ב״ה
Les
propos du Ramba''m sur les Musulmans dans sa lettre à `ôvadhyoh le
Converti
Des
Musulmans accomplissant le rite de la lapidation de Satan à la
Macque
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article peut être téléchargé ici.
Une
autre lettre du Ramba''m ז״ל
employée
par les islamophiles pour prétendre qu'il n'avait aucun problème
avec l'islam est la אִגֶּרֶת
לְרָב עוֹבַדְיָה הַגֵּר « `iggarath
Larov ´ôvadhyoh Haggér – Épître au maître ´ôvadhyoh le
Converti ».
Cette
lettre (dont nous avions déjà rapporté un autre extrait dans
l'article intitulé « Lettre
du Ramba''m à ´ôvadhyoh le Converti ») fut rédigée
en réponse à trois questions qu'un converti nommé ´ôvadhyoh
soumit au Ramba''m. L'une d'elles concernait le statut des
« Yishmo´`élim ». ´ôvadhyoh fut lui-même Musulman
avant de se convertir au Judaïsme et vivait à Jérusalem. Il avait
un désaccord avec son maître quant à savoir si l'islam devait être
considéré idolâtre. ´ôvadhyoh arguait que ce n'était pas le
cas, tandis que son maître arguait que l'islam était bien une
religion idolâtre et, donc, que les Musulmans étaient eux-mêmes
idolâtres. Il sollicita, par conséquent, l'avis du Ramba''m.
Le
Ramba''m commence par résumer la troisième question qui lui a été
posée :
Concernant
les/ces Yishmo´`élim, au sujet desquels tu affirmes qu'ils ne sont
pas idolâtres, tandis que ton maître affirme qu'ils le sont, car
les pierres qu'ils lancent dans [le cadre de] leur rituel le sont
pour Marqoulyos. Et il t'a répondu d'une façon inappropriée
jusqu'à ce que tu fus attristé et ais ressenti de l'humiliation. Il
a déclaré te concernant : עֲנֵה
כְסִיל,
כְּאִוַּלְתּוֹ
« Réponds
au fou d'après sa folie »1.
Et
voici sa réponse :
Ces
Yishmo´`élim ne sont pas du tout des idolâtres et elle a déjà
été déracinée de leurs bouches et de leurs cœurs, au point
qu'ils attribuent à Dieu l'unité appropriée, une unité qui n'a
aucune imperfection. Et ce n'est pas parce qu'ils mentent à notre
sujet et racontent des fables, prétendant notamment que nous
affirmons que Dieu a un fils, que nous devrions nous aussi mentir et
dire qu'ils sont idolâtres. La Tôroh atteste [ceci] les
concernant : אֲשֶׁר
פִּיהֶם,
דִּבֶּר-שָׁוְא
« [Ce
sont des gens] dont la bouche profère la fausseté »2,
tandis qu'elle atteste [ceci] nous concernant : שְׁאֵרִית
יִשְׂרָאֵל לֹא-יַעֲשׂוּ
עַוְלָה,
וְלֹא-יְדַבְּרוּ
כָזָב,
וְלֹא-יִמָּצֵא
בְּפִיהֶם,
לְשׁוֹן
תַּרְמִית
« Le
reste des Israélites ne commettra pas d'injustice, ne dira pas
mensonge ; on ne surprendra pas dans leur bouche un langage
trompeur »3.
Et
si quelqu'un déclare que la maison qu'ils glorifient est une maison
d’idolâtrie, et qu'il y a une idolâtrie cachée à l'intérieur,
que leurs ancêtres accomplissaient la même idolâtrie dans la même
maison, et alors ? Ceux qui, aujourd'hui, s'y prosternent
dirigent leurs cœurs vers les Cieux, et nos Sages ont déjà dit
dans [le traité] Sanhédhrin que si quelqu'un se prosterne en
direction d'une maison d’idolâtrie mais qu'il pense qu'il s'agit d'une
synagogue, son cœur est effectivement orienté vers les Cieux. Et il
en est de même de tous ces Yishmo´`élim d'aujourd'hui, [y compris]
les enfants et les femmes : l’idolâtrie a été arrachée de
leurs bouches et leurs erreurs et folies se situent dans d'autres
domaines, qu'il est impossible de consigner par écrit à cause des
impies d'Israël. Mais dans l'unité de Dieu ils n'ont aucune erreur.
Et
en vérité, les Yishmo´`élim réalisaient dans le passé à cet
endroit trois formes de cultes idolâtres : Pa´ôr, Marqoulyos
et Kamôsh. Eux-mêmes le reconnaissent aujourd'hui et ont des noms
Arabes pour les désigner. Le culte de Pa´ôr consiste à déféquer
devant lui ou placer sa tête au sol et exposer ses parties génitales
devant lui, comme le font aujourd'hui ces Yishmo´`élim lorsqu'ils
se prosternent en priant. Le culte de Marqoulyos consiste à lui
jeter des pierres. Le culte de Kamôsh consiste à raser tous les
cheveux de la tête et à ne pas se vêtir de vêtements cousus sur
mesure. Toutes ces choses sont explicites, et nous les connaissions
bien avant que la religion des Yishmo´`élim ne soit fondée. Mais
ils disent aujourd'hui que [la raison] pour laquelle ils rasent leurs
têtes et ne portent pas de vêtements taillés sur mesure dans [le
cadre de] leurs rituels est afin de se soumettre à Dieu et se
rappeler comment l'homme ressuscitera de sa tombe. Quant aux pierres
qu'ils lancent, c'est contre Satan qu'ils le font afin de le
confondre. Et d’autres, parmi leurs dirigeants, donnent une autre
explication et disent : « Il
y avait des idoles à cet endroit, et nous lapidons le lieu de ces
idoles. Cela signifie que nous ne croyons pas en elles, et nous les
lapidons afin de les humilier »,
tandis que d'autres encore disent que c'est une tradition.
Au
final, même si l'essence de ces choses et leur base provient de
l’idolâtrie, personne ne jette des pierres ni ne se
prosterne à cet endroit ni ne réalise ces choses pour l’idolâtrie,
que ce soit avec sa bouche ou dans son cœur. Ils dirigent plutôt
leurs cœurs vers les Cieux.
Les
islamophiles qui citent cette lettre ne rapportent toujours que la
partie où le Ramba''m déclare que les Musulmans (Yishmo´`élim) ne
seraient pas idolâtres. Mais cette lettre contient beaucoup plus que
cela et certains détails sont très importants à signaler.
Premièrement,
sa réponse traitait principalement du rituel du hajj,
le pèlerinage annuel à la Macque, où les Musulmans rasent leurs
têtes et s'habillent dans des tissus blancs (voir l'image
d'illustration de cet article) pour faire sept fois le tour de la
Kaaba
(voir illustration ci-dessous) et lapider la stèle de Satan.
Le
Ramba''m explique que ce rituel est clairement basée sur les
pratiques idolâtres qui existaient durant la Jâhilîya
(la période pré-islamique), et c'est un fait que les Musulmans
eux-mêmes ne nient pas. Le Ramba''m précise que ces rites étaient
plus particulièrement associées aux cultes rendus à trois
divinités : Pa ôr, Kamôsh et Marqoulyos (les deux premières
sont citées dans le TaNa''Kh, tandis que Marqoulyos correspond au
dieu Romain « Mercure »), chacune d'une manière
spécifique, et que ces rites furent repris par les Musulmans, mais
qui se sont débarrassés de toutes les significations idolâtres qui
s'y rattachaient à l'origine. À présent, ils les accomplissent
uniquement pour Dieu et non plus les idoles pour lesquelles ces rites
étaient accomplis durant la Jâhilîya.
Le
Ramba''m ne se rapportait pas à la foi islamique en général, mais
à ces rites en particulier. La question qui divisait le maître de
´ôvadhyoh le Converti et le Ramba''m était celle-ci : doit-on
traiter les Musulmans comme des idolâtres en raison de l'origine
idolâtre évidente des rites du hajj ou doit-on plutôt considérer
l'intention avec laquelle ils accomplissent ces rites en dépit de
leurs origines ? Pour le premier, c'est l'origine de ces rites
qui compte, tandis que pour le Ramba''m c'est l'intention qu'ils ont
quand ils les accomplissent. Par conséquent, sur ce point précis,
nous ne pouvons dire que les Musulmans sont idolâtres, car ils ont
complètement retiré de leurs bouches et de leurs cœurs toute
allégeance à ces idoles et croient sincèrement qu'il n'existe
qu'un seul Dieu unique et indivisible.
Mais
tout cela étant dit, les Musulmans ne sont pas blancs comme neige.
Leurs erreurs se situent ailleurs, pas dans les rites du hajj ni au
niveau de leur conception de l'unité et unicité de Dieu. Mais en
raison des traîtres au sein du peuple d'Israël, qui se faisaient
une joie de révéler ouvertement aux Musulmans ce que nous pensons
réellement de la religion de ces derniers, ce qui aurait pu avoir
des conséquences dramatiques sur la communauté juive (nous savons
comment les Musulmans défendent fanatiquement leur religion et
peuvent massacrer les autres pour des motifs insignifiants), le
Ramba''m s'abstint d'explicitement rapporter dans cette lettre les
hérésies de l'islam, qui sont très nombreuses. À peine consent-il
à dire que leur Qouran est rempli de mensonges et de fables,
notamment à notre sujet. Le seul exemple qu'il donne est
l'affirmation musulmane selon laquelle nous, les Juifs, croirions que
Dieu aurait un fils. Il se réfère évidemment au passage suivant du
Qouran, qui est de la pure calomnie à notre égard4 :
29. Combattez
ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent
pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas
la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre,
jusqu'à ce qu'ils versent la capitation par leurs propres mains,
après s'être humiliés.
30. Les
Juifs disent : "Uzayr est fils d'Allah" et les Chrétiens
disent : "Le Christ est fils d'Allah". Telle est leur
parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants
avant eux. Qu'Allah les anéantisse! Comment s'écartent-ils (de la
vérité)?
31. Ils
ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de
Marie, comme Seigneurs en dehors d'Allah, alors qu'on ne leur a
commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui!
Gloire à Lui! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent.
J'ai
moi-même confronté des imams sur ce passage blasphématoire qui
fait des Juifs des polythéistes qui adorent les rabbins comme Dieu
et croient que Dieu aurait un fils appelé Uzayr ! Ils ont
reconnu que les Juifs étaient de parfaits monothéistes mais qu'il
fallait comprendre le passage comme voulant dire « Des Juifs »
et non « Les Juifs ». En d'autres mots, d'après ces gens
perfides, bien que le texte emploie l'article défini « les »,
on ne parlait pas de tous les Juifs mais d'une secte juive
particulière du temps de Mouhammad qui soutenait une telle
croyance ! (Qui peut avaler une telle explication ?) Même
les Musulmans eux-mêmes sont divisés sur ce passage et ne savent
pas exactement qui est ce Uzayr. Différents avis sont exprimés.
(Voir ici
une tentative d’explication donnée par un Musulman.)
Bref,
le Qouran est un tissu de mensonges de la première à la dernière
page, et il n'existe pas un livre religieux qui dit au temps de mal
de nous que le Qouran. Le Ramba''m, vivant dans un pays Musulman, ne
pouvait s'exprimer librement sur sa pensée concernant cette
religion. C'est pour cela qu'il a en réalité laissé de nombreux
indices pour nous permettre, si on les regroupe des différentes
lettres qu'il a rédigées, de deviner son opinion. C'est seulement
plus tard, en 1172, à la suite de la persécution ignoble qu'ils
feront subir aux Juifs Yéménites, que le Ramba''m décidera d’être
plus explicite. (Mais nous traiterons de cela une autre fois.)
Ainsi,
bien que d'un côté les Musulmans peuvent (et doivent) être
vilipendés pour les mensonges qu'ils débitent sur la Tôroh et les
Juifs, et que les rituels de leur hajj sont d'origines clairement
idolâtres, le Ramba''m estime qu'aucune critique ne doit leur être
faite concernant leur conception de Dieu et les intentions qui les
animent lorsqu'ils s’adonnent à leurs rites sordides et insensés.
Concluons
en notant cependant une dernière chose : il n'existe pas un
islam ! Certaines branches et pratiques islamiques sont
clairement de l’idolâtrie ! Par exemple, bon nombre de
Musulmans du Maghreb et d'Afrique Noire intègrent dans leur religion
des croyances et pratiques se rapportant à la magie, la sorcellerie,
invoquent les esprits, etc. De nombreux Musulmans d'Indonésie
célèbrent tous les mois une fête du sexe au cours de laquelle ils
ont des rapports avec des prostituées et prient d'autres dieux que
« Allah » (vous pouvez voir ici
un reportage en Anglais sur ce sujet). Quant à certaines branches du
chiisme, il n'y a même pas à discuter sur le fait qu'elles
contiennent de l’idolâtrie (certains chiites adorent des arbres,
sans compter que leur dévotion exagérée pour Ali
et Hussein
font tomber bon nombre de chiites dans l’idolâtrie, certains
allant jusqu'à prier Ali). Et je pourrais continuer dans de tels
exemples.
Par
conséquent, nous ne pouvons utiliser cette lettre pour soutenir que
le Ramba''m considérait l'islam d'un bon œil.
Comme nous l'avons montré, c'est beaucoup plus contrasté que cela
et il
ne traitait que du point précis de leur conception de Dieu, pas des
autres aspects de leur religion, qu'il ne pouvait traiter en raison
des colporteurs Israélites !
1Mishlé
26:5
2Tahillim
144:8
3Safanyoh
3:13
4Sourate
9:29-31