mercredi 6 avril 2016

Déroulement du Sédhar de Pasah II

ב״ה

Déroulement du Sédhar de Pasah

Deuxième Partie


Cet article peut être téléchargé ici.

Pour (re)lire la première partie, voir ici.

Poursuivons notre passage en revue du déroulement du Sédhar de Pasah.

4. Et on ramène la table devant lui et il dit : « Nous consommons ce [sacrifice de] Pasah en raison du fait que l'Omniprésent, béni soit-Il, est passé au-dessus des maisons de nos ancêtres en Égypte, car il est dit1 : ''Et vous direz : Ceci est le sacrifice de Pasah pour HaShem'». Et il soulève le Morôr dans sa main et dit : « Nous consommons ce Morôr en raison du fait que les Égyptiens rendirent amères les vies de nos ancêtres en Égypte, car il est dit2 : ''Et ils rendirent amères leurs vies, etc.'' ». Et il soulève la Massoh dans sa main et dit : « Nous consommons cette Massoh en raison du fait que la pâte de nos ancêtres n'a pas eu le temps de lever avant que le Saint, béni soit-il, ne Se révéla à eux et qu'Il ne les délivra immédiatement, car il est dit3 : ''Et ils cuisirent la pâte qu'ils avaient emportée d’Égypte, etc.'' ». En cette époque, il dit : « Nos ancêtres consommaient ce [sacrifice de] Pasah du temps où le Béth Hammiqdosh existait en raison du fait que le Saint, béni soit-Il, est passé au-dessus des maisons de nos ancêtres, etc. »
ד  וּמַחְזִיר הַשֻּׁלְחָן לְפָנָיו וְאוֹמֵר, פֶּסַח זֶה שֶׁאָנוּ אוֹכְלִין, עַל שֵׁם שֶׁפָּסַח הַמָּקוֹם בָּרוּךְ הוּא עַל בָּתֵּי אֲבוֹתֵינוּ בְּמִצְרַיִם, שֶׁנֶּאֱמָר "וַאֲמַרְתֶּם זֶבַח-פֶּסַח הוּא לַה'"; וּמַגְבִּיהַּ הַמָּרוֹר בְּיָדוֹ וְאוֹמֵר, מָרוֹר זֶה שֶׁאָנוּ אוֹכְלִין, עַל שֵׁם שֶׁמֵּרְרוּ הַמִּצְרִיִּים אֶת חַיֵּי אֲבוֹתֵינוּ בְּמִצְרַיִם, שֶׁנֶּאֱמָר "וַיְמָרְרוּ אֶת-חַיֵּיהֶם"; וּמַגְבִּיהַּ הַמַּצָּה בְּיָדוֹ וְאוֹמֵר, מַצָּה זוֹ שֶׁאָנוּ אוֹכְלִין, עַל שֵׁם שֶׁלֹּא הִסְפִּיק בְּצֵקָם שֶׁלַּאֲבוֹתֵינוּ לְהַחְמִיץ עַד שֶׁנִּגְלָה עֲלֵיהֶם הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא וּגְאָלָם מִיָּד, שֶׁנֶּאֱמָר "וַיֹּאפוּ אֶת-הַבָּצֵק אֲשֶׁר הוֹצִיאוּ מִמִּצְרַיִם". וּבַזְּמָן הַזֶּה אוֹמֵר, פֶּסַח שֶׁהָיוּ אֲבוֹתֵינוּ אוֹכְלִין בִּזְמָן שֶׁבֵּית הַמִּקְדָשׁ קַיָּם, עַל שֵׁם שֶׁפָּסַח הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא עַל בָּתֵּי אֲבוֹתֵינוּ
Et on ramène la table devant lui : Table qui avait été retirée juste avant que l'enfant ne pose les quatre questions.

et il dit : Ce passage et les deux autres font référence aux trois éléments du Sédhar de Pasah que Rabban Gamli`él ז״ל considère qu'il faut absolument mentionner durant le Sédhar afin d'être quitte de l'obligation de raconter les événements de la sortie d’Égypte à nos enfants.4 Le Ramba''m ז״ל en parle au Chapitre 7, Halokhoh 7 : כָּל מִי שֶׁלֹּא אָמַר שְׁלוֹשָׁה דְּבָרִים אֵלּוּ בְּלֵיל חֲמִשָּׁה עָשָׂר, לֹא יָצָא יְדֵי חוֹבָתוֹ; וְאֵלּוּ הֶן--פֶּסַח, מַצָּה, וּמְרוֹרִים: פֶּסַח, עַל שֵׁם שֶׁפָּסַח הַמָּקוֹם בָּרוּךְ הוּא עַל בָּתֵּי אֲבוֹתֵינוּ בְּמִצְרַיִם, שֶׁנֶּאֱמָר "וַאֲמַרְתֶּם זֶבַח-פֶּסַח הוּא לַה'"; מְרוֹרִים, עַל שֵׁם שֶׁמֵּרְרוּ הַמִּצְרִיִּים אֶת חַיֵּי אֲבוֹתֵינוּ בְּמִצְרַיִם; מַצָּה, עַל שֵׁם שֶׁנִּגְאֲלוּ. וּדְבָרִים הָאֵלּוּ כֻּלָּן, הֶן הַנִּקְרָאִין הַגָּדָה « Tout celui qui ne mentionne pas ces trois choses la nuit du quinze n'est pas quitte de son obligation. Et les voici : [le sacrifice de] Pasah, la Massoh et les herbes amères. [Le sacrifice de] Pasah en raison du fait que l'Omniprésent, béni soit-Il, est passé au-dessus des maisons de nos ancêtres en Égypte, car il est dit : ''Et vous direz : Ceci est le sacrifice de Pasah pour HaShem''. Les herbes amères en raison du fait que les Égyptiens rendirent amères les vies de nos ancêtres en Égypte. La Massoh en raison du fait qu'Il nous a délivré. Et toutes ces paroles sont ce qu'on appelle ''Haggodhoh'' ». Là encore, nous voyons que la Haggodhoh consiste essentiellement à raconter de soi-même les événements de la sortie d’Égypte, plutôt que de se contenter de simplement lire le livre que nous appelons aujourd'hui « Haggodhoh de Pasah », dont l'utilité est de nous servir de support et d'aide pour tirer l'inspiration nécessaire à l'accomplissement de ces Miswôth.

Nous consommons ce [sacrifice de] Pasah : Cette déclaration était faite durant l'époque où le Béth Hammiqdosh existait et que le sacrifice pascal était effectivement placé sur la table. Mais à l'inverse du Morôr et de la Massoh, le sacrifice pascal n’était pas soulevé en main. C'est peut-être parce qu'il aurait été difficile de soulever l'entièreté du corps de l'animal, puisqu'il devait être grillé entier et placé entier sur la table.

Concernant l'étymologie du mot « Pasah », voir l'article intitulé « Le sens du mot ''Pasah'' ».

Et il soulève le Morôr dans sa main et dit...Et il soulève la Massoh dans sa main et dit : La Mishnoh demande d'abord de soulever la Massoh et puis seulement le Morôr. Beaucoup se demandent donc pourquoi est-ce qu'ici (ainsi que dans le Chapitre 7, Halokhoh 7), le Ramba''m change l'ordre de la Mishnoh, d'autant plus que dans le Nousah de sa Haggodhoh de Pasah il suit l'ordre de la Mishnoh. Il semble donc que ce soit une erreur d'impression.

En cette époque, il dit : Tout en soulevant un morceau de l'aliment qui a été préparé en remplacement du sacrifice pascal.

Nous avions vu dans la première partie que consommer de la viande en remplacement du Qorban Pasah et du Qorban Haghighoh n'était pas obligatoire et qu'il existait quatre possibilités mentionnées dans le Talmoudh :
  1. des betteraves et du riz
  2. du poisson et un œuf
  3. deux sortes de viande différentes
  4. une seule viande et le jus dans lequel elle a été cuite suffisent

Ceux qui ne mangent pas de viande peuvent donc s'acquitter par les options a et b.
5. Et il dit : « C'est pourquoi nous avons l'obligation de remercier, de louer, de glorifier, de magnifier, d'exalter, d'élever, d'accorder la majesté et la victoire à Celui qui a accompli en notre faveur et en faveur de nos ancêtres tous ces miracles, et qui nous a fait sortir de l'esclavage pour la liberté, etc. Et disons devant Lui ''Halalou Yoh !'' », « Halalou Yoh. Louez, Ô serviteur d'HaShem, etc. »5 jusqu'à « Le granit en sources d'eau »6. Et il conclut : « Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, qui nous a délivrés et a délivré nos ancêtres en Égypte, et nous a fait atteindre cette nuit-ci pour y manger la Massoh et les herbes amères ». Et en cette époque, il ajoute : « De même, HaShem notre Dieu et Dieu de nos ancêtres, fais-nous atteindre d'autres rencontres et fêtes de pèlerinage à venir afin que nous soyons convoqués pour la paix, nous réjouissions dans la reconstruction de Ta ville et prenions plaisir dans Ton culte. Nous y mangerons alors des sacrifices [de fête] et des sacrifices de Pasah, dont le sang sera aspergé sur la paroi de Ton autel pour être agréé. Et nous Te remercierons par un cantique nouveau pour notre rédemption et le rachat de nos âmes. Béni Tu es HaShem, Rédempteur d'Israël ». Et il béni sur le vin et boit la deuxième coupe.
ה  וְאוֹמֵר, לְפִיכָּךְ אָנוּ חַיָּבִין לְהוֹדוֹת לְהַלֵּל לְשַׁבֵּחַ לְפָאֶר לְרוֹמַם לְגַדֶּל וּלְהַדֶּר וּלְנַצַּח לְמִי שֶׁעָשָׂה לָנוּ וְלַאֲבוֹתֵינוּ אֵת כָּל הַנִּסִּים הָאֵלּוּ, וְהוֹצִיאָנוּ מֵעַבְדוּת לְחֵרוּת ...; וְנֹאמַר לְפָנָיו, הַלְלוּ יָהּ. "הַלְלוּ-יָהּ: הַלְלוּ, עַבְדֵי ה' ..." עַד "חַלָּמִישׁ, לְמַעְיְנוֹ-מָיִם"; וְחוֹתֵם בָּרוּךְ אַתָּה ה' אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, אֲשֶׁר גְּאָלָנוּ וְגָאַל אֶת אֲבוֹתֵינוּ מִמִּצְרַיִם, וְהִגִּיעָנוּ לַלַּיְלָה הַזֶּה לֶאֱכֹל בּוֹ מַצָּה וּמְרוֹרִים. וּבַזְּמָן הַזֶּה מוֹסִיף, כֵּן ה' אֱלֹהֵינוּ וֵאלֹהֵי אֲבוֹתֵינוּ, יַגִּיעֵנוּ לְמוֹעֲדִים וְלִרְגָלִים אֲחֵרִים הַבָּאִים לִקְרָאתֵנוּ לְשָׁלוֹם, שְׂמֵחִים בְּבִנְיַן עִירָךְ וְשָׂשִׂים בַּעֲבוֹדָתָךְ, וְנֹאכַל שָׁם מִן הַזְּבָחִים וּמִן הַפְּסָחִים שֶׁיַּגִּיעַ דָּמָם עַל קִיר מִזְבְּחָךְ לְרָצוֹן, וְנוֹדֶה לְךָ שִׁיר חָדָשׁ עַל גְּאֻלָּתֵנוּ וְעַל פְּדוּת נַפְשֵׁנוּ. בָּרוּךְ אַתָּה ה', גּוֹאֵל יִשְׂרָאֵל. וּמְבָרֵךְ עַל הַגֶּפֶן, וְשׁוֹתֶה הַכּוֹס הַשֵּׁנִי
Et il dit : « C'est pourquoi nous avons l'obligation de remercier, de louer, de glorifier, de magnifier, d'exalter, d'élever, d'accorder la majesté et la victoire à Celui qui a accomplit en notre faveur et en faveur de nos ancêtres tous ces miracles, et qui nous a fait sortir de l'esclavage pour la liberté, etc. Et disons devant Lui ''Halalou Yoh !'' » : Ce texte apparaît également dans la Mishnoh, ainsi que dans la Gamoro`.7

Il convient de noter que la version intégrale de ce texte tel qu'il est rapporté ici par le Ramba''m n'est pas entièrement la même que celle rapportée dans le Talmoudh, et diffère même de la version qu'il rapporte dans le texte de sa propre Haggodhoh de Pasah, ce qui n'est en aucun cas un problème puisqu'il est parfaitement permis d'improviser ou modifier la Haggodhoh.

« Halalou Yoh. Louez, Ô serviteur d'HaShem, etc. » jusqu'à « Le granit en sources d'eau » : C'est le début du Hallél8.

Le Hallél était récité/chanté pendant que l'agneau pascal était sacrifié et au moment où le consommait durant le Sédhar. Nos Sages expliquent que les Israélites récitèrent ces versets de louange tandis qu'ils quittaient l’Égypte. Mais avant de passer au repas à proprement parler, seuls les deux premiers chapitres du Hallél (Tahillim 113 et 114) sont faits. Le Talmoudh9 explique que ces deux chapitres de louange font référence aux miracles de la sortie d’Égypte, à la division de la Mer et au Don de la Tôroh. À l'inverse, les quatre autres chapitres du Hallél font allusion aux miracles qui précéderont la rédemption messianique. Par conséquent, nous ne récitons ces quatre-là qu'à la fin du Sédhar.

Les commentateurs expliquent qu'étant donné que nous coupons en deux la récitation du Hallél, aucune bénédiction n'est faite au préalable.

Et il conclut : « Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, qui nous a délivrés et a délivré nos ancêtres en Égypte, et nous a fait atteindre cette nuit-ci pour y manger la Massoh et les herbes amères » : Cette bénédiction est également mentionnée dans la Mishnoh, et elle se récitait tout en tenant une coupe de vin que l'on soulevait légèrement.

Et en cette époque, il ajoute : Cette bénédiction se retrouve également dans la Mishnoh et est rapportée au nom de Rébbi ´aqivo` ז״ל. C'est une prière dans laquelle nous invoquons HaShem ית׳ afin qu'Il nous délivre de l'exil actuel dans lequel nous nous trouvons depuis la destruction du Béth Hammiqdosh.

Et il béni sur le vin : Il refait la bénédiction de « Bôré` Pari Haggafan » avant de la boire, car les quatre coupes sont des Miswôth indépendantes. Chacune d'elles à une importance et une symbolique spécifique, comme le rapporte le Ramba''m au Chapitre 7, Halokhoh 12 : כָּל כּוֹס וְכוֹס מֵאַרְבָּעָה כּוֹסוֹת הָאֵלּוּ, מְבָרֵךְ עָלָיו בְּרָכָה בִּפְנֵי עַצְמוֹ. וְכוֹס רִאשׁוֹן, אוֹמֵר עָלָיו קִדּוּשׁ הַיּוֹם; כּוֹס שֵׁנִי, קוֹרֶא עָלָיו אֶת הַהַגָּדָה; כּוֹס שְׁלִישִׁי, מְבָרֵךְ עָלָיו בִּרְכַת הַמָּזוֹן; כּוֹס רְבִיעִי, גּוֹמֵר עָלָיו אֶת הַהַלֵּל, וּמְבָרֵךְ עָלָיו בִּרְכַת הַשִּׁיר. וּבֵין הַכּוֹסוֹת הָאֵלּוּ--אִם רָצָה לִשְׁתּוֹת, שׁוֹתֶה; בֵּין שְׁלִישִׁי לִרְבִיעִי, אֵינוּ שׁוֹתֶה « [Sur] chaque coupe parmi les quatre, on fait une bénédiction qui lui est propre. Et la première coupe, on dit dessus le Qiddoush du jour ; la deuxième coupe, on récite dessus la Haggodhoh ; la troisième coupe, on fait dessus la Birakhath Hammozôn ; la quatrième coupe, on achève dessus le Hallél et on fait dessus la Birakhath Hashir. Et entre ces coupes, si on désire boire [quelque chose], on boit. [Mais] entre la troisième et la quatrième, on ne boit pas ».
6. Et après cela, il fait la bénédiction de « ´al Natilath Yodhoyim » et lave ses mains une deuxième [fois], car il a détourné son attention durant le temps qu'il récitait la Haggodhoh. Et il prend deux parts [de Massoh], brise l'une d'elles, place la moitié brisée à l'intérieur de l'entière et fait la bénédiction de « Hammôsi` Laham Min Ho`oras ». Et pourquoi ne bénit-on pas sur les deux miches comme pour tous les autres Yomim Tôvim ? Parce qu'il est dit10 : « Le pain du pauvre ». Tout comme le pauvre est habitué au [pain] brisé, de même [un pain] brisé [doit être utilisé].
ו  וְאַחַר כָּךְ מְבָרֵךְ עַל נְטִילַת יָדָיִם, וְנוֹטֵל יָדָיו שְׁנִיָּה--שֶׁהֲרֵי הִסִּיחַ דַּעְתּוֹ בְּשָׁעַת קְרִיאַת הַהַגָּדָה; וְלוֹקֵחַ שְׁנֵי רְקִיקִין, חוֹלֵק אֶחָד מֵהֶן וּמַנִּיחַ פָּרוּס לְתוֹךְ שָׁלֵם, וּמְבָרֵךְ הַמּוֹצִיא לֶחֶם מִן הָאָרֶץ. וּמִפְּנֵי מַה אֵינוּ מְבָרֵךְ עַל שְׁתֵּי כִּכָּרוֹת, כִּשְׁאָר יָמִים טוֹבִים: מִשּׁוֹם שֶׁנֶּאֱמָר "לֶחֶם עֹנִי" (דברים טז,ג)--מַה דַּרְכּוֹ שֶׁלֶּעָנִי בִּפְרוּסָה, אַף כָּאן בִּפְרוּסָה
Et après cela, il fait la bénédiction de « ´al Natilath Yodhoyim » : Cette bénédiction est donc récitée à deux reprises au cours du Sédhar.

et lave ses mains une deuxième [fois] : Même si les mains avaient été lavées avant la consommation du légume, un deuxième lavage est requis avant de consommer la Massoh. Cela fait donc de cette nuit une nuit différente par rapport aux autres, où nous ne nous lavons les mains qu'une seule fois avant de manger tandis qu'ici nous ne le faisons deux fois.

car il a détourné son attention durant le temps qu'il récitait la Haggodhoh : Et il ne pensait donc plus à la propreté de ses mains, puisque son esprit était concentré sur la Haggodhoh, ce qui a pour effet qu'il pourrait très bien s'être gratté la tête, toucher de la sueur, etc., rendant nécessaire un deuxième lavage des mains pour pouvoir consommer la Massoh.11

En général, les Sages disent « Les mains d'un homme sont constamment occupées », et sous-entendent donc qu'on n'est pas toujours nécessairement conscient de ce qu'on touche ou fait avec les mains.

Et il prend deux parts [de Massoh] : À Pasah, comme à Shabboth et les autres Yomim Tôvim, il est de coutume d'avoir du לֶחֶם מִשְׁנֵה « Laham Mishnéh – deux pains ».12 (Voir à cet égard l'article intitulé « Le mythe des Hallôth ».)

[il] brise l'une d'elles : Pour la raison donnée par la suite par le Ramba''m.

et fait la bénédiction de « Hammôsi` Laham Min Ho`oras » : Mais il n'en mange qu'après avoir fait la deuxième bénédiction.

Et pourquoi ne bénit-on pas sur les deux miches : Entières, mais qu'on en brise une en deux ?

De nos jours, la coutume qui prévaut consiste à utiliser trois Massôth, deux entières et une brisée en deux. Mais il est plus appropriée de faire comme cela est indiqué dans le Talmoudh et rapporté ici par le Ramba''m, à savoir, utiliser deux Massôth, une entière et une brisée en deux. La deuxième moitié de la Massoh brisée en deux est de nos jours utilisée comme אַפִיקוֹמָן « `afiqômon ».

À suivre...

1Shamôth 12:27
2Ibid., 1:14
3Ibid., 12:39
4Pasohim 116a-b
5Tahillim 113:1
6Ibid., 114:8
7Pasohim 116b
8Tahillim 113 à 118
9Pasohim 118a
10Davorim 16:3
11Talmoudh, Pasohim 115b

12Mishnéh Tôroh, Hilkôth Shabboth Chapitre 30