ב״ה
Parashath
Pinhos
Tester
notre sincérité
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La
Parashath Pinhos commence par HaShem ית׳
qui
informe Môshah Rabbénou ע״ה
de
la récompense qu'Il accordera à Pinhos ע״ה
pour
son acte de zèle durant l'incident de Ba´al Pa´ôr, lorsque les
nations de Mô`ov et Midhyon conspirèrent pour faire tomber les Bané
Yisro`él dans l'immoralité et l’idolâtrie, deux des trois péchés
cardinaux (le troisième étant le meurtre). Alors que tout le peuple
s'était spirituellement fait égarer, un éminent dirigeant
Israélite nommé Zimri eut publiquement des relations sexuelles avec
une femme Midianite appelée Kozbi. Héroïquement, Pinhos se
leva, saisi sa lance et les tua, ce qui mit fin à la plaie qu'HaShem
avait fait s'abattre sur les Bané Yisro`él. En récompense de cet
acte, HaShem fit de Pinhos un Kôhén. Jusqu'à cet incident,
Pinhos n'aurait jamais pu prétendre à la Kahounnoh
(prêtrise), bien qu'il fut un petit-fils de `aharôn ע״ה,
mais il mérita ce privilège en résultat de son acte plein de zèle
durant le péché de Ba´al Pa´ôr.
Cependant,
il est intéressant de constater que le Talmoudh1
déclare que Pinhos n'a pas reçu immédiatement sa
récompense. Plutôt, son statut de Kôhén ne lui fut accordé que
bien plus tard, du temps de Yahôshoua´ bin Noun ע״ה,
lorsque Pinhos aida à résoudre une autre crise nationale.
Comme nous le lisons dans le livre de Yahôshoua´2,
les tribus de Ra`ouvén, Godh et Manashah, qui résidaient à l'Est
du Yardhén, construisirent un autel au bord du fleuve. Les autres
tribus, qui vivaient sur le territoire continental de `aras
Yisro`él, à l'Ouest du fleuve, supposèrent que cet autel avait été
érigé à des fins d’idolâtrie, ce qui est un acte de rébellion
contre HaShem, et ils se préparèrent à faire la guerre à ces
trois tribus. Mais avant de lancer l'assaut, ils envoyèrent Pinhos
pour parler à Ra`ouvén, Godh et Manashah et négocier une
résolution pacifique. Ces tribus expliquèrent à Pinhos que
leur intention en construisant cet autel n'était pas liée à
l’idolâtrie, mais plutôt en guise de signe et rappel de leur
identification éternelle au peuple d'Israël, bien qu'ils habitaient
en-dehors du territoire continental de `aras Yisro`él. Pinhos
retourna vers les autres tribus et leur transmit l'explication, ce
qui permit d'éviter un conflit sanguinaire. C'est à ce moment-là,
comme dit le Talmoudh, que Pinhos reçut pleinement son statut
de Kôhén en récompense de son héroïsme durant le péché de
Ba´al Pa´ôr.
Une
question naturelle se pose : Pourquoi la récompense de Pinhos
fut-elle repoussée à plus tard ?
Souvent,
les gens agissent de la bonne façon et font les choses comme il faut
non pas à cause de leur dévotion envers HaShem et Ses commandements
mais à cause de leurs tendances naturelles. Par exemple, beaucoup de
gens sont naturellement doux, calmes et sensibles, et d'autres sont
naturellement attirés par l'expérience intellectuellement
stimulante de l'étude de la Tôroh. C'est la raison pour laquelle
les actes extérieurs ne reflètent pas toujours un attachement
authentique et sincère envers HaShem et Ses commandements. La façon
de tester notre sincérité consiste à déterminer si nous serions
prêts ou pas à nous comporter de la façon opposée à nos
tendances naturelles pour accomplir la volonté Divine. Ainsi, par
exemple, `avrohom `ovinou ע״ה
excellait
dans le domaine du Hasadh (actes de bonté) envers tout le
monde, au point d'être capable de prier pour le salut des Sodomites.
C'est pourquoi, puisque la bonté était sa tendance naturelle,
HaShem testa sa dévotion à Son égard en lui ordonnant d'accomplir
un acte qui était contraire à sa Middoh de Hasadh, à savoir
attacher son propre fils sur l'autel et l'égorger sauvagement pour
accomplir la volonté Divine. Si quelqu'un est prêt à agir d'une
manière qui est radicalement opposée à sa tendance naturelle afin
d'accomplir la volonté Divine, il a alors prouvé sa sincérité.
Une
fois, un rabbin reçut un appel téléphonique d'une femme qui lui
disait que son mari, un vieil homme de 80 ans, avait reçu ordre du
médecin de manger à Yôm Hakkippourim.
« Quel
est le problème ? », lui répondit le rabbin.
« Si le docteur l'a dit, c'est ce qu'il doit alors
faire ! ».
La
femme lui expliqua que son mari refusait catégoriquement d'obéir au
médecin. Chaque année, depuis sa Bar Miswoh, il avait jeûné
à Yôm Hakkippourim et n'était pas prêt à faire une exception
cette année. Le rabbin a gentiment tenté d'expliquer à cette
femme que le même Dieu qui ordonne aux gens en bonne santé de
jeûner à Yôm Hakkippourim ordonne également aux malades de manger
à Yôm Hakkippourim. Les 67 dernières années, HaShem désirait que
son mari jeûne à Yôm Hakkippourim, mais cette année-ci Il
désirait qu'il mange !
Si
quelqu'un n'est pas désireux de manger à Yôm Hakkippourim lorsque
la Halokhoh exige de sa part qu'il le fasse, on peut alors remettre
en doute sa sincérité et dévotion religieuse. Jeûnait-il à Yôm
Hakkippourim toutes ces années afin d'accomplir la volonté
d'HaShem, ou parce que c'est ainsi qu'il a grandi et s'est habitué à
se comporter, ou parce qu'il tirait une certaine satisfaction
personnelle de cette expérience de jeûne ? S'il était
vraiment sincère dans son désir d'accomplir la volonté Divine, il
ne refuserait alors pas de manger lorsque c'est ce qu'HaShem désire
qu'il fasse !
C'est
à cette question qu'il fallait répondre avant que Pinhos
puisse recevoir sa récompense pour avoir tué Zimri et Kozbi.
Avait-il réellement agi par pure passion religieuse et un désir
authentique de défendre l'honneur d'HaShem et mettre fin à la plaie
qui sévissait ? Ou était-il tout simplement de mauvaise humeur
ce jour-là ? Ou a-t-il agi ainsi tout simplement parce qu'il
était déjà de nature violente et donc naturellement attiré vers
ce genre de comportement ?
La
sincérité de Pinhos dans l'accomplissement de cet acte fut
mise à l'épreuve au moment où il fut envoyé pour parler à
Ra`ouvén, Godh et Manashah. Là, on lui confia une mission
totalement opposée à la première. Alors qu'à Ba´al Pa´ôr la
situation extraordinaire exigeait une mesure de violence
extraordinaire, Pinhos était à présent appelé à œuvrer
comme un diplomate et résoudre un conflit de façon pacifique. Il
fut spécialement envoyé pour empêcher une situation de guerre
contre des pécheurs, la sorte de guerre qu'il livra pourtant à
Ba´al Pa´ôr. Il réalisa sa mission avec un succès évident,
confirmant par-là sa sincérité et établissant ainsi le fait qu'il
était désormais digne de la haute stature d'un Kôhén.
1Zavohim
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2Chapitre
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