vendredi 29 janvier 2016

Exposer les fausses notions : Les objets ou les personnes ont-ils un pouvoir intrinsèque ?

ב״ה

Exposer les fausses notions

Les objets ou les personnes ont-ils un pouvoir intrinsèque ?

Des Hasidhim de Sanz-Klausenburg attendant avec anxiété que leur Rébbé lance des pommes

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Dans le monde hassidique et kabbaliste ont fréquemment cours des actes et pratiques que l'on peut réellement qualifier de fétichisme et de culte de la personnalité. Ils croient que leurs Rébbé`im ont des pouvoirs intrinsèques, qu'ils sont omniscients, infaillibles, capables de lire dans les pensées de leurs Hasidhim, qu'ils peuvent prédire l'avenir, etc. En plus de rendre un culte à leurs Rébbé`im, ils vénèrent tout ce qui a été touché par eux et croient pouvoir en tirer des bénédictions pour avoir des enfants, une prospérité matérielle, se marier, vivre longtemps, etc. C'est ainsi qu'à certains rassemblements, des Hasidhim prennent soin de boire un peu de vin se la coupe de leur Rébbé, pratique qu'ils appellent כּוֹס שֶׁל בְּרָכָה « Kôs Shal Barokhoh » (la coupe de la bénédiction). Puisque le vin a été béni par le Rébbé, le simple fait de boire de cette coupe ou verser dans sa propre coupe quelques gouttes de vin provenant de la coupe du Rébbé garantie la bénédiction dans quelque domaine dans lequel les Hasidhim en auraient besoin ! Lorsque le Rébbé de Tosh (dont la secte est basée au Canada) est décédé peu de temps avant les fêtes de Tishri de cette année, la communauté n'a pas nettoyé le Miqwah dans lequel la dépouille du Rébbé avait été lavée, et a proposé aux Hasidhim qui le souhaitaient, sous versement d'une certaine somme élevée, de s'immerger dans ce même Miqwah avant les fêtes pour jouir de toute une série de bénédictions (au mépris ds règles d'hygiène et de la Halokhoh). À la sortie de chaque Yôm Tôv, les Hasidhim de la secte Sanz-Klausenburg (basée à New York) ont une cérémonie au cours de laquelle le Rébbé lance des pommes à ses Hasidhim, qui se battent littéralement pour les attraper. Ces pommes, ayant été touchées par le Rébbé, leur confèrent des bénédictions en abondance. Voir les vidéos ci-dessous.




Comme on dit, heureusement que le ridicule ne tue pas, et on peut se demander si eux-mêmes n'ont pas un peu honte de ce qu'ils font, tout ça pour des pommes ! Lorsque les Hasidhim expérimentent des malheurs et des tragédies, ils se mettent à vérifier tous les parchemins de leurs Mazouzôth et des Tafillin, croyant qu'il y a une relation de cause à effet, et que si les parchemins étaient valides ces malheurs ou tragédies ne seraient pas produits. D'autres encore proposent de toucher des épées magiques qui résoudront tous vos problèmes financiers !

Et la liste des pratiques fétichistes des Hasidhim est très longue. Nous pourrions y consacrer des dizaines d'articles. Parmi elles, citons notamment la pratique consistant à vider une tombe du cadavre qu'elle contenait, et de s'y coucher quelques instants dans l'espoir de gagner par là une plus longue vie :

Photo prise par Yaakov Naumi, un photographe hassidique. Vous pouvez retrouver d'autres de ses photos sur certains rites étranges des Hasidhim ici.

Toutes ces pratiques sont de pures mécréances et idolâtries qui ne sont que le résultat logique des hérésies de la Qabboloh ! Les Hasidhim font partie d'une autre religion que le Judaïsme !

L'idée selon laquelle les objets possèdent des pouvoirs surnaturels est totalement contraire à la Tôroh. La Tôroh explique clairement que la nature fonctionne suivant des lois fixes. Ainsi, les objets ne possèdent que les propriétés naturelles qui leur furent conférées à leur origine. Chaque fois que quelque chose se produit en-dehors du cadre des lois naturelles, la seule cause est la Volonté Divine, c'est-à-dire ce que nous appelons la הַשְׁגָחָה פְּרָטִית « Hashghohoh Parotith » (Divine Providence).

La Tôroh nous dit que dans la guerre contre la nation de ´amoléq, lorsque Môshah Rabbénou ע״ה levait les mains vers le ciel, les Israélites avaient le dessus, et lorsqu'il les baissait, les ´amoléqim prenaient le dessus.1 Sur ce verset, Rash''i ז״ל pose très justement la question suivante : וְכִי יָדָיו שֶׁל מֹשֶׁה נוֹצְחוֹת הָיוּ הַמִּלְחָמָה « Est-ce que ce sont les mains de Môshah qui ont gagné la guerre ? ». De même, dans le cas de l'histoire du serpent en cuivre, il nous est dit que ceux qui avaient été mordu par des serpents dans le désert, lorsqu'ils jetaient leurs regards vers le serpent de cuivre qu'avait façonné Môshah Rabbénou, ils guérissaient.2 Diriez-vous que le serpent de cuivre possédait un pouvoir spécial de guérison ? Or, là encore, Rash''i demande : וְאָמְרוּ רַבּוֹתֵינוּ: וְכִי נָחָשׁ מֵמִית אוֹ מְחַיֶּה « Et nos Rabbins ont dit : ''Un serpent peut-il donc faire mourir ou faire vivre ?'' », puis, citant le Talmoudh3, il nous explique ceci : אֶלָּא, בִּזְמַן שֶׁהָיוּ יִשְׂרָאֵל מִסְתַּכְּלִין כְּלַפֵּי מַעְלָה וּמְשַׁעְבְּדִין אֶת לִבָּם לַאֲבִיהֶם שֶׁבַּשָּׁמַיִם, הָיוּ מִתְרַפְּאִים וְאִם לָאו הָיוּ נִמּוֹקִים « Cela veut dire que lorsque les enfants d’Israël regardaient vers le haut et soumettaient leur cœur à leur Père dans le ciel ils étaient guéris, et sinon ils dépérissaient ». Ce même passage talmudique nous informe qu'il en était de même avec les mains de Môshah Rabbénou. À partir de la question de Rash''i, nous pouvons clairement déduire qu'il rejette catégoriquement la notion consistant à attribuer des pouvoirs surnaturels aux objets physiques. Il est important de noter que le TaNa''Kh rapporte que Hizqiyohou Hammalakh ע״ה fit détruire le serpent de cuivre fabriqué par Môshah Rabbénou lorsque le peuple commença à lui attribuer des pouvoirs.4 C'est pour la même raison que la jarre de manne et d'autres objets similaires (comme le bâton de `aharôn, ou encore l'Arche Sainte, par exemple) furent cachés. De même, lorsque nous voyons ce que les Hasidhim font lorsqu'ils vont visiter les tombes de leurs Rébbé`im, allant carrément jusqu'à se coucher et se prosterner dessus, nous comprenons d'autant mieux pourquoi HaShem ית׳ a refusé de dévoiler dans la Tôroh les lieux où furent enterrés quelques-uns des plus grands hommes de l'histoire de l'humanité, comme Môshah Rabbénou par exemple.

Un Breslever couché sur la tombe de Rabbi Yisro`él Odesser, considéré par bon nombre d'entre eux comme étant la réincarnation de Rébbé Nahmon de Breslev et le Messie lui-même

Dieu ne nous a donné aucun objet par lesquels guérir, ni avec lesquels résoudre nos problèmes. Il nous a plutôt dit que notre sort serait exclusivement déterminé par la qualité de notre foi, de notre obéissance envers Sa volonté, et de notre niveau de raffinement personnel. Si les pierres du אֵפוֹד « `éfôdh » (le pectoral que portait le Kôhén Godhôl) avaient le pouvoir de faire tomber enceinte une femme stérile, pourquoi Hannoh ע״ה (qui deviendra la mère du Prophète Shamou`él ע״ה) s'est-elle donnée tant de peine à prier HaShem et Lui promettre, dans les pleurs, que s'Il lui accordait un enfant, elle le Lui consacrerait toute sa vie ? Pourquoi y avait-il même de nombreuses femmes stériles dans le TaNa''Kh ? N'était-il pas plus simple de se rendre au Mishkon, toucher le `éfôdh, et attendre que la grossesse s'enclenche par miracle ? Et pourtant, ces femmes firent le choix de s'en remettre exclusivement à HaShem, et pas des objets, car elles comprenaient que seul HaShem a le pouvoir intrinsèque d'accomplir des merveilles !

L'attitude des Hasidhim et kabbalistes constitue une distorsion et un travestissement total du Judaïsme, des Miswôth et des objets rituels, comme ceux qui récitent des Tahillim pour guérir, prennent la Mazouzoh pour une amulette ou placent un Séfar Tôroh sur le corps d'un enfant pour qu'il n'ait pas peur la nuit !

(Re)voir les articles intitulés « La foi et la superstition » : 1ère et 2ème parties.

1Shamôth 17:11
2Bamidhbor 21:1-9
3Rô`sh Hashonoh 29a

42 Malokhim 18:4