ב״ה
Comment
sonner le Shôphor à Rô`sh Hashonoh
Méthodologie
des Yahoudhé Témon et Talmidhé HaRamba''m
Cet
article peut être téléchargé ici.
Comme
nous l'avions expliqué dans l'article intitulé « Combien
de sons de Shôphor devons-nous sonner à Rô`sh Hashonoh ? »,
il existe différents Minhoghim quant à la façon de sonner le
Shôphor à Rô`sh Hashonoh. Nous présenterons ici la méthodologie
développée par le Ramba''m ז״ל,
et qui est suivie par les Yahoudhé Témon et les Talmidhé
HaRamba''m.
C'est
dans le Chapitre 3 des Hilkôth Shôphor Wasoukkoh Walôlov que le
Ramba''m détaille la procédure à suivre pour sonner du Shôphor à
Rô`sh Hashonoh. Passons en revue les Halokhôth les plus pertinentes
de ce chapitre.
1.
Combien de sonneries
quelqu'un a-t-il l'obligation d'écouter au Yôm Tôv de Rô`sh
Hashonoh ? Neuf sonneries, parce que [le mot] « Tarou´oh »,
vis-à-vis du Yôvél et de Rô`sh Hashonoh, est mentionné à
trois reprises. Chaque Tarou´oh doit être précédée et suivie
d'un simple [son long]. Et de tradition orale il nous a été
enseigné que toutes les sonneries du septième mois sont les
mêmes, que ce soit à Rô`sh Hashonoh ou au Yôm Hakkippourim du
Yôvél. Neuf sonneries sont [donc] sonnées à chacune de ces
deux [fêtes] : une Taqi´oh, une Tarou´oh et une Taqi´oh ;
une Taqi´oh, une Tarou´oh et une Taqi´oh ; une Taqi´oh,
une Tarou´oh et une Taqi´oh.
|
א כַּמָּה
תְּקִיעוֹת חַיָּב אָדָם לִשְׁמֹעַ
בְּיוֹם טוֹב שֶׁלְּרֹאשׁ הַשָּׁנָה,
תֵּשַׁע
תְּקִיעוֹת:
לְפִי
שֶׁנֶּאְמְרָה תְּרוּעָה בַּיּוֹבֵל
וּבְרֹאשׁ הַשָּׁנָה שְׁלוֹשָׁה
פְּעָמִים,
וְכָל
תְּרוּעָה פְּשׁוּטָה לְפָנֶיהָ
וּפְשׁוּטָה לְאַחֲרֶיהָ;
וּמִפִּי
הַשְּׁמוּעָה לָמְדוּ שֶׁכָּל תְּרוּעוֹת
שֶׁלְּחֹדֶשׁ הַשְּׁבִיעִי,
אֶחָד
הֶן,
בֵּין
בְּרֹאשׁ הַשָּׁנָה בֵּין בְּיוֹם
הַכִּפּוּרִים שֶׁלַּיּוֹבֵל,
תֵּשַׁע
תְּקִיעוֹת תּוֹקְעִין בְּכָל אֶחָד
מִשְּׁנֵיהֶן--תְּקִיעָה
וּתְרוּעָה וּתְקִיעָה,
תְּקִיעָה
וּתְרוּעָה וּתְקִיעָה,
תְּקִיעָה
וּתְרוּעָה וּתְקִיעָה
|
Combien
de sonneries quelqu'un a-t-il l'obligation d'écouter au Yôm Tôv de
Rô`sh Hashonoh ? Neuf sonneries : D'après la loi de
la Tôroh. Par contre, comme nous le verrons par la suite, nos Sages
de mémoire bénie ont exigé que l'on en sonne beaucoup plus.
parce
que [le mot] « Tarou´oh »,
vis-à-vis du Yôvél et de Rô`sh Hashonoh, est mentionné à trois
reprises : Dans les passages de Wayyiqro` 23:24 et
Bamidhbor 29:1 vis-à-vis de Rô`sh Hashonoh, et dans le
passage de Wayyiqro` 25:9 vis-à-vis du Yôvél.
La
déduction exégétique rapportée ici par le Ramba''m est mentionnée
dans le Talmoudh.1
Chaque
Tarou´oh doit être précédée et suivie d'un simple [son long] :
Le verset de Wayyiqro`
25:9
déclare, וְהַעֲבַרְתָּ
שׁוֹפַר « tu
feras passer un Shôphor »,
et תַּעֲבִירוּ
שׁוֹפָר
« vous
ferez passer un Shôphor. »
Dans les deux cas, le verbe employé signifie « faire passer. »
De cette expression nos Sages, de mémoire bénie, déduisent qu'une
longue note doit être sonnée avant la Tarou´oh.2
Sur
base de cela, nous pouvons déduire que l'élément central et
essentiel de la Miswoh
est le son « Tarou´oh », puisque c'est ce son-là qui
est explicitement requis par la Tôroh. Les Taqi´ôth (sons longs)
ne sont requises qu'en tant que facteur supplémentaire de la Miswoh.
Et
de tradition orale il nous a été enseigné que toutes les sonneries
du septième mois sont les mêmes, que ce soit à Rô`sh Hashonoh ou
au Yôm Hakkippourim du Yôvél :
Le Talmoudh fait remarquer que les trois versets qui décrivent la
sonnerie du Shôphor lors de ces deux fêtes partagent un mot commun,
qui est « Tarou´oh. »
Une analogie est donc faite entre les deux. Par conséquent, à
chacune de ces deux fêtes les trois mêmes séries de sonneries
doivent être sonnées.
Neuf
sonneries sont [donc] sonnées à chacune de ces deux [fêtes] :
une Taqi´oh :
Qui est le long son qui précède la Tarou´oh.
une
Tarou´oh :
Qui est un son interrompu par des sons plus courts, comme cela sera
décrit par la suite.
et
une Taqi´oh :
Le simple son long qui suit la Tarou´oh.
une
Taqi´oh, une Tarou´oh et une Taqi´oh ; une Taqi´oh, une
Tarou´oh et une Taqi´oh :
La série est répétée à deux autres reprises, pour nous donner un
total de neuf sonneries.
2. Du
fait de la longueur des années et des nombreux exils, nous avons
un doute concernant la Taqi´oh qui est mentionnée dans la Tôroh,
et nous ne savons pas quelle est sa nature ; si c'est un [son
semblable au] gémissement de femmes qui se plaignent, ou [si ce
son est plutôt semblable aux] soupirs qu'un homme préoccupé par
un cas de force majeure laisse entendre à plusieurs reprises, ou
les deux en même temps : le soupir, et le gémissement qui
lui fait suite, et qui est appelé « Tarou´oh. »
Car telle est l'habitude de celui qui se plaint ; il soupire
au début, puis gémit. C'est pourquoi nous faisons toutes les
possibilités] : le soupir et le gémissement. Le gémissement
est ce que nous appelons « Tarou´oh. »
Les soupirs répétés sont ce que nous appelons « les
trois Shavorim. »
Il s'avère donc que l'ordre des sonneries se déroule de la façon
suivante :
|
ב תְּרוּעָה
זוֹ הָאֲמוּרָה בַּתּוֹרָה,
נִסְתַּפַּק
לָנוּ בָּהּ סָפֵק לְפִי אֹרֶךְ
הַשָּׁנִים וְרֹב הַגָּלִיּוֹת,
וְאֵין
אָנוּ יוֹדְעִין הֵיאַךְ הִיא:
אִם
הִיא הַיְּלָלָה שֶׁמְּיַלְּלִין
הַנָּשִׁים בִּנְהִיָּתָן בְּעֵת
שֶׁמְּיַבְּבִין,
אוֹ
הָאֲנָחָה כְּדֶרֶךְ שֶׁיֵּאָנַח
הָאָדָם פַּעַם אַחַר פַּעַם כְּשֶׁיִּדְאַג
לִבּוֹ מִדָּבָר גָּדוֹל,
אוֹ
שְׁנֵיהֶם כְּאֶחָד הָאֲנָחָה
וְהַיְּלָלָה שֶׁדַּרְכָּהּ לָבוֹא
אַחֲרֶיהָ הֶן הַנִּקְרָאִין תְּרוּעָה,
שֶׁכָּךְ
דֶּרֶךְ הַדּוֹאֵג מִתְאַנֵּחַ תְּחִלָּה
וְאַחַר כָּךְ מְיַלֵּל;
לְפִיכָּךְ
אָנוּ עוֹשִׂין הַכֹּל,
הָאֲנָחָה
וְהַיְּלָלָה.
וְהַיְּלָלָה,
הִיא
שֶׁאָנוּ קוֹרְאִין תְּרוּעָה;
וְהָאֲנָחָה
זוֹ אַחַר זוֹ,
הִיא
שֶׁאָנוּ קוֹרְאִין אוֹתָהּ שְׁלוֹשָׁה
שְׁבָרִים.
נִמְצָא
סֵדֶר הַתְּקִיעוֹת כָּךְ הוּא
|
Du
fait de la longueur des années et des nombreux exils, nous avons un
doute concernant la Taqi´oh qui est mentionnée dans la Tôroh, et
nous ne savons pas quelle est sa nature :
Le Talmoudh explique que notre Minhogh sur la façon de sonner du
Shôphor fut institué par Ribbi `abbohou ז״ל
de
Césarée approximativement une centaine d'années après la
destruction du Deuxième Béth Hammiqdosh (puisse-t-il être rebâti
prochainement et de nos jours). Dans cette Halokhoh-ci, le Ramba''m
explique pourquoi Ribbi `abbohou décida d'agir de la sorte.
L'explication
donnée ici par le Ramba''m sur la façon de comprendre le décret de
Ribbi `abbohou est acceptée par le Ro`''sh ז״ל,
Rabbénou Nissim ז״ל
et
la majorité des autres Ri`shônim.
si
c'est un [son semblable au] gémissement de femmes :
Ce qui constituerait donc un ensemble de sons courts en staccato.
qui
se plaignent :
D'ailleurs, le Targoum3
traduit le mot « Tarou´oh »
par יְבָבָה
« Yavovoh »,
qui signifie « plainte. »
ou
[si ce son est plutôt semblable aux] soupirs :
Ce qui constituerait donc des sons plus longs.
qu'un
homme préoccupé par un cas de force majeure laisse entendre à
plusieurs reprises :
Puisqu'avant de pleurer on soupire, comme le dit le Talmoudh.4
ou
les deux en même temps : le soupir, et le gémissement qui lui
fait suite, et qui est appelé « Tarou´oh. »
Car telle est l'habitude de celui qui se plaint ; il soupire au
début, puis gémit. C'est pourquoi nous faisons toutes les
possibilités] : le soupir et le gémissement :
Puisqu'il y a un doute quant à savoir si le son exigé par la Tôroh
est un ensemble de sons longs ou de sons courts en staccato, la
coutume s'est développée de faire une combinaison des deux sons
afin de respecter tous les avis et s'assurer d'accomplir l'exigence
biblique.
Le
gémissement est ce que nous appelons « Tarou´oh. » :
Des sons courts en staccato comme des sanglots. Puisqu'une Tarou´oh
est considérée ne former qu'une seule sonnerie, toute la série de
sons constituant une Tarou´oh doit être produite sans que celui qui
sonne prenne une pause pour reprendre son souffle.
Les
soupirs répétés sont ce que nous appelons « les
trois Shavorim. » :
Comme des soupirs, leur son n'est ni court comme les Tarou´ôth, ni
prolongé comme les Taqi´ôth, mais plutôt d'une longueur
intermédiaire, comme cela sera décrit un peu plus loin.
Il
s'avère donc que l'ordre des sonneries se déroule de la façon
suivante :
Le Ramba''m va à présent nous donner l'ordre dans lequel les
différents sons du Shôphor doivent être sonnés afin d'accomplir
la Miswoh
de la façon ordonnée par la Tôroh.
3. On
bénit [d'abord], puis on sonne une Taqi´oh, ensuite trois
Shavorim, ensuite une Tarou´oh, ensuite une Taqi´oh, et on
recommence dans cette ordre-là [un total de] trois fois. Puis on
sonne une Taqi´oh, ensuite trois Shavorim, ensuite une Taqi´oh,
et on recommence dans cet ordre-là [un total de] trois fois. Puis
on sonne une Taqi´oh, ensuite une Tarou´oh, ensuite une Taqi´oh,
et on recommence dans cet ordre-là [un total de] trois fois. Il
s'avère donc que le nombre de sonneries [est de] trente, afin de
s'écarter du doute.
|
ג מְבָרֵךְ;
וְתוֹקֵעַ
תְּקִיעָה וְאַחֲרֶיהָ שְׁלוֹשָׁה
שְׁבָרִים וְאַחֲרֶיהָ תְּרוּעָה
וְאַחֲרֶיהָ תְּקִיעָה,
וְחוֹזֵר
כַּסֵּדֶר הַזֶּה שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים;
וְתוֹקֵעַ
תְּקִיעָה וְאַחֲרֶיהָ שְׁלוֹשָׁה
שְׁבָרִים וְאַחֲרֶיהָ תְּקִיעָה,
וְחוֹזֵר
כַּסֵּדֶר הַזֶּה שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים;
וְתוֹקֵעַ
תְּקִיעָה וְאַחֲרֶיהָ תְּרוּעָה
וְאַחֲרֶיהָ תְּקִיעָה,
וְחוֹזֵר
כַּסֵּדֶר הַזֶּה שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים:
נִמְצָא
מִנְיַן הַתְּקִיעוֹת,
שְׁלוֹשִׁים--כְּדֵי
לְהִסְתַּלַּק מִן הַסָּפֵק
|
On
bénit [d'abord] :
Les bénédictions à faire seront données plus loin.
puis
on sonne une Taqi´oh, ensuite trois Shavorim, ensuite une Tarou´oh,
ensuite une Taqi´oh :
En accord avec l'avis selon lequel une Tarou´oh ressemble à la fois
à des soupirs et à des gémissements.
et
on recommence dans cette ordre-là [un total de] trois fois :
Afin d'avoir entendu les trois séries de sonneries exigées dans la
Halokhoh n°1.
Puis
on sonne une Taqi´oh, ensuite trois Shavorim, ensuite une Taqi´oh :
En accord avec l'avis selon lequel une Tarou´oh ressemble à des
soupirs répétés.
et
on recommence dans cet ordre-là [un total de] trois fois :
Afin d'accomplir l'exigence mentionnée à la Halokhoh n°1.
Puis
on sonne une Taqi´oh, ensuite une Tarou´oh, ensuite une Taqi´oh :
En accord avec l'avis selon lequel une Tarou´oh ressemble à des
gémissements.
et
on recommence dans cet ordre-là [un total de] trois fois :
Comme expliqué plus haut.
Il
s'avère donc que le nombre de sonneries [est de] trente :
C'est-à-dire, dix-huit Taqi´ôth, six Shavorim et six Tarou´ôth.
De
la phraséologie employée par le Ramba''m, il semble qu'il considère
les Shavorim et les Tarou´ôth sonnées dans la première série
comme étant des sons distincts. De là, le Moghidh Mishnéh déduit
que d'après le Ramba''m on peut marquer une pause entre les deux. Le
Mayim Hayim soutient cette conclusion, en faisant remarquer que,
concernant la première série, le Ramba''m déclare que l'on doit
sonner trois Shavorim et ensuite une Tarou´oh, indiquant par-là que
les deux sons seraient indépendants l'un de l'autre. D'autres
Ri`shônim, tel que le Ramba''n ז״ל, ne permettent, néanmoins, pas de
marquer une pause entre les Shavorim et la Tarou´oh de la première
série. Chacun adhérera à sa coutume.
afin
de s'écarter du doute :
Dont on a parlé à la Halokhoh précédente.
7. [Les
membres de] l'assemblée sont astreints à écouter les sonneries
suivant l'ordre des bénédictions. Comment ça ? Le Shaliah
Sibbour
dit « `ovôth »,
« Gavourôth »,
la sanctification du nom [de Dieu], les « Malakhiyôth »
et sonne trois [fois]. [Puis] il dit les « Zikhrônôth »
et sonne trois [fois]. [Puis] il dit les « Shôphorôth »
et sonne trois [fois]. [Puis] il dit « ´avôdhoh »,
« Hôdhoyoh »
et la « Birakhath
Kôhanim. »
|
ז הַצִּבּוּר,
חַיָּבִין
לִשְׁמֹעַ הַתְּקִיעוֹת עַל סֵדֶר
הַבְּרָכוֹת.
כֵּיצַד:
אוֹמֵר
שְׁלִיחַ צִבּוּר אָבוֹת וּגְבוּרוֹת
וּקְדֻשַּׁת הַשֵּׁם וּמַלְכִיּוֹת,
וְתוֹקֵעַ
שָׁלוֹשׁ;
וְאוֹמֵר
זִכְרוֹנוֹת,
וְתוֹקֵעַ
שָׁלוֹשׁ;
וְאוֹמֵר
שׁוֹפָרוֹת,
וְתוֹקֵעַ
שָׁלוֹשׁ;
וְאוֹמֵר
עֲבוֹדָה וְהוֹדָיָה וּבִרְכַת
כּוֹהֲנִים
|
[Les
membres de] l'assemblée :
Et non une personne seule.5
sont
astreints à écouter les sonneries :
C'est-à-dire les neuf sons mentionnés dans la Halokhoh n°1.
suivant
l'ordre des bénédictions :
Le Talmoudh6
rapporte que HaZa''l
ont décrété que le Shôphor devait être sonné en plein milieu de
la ´amidhoh afin de troubler le Soton, de crainte qu'il n'élève
des accusations contre les Israélites en plein milieu de leurs
prières. Ailleurs, le Talmoudh7
explique que d'après HaZa''l
il serait préférable que le Shôphor soit sonné durant l'office de
Shahrith.
Mais les romains désiraient mettre fin à l'accomplissement des
Miswôth
et envoyaient le matin des gardes pour s'assurer que la Miswoh
du Shôphor ne soit pas accomplie. Après la mi-journée, les gardes
s'en allaient, et alors, durant l'office de Mousoph, le Shôphor
était sonné.
En
outre, à l'origine, le décret des Sages impliquait de choisir
soi-même le moment de l'office où la Miswoh
requise par la Tôroh serait accomplie en communauté. En d'autres
mots, il n'a jamais été déterminé où exactement, durant la
´amidhoh, le Shôphor devait être sonné, et comment est-ce que les
séries de sonneries devaient être réparties. Mais la coutume
quasiment universelle s'est développée de sonner le Shôphor durant
la ´amidhoh de Mousoph, en sonnant une série par bénédiction
intermédiaire, c'est-à-dire une série pour les Malakhiyôth, une
série pour les Zikhrônôth et une série pour les Shôphorôth.
Nous y reviendrons à la Halokhoh n°13 un peu plus loin.
Comment
ça ? Le Shaliah
Sibbour
dit « `ovôth » :
C'est-à-dire, la première bénédiction de la ´amidhoh, qui fait
notamment mention des trois `ovôth (Patriarches), `avrohom, Yishoq
et Ya´aqôv ע״ה.
« Gavourôth » :
C'est-à-dire, la deuxième bénédiction de la ´amidhoh, qui fait
notamment mention des Gavourôth (les actes puissants d'HaShem).
la
sanctification du nom [de Dieu] :
C'est-à-dire, la troisième bénédiction de la ´amidhoh, dans
laquelle le nom d'HaShem est sanctifié.
les
« Malakhiyôth » :
La première des trois bénédictions intermédiaires, dans laquelle
on fait mention de notre acceptation de la souveraineté/royauté
d'HaShem.
À
noter que les prières faisant mention de la sainteté du jour et des
sacrifices qui étaient offerts dans le Béth Hammiqdosh sont
également inclues dans les Malakhiyôth.
et
sonne trois [fois] :
La première série de Taqi´oh-Tarou´oh-Taqi´oh requise par la
Tôroh.
Bien
que ce point fasse l'objet d'une divergence d'opinion dans la
Mishnoh, la Gamoro`8
rapporte que cette opinion (citée au nom de Ribbi ´aqivo` ז״ל)
était la pratique acceptée à Yavnéh.
[Puis]
il dit les « Zikhrônôth » :
La deuxième des trois bénédictions intermédiaires, dans laquelle
on fait mention de notre reconnaissance pour le fait qu'HaShem Se
souvient constamment de Son peuple.
et
sonne trois [fois] :
La deuxième série de Taqi´oh-Tarou´oh-Taqi´oh requise par la
Tôroh.
[Puis]
il dit les « Shôphorôth » :
La dernière des trois bénédictions intermédiaires, dans laquelle
on fait mention de la signification de la Miswoh
de sonner du Shôphor.
et
sonne trois [fois] :
la dernière série de Taqi´oh-Tarou´oh-Taqi´oh requise par la
Tôroh.
[Puis]
il dit « ´avôdhoh » :
La première des trois dernières bénédictions de la ´amidhoh,
dans laquelle il est fait mention de notre souhait de voir restaurée
la ´avôdhoh (le service) du Béth Hammiqdosh.
« Hôdhoyoh » :
L'avant-dernière bénédiction de la ´amidhoh, dans laquelle on
exprime toute notre Hôdhoyoh (gratitude) envers HaShem.
et
la « Birakhath
Kôhanim. » :
Qui est dite juste avant la dernière bénédiction de la ´amidhoh.
8. Ces
trois bénédictions intermédiaires de Rô`sh Hashonoh et de Yôm
Hakkippourim du Yôvél, qui sont « Malakhiyôth »,
« Zikhrônôth »
et Shôphorôth »,
sont dépendantes les unes des autres. On est tenu de dire dans
chacune de ces bénédictions dix versets en accord avec le thème
de la bénédiction : trois versets de la Tôroh, trois du
Livre des Tillim, trois des Prophètes et un de la Tôroh pour
conclure. Mais si on conclut par un Prophète, on est quitte. Et
si on a dit qu'un seul verset de la Tôroh, un seul des Kathouvim
et un seul des Navi`im, on est quitte. Même si on a dit :
« Et dans Ta
Tôroh, HaShem notre Dieu, il est écrit... »
et prononce un verset de la Tôroh et s'arrête là, rein de plus
n'est nécessaire.
|
ח שָׁלוֹשׁ
בְּרָכוֹת אֶמְצָעִיּוֹת אֵלּוּ
שֶׁלְּרֹאשׁ הַשָּׁנָה,
וְשֶׁלְּיוֹם
הַכִּפּוּרִים שֶׁלַּיּוֹבֵל--שְׁהֶן
מַלְכִיּוֹת וְזִכְרוֹנוֹת
וְשׁוֹפָרוֹת--מְעַכְּבוֹת
זוֹ אֶת זוֹ.
וְצָרִיךְ
לוֹמַר בְּכָל בְּרָכָה מֵהֶן,
עֲשָׂרָה
פְּסוּקִים מֵעֵין הַבְּרָכָה--שְׁלוֹשָׁה
פְּסוּקִים מִן הַתּוֹרָה,
וּשְׁלוֹשָׁה
מִסֵּפֶר תִּלִּים,
וּשְׁלוֹשָׁה
מִן הַנְּבִיאִים,
וְאֶחָד
מִן הַתּוֹרָה מַשְׁלִים בּוֹ.
וְאִם
הִשְׁלִים בְּנָבִיא,
יָצָא;
וְאִם
אָמַר פָּסוּק אֶחָד מִן הַתּוֹרָה
וְאֶחָד מִן הַכְּתוּבִים וְאֶחָד מִן
הַנְּבִיאִים,
יָצָא;
אַפִלּוּ
אָמַר וּבְתוֹרָתְךָ ה'
אֱלֹהֵינוּ
כָּתוּב לֵאמֹר וְאָמַר פָּסוּק
שֶׁלַּתּוֹרָה וְהִפְסִיק,
שׁוּב
אֵינוּ צָרִיךְ כְּלוּם
|
Ces
trois bénédictions intermédiaires de Rô`sh Hashonoh et de Yôm
Hakkippourim du Yôvél :
La Mishnoh9
déclare que ces deux fêtes sont identiques au niveau de la
façon de sonner du Shôphor et des bénédictions que l'on y récite.
qui
sont « Malakhiyôth »,
« Zikhrônôth »
et Shôphorôth » :
Et c'est l'ordre dans lequel ces bénédictions doivent être faites.
sont
dépendantes les unes des autres :
C'est-à-dire que celui qui ne pourrait pas réciter les trois
bénédictions ne devraient alors en réciter aucune des trois.
Normalement,
durant l'année, celui qui ne connaît pas toutes les bénédictions
de la ´amidhoh doit réciter au moins celles qu'il connaît. Mais à
Rô`sh Hashonoh, on ne peut commencer la ´amidhoh que si on connaît
l'intégralité de la prière.10
On
est tenu de dire dans chacune de ces bénédictions dix versets :
Le Talmoudh Bavli11
explique que ce chiffre peut faire allusion à trois choses :
- aux dix expressions de louange employées par Dowidh Hammalakh ע״ה dans le Tillim 150,
- aux dix paroles prononcées par HaShem au moment de la création du monde ou
- aux Dix Commandements.
Quant
au Talmoudh Yarousholmi12,
il explique que
- les dix versets de Malakhiyôth correspondent aux dix expressions de louange employées par Dowidh Hammalakh,
- les dix versets de Zikhrônôth correspondent aux dix appels à la repentance lancés par Yasha´yohou Hannovi`
- les dix versets Shôphorôth correspondent aux dix animaux sacrificiels que l'on offrait dans le Béth Hammiqdosh à Rô`sh Hashonoh.
en
accord avec le thème de la bénédiction :
Que nous avons mentionné dans le commentaire de la Halokhoh
précédente.
trois
versets de la Tôroh, trois du Livre des Tillim, trois des
Prophètes :
Puisque la Tôroh est à un plus haut niveau, ce sont les versets qui
en sont tirés qui doivent être récités en premier.
et
un de la Tôroh pour conclure :
En raison de notre chérissement de la Tôroh.
La
méthode préconisée ici par le Ramba''m était la pratique des
Sages de Jérusalem, d'après le Talmoudh.13
Mais
si on conclut par un Prophète, on est quitte :
Même s'il est préférable de conclure par un verset de la Tôroh,
cela n'est en rien une obligation halakhique.
Et
si on a dit qu'un seul verset de la Tôroh, un seul des Kathouvim et
un seul des Navi`im, on est quitte :
C'est-à-dire, réciter trois versets dans chaque bénédiction
intermédiaire, au lieu de dix, dont chacun est tiré d'une division
distincte du TaNa''Kh.
Des
propos du Ramba''m ainsi que des passages pertinents tirés de la
Mishnoh et de la Gamoro`, il ressort très clairement qu'à l'origine
il n'y avait aucun texte standard universellement accepté pour les
versets des trois bénédictions. Plutôt, certains versets étaient
communément acceptés et étaient récités par pratiquement tous
ceux qui priaient, tandis que d'autres versets étaient laissés à
la préférence de chacun. Chacun pourrait, en fait, choisir lui-même
les versets qu'il désirerait réciter, ainsi que le nombre de
versets à faire par bénédiction.
En
outre, rappelons également que les Mahzôrim
n'existaient pas et que les prières étaient faites de mémoire.
Ainsi, les versets choisis par quelqu'un étaient souvent ceux qu'il
s'était engagé à mémoriser durant l'année ou peu de temps avant
Rô`sh Hashonoh.
Même
si on a dit : « Et
dans Ta Tôroh, HaShem notre Dieu, il est écrit... »
et prononce un verset de la Tôroh et s'arrête là, rein de plus
n'est nécessaire : Dans le Talmoudh, la question du nombre de
versets à réciter n'a pas été tranchée définitivement. La
Mishnoh14
rapporte une opinion selon laquelle pas moins de dix versets doivent
être récités dans chaque bénédiction intermédiaire, tandis que
Ribbi Yôhonon
ban Nouri ז״ל
est
d'avis que réciter trois versets de chaque est suffisant. Puis, la
Gamoro`15
rapporte l'opinion de Rov Honon`él
ז״ל,
au nom de Rov ז״ל,
selon qui un seul verset tiré de la Tôroh est suffisant. La
question n'ayant pas été tranchée de façon décisive, le Ramba''m
rapporte dans cette Halokhoh-ci les trois opinions, qui correspondent
à trois niveaux :
- l'idéal est de réciter dix versets dans chaque bénédiction, et cela correspond au niveau de ceux qui connaissent par cœur beaucoup de versets ;
- pour ceux qui en connaissent moins, ils peuvent se contenter de trois versets, un par division du TaNa''Kh ;
- tandis que ceux qui ne connaissent vraiment pas beaucoup de versets par cœur peuvent se contenter de n'en dire qu'un seul tiré de la Tôroh.
11. La
coutume répandue concernant l'ordre des sonneries à Rô`sh
Hashonoh en communauté est celle-ci : Après qu'on ait lu
dans la Tôroh et ramené le rouleau [dans l'arche], tout le monde
s’assoit. Quelqu'un se lève et bénit : « Béni
Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, Qui nous a sanctifiés
par Ses commandements et nous a ordonné d'écouter le son du
Shôphor », et
tout le monde répond « `omén. »
[Puis,] il reprend et bénit « Shahahayonou »,
et tout le monde répond « `omén. »
[Puis,] il sonne les trente sonneries que nous avons mentionnées,
en raison du doute, suivant l'ordre [approprié], et il dit le
Qaddish. [Puis,] on se lève et fait la prière de Mousoph. Après
que le Shaliah
Sibbour
ait terminé la quatrième bénédiction, qui est « Malakhiyôth »,
on sonne une fois [encore] une Taqi´oh, trois Shavorim, une
Tarou´oh [et] une Taqi´oh. [Puis,] on fait la cinquième
bénédiction, qui est « Zikhrônôth »,
et après qu'elle ait été achevée on sonne une Taqi´oh, trois
Shavorim [et] une Taqi´oh. [Puis,] on fait la sixième
bénédiction, qui est « Shôphorôth »,
et après qu'elle ait été achevée on sonne encore une fois une
Taqi´oh, une Tarou´oh [et] une Taqi´oh, et on conclut la
prière.
|
יא הַמִּנְהָג
הַפָּשׁוּט בְּסֵדֶר תְּקִיעוֹת
שֶׁלְּרֹאשׁ הַשָּׁנָה בַּצִּבּוּר,
כָּךְ
הוּא:
אַחַר
שֶׁקּוֹרְאִין בַּתּוֹרָה וּמַחְזִירִין
הַסֵּפֶר,
יוֹשְׁבִין
כָּל הָעָם;
וְאֶחָד
עוֹמֵד וּמְבָרֵךְ בָּרוּךְ אַתָּה ה'
אֱלֹהֵינוּ
מֶלֶךְ הָעוֹלָם,
אֲשֶׁר
קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ
לִשְׁמֹעַ קוֹל שׁוֹפָר,
וְכָל
הָעָם עוֹנִין אָמֵן;
וְחוֹזֵר
וּמְבָרֵךְ שֶׁהֶחֱיָנוּ,
וְכָל
הָעָם עוֹנִין אָמֵן.
וְתוֹקֵעַ
שְׁלוֹשִׁים תְּקִיעוֹת שֶׁאָמַרְנוּ
מִפְּנֵי הַסָּפֵק,
עַל
הַסֵּדֶר.
וְאוֹמֵר
קַדִּישׁ,
וְעוֹמְדִין
וּמִתְפַּלְּלִין תְּפִלַּת מוּסָף.
וְאַחַר
שֶׁגּוֹמֵר שְׁלִיחַ צִבּוּר בְּרָכָה
רְבִיעִית שְׁהִיא מַלְכִיּוֹת,
תּוֹקֵעַ
תְּקִיעָה שְׁלוֹשָׁה שְׁבָרִים
תְּרוּעָה תְּקִיעָה פַּעַם אַחַת;
וּמְבָרֵךְ
בְּרָכָה חֲמִישִׁית שְׁהִיא זִכְרוֹנוֹת,
וְאַחַר
שֶׁגּוֹמְרָהּ תּוֹקֵעַ תְּקִיעָה
שְׁלוֹשָׁה שְׁבָרִים תְּקִיעָה;
וּמְבָרֵךְ
בְּרָכָה שִׁשִּׁית שְׁהִיא שׁוֹפָרוֹת,
וְאַחַר
שֶׁגּוֹמְרָהּ תּוֹקֵעַ תְּקִיעָה
תְּרוּעָה וּתְקִיעָה פַּעַם אַחַת,
וְגוֹמֵר
הַתְּפִלָּה
|
La
coutume répandue concernant l'ordre des sonneries à Rô`sh
Hashonoh :
Comme cela a été dit dans le commentaire de la Halokhoh n°7, à
l'origine les Sages ont institué que le Shôphor soit sonné en
plein milieu de la ´amidhoh. Mais comme nous le voyons dans le
Talmoudh lui-même16,
la pratique consistant à sonner du Shôphor une première fois avant
la ´amidhoh et ensuite à nouveau pendant, était déjà répandue
dans les temps talmudiques.
en
communauté est celle-ci :
La façon d'agir lorsqu'on ne sonne pas du Shôphor en communauté
sera expliquée à la conclusion de la Halokhoh n°13.
Après
qu'on ait lu dans la Tôroh et ramené le rouleau [dans l'arche],
tout le monde s’assoit :
Bien qu'il soit de coutume pour les `ashkanazim de se lever pendant
que le Shôphor est sonné, le Talmoudh17
dit explicitement que l'on doit s’asseoir. D'ailleurs, même les
`ashkanazim continuent à appeler תְּקִיעוֹת
דְּמִּיּוֹשֵׁב
« Taqi´ôth
Dammiyyôshév »
(les sonneries qui se font assis) cette sonnerie du Shôphor qui
précède la ´amidhoh, en référence à la pratique d'origine qui
était d'être assis !
Quelqu'un
se lève et bénit :
Car toute Miswoh,
qu'elle soit biblique ou rabbinique, nécessite la récitation
préalable d'une bénédiction, bien que le Talmoudh lui-même ne
rapporte aucune formule de bénédiction pour la sonnerie du Shôphor.
« Béni
Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, Qui nous a sanctifiés par
Ses commandements et nous a ordonné d'écouter le son du Shôphor » :
Pour le Ramba''m, l'essentiel de cette Miswoh
est d'écouter le son du Shôphor, et non de sonner du Shôphor. Par
conséquent, il conclut la formulation de cette bénédiction par
« d'écouter
le son du Shôphor. »
D'autres, par contre, sont d'avis que l'essentiel de la Miswoh
est de sonner du Shôphor, et non d'en écouter le son. Par
conséquent, ils préconisent plutôt de conclure cette bénédiction
par « de
sonner du Shôphor »
ou « et
nous a donné un ordre concernant la sonnerie du Shôphor. »
Pour
de plus amples détails concernant la position du Ramba''m, voir
l'article intitulé « La
Miswoh de Rô`sh Hashonoh est-elle de sonner du Shôphor ou de
l'écouter ? »
[Puis,]
il reprend et bénit « Shahahayonou » :
Bénédiction que l'on prononce chaque fois pour une Miswoh
que l'on n'accomplit pas fréquemment.
[Puis,]
il sonne les trente sonneries que nous avons mentionnées, en raison
du doute, suivant l'ordre [approprié] :
Comme rapporté à la Halokhoh n°3.
et
il dit le Qaddish :
Qui est chaque fois récité avant et après une ´amidhoh, comme le
Ramba''m l'indique dans son Sédhar Hattaphilloh.
Pour
les autres moments des offices où le Ramba''m préconise de réciter
le Qaddish, voir l'article intitulé « Quelques
questions sur la prière communautaire. »
[Puis,]
on se lève et fait la prière de Mousoph :
Sans répétition de la ´amidhoh, car à Rô`sh Hashonoh le Shaliah
Sibbour
prie pour tout le monde. Voir le dernier article susmentionné.
Après
que le Shaliah
Sibbour
ait terminé la quatrième bénédiction, qui est « Malakhiyôth »,
on sonne une fois [encore] une Taqi´oh, trois Shavorim, une Tarou´oh
[et] une Taqi´oh. [Puis,] on fait la cinquième bénédiction, qui
est « Zikhrônôth »,
et après qu'elle ait été achevée on sonne une Taqi´oh, trois
Shavorim [et] une Taqi´oh. [Puis,] on fait la sixième bénédiction,
qui est « Shôphorôth »,
et après qu'elle ait été achevée on sonne encore une fois une
Taqi´oh, une Tarou´oh [et] une Taqi´oh, et on conclut la prière :
Le Ramba''m expliquera dans la Halokhoh n°13 pourquoi on sonne du
Shôphor de cette façon-là durant la ´amidhoh.
12. Celui
qui a sonné lorsqu'ils étaient assis est celui qui sonne suivant
l'ordre des bénédictions lorsqu'ils sont débout. Il ne doit pas
parler entre les sonneries qui se font assis et les sonneries qui
suivent l'ordre [des bénédictions]. S'il a discuté entre elles,
bien qu'il ait transgressé, il ne doit pas bénir à nouveau.
|
יב זֶה
שֶׁתּוֹקֵעַ כִּשְׁהֶן יוֹשְׁבִין,
הוּא
שֶׁתּוֹקֵעַ עַל סֵדֶר בְּרָכוֹת
כִּשְׁהֶן עוֹמְדִים,
וְאֵינוּ
מְדַבֵּר בֵּין תְּקִיעוֹת שֶׁמִּיּוֹשֵׁב,
לִתְקִיעוֹת
שֶׁעַל הַסֵּדֶר;
וְאִם
סָח בֵּינֵיהֶן--אַף
עַל פִּי שֶׁעָבַר,
אֵינוּ
חוֹזֵר וּמְבָרֵךְ
|
Celui
qui a sonné lorsqu'ils étaient assis :
Les trente sonneries du Shôphor mentionnées dans la Halokhoh n°3.
est
celui qui sonne suivant l'ordre des bénédictions :
C'est-à-dire, « Malakhiyôth »,
« Zikhrônôth »
et « Shôphorôth. »
lorsqu'ils
sont débout :
Cette pratique consistant à confier à la même personne les deux
sonneries du Shôphor est également mentionnée par le Rov Hay
Go`ôn. L'ouvrage « Kol Bô » la justifie en citant un
passage du Talmoudh Yarousholmi18
qui déclare que celui qui a commencé une Miswoh
est également celui qui la termine.
Il
ne doit pas parler entre les sonneries qui se font assis et les
sonneries qui suivent l'ordre [des bénédictions] :
Étant donné qu'elles font partie de la même Miswoh,
il ne convient pas de s'interrompre entre elles.
S'il
a discuté entre elles, bien qu'il ait transgressé, il ne doit pas
bénir à nouveau :
Car l'essentiel de la Miswoh
est accompli par les sonneries qui se font lorsque la communauté est
assise, avant la ´amidhoh, tandis que les sonneries qui se font
pendant la ´amidhoh, lorsque la communauté est debout, servent
uniquement à « troubler le Soton. »
13. D'après
[la lettre de] la loi il aurait fallu que l'on sonne chaque série
[de sonneries] à trois reprises pour chaque bénédiction, de la
même manière que lorsque [les membres de l'assemblée] sont
assis. Cependant, puisqu'ils sont sortis du doute par les
sonneries qui se font assis, on n'impose pas à l'assemblée de
les recommencer toutes suivant l'ordre des bénédictions. Plutôt,
ils peuvent se contenter d'une seule série pour chaque
bénédiction, afin d'entendre les sonneries suivant l'ordre des
bénédictions. Toutes ces dispositions [ne concernent que] la
communauté. Mais pour un particulier, il n'y a pas de coutume :
qu'il ait entendu ou pas suivant l'ordre des bénédictions, ou
debout ou assis [il est quitte].
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יג בַּדִּין
הָיָה שֶׁיִּתְקְעוּ עַל כָּל בְּרָכָה,
כָּל
בָּבָא מֵהֶן שְׁלוֹשָׁה פְּעָמִים
כְּדֶרֶךְ שֶׁתָּקְעוּ כִּשְׁהֶן
יוֹשְׁבִין;
אֵלָא
כֵּיוָן שֶׁיָּצְאוּ מִידֵי סָפֵק
בַּתְּקִיעוֹת שֶׁמִּיּוֹשֵׁב,
אֵין
מַטְרִיחִין עַל הַצִּבּוּר לַחְזֹר
בָּהֶן כֻּלָּן עַל סֵדֶר בְּרָכוֹת,
אֵלָא
דַּי לָהֶן בָּבָא אַחַת עַל כָּל
בְּרָכָה,
כְּדֵי
שֶׁיִּשְׁמְעוּ תְּקִיעוֹת עַל סֵדֶר
בְּרָכוֹת.
וְכָל
הַדְּבָרִים הָאֵלּוּ,
בַּצִּבּוּר;
אֲבָל
בַּיָּחִיד--בֵּין
שֶׁשָּׁמַע עַל סֵדֶר בְּרָכוֹת בֵּין
שֶׁלֹּא שָׁמַע עַל הַסֵּדֶר,
בֵּין
מֵעוֹמֵד בֵּין מִיּוֹשֵׁב--וְאֵין
בְּזֶה מִנְהָג
|
D'après
[la lettre de] la loi il aurait fallu que l'on sonne chaque série
[de sonneries] à trois reprises pour chaque bénédiction :
C'est-à-dire, Taqi´oh-Shavorim-Tarou´oh-Taqi´oh ;
Taqi´oh-Shavorim-Taqi´oh ; Taqi´oh-Tarou´oh-Taqi´oh, à la
conclusion de chaque bénédiction intermédiaire, en raison du doute
mentionné aux Halokhôth n°2 et 3.
de
la même manière que lorsque [les membres de l'assemblée] sont
assis :
C'est-à-dire, de la manière dont on a sonné avant la ´amidhoh.
Cependant,
puisqu'ils sont sortis du doute par les sonneries qui se font assis :
En suivant le procédé mentionné à la Halokhoh n°3, où tous les
sons des diverses opinions ont été reproduits pour éviter le
doute.
on
n'impose pas à l'assemblée de les recommencer toutes suivant
l'ordre des bénédictions. Plutôt, ils peuvent se contenter d'une
seule série pour chaque bénédiction :
Comme expliqué à la Halokhoh n°11.
afin
d'entendre les sonneries suivant l'ordre des bénédictions :
Et accomplir ainsi l'exigence des Sages rapportée à la Halokhoh
n°7.
Au
niveau pratique, diverses coutumes existent à ce niveau, et nous les
avions mentionnées dans l'article intitulé « Combien
de sons de Shôphor devons-nous sonner à Rô`sh Hashonoh ? »
Toutes
ces dispositions [ne concernent que] la communauté :
Comme cela a été mentionné dans les Halokhôth n°7 et 11.
Mais
pour un particulier, il n'y a pas de coutume : qu'il ait entendu
ou pas suivant l'ordre des bénédictions, ou debout ou assis [il est
quitte] :
Comme cela peut être déduit du Talmoudh lui-même.19
Un particulier qui ne prie pas en communauté, peut donc se contenter
de ne sonner le Shôphor qu'une seule fois (avant ou pendant son
´amidhoh) et dans la position qu'il désire (assis ou debout). Cela
n'a aucune importance.
14. Les
sonneries ne sont pas dépendantes des bénédictions, et les
bénédictions ne sont pas dépendantes des sonneries. [Lorsqu'il
y a] deux villes, [et que] dans l'une [d'elles] on sait avec
certitude qu'il y a quelqu'un qui pourra faire pour eux les neuf
bénédictions mais qu'il n'y a personne pour sonner, tandis que
dans l'autre il y a un doute quant à savoir s'il s'y trouve ou
pas quelqu'un pour sonner, on doit se rendre vers la deuxième [de
ces villes], car la sonnerie émanent des paroles de la Tôroh
alors que les bénédictions émanent des paroles des Scribes.
|
יד הַתְּקִיעוֹת
אֵינָן מְעַכְּבוֹת אֶת הַבְּרָכוֹת,
וְהַבְּרָכוֹת
אֵינָן מְעַכְּבוֹת אֶת הַתְּקִיעוֹת.
שְׁתֵּי
עֲיָרוֹת,
בְּאַחַת
יוֹדֵעַ בַּוַּדַּאי שֶׁיֵּשׁ שָׁם
מִי שֶׁיְּבָרַךְ לָהֶן תֵּשַׁע
בְּרָכוֹת וְאֵין שָׁם תּוֹקֵעַ,
וּבַשְּׁנִיָּה
סְפֵק יֵשׁ שָׁם תּוֹקֵעַ סְפֵק אֵין
שָׁם--הוֹלֵךְ
לַשְּׁנִיָּה,
שֶׁהַתְּקִיעָה
מִדִּבְרֵי תּוֹרָה וְהַבְּרָכוֹת
מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים
|
Les
sonneries ne sont pas dépendantes des bénédictions :
Par conséquent, s'il est impossible pour quelqu'un de réciter les
bénédictions particulières de la ´amidhoh de Rô`sh Hashonoh (par
exemple, parce qu'il ne les connaît pas), cela ne doit pas
l'empêcher d'écouter les sonneries du Shôphor (ou de sonner par
lui-même).
et
les bénédictions ne sont pas dépendantes des sonneries :
Par conséquent, s'il est impossible pour quelqu'un d'écouter les
sonneries du Shôphor (ou de sonner par lui-même), cela ne doit pas
l’empêcher de réciter les bénédictions particulières de la
´amidhoh de Rô`sh Hashonoh.
[Lorsqu'il
y a] deux villes, [et que] dans l'une [d'elles] on sait avec
certitude qu'il y a quelqu'un qui pourra faire pour eux les neuf
bénédictions :
Les trois premières et trois dernières bénédictions de la
´amidhoh + les trois bénédictions intermédiaires (Malakhiyôth,
Zikhrônôth et Shôphorôth).
mais
qu'il n'y a personne pour sonner, tandis que dans l'autre il y a un
doute quant à savoir s'il s'y trouve ou pas quelqu'un pour sonner,
on doit se rendre vers la deuxième [de ces villes], car la sonnerie
émanent des paroles de la Tôroh alors que les bénédictions
émanent des paroles des Scribes :
C'est-à-dire que si un particulier ne peut pas accomplir les deux
Miswôth,
mais est certain de pouvoir accomplir la Miswoh
Min Hattôroh d'écouter sonner le Shôphor, il doit alors le faire
au dépend de l'accomplissement de la Miswoh
Middivré Sôphrim de faire la ´amidhoh. Et même lorsqu'il n'est
pas certain de pouvoir accomplir la Miswoh
Min Hattôroh d'écouter sonner le Shôphor, le seul fait qu'il
existe une chance, aussi moindre soit-elle, de pouvoir l'accomplir,
il doit prendre le risque de se rendre vers cette ville, plutôt que
de laisser complètement passer cette opportunité, même si en
agissant de la sorte il néglige l'accomplissement de la Miswoh
Middivré Sôphrim de faire la ´amidhoh.
C'est
par cette Halokhoh que le Ramba''m conclut son exposé sur la façon
de sonner du Shôphor à Rô`sh Hashonoh.
1Rô`sh
Hashonoh 33b
2Ibid.
3Sur
Shôphtim 5:28
4Rô`sh
Hashonoh 33b
5Ibid.,
34b
6Ibid.,
16b
7Ibid.,
32b
8Ibid.,
32a
9Ibid.,
26b
10Moghén
`avrohom 593:2
11Rô`sh
Hashonoh 32a
12Ibid.,
4:7
13Ibid.,
32b
14Ibid.,
32a
15Ibid.,
35a
16Ibid.,
16a-b
17Ibid.,
16a
18Ibid.,
1:8
19Ibid.,
34b