et de
Shin´or avant la pratique de prendre un bain avant de prier. Mais
si l'émission séminale a été causée par autre chose, ou que
la matière séminale qu'une femme expulse provenait d'une
relation antérieure, un bain n'était pas nécessaire avant de
prier.
Plutôt,
ils se nettoient :
C'est-à-dire qu'ils nettoient la/les parties du corps sur
lesquelles du sperme a été retrouvé.
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En
résumé, lorsque quelqu'un est rituellement impur (comme par exemple
après avoir touché un cadavre), il doit procéder aux ablutions de
la même manière qu'une personne rituellement pure lorsqu'il
souhaite prier, quand bien même son impureté rituelle se
poursuivra.
Quant
aux hommes ayant eu des émissions séminales, ou aux femmes qui
rejetteraient de la matière séminale de leurs maris, il faudra
d'abord nettoyer les parties du corps sur lesquelles du sperme a été
retrouvé, puis procéder aux ablutions et enfin prier.
1Barokhôth
14b-15a
2Tahillim
26:6
3´omôs
4:12
4Barokhôth
23a, Shabboth 10a
5Shamôth
30:17-21
6Barokhôth
24b-25a
7Ibid.
8Ibid.
9Bavo`
Qammo` 82a
10Bavli,
Barokhôth 22a ; Yarousholmi, Barokhôth 3:4
11´omôs
4:12
12´omôs
4:12