ב״ה
Les
lois Noahides d'après le Ramba''m
Deuxième
Partie
Cet
article peut être téléchargé ici.
Voir
ici
pour (re)lire la première partie.
Comme
cela a été dit en introduction de la première partie, les lois
relatives aux Bané Nôah sont énoncées par le Ramba''m ז״ל
dans
son Mishnéh Tôroh aux chapitres 8 à 10 des Hilkôth Malokhim
Oumilhomôth. Nous avions mentionné les quelques Halokhôth
du chapitre 8. Nous allons à présent commencer l'analyse du
chapitre 9. Dans cette partie-ci, nous parlerons des commandements
noahides relatifs à l’idolâtrie, le blasphème et le
versement du sang.
- Chapitre 9
- Introduction
1.
`odhom
Hori`shôn s'est vu ordonner les six choses suivantes :
[l'interdiction] concernant l'idolâtrie ; [l'interdiction]
concernant le blasphème ; [l'interdiction] concernant le
fait de verser le sang ; [l'interdiction] concernant les
relations sexuelles interdites ; [l'interdiction] concernant
le vol ; et [l'injonction d'établir des cours de] justice.
|
א עַל
שִׁשָּׁה דְּבָרִים נִצְטַוָּה אָדָם
הָרִאשׁוֹן--עַל
עֲבוֹדָה זָרָה,
וְעַל
בִּרְכַת הַשֵּׁם,
וְעַל
שְׁפִיכוּת דָּמִים,
וְעַל
גִּלּוּי עֲרָיוֹת,
וְעַל
הַגָּזֵל,
וְעַל
הַדִּינִים
|
2.
Bien
qu'elles furent transmises à nous depuis Môshah Rabbénou et que
l'intelligence tend à les respecter, d'une lecture générale des
paroles de la Tôroh nous pouvons voir que nous les avons reçues
comme commandements [dès la création]. [Dieu] ajouta à Nôah
[l'interdiction] concernant un membre [arraché] d'une créature
vivante, car il est écrit1 :
« Toutefois,
aucune chair, tant que son sang maintient sa vie, vous n'en
mangerez ».
Cela fait sept commandements.
|
ב אַף
עַל פִּי שֶׁכֻּלָּן קַבָּלָה הֶן
בְּיָדֵינוּ מִמֹּשֶׁה רַבֵּנוּ,
וְהַדַּעַת
נוֹטָה לָהֶן,
מִכְּלַל
דִּבְרֵי הַתּוֹרָה,
יֵרָאֶה
שֶׁעַל אֵלּוּ נִצְטַוּוּ.
הוֹסִיף
לְנוֹחַ אֵבֶר מִן הַחַי,
שֶׁנֶּאֱמָר
"אַךְ-בָּשָׂר,
בְּנַפְשׁוֹ
דָמוֹ לֹא תֹאכֵלוּ";
נִמְצְאוּ
שֶׁבַע מִצְווֹת
|
3.
C'est
ainsi que les choses étaient dans le monde entier jusqu'à
`avrohom, qui s'est fait enjoindre [d'autres commandent] en plus
de ceux-ci, au niveau de la circoncision et de la prière du
matin. Yishoq
sépara la dîme et ajouta la prière de l'après-midi. Ya´aqôv
ajouta [l'interdiction de ne pas consommer] le nerf sciatique et
[institua] la prière du soir. En Égypte, ´amrom s'est fait
enjoindre d'autres commandements [supplémentaires], jusqu'à ce
que Môshah Rabbénou vint et rendu complète la Tôroh par sa
main.
|
ג וְכֵן
הָיָה הַדָּבָר בְּכָל הָעוֹלָם,
עַד
אַבְרָהָם נִצְטַוָּה יָתֵר עַל אֵלּוּ
בַּמִּלָּה,
וְהוּא
הִתְפַּלַּל שַׁחְרִית.
וְיִצְחָק
הִפְרִישׁ מַעֲשֵׂר,
וְהוֹסִיף
תְּפִלָּה אַחֶרֶת לִפְנוֹת הַיּוֹם.
וְיַעֲקוֹב
הוֹסִיף גִּיד הַנָּשֶׁה,
וְהִתְפַּלַּל
עַרְבִּית.
וּבְמִצְרַיִם
נִצְטַוָּה עַמְרָם בְּמִצְווֹת
יְתֵרוֹת,
עַד
שֶׁבָּא מֹשֶׁה רַבֵּנוּ וְנִשְׁלְמָה
תּוֹרָה עַל יָדוֹ
|
Nous
voyons par cette Halokhoh les différentes étapes qui ont mené à
la Tôroh telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Tout
d'abord, Dieu S'est révélé à l'humanité en donnant les sept
lois noahides, d'abord à `odhom Hori`shôn ע״ה
(qui
reçut six commandements) et ensuite à Nôah ע״ה
(qui
reçut le septième et dernier commandement). Puis, Il S'est
révélé à `avrohom `ovinou ע״ה
en
lui donnant, ainsi qu'à ses descendants, le commandement
supplémentaire de la circoncision. Puis, Il Se révéla à Yishoq
`ovinou ע״ה,
qui fit de la dîme une institution. Puis, Il Se révéla à
Ya´aqôv `ovinou ע״ה,
qui est à l'origine de l'interdiction de consommer le nerf
sciatique. Puis, Il Se révéla à ´amrom ע״ה,
qui fut le père de Môshah Rabbénou ע״ה
et
le chef spirituel de la dernière génération des Israélites qui
se trouvaient en Égypte, et ajouta des commandements
supplémentaires. Enfin, Il Se révéla à Môshah Rabbénou et
lui dicta l'intégralité des commandements que devaient respecter
les Israélites et qui incluaient tous les commandements déjà
révélés avant le don de la Tôroh. Chaque révélation
successive a toujours confirmé les précédentes, sans rien
annuler. Ainsi, les 613 Miswôth de la Tôroh inclut tous
les commandements révélés par Dieu depuis le premier homme,
`odhom.
Nous
comprenons également de cette Halokhoh que Dieu a révélé
différents sentiers pour diverses catégories de personnes. Les
Noahides ont sept commandements fondamentaux à respecter.
Les descendants de `avrohom `ovinou ont à respecter les sept
commandements en plus de celui de la circoncision (c'est pour cela
que, par exemple, les arabes, qui descendent aussi de `avrohom
`ovinou, se font circoncire). Les Israélites spécifiquement ont
à respecter 613 Miswôth qui incluent tous les commandements
donnés avant le don de la Tôroh et tous ceux qui furent donnés
depuis le don de la Tôroh au Sinaï.
Enfin,
le but de cette Halokhoh est d'illustrer ce qui avait été dit au
Chapitre 8, Halokhoh 14 (voir dans la première
partie), à savoir que les Noahides devaient respecter
leurs commandements avec la pleine conviction qu'ils furent donnés
bien avant le don de la Tôroh.
(Cela
dit en passant, nos Sages expliquent que les trois prières
quotidiennes, en plus d'être calquées sur les sacrifices qui
étaient apportés au Béth Hammiqdosh, sont également calquées
sur les pratiques personnelles des trois Patriarches : nous
voyons dans la Tôroh que `avrohom `ovinou priait essentiellement
le matin, Yishoq `ovinou dans l'après-midi et Ya`aqôv
`ovinou généralement la nuit.)
|
- L'interdiction de l’idolâtrie
4.
Un
Ban Nôah
qui rend un culte à l'idolâtrie est passible de la peine de
mort. De qui [parlons-nous] ? De celui qui rend un culte
idolâtre de la façon normale. Tout [acte d']idolâtrie qui
rendrait passible de la peine de mort devant un Béth Din
d'Israélites, un Ban Nôah
peut être exécuté pour cela. Et tout ce qui ne rend pas
passible de la mort devant un Béth Din d'Israélites, on ne peut
exécuter un Ban Nôah
pour cela. Mais bien qu'ils ne puissent être exécutés, tout
[acte d’idolâtrie] est interdit : il ne leur est pas
permis d'ériger un monument, de planter une `ashéroh, de se
faire des images et des choses semblables, [même s'ils ne les
font que] dans un but décoratif.
|
ד בֶּן
נוֹחַ שֶׁעָבַד עֲבוֹדָה זָרָה--חַיָּב,
וְהוּא
שֶׁיַּעֲבֹד כְּדַרְכָּהּ.
וְכָל
עֲבוֹדָה זָרָה שֶׁבֵּית דִּין
שֶׁלְּיִשְׂרָאֵל מְמִיתִין עָלֶיהָ,
בֶּן
נוֹחַ נֶהְרָג עָלֶיהָ.
וְכָל
שְׁאֵין בֵּית דִּין שֶׁלְּיִשְׂרָאֵל
מְמִיתִין עָלֶיהָ,
אֵין
בֶּן נוֹחַ נֶהְרָג עָלֶיהָ;
וְאַף
עַל פִּי שְׁאֵינוּ נֶהְרָג,
אָסוּר
בַּכֹּל.
וְאֵין
מַנִּיחִין אוֹתָם לְהָקִים מַצֵּבָה,
וְלֹא
לִיטַע אֲשֵׁרָה,
וְלֹא
לַעֲשׂוֹת צוּרוֹת וְכַיּוֹצֶא בָּהֶן
לְנוֹאי
|
Un
Ban Nôah
qui rend un culte à l'idolâtrie est passible de la peine de
mort. De qui [parlons-nous] ? De celui qui rend un culte
idolâtre de la façon normale :
C'est-à-dire, qui sert une idole de la façon ordinaire par
laquelle elle est servie par ses adorateurs. Ainsi, si une
certaine divinité, par exemple Jésus, est servie par ses
adorateurs d'une manière spécifique, comme par exemple en
faisant un signe de croix, il est interdit à un Noahide
de reproduire cet acte spécifique à l'adoration de cette idole.
Par contre, s'il sert une idole d'une manière différente de ce
qui est prescrit par les règles relatives au culte de cette
idole, bien qu'il lui soit interdit de le faire (comme cela est
dit dans la suite de cette Halokhoh), il ne pourra pas être
exécuté, car la Tôroh ne condamne à mort que celui qui a servi
une idole de la façon prescrite par les règles d'adorations
spécifiques de cette idoles. (Il convient de noter que le fait de
ne pas être condamné à mort ne signifie pas qu'il n'y aura
aucune sanction.)
Tout
[acte d']idolâtrie qui rendrait passible de la peine de mort
devant un Béth Din d'Israélites, un Ban Nôah
peut être exécuté pour cela. Et tout ce qui ne rend pas
passible de la mort devant un Béth Din d'Israélites, on ne peut
exécuter un Ban Nôah
pour cela :
Cela signifie qu'il n'y a aucune différence entre Israélites et
Noahides concernant les interdictions relatives à l’idolâtrie.
Tout ce qui a été interdit aux Israélites parce que lié à
l’idolâtrie est également interdit aux Noahides,
et toute sanction qu'un Israélite pourrait recevoir parce qu'il
s'est adonné à l’idolâtrie (par exemple, condamnation à
mort, peine de Koréth, peine de flagellation, etc.) le Noahide
pourra également la recevoir.
Cette
Halokhoh nous montre que les Noahides se doivent d'étudier la
Tôroh pour savoir ce qui est interdit dans la Tôroh au niveau de
l’idolâtrie.
Mais
bien qu'ils ne puissent être exécutés, tout [acte d’idolâtrie]
est interdit :
Et sera condamné par une sanction autre que la peine de mort,
comme par exemple l'excommunication, le Koréth, etc.
de
planter une `ashéroh :
Un espèce de bosquet ou arbre considéré saint et auquel un
culte est rendu.
La
Tôroh parle abondamment des activités d’idolâtrie qui
impliquaient une `ashéroh. Cette pratique est encore très
présente chez les musulmans idolâtres chiites, comme nous
pouvons notamment le voir dans la vidéo ci-dessous :
de
se faire des images et des choses semblables :
C'est-à-dire, reproduire en trois dimensions ou en saillies des
créatures du ciel, de la terre, de la mer, des étoiles, le
soleil, la lune, des anges, des hommes ou Dieu. Aucune création
de Dieu ni Dieu Lui-même ne peuvent être reproduits.
[même
s'ils ne les font que] dans un but décoratif :
C'est-à-dire, même si ce n'est pas à des fins d'adoration, mais
uniquement pour décorer la maison, reproduire quoique ce soit de
la création de Dieu en trois dimensions est interdit.
S'il
s'agit de dessins, de broderies ou que la reproduction en trois
dimensions n'est pas entière, dès lors qu'il ne s'agit pas de
symboles idolâtres, cela ne va pas à l'encontre de
l'interdiction de l’idolâtrie. Par exemple, reproduire ou
acheter une statuette qui ne représente qu'un buste humain n'est
pas interdit à titre décoratif (mais l'est si c'est à des fins
d’idolâtrie). Par contre, reproduire en trois dimensions un
corps humain entier l'est !
|
- L'interdiction du blasphème
5.
Un
Ban Nôah
qui maudit le nom [de Dieu], que ce soit en utilisant le nom
particulier [de Dieu] ou une autre de Ses appellations, peu
importe la langue qu'il utilise, est passible de la peine de mort,
bien qu'il n'en soit pas de même avec un Israélite.
|
ה בֶּן
נוֹחַ שֶׁבֵּרַךְ אֶת הַשֵּׁם--בֵּין
שֶׁבֵּרַךְ בְּשֵׁם הַמְּיֻחָד,
בֵּין
שֶׁבֵּרַךְ בְּכִנּוּי,
בְּכָל
לָשׁוֹן--חַיָּב:
מַה
שְׁאֵין כֵּן בְּיִשְׂרָאֵל
|
Un
Ban Nôah
qui maudit le nom [de Dieu] :
Littéralement, le texte déclare בֶּן
נוֹחַ שֶׁבֵּרַךְ אֶת הַשֵּׁם
« Un
Ban Nôah
qui bénit le nom ».
La simple idée de devoir prononcer les mots « maudire le
nom de Dieu » était une révulsion pour nos Sages, de
mémoire bénie, au point qu'ils ont institué d'employer plutôt
l'euphémisme de « bénir
le nom de Dieu ».
Maudire
le nom de Dieu est ce qu'on appelle « blasphémer »
dans le langage israélite. Cela inclut non seulement le fait de
prononcer des paroles outrancières contre Dieu en employant l'un
de Ses noms mais également le fait de maudire quelqu'un en
faisant usage d'un des noms de Dieu.
que
ce soit en utilisant le nom particulier [de Dieu] :
C'est-à-dire le Tétragramme (יהוה),
que nous lisons « `adhônoy »
(Seigneur2)
afin de ne pas prononcer le nom personnel de Dieu et le profaner.
ou
une autre de Ses appellations :
Comme par exemple, « `alôhim »,
« `él
Shadday »,
« `él
´alyôn »,
etc.
est
passible de la peine de mort, bien qu'il n'en soit pas de même
avec un Israélite :
En effet, pour qu'un Israélite soit passible de la peine de mort
pour blasphème, il faut qu'il ait combiné le nom personnel de
Dieu (`adhônoy) à l'un des noms Divins qu'il est interdit
d'effacer. (Pour la liste de ces noms, voir le Chapitre 6 des
Hilkôth Yasôdhé Hattôroh, téléchargeable sur le blog, dans
la colonne de droite.) Par contre, un Noahide
peut être condamné à mort rien qu'en ayant blasphémé avec un
seul des noms de Dieu, qu'il s'agisse de Son nom personnel ou
d'une autre de Ses appellations.
|
- L'interdiction de verser le sang de quelqu'un
6.
Un
Ban Nôah
qui a tué quelqu'un, même un fœtus dans le ventre de sa mère,
se fait exécuter pour cela. De même, si la personne tuée était
une Taréfoh ou attachée et placée devant un lion ou qu'il l'a
laissé mourir de faim, puisque cela a causé d'une certaine façon
la mort, il se voit condamner à mort. De même, s'il a tué un
Rôdhéf, alors qu'il aurait pu s'en sortir [rien qu'en blessant]
l'un des membres du Rôdhéf, il est condamné à mort pour cela,
bien qu'il n'en soit pas de même avec un Israélite.
|
ו בֶּן
נוֹחַ שֶׁהָרַג נֶפֶשׁ,
אַפִלּוּ
עֹבֶר בִּמְעֵי אִמּוֹ--נֶהְרָג
עָלָיו.
וְכֵן
אִם הָרַג טְרֵפָה,
אוֹ
שֶׁכְּפָתוֹ וּנְתָנוֹ לִפְנֵי הָאֲרִי,
אוֹ
שֶׁהִנִּיחוֹ בְּרָעָב עַד שֶׁמֵּת--הוֹאִיל
וְהֵמִית מִכָּל מָקוֹם,
נֶהְרָג.
וְכֵן
אִם הָרַג רוֹדֵף שֶׁיָּכוֹל לְהַצִּילוֹ
בְּאֶחָד מֵאֵבָרָיו--נֶהְרָג
עָלָיו,
מַה
שְׁאֵין כֵּן בְּיִשְׂרָאֵל
|
Un
Ban Nôah
qui a tué quelqu'un, même un fœtus dans le ventre de sa mère :
Bien que d'un point de vue halakhique un fœtus n'est considéré
être une vie qu'au moment de sa naissance.
De
même, si la personne tuée était une Taréfoh :
C'est-à-dire quelqu'un qui va mourir de toute façon dans
l'année, comme par exemple à cause d'une maladie incurable en
phase terminale.
De
ce fait, bien que la personne allait de toute façon mourir d'ici
peu, il reste néanmoins interdit de causer sa mort en la tuant.
ou
attachée et placée devant un lion :
C'est-à-dire que cette personne était dans une situation
périlleuse de laquelle elle avait très peu de chance de s'en
sortir vivante.
Même
là, il reste interdit de tuer cette personne, même s'il est plus
que probable qu'elle ne survivra pas à la situation périlleuse
dans laquelle elle se trouve.
ou
qu'il l'a laissé mourir de faim :
C'est-à-dire qu'il n'a pas causé volontairement la mort de cette
personne, mais s'est arrangé de façon indirecte pour que cette
personne meure.
puisque
cela a causé d'une certaine façon la mort, il se voit condamner
à mort :
En d'autres mots, pour être considéré transgresseur de
l'interdiction de tuer, il n'est pas nécessaire ou obligatoire
d'avoir soi-même tué quelqu'un par un acte concret. On peut
également être condamné pour ne pas avoir commis d'actes, dès
lors que cette absence d'actes a causé la mort de quelqu'un.
C'est l'équivalent de la notion de « non assistance à
personne en danger ».
De
même, s'il a tué un Rôdhéf :
Un Rôdhéf est quelqu'un qui en pourchasse un autre dans le but
de le tuer. C'est également quelqu'un dont on sait pertinemment
bien qu'il désire tuer quelqu'un d'autre.
alors
qu'il aurait pu s'en sortir [rien qu'en blessant] l'un des membres
du Rôdhéf, il est condamné à mort pour cela :
En d'autres mots, le Noahide
était dans une situation où il lui était possible de
neutraliser le Rôdhéf sans le tuer, par exemple en le blessant,
en l'assommant ou encore en l'attachant. Mais au lieu de cela, il
a fait le choix de tuer le Rôdhéf. Il est passible de la peine
de mort pour cela, bien qu'à l'origine le Rôdhéf en voulait à
sa vie (ou à celle de quelqu'un d'autre).
bien
qu'il n'en soit pas de même avec un Israélite :
Un Israélite ne peut en effet pas être condamné à mort devant
un Béth Din pour avoir tué un Rôdhéf, même s'il lui était
possible de le neutraliser sans le tuer. Dans le cas d'un
Israélite dont la vie est menacée par quelqu'un ou qui sait que
quelqu'un en veut à la vie d'autrui, la Halokhoh lui permet de le
tuer sans pitié comme cela est illustré dans la célèbre
maxime : התורה
אמרה אם בא להרגך השכם להרגו
« La
Tôroh a dit : Si quelqu'un vient pour te tuer, lève-toi
pour le tuer ! ».3
|
Nous
poursuivons avec le reste des lois noahides dans la prochaine
partie, Dieu voulant !
1Baré`shith
9:4
2En
fait, « `adhônoy » signifie littéralement « mon
Seigneur »
3Talmoudh,
Barokhôth 58a