jeudi 2 janvier 2020

Différences entre Juifs et Gôyim


בס״ד

Différences entre Juifs et Gôyim


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Les traditions halakhiques et `aggadhiques montrent clairement qu'il existe une grande différence entre le statut spirituel d'un juif et celui d'un Gôy. D'un point de vue halakhique, les Juifs sont astreints aux six cent treize Miswôth de la Tôroh, tandis que les Gôyim sont astreints à seulement sept. De plus, notre liturgie regorge de déclarations soulignant l'élection du peuple juif. Par exemple, « qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a commandé de... » ; « Qui nous a choisis parmi tous les peuples et nous a donné Sa Tôroh » ; « Qui choisit Son peuple Israël avec amour ».

Dans cet article, nous tenterons d'identifier la source de cette distinction spirituelle fondamentale. Est-ce essentiel et intégré à la substance même du juif ou du Gôy dès la naissance, ou est-ce quelque chose qui s'acquiert par l'éducation et la formation ?

  • Distinction essentielle

    1. Le Séphar Hakkouzori

R. Yahoudhoh Halléwi explique dans le Séphar Hakkouzori1 que la différence entre un juif et un Gôy est essentielle et vaste. Il soutient que la base de la `amounoh n'est pas le raisonnement philosophique abstrait, mais plutôt l'expérience de la révélation au Sinaï. Cela le conduit à la conclusion que Hashshém ית׳ n'a pas donné accès aux vérités religieuses aux Gôyim parce qu'Il n'a jamais voulu que la Tôroh et son programme spirituel soient pour toute l'humanité, mais plutôt exclusivement pour le peuple juif. C'est parce que les Juifs sont différents des Gôyim dans leur essence ; seul le peuple juif a le potentiel d'atteindre les sommets spirituels qui constituent le but de l'observance de la Tôroh.

R. Yahoudhoh Halléwi explique que, tout comme les plantes sont qualitativement plus grandes que les objets inanimés parce qu'elles sont vivantes, et les animaux sont qualitativement plus grands que les plantes parce qu'ils ont une âme animée, et les humains sont qualitativement plus grands que les animaux parce qu'ils ont un intellect, de la même manière, les Juifs sont qualitativement plus grands que les Gôyim parce qu'ils ont la qualité du Divin (ענין אלוהי « ´inyan `alôhi »). `odhom Hori`shôn ע״ה a été créé avec cette qualité Divine, et il l'a transmise au plus grand de ses descendants, et ainsi de suite jusqu'à Nôah, jusqu'à `avrohom ע״ה. `avrohom n'a transmis cette qualité qu'à Yishoq ע״ה, et Yishoq qu'à Ya´aqôv ע״ה, mais Ya´aqôv a transmis le ´inyan `alôhi à tous ses descendants. Depuis lors, le peuple juif tout entier est caractérisé par cet « ADN spirituel », ce qui le rend essentiellement et fondamentalement différent des autres êtres humains.

R. Yahoudhoh Halléwi conclut donc que tout comme un rocher ne peut pas devenir une plante, et une plante ne peut pas devenir un animal, et un animal ne peut pas devenir un humain, de même un Gôy est un type de créature fondamentalement différent d'un Juif et ne pourra donc jamais devenir un Juif à part entière. Un converti, selon R. Yahoudhoh Halléwi, peut devenir sage et pieux et partager une partie de la bonté spirituelle accordée au peuple juif, mais il ne peut jamais être pleinement égal à un Juif et ne peut jamais atteindre le niveau de la prophétie. Il lui manquera toujours le ´inyan `alôhi, car sa nature essentielle ne peut jamais être changée.

Ceux qui appartiennent à cette école de pensée n'acceptent pas les convertis au sein du peuple juif, ou ne les considèrent pas égaux aux Juifs de naissance.

    1. Séphar Hattanya`

R. Shné`our Zalman de Liady, fondateur de la Hasidhouth HaBa''D-Loubavitch, dans le Tanya`2, établit une distinction encore plus forte entre la nature essentielle d'un Juif et celle d'un Gôy. Il explique qu'un Juif a deux âmes - une âme Divine, qui en quelque sorte fait partie de la substance de Hashshém Lui-même, et une âme animale, qui descend de la Qalippath Nôgha´, le mal qui contient en lui un mélange de lumière Divine. Par conséquent, explique-t-il, tout bon trait de caractère trouvé chez un Juif reflète la bonté essentielle trouvée dans son âme. L'âme d'un Gôy, cependant, d'après le Tanya`, est purement animale et non Divine. Elle descend des forces du mal qui n'ont aucun potentiel de bonté en elles. Par conséquent, toutes les bonnes actions accomplies par des Gôyim sont faites pour des arrière-pensées et ne peuvent pas refléter la bonté essentielle.

Selon cette philosophie, un Gôy n'est pas simplement une forme de vie inférieure, mais il est essentiellement et irrémédiablement mauvais; sa substance dérive de la Sitro` `ahro`, les forces du mal qui menacent toute bonté et pureté dans le monde.3 S'il en est ainsi, le phénomène de conversion est alors difficile à comprendre. Si l'âme d'un Gôy est purement maléfique sans potentiel de Divin, alors comment cette âme peut-elle devenir juive ?

Deux réponses à cette énigme se trouvent dans les écrits d'un descendant et dernier successeur du Ba´al Hattanya`, R. Menachem Mendel Shneerson, le septième Rabbi de Loubavitch.

Une réponse, basée sur le Zôhar4, est que tandis qu'une âme Gôyoh ne peut jamais devenir juive, un Gôy qui se convertit reçoit une âme entièrement nouvelle du Ciel; son identité antérieure est remplacée par une âme juive sainte. Cela correspond au principe halakhique selon lequel un converti a le statut de nouveau-né. Selon cette théorie, il est logique qu'un converti acquière une nouvelle identité halakhique, car il est en réalité une personne différente de ce qu'il était avant sa conversion. Le Zôhar ajoute, cependant, que si la nouvelle âme reçue par un converti descend du Divin, elle n'est néanmoins pas équivalente à l'âme d'un individu né juif.5

Une deuxième explication offerte par le Rabbi de Loubavitch, basée sur les écrits du Hyda''`6, est qu'un vrai Gôy ne peut jamais se convertir, car il n'y a aucun potentiel de bonté dans son âme. Par contre, si un Gôy parvient à se convertir, c'est alors que ce converti représente une étincelle Divine qui, pour une raison quelconque, est descendu dans un corps Gôy au lieu d'un corps Juif, et finit se convertit afin de révéler et de réaliser sa véritable essence.7

Ceux qui appartiennent à cette école de pensée vont généralement éviter d'avoir quoique ce soit à faire avec les conversions, et tentent souvent de décourager les Gôyim qui voudraient se convertir, car ils ne les considèrent pas égaux aux Juifs de naissance. Par contre, ceux qui souscrivent à la deuxième explication du Rabbi de Loubavitch, ne vont pas s'impliquer avec les Gôyim qui désirent se convertir, mais si ces Gôyim vont jusqu'au bout du processus ils les acceptent et considèrent que s'ils ont réussi à se convertir c'est qu'ils avaient en fait, depuis toujours, une âme juive.

  • Le Rambo''m (Maïmonide) : aucune différence essentielle

Ce que le Kouzori et le Tanya` ont en commun, c'est la perspective selon laquelle un Juif et un Gôy sont différents depuis la naissance et que cette différence réside dans la substance essentielle de leur être. Le Rambo''m ז״ל, toutefois, a une approche très différente pour comprendre le caractère unique du peuple juif.

Dans une lettre envoyée à son Talmidh, le converti ´ôvadhyoh, le Rambo''m répond à la question de ´ôvadhyoh de savoir s'il serait approprié pour lui de réciter la liturgie standard, y compris des phrases telles que « notre D.ieu et le D.ieu de nos ancêtres », « Qui nous a choisis parmi les peuples » et « Qui a légué la terre à nos ancêtres », étant donné que ces expressions se réfèrent aux ancêtres du peuple juif, et non aux ancêtres Gôyim de ´ôvadhyoh. Le Rambo''m répond, en se basant sur le Talmoudh Yaroushlami8, qu'un converti devrait réciter les mêmes formulations liturgiques qu'un Juif de naissance. Il explique que `avrohom `ovinou a été appelé אַב-הֲמוֹן גּוֹיִם « le père de nombreuses nations » (Baré`shith 17: 5) parce que tous les convertis à travers les générations sont considérés comme des enfants de `avrohom `ovinou.

Le vrai sens de la paternité, selon le Rambo''m, n'est pas la transmission de l'ADN ou de tout autre type de nature essentielle, mais plutôt l'éducation et l'instruction. Un père est celui qui enseigne et transmet un héritage intellectuel, et un enfant est un étudiant qui reçoit cette tradition. `avrohom ´ovinou est donc notre ancêtre non pas parce que nous descendons biologiquement de lui, mais parce qu'il a enseigné la croyance du monothéisme et du style de vie Divin, et nous avons appris cette philosophie d'une chaîne de traditions qui nous ramène à lui.

Selon le Rambo''m, la différence entre un Juif et un Gôy ne vient pas de la façon dont on a été créé, mais de leurs croyances et de la tradition philosophique par laquelle chacun vit sa vie. Par conséquent, un converti qui apprend la Tôroh est tout autant un descendant des Patriarches qu'un Juif de naissance qui apprend la Tôroh.

Le Rambo''m soutient donc que même un Gôy qui ne s'est pas converti a un potentiel de bonté qui est essentiellement similaire à celui d'un Juif. Tout être humain a le potentiel d'utiliser son libre arbitre pour perfectionner ses traits de caractère et être aussi juste que Môshah Rabbénou ע״ה.9 Bien sûr, le Rambo''m admet que les traits de caractère des Juifs sont nettement plus raffinés que ceux des Gôyim. Cependant, cela n'est pas dû à une différence essentielle dans leur âme, mais plutôt aux effets éducatifs de la Tôroh. Le Rambo''m souligne10 :

La cruauté et l'effronterie ne se trouvent que parmi les Gôyim incirconcis, tandis que les descendants de `avrohom `ovinou, les Juifs qui ont été honorés par la bonté de la Tôroh et ses lois et statuts justes, sont miséricordieux envers tous.

Cette formulation implique que le caractère miséricordieux d'un Juif découle de l'influence morale de la Tôroh et de ses lois, et la cruauté d'un Gôy est due à la culture de ´avôdhoh Zoroh dans laquelle il baigne.

Tout comme le Rambo''m ne limite pas le potentiel de perfection morale aux seuls Juifs, il ne limite pas la capacité de réalisation spirituelle au peuple juif. Dans un passage célèbre à la fin du livre de Zaro´im dans son Mishnéh Tôroh, le Rambo''m enseigne que non seulement la tribu de Léwi reçoit une allocation de Hashshém afin de soutenir leurs efforts spirituels; mais qu'en fait, tout individu dans le monde entier, si son esprit le motive et son intellect le guide à consacrer sa vie à la ´avôdhath Hashshém, sera sanctifié avec une sainteté exaltée, et Hashshém pourvoira à ses besoins comme Il a pourvu à ceux des Kôhanim et Lawiyim dans la Tôroh. Il est à noter que le Rambo''m ne restreint pas ce mode de vie idéaliste et cette intense Providence Divine aux seuls Juifs, mais inclut explicitement chaque être humain dans le monde dans cette suggestion ambitieuse. Il est probable qu'il ait été inspiré par la Gamoro`11, qui déclare que même un Gôy qui apprend la Tôroh équivaut à un Kôhén Godhôl.12 Il semble clair de ce passage que tout être humain, qu'il soit Juif ou Gôy, peut atteindre les plus hauts sommets de la spiritualité.

Ceux qui croient qu'un Gôy est fondamentalement incapable de réalisation spirituelle, comment interprètent-ils la comparaison faite dans le Talmoudh entre un Gôy apprenant la Tôroh et un Kôhén Godhôl ? Le Zôhar13 explique ce passage talmudique en se basant sur une autre déclaration talmudique qui enseigne qu'un Talmidh Hokhom Mamzér est préférable à un Kôhén Godhôl ´am Ho`oras. Le Zôhar, reliant ces deux passages, explique qu'un Gôy qui apprend la Tôroh n'était pas comparé à un Kôhén Godhôl ordinaire, mais plutôt au Kôhén Godhôl ´am Ho`oras susmentionné, dont la ´avôdhoh dans le Béth Hammiqdosh est invalide et finalement sans valeur. Ainsi, la véritable intention de la Gamoro`, d'après le Zôhar, est d'enseigner que la Tôroh apprise par un Gôy est considérée comme sans valeur (de la même manière que la ´avôdhoh d'un Kôhén Godhôl ´am Ho`oras), car un Gôy est incapable d'atteindre la vraie spiritualité.

  • L'humain est chéri

Un autre passage qui est interprété différemment par les penseurs des deux côtés de ce débat est une Mishnoh dans `ovôth 3:14, qui déclare : חָבִיב אָדָם שֶׁנִּבְרָא בְצֶלֶם « L'humain (`odhom) est chéri, car il a été créé à l'image [de Hashshém] ». Le sens simple de cette Mishnoh ressort clairement à partir du contraste avec l'enseignement qui vient juste après, qui déclare : חֲבִיבִין יִשְׂרָאֵל שֶׁנִּקְרְאוּ בָנִים לַמָּקוֹם « Les Israélites sont chéris, car ils ont été appelés des fils pour Hammoqôm ». Si cette partie de la Mishnoh traite spécifiquement du peuple juif, alors sa première partie, qui prend soin de mentionner « l'humain », se réfère certainement à toute l'humanité. C'est ce que conclut le Tôsophôth Yôm Tôv qui exprime son étonnement vis-à-vis de quiconque tenterait d'interpréter cette Mishnoh différemment. Cependant, R. Hayyim Wita`l, le disciple du `ar''i, a soutenu que cette Mishnoh ne se réfère qu'aux Juifs et non aux Gôyim, en s'appuyant sur l'opinion de R. Shim´ôn exprimée dans le contexte des Halokhôth de l'impureté d'un cadavre, que seuls les Juifs sont appelés `odhom (humain).14

  • Se marier à un converti

Ce débat fondamental affecte non seulement la vision que l'on a du statut spirituel des Gôyim, mais aussi la question pratique du statut des convertis. L'obligation d'aimer et de protéger un converti est mentionnée à plusieurs reprises dans la Tôroh. On pourrait conclure, comme l'a fait le Rambo''m, qu'un converti est considéré à tous égards comme un Juif de naissance, et que nous devons nous rapporter à lui de la même manière que nous le faisons avec tout autre Juif.15 Dans cet esprit, R. Môshah Sternbuch, interrogé sur l'opportunité d'épouser un converti, a répondu16 que chaque converti devrait être jugé en fonction de son niveau spirituel individuel; il ne faut pas refuser un véritable partenaire conjugal simplement en raison de sa lignée.

R. Manashshah Klein, cependant, se basant sur l'opinion selon laquelle l'âme d'un converti a un statut fondamentalement inférieur à celui d'un Juif de naissance, tranche que même si l'on est obligé d'aimer un converti, il est certainement inapproprié de se marier avec un converti ou de conseiller un autre Juif de le faire. Il va jusqu'à avertir que si quelqu'un se marie avec un converti, ses enfants ne réussiront pas religieusement parce qu'ils hériteront d'une impureté spirituelle essentielle qui empêche l'apprentissage de la Tôroh et le développement religieux.17

  • Statut des Juifs non religieux

Ces différentes approches sur l'élection juive affectent également notre vision des Juifs non religieux. Le Rambo''m, qui attribue la totalité de la différence entre Juif et Gôy à l'éducation, conclut que tout comme un Gôy qui apprend et suit la Tôroh est l'équivalent d'un Juif, un Juif qui ne croit pas en la Tôroh est l'équivalent d'un Gôy. Dans la lettre susmentionnée au converti, R. ´ôvadhyoh, le Rambo''m déclare explicitement que `avrohom `ovinou est le père de « ses descendants justes qui suivent son chemin et tous ses étudiants et futurs convertis ». L'implication claire est qu'un Juif de naissance qui ne suit pas le chemin de `avrohom `ovinou ne peut pas rattacher sa lignée aux patriarches Juifs, car il s'exclut du peuple juif de par sa non observance de la Tôroh.

Plus explicitement, dans son Commentaire sur la Mishnoh18, après avoir énuméré les treize principes de la foi juive, le Rambo''m déclare explicitement que seul celui qui croit en ces treize principes est considéré comme faisant partie du peuple juif. Celui qui doute de ces principes, cependant, n'est pas considéré comme faisant partie du collectif juif et ne reçoit ni une portion du monde à venir ni l'amour fraternel de ses frères Juifs dans ce monde.

  • Conclusion

Nous avons vu deux conceptions très différentes de la différence entre Juifs et Gôyim. Le Séphar Hakkouzori et le Tanya` voient une différence essentielle entre Juif et Gôy, exprimée comme une supériorité qualitative par le Kouzori et comme le contraste entre le bien et le mal par le Tanya`. Le Rambo''m comprend, lui, que tous les êtres humains sont essentiellement semblables et que la nature exaltée de l'âme juive résulte de l'influence éducative de la Tôroh et des Miswôth. Cette Mahlôqath affecte la façon dont nous percevons les Gôyim, les convertis et les Juifs renégats.
11:26-43, 95-115
2Chapitres 1-2
3Cette idée tire ses racines dans le Zôhar, Introduction, page 13a
4Introduction, page 13a
5`iggarôth Qôdhash, Volume 9 Section 2666
6Midhbar Qadhémôth, Partie 3, Section 3
7Tôrath Manahém, Volume 22, pages 61-62
8Bikkourim 1:4
9Hilkôth Tashouvoh 5:2
10Hilkôth ´avodhim 9:13
11Bavo` Qammo` 38a ; Sanhédhrin 59a ; ´avôdhoh Zoroh 3a
12Il convient de signaler que l'on parle ici d'un Gôy qui étudie et met en pratique les parties de la Tôroh qui se rapportent à lui, à savoir, les lois noahides
13Zôhar Hodhosh, Routh 37b
14Yavomôth 61a ; Bavo` Masi´a` 114b ; Karithôth 6b. Le Mahara''l, dans son commentaire Darakh Hahayyim sur cette Mishnoh, adopte une approche médiane, expliquant que l'image Divine se trouve dans toute l'humanité, mais ne trouve sa pleine expression que dans le peuple juif.
15Le R. Soloveitchik a écrit explicitement qu'un converti possède exactement la même sainteté qu'un Juif de naissance (On Repentance, pages 236-237)
16Tashouvôth Wahanhoghôth 1:728 ; 2:623
17Mishnéh Halokhôth 9:236-237 ; 10:239
18Sanhédhrin 10a