בס״ד
Comment
est réalisée la Natilath
Yodhayim avant de manger du pain
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article peut être téléchargé ici.
Dans
le précédent
article, nous avons introduit la Miswoh de Natilath
Yodhayim, le lavage rituel des mains avant de manger du pain. Nous
avons noté que le Talmoudh attribue une grande importance à cette
Miswoh, et fournit deux raisons quant à son institution. Nous
nous étions également demandés s'il fallait se laver les mains
même pour une petite quantité de pain, un Kazzayith, ou seulement
pour un morceau de pain du volume d'un Kabbésoh.
Dans
cette deuxième partie, nous discuterons de la manière dont la
Natilath Yodhayim est réalisée.
- Natilath Yodhayim à partir d'un Kali
Natilath
Yodhayim peut être réalisée à partir d'un Kali
ou en plongeant ses mains dans une Miqwoh valide, une rivière, un
lac ou une mer.
Le
Talmoudh1
discute des types de Kélim qui peuvent être utilisés pour la
Natilath Yodhayim. Le Rashba''` explique que les
Hakhomim ont exigé qu'un Kali
soit utilisé pour la Natilath Yodhayim qui
précède la consommation du pain, tout comme il était nécessaire
d'avoir un Kali pour les מֵי
חַטָאת « Mé
Hatto`th » (les eaux aspergées
pendant le processus de purification impliquant la Poroh `adhoumoh)
et le קִדּוּשׁ
יָדַיִם וְרַגְלַיִם « Qiddoush
Yodhayim Waraghlayim »
(le lavage rituel des mains et des pieds effectué par les Kôhanim
dans le Béth Hammiqdosh.
Le
Kali, également connu sous le nom de נַטְלָא
« Natlo` »,
doit contenir au moins une Ravi´ith (86 ml;
certains disent que cela équivaut plutôt à 150 ml) d’eau.2
Un Kali qui contient moins que cette mesure d’eau
ne peut pas être utilisé pour la Natilath
Yodhayim.
La
Mishnoh3
enseigne que בְּכָל
הַכֵּלִים נוֹתְנִין לַיָּדַיִם,
אֲפִלּוּ
בִכְלֵי גְלָלִים,
בִּכְלֵי
אֲבָנִים,
בִּכְלֵי
אֲדָמָה « Ils
versent sur les mains avec tous les Kélim, même avec des Kélim en
déchets animaux, avec des Kélim en pierre, avec des Kélim en
terre ».
Le Ra''sh de Shans,
dans son commentaire sur cette Mishnoh, note que même les Kélim qui
ne sont pas susceptibles de contracter de la Toum`oh sont considérés
comme des Kélim valides pour la Natilath
Yodhayim.4
Les `aharônim5
écrivent que l'on peut même utiliser un gobelet jetable en
plastique ou en papier pour la Natilath
Yodhayim.
Il
est préférable d'utiliser un Kali
sans fissures ni trous. S'il y a un trou dans le Kali
qui est כּוֹנֵס
מַשְׁקֶה
« Kônés
Mashqah »
- c'est-à-dire, si de l'eau pénétrait dans le Kali
par le trou si le Kali
était immergé dans l'eau - le Kali
est invalide. Le Mishnoh Barouroh6
explique que si des gouttes d'eau s'échappent continuellement du
trou lorsque le Kali
est rempli d'eau, le Kali
est considéré comme « Kônés
Mashqah »
et n'est pas valide.
Si
le trou est si grand qu’on peut y verser de l’eau, si le Kali
contient une Ravi´íth
d'eau sous le trou, on peut se laver les mains en versant de l’eau
à travers le trou sur ses mains.
De
même, s'il y a un trou dans le bord du Kali
ou s'il y a un bec, tant que le Kali
contient une Ravi´ith
d'eau sous le trou ou le bec, on peut se laver les mains avec le Kali
en versant l'eau à travers le trou du bec.7
On ne peut pas verser l'eau de la partie supérieure du bord, car
cette section du Kali
n'est pas considérée comme faisant partie du Kali,
car elle ne peut pas contenir d'eau.
Un
Kali
qui ne peut pas tenir seul et ne peut contenir une Ravi´ith
que s’il s’appuie contre un autre Kali
ou un mur ne peut pas être utilisé pour la Natilath
Yodhayim. Cependant, si le Kali
a été intentionnellement fabriqué de cette façon, comme une
louche, il peut être utilisé pour la Natilath
Yodhayim.8
Les
gourdes en cuir qui se dégonflent lorsqu'elles sont vidées ne
peuvent pas être utilisées pour la Natilath
Yodhayim.9
De même, les sacs en plastique ne peuvent pas être utilisés pour
la Natilath
Yodhayim.
Un
Kali
qui n'était pas destiné à contenir des liquides ne peut pas être
utilisé pour la Natilath
Yodhayim. Par conséquent, on ne peut pas se laver les mains avec un
chapeau ou une Kippoh.10
On
peut se laver les mains avec une bouteille d'eau, tant que l'eau
couvre toute la main. De préférence, il devrait y avoir un débit
continu (même lent) d'eau.
- Se laver les mains dans un Ma´yon ou une Miqwoh
Afin
de purifier ses mains avant de manger du pain, on peut également les
plonger dans une source naturelle, une rivière, une mer ou une
Miqwoh valide.
La
Gamoro`11
cite R. Pappo`, qui affirme que tous s'accordent à dire que l'on
peut plonger ses mains dans une source naturelle, comme les sources
chaudes de Tibériade. Le Shoulhon
´oroukh12
stipule que l'on peut même plonger ses mains dans un Ma´yon qui
contient moins de 40 Sa`oh,
la quantité minimale d'eau requise lorsque l'on immerge son corps
dans une Miqwoh.
De
même, on peut plonger ses mains dans un océan ou un lac, voire dans
une Miqwoh. Les Ri`shônim débattent de la question de savoir si,
dans ce cas, la Miqwoh, qui recueille l’eau de pluie stagnante,
doit contenir au moins 40 Sa`oh
d'eau. Certains Ri`shônim13
expliquent qu'il faut plonger ses mains dans une Miqwoh qui contient
suffisamment d'eau que pour plonger son corps entier, un minimum donc
de 40 Sa`oh.
Cependant, le Béth Yôséph14
cite les Talmidhé Ribbénou Yônoh15,
qui insiste sur le fait que bien que quarante Sa`oh
soient requis Middarabbonon
lors de l'immersion de Kélim (Tavilath
Kélim) dans une Miqwoh, les Hakhomim
n'ont pas exigé quarante Sa`oh
d'eau pour l'immersion rituelle des mains. Au contraire, tant que
l’on se couvre complètement les mains dans l'eau, on remplit
l’obligation de Natilath
Yodhayim.
Les
Ri`shônim sont également en désaccord quant à savoir si l'on peut
plonger ses mains dans un bassin de 40 Sa`oh
de מַיִם
שְׁאוּבִים
« Mayim
Sha`ouvim »
(eaux puisées), ce qui est généralement invalide pour une Miqwoh.
Le Rambo''m16
écrit que l'on ne peut pas plonger ses mains dans une Miqwoh
contenant moins de 40 Sa`oh
ou dans un rassemblement de Mayim Sha`ouvim
de plus de 40 Sa`oh
(et telle est notre approche en tant que Talmidhé HaRambo''m), le
Ra`ava''d n'est pas d'accord avec le Rambo''m. Tous conviennent
toutefois que l’on ne peut pas plonger ses mains dans 40 Sa`oh
de Mayim Sha`ouvim
collectés dans un Kali,
tel qu’une baignoire, qui est fixé au sol.
Les
Ri`shônim ne sont pas d'accord sur la Barokhoh
que doit réciter celui qui plonge ses mains. Le Rashba''`17,
ainsi que les Talmidhé Ribbénou Yônoh18,
tranchent qu'il faut toujours réciter עַל
נְטִילַת יָדָיִם
« ´al
Natilath
Yodhoyim ».
Le Shoulhon
´oroukh19
tranche conformément à cette opinion. D'autres Ri`shônim20
écrivent qu'il faut réciter עַל
טְבִילַת יָדָיִם
« ´al
Tavilath
Yodhoyim » ou même עַל
שְׁטִיפַת יָדָיִם
« ´al
Shatiphath
Yodhoyim ».
Le Ramo''`, dans ses commentaires sur le Tour21,
cite ces deux approches et laisse entendre qu'il faut dire « ´al
Shatiphath
Yodhoyim »
avant de plonger les mains. Dans ses commentaires sur le Shoulhon
´oroukh22,
il écrit par contre très explicitement qu'il faut dire « ´al
Shatiphath
Yodhoyim »
ou « ´al Tavilath
Yodhoyim ». Il existe donc une divergence quant à savoir
quelle Barokhoh
réciter lorsqu'on immerge ses mains.
Fait
intéressant, le Môrdokhay23
écrit que celui qui plonge ses mains n'a pas besoin de plonger les
mains deux fois ou de lever les mains et, sur base de la Tôsaphto`24,
n'a pas besoin non plus de se sécher les mains. Le Shoulhon
´oroukh25
rapporte également cela.
Dans
le prochain article, nous discuterons de l’importance de se laver
les mains deux fois, de les sécher, puis de lever les mains, et
pourquoi ces pratiques ne seraient pas nécessaires lors de
l’immersion des mains.
1Houllin
107
2Ibid.,
107a
3Yodhayim
1:2
4Voir
aussi la Mishnoh de Poroh 5:5.
5Sis
`ali´azar 12:23 ; ´az Nidhbarou
6:48
6159:3
7Shoulhon
´oroukh, `ôrah Hayyim 159:2-3
8Ibid.,
5
9Voir
Mishnoh Barouroh 159:18
11Houllin
106a
12`ôrah
Hayyim 159:14 ;
voir aussi la Mishnoh de Miqwôth 1:7
14159
16Mishnéh
Tôroh, Hilkôth Barokhôth 6:6
18Sur
Barokhôth 41a
19`ôrah
Hayyim 159:19
21Darakhé
Môshah 159
22`ôrah
Hayyim 159:19
23Barokhôth
202
24Yodhayim
2:1
25`ôrah
Hayyim 159:20