בס״ד
Qui est le « serviteur souffrant »
de Yasha´yohou 53 ?
Deuxième Partie
Pour
(re)lire la première partie, voir ici.
IV.
Segment 2 – Yasha´yohou 53:1-4
A. Le texte
hébreu avec les traductions juives et chrétiennes
Ésaïe
|
Louis Segond
|
La Bible du Rabbinat
|
Texte hébreu
|
53 :1
|
Qui a
cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l'Éternel?
|
Qui a ajouté foi à l'annonce qui nous a été faite? Et à qui
s'est révélé le bras de Dieu?
|
מִי הֶאֱמִין, לִשְׁמֻעָתֵנוּ; וּזְרוֹעַ יְהוָה,
עַל-מִי נִגְלָתָה.
|
53 :2
|
Il
s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort
d'une terre desséchée; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos
regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.
|
Il poussait devant lui, pareil à un faible rejeton, à une
racine plantée dans un sol brûlé. Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer
nos regards, ni grâce pour nous le rendre aimable.
|
וַיַּעַל כַּיּוֹנֵק לְפָנָיו, וְכַשֹּׁרֶשׁ
מֵאֶרֶץ צִיָּה--לֹא-תֹאַר לוֹ, וְלֹא הָדָר; וְנִרְאֵהוּ וְלֹא-מַרְאֶה,
וְנֶחְמְדֵהוּ.
|
53 :3
|
Méprisé
et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance,
Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous
n'avons fait de lui aucun cas.
|
Méprisé, repoussé des hommes, homme de douleurs, expert en
maladies, il était comme un objet dont on détourne le visage, une chose vile
dont nous ne tenions nul compte.
|
נִבְזֶה וַחֲדַל אִישִׁים, אִישׁ מַכְאֹבוֹת
וִידוּעַ חֹלִי; וּכְמַסְתֵּר פָּנִים מִמֶּנּוּ, נִבְזֶה וְלֹא חֲשַׁבְנֻהוּ.
|
53 :4
|
Cependant,
ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est
chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
|
Et pourtant ce sont nos maladies dont il était chargé, nos
souffrances qu'il portait, alors que nous, nous le prenions pour un
malheureux atteint, frappé par Dieu, humilié.
|
אָכֵן חֳלָיֵנוּ הוּא נָשָׂא, וּמַכְאֹבֵינוּ
סְבָלָם; וַאֲנַחְנוּ חֲשַׁבְנֻהוּ, נָגוּעַ מֻכֵּה אֱלֹהִים וּמְעֻנֶּה.
|
B. Analyse de Yasha´yohou 53 :1-4
Un « aperçu
miniature » de scènes de l'histoire juive devrait aider à préparer le
terrain pour la compréhension des huit prochains versets. Ce résumé met en
perspective la confession de culpabilité et l'admission de mauvais traitements
injustes d'Israël par les nations (Gôyim) alors qu'elles commencent à réaliser
la place et le rôle appropriés d'Israël dans l'histoire.
Tout au long de leur
exil, le rang social des Juifs était souvent placé en dessous de celui des
animaux domestiques. Les Juifs ont été diabolisés et diffamés en termes de
beaucoup d'images non humaines, ce qui a fait que le sang et la vie juifs sont
devenus des marchandises bon marché. Les exemples suivants de l'histoire juive
illustrent cela :
·
Les Juifs ont souvent été représentés avec de grands nez
crochus et un dos voûté, et perçus comme ayant une odeur juive étrange et
caractéristique.
·
Les Juifs ont été accusés d'avoir sacrifié des enfants
chrétiens au diable, qui les contrôlerait, et d'avoir utilisé le sang de ces
enfants dans les préparatifs de la Pâque.
·
Les juifs ont été accusés d'avoir empoisonné des puits
et d'avoir profané des tombes.
·
Les Juifs ont souvent été dépeints avec des
descriptions se rapportant à des animaux (porcs, singes, etc.).
Pour ceux qui ont haï
et persécuté les Juifs, leurs victimes n’avaient rien d’humain. Parce que le
peuple juif a enduré tant de souffrances tout au long de son histoire, la
description du visage juif comme étant marqué de toutes les souffrances dans
son pays d'accueil est certainement une métaphore pertinente.
Ce contexte ayant été
établi, l'étape de vérification de la méthode scientifique reprend avec le test
de l'hypothèse sur les quatre versets du segment actuel du Quatrième Chat du Serviteur,
Yasha´yohou 53:1-4. Des preuves tirées ṬaNa’’Kh et des
archives historiques sont utilisées pour vérifier si Israël = un serviteur
« colle » au contexte.
L'importance de
connaître l'identité des « locuteurs » a été soulignée au début de la
première
partie. Dans le premier passage, Yasha´yohou 52:13-15, c'était la
« voix » de Hashshém telle qu'elle est rapportée par Yasha´yohou. Lorsque le chapitre 53 s'ouvre, un changement
brusque se produit dans la « voix ». De Yasha´yohou 53:1 jusqu’à Yasha´yohou 53:8, le prophète transmet les paroles des nations
(des Gôyim), c'est-à-dire que le texte se lit comme s'il venait d'un
porte-parole ou des dirigeants des nations (des Gôyim), qui proclament la
confession des Gôyim vis-à-vis des Juifs.
Yasha´yohou
53:1
|
||
Louis Segond
|
La Bible du Rabbinat
|
Texte hébreu
|
Qui a
cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l'Éternel?
|
Qui a ajouté foi à l'annonce qui nous a été faite? Et à qui
s'est révélé le bras de Dieu?
|
מִי הֶאֱמִין, לִשְׁמֻעָתֵנוּ; וּזְרוֹעַ יְהוָה,
עַל-מִי נִגְלָתָה.
|
La seule différence
majeure dans les traductions susmentionnées concerne la dernière phrase, mal
traduite dans cette version chrétienne puisque le verbe employé dans le texte
hébreu est נִגְלָתָה,
qui se rapporte à la racine נגל,
qui signifie « être révélé ».
Ceci est le verset
d'ouverture d'un passage dans lequel les nations (Gôyim) contrastent leur
ancienne attitude méprisante envers le peuple juif (Yasha´yohou 53:1-3) à leur nouvelle réalisation de la
grandeur d'Israël (Yasha´yohou
53:4-7), et comment
les dirigeants de ces nations (Gôyim) expriment l'ampleur de leur choc face aux
nouvelles informations reçues sur la grandeur d'Israël. Par conséquent, la
réponse à la question d'ouverture de ce verset « Qui a ajouté foi à l'annonce qui nous a
été faite? » est « Personne ne l'aurait cru »,
car l’annonce ou rapport était trop incroyable pour être cru.
La deuxième question
de ce verset « Et à qui s'est
révélé le bras de Dieu? » contient une référence anthropomorphe au
« bras du Seigneur », qui nécessite des commentaires
supplémentaires avant d'y répondre. Les chrétiens, messianiques, nazaréens, et
toute la clique diront qu’il s’agit de Jésus, qui serait « le bras du
Seigneur ».
Le ṬaNa’’Kh contient
des dizaines de références métaphoriques au bras, à la main et au doigt de Hashshém,
entre autres, et ceux-ci représentent généralement les actions directes de Hashshém
et Ses actes de rétribution. De tels termes sont couramment utilisés dans tout le
ṬaNa’’Kh pour désigner à la fois la rédemption physique et spirituelle du
peuple juif des mains de leurs oppresseurs, les nations (Gôyim) (voir, par
exemple, Exode 14:31, 15: 6; Deutéronome 4:34, 7:19; Is 51: 9, 52:10, 62: 8,
63:12; Jérémie 21: 5, 27: 5; Ézéchiel 20: 33,34; Psaumes 44: 3, 98: 1).
La rédemption et la
justification finale d’Israël, dont témoignent les nations surprises et
étonnées (Gôyim), est le thème central des 27 derniers chapitres du Livre de Yasha´yohou. Les deux chapitres adjacents à Yasha´yohou 53, les chapitres 52 et 54, parlent du
salut du peuple juif affligé en présence de leurs persécuteurs, les nations (Gôyim).
Lisez par vous-mêmes Yasha´yohou 52:9-12 et Yasha´yohou 54:7-10. Quiconque nie cela est d’une
malhonnêteté profonde !
Par conséquent, la
réponse à la deuxième question du verset « Et à qui s'est révélé le bras de Dieu? » est
« A Israël, en présence des nations (Gôyim) ». En d'autres termes, les
Gôyim sont en train d’admettre que c’est bien Israël qui a mérité la manifestation
de la puissance de Hashshém ; tandis que les nations (Gôyim) ne l'ont
jamais méritée.
Israël, en tant que serviteur de Hashshém, colle parfaitement au
contexte de Yasha´yohou 53:1.
Yasha´yohou
53:2
|
||
Louis Segond
|
La Bible du Rabbinat
|
Texte hébreu
|
Il
s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort
d'une terre desséchée; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos
regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.
|
Il poussait devant lui, pareil à un faible rejeton, à une
racine plantée dans un sol brûlé. Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer
nos regards, ni grâce pour nous le rendre aimable.
|
וַיַּעַל כַּיּוֹנֵק לְפָנָיו, וְכַשֹּׁרֶשׁ
מֵאֶרֶץ צִיָּה--לֹא-תֹאַר לוֹ, וְלֹא הָדָר; וְנִרְאֵהוּ וְלֹא-מַרְאֶה,
וְנֶחְמְדֵהוּ.
|
Yasha´yohou 53:2 commence à décrire, via un langage
métaphorique, les raisons de l'incrédulité exprimée par les (chefs des Gôyim)
dans le verset précédent. Tout au long de son exil dur et dangereux, le peuple
juif a lutté comme un jeune arbre qui essaie de pousser sur des terres arides.
Des exemples de l'imagerie d'un arbre luttant pour croître dans la terre sèche
comme métaphore de la lutte d'Israël pour survivre en exil se trouvent ailleurs
dans le ṬaNa’’Kh. Lisez par vous-mêmes Ezéchiel 19:10-12. Ainsi, Yasha´yohou n’est pas la seule fois où cette image est employée
pour parler d’Israël. Quand les chrétiens prétendent qu’aucune allusion n’est
faite à Israël dans ce chapitre mais que tout concernerait le Messie, non
seulement ils mentent, mais ils font preuve d’une ignorance flagrante du ṬaNa’’Kh,
puisque jusqu’à présent nous avons clairement vu que tout ce qui est dit
jusqu’ici a de nombreux parallèles dans d’autres chapitres de Yasha´yohou et d’autres livres du ṬaNa’’Kh.
Ainsi, Israël eut
toujours du mal à se faire une place dans ce monde. Cependant, l'avenir sera
différent. En employant des métaphores similaires, les prophètes prédisent que
les choses vont changer. Voir par vous-mêmes Ésaïe 60 :21, Osée
14 :6-8 et Amos 9 :15.
Ce futur glorieux
d’Israël était donc différent de l’image sombre du peuple juif qu’avaient les
nations (Gôyim) dans Yasha´yohou 53: 2.
Au lieu d'un peuple battu et en difficulté, Israël sera un peuple exalté et
prospère.
Israël, en tant que serviteur de Hashshém, colle parfaitement au
contexte de Yasha´yohou 53:2.
Yasha´yohou
53:3
|
||
Louis Segond
|
La Bible du Rabbinat
|
Texte hébreu
|
Méprisé
et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance,
Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous
n'avons fait de lui aucun cas.
|
Méprisé, repoussé des hommes, homme de douleurs, expert en
maladies, il était comme un objet dont on détourne le visage, une chose vile
dont nous ne tenions nul compte.
|
נִבְזֶה וַחֲדַל אִישִׁים, אִישׁ מַכְאֹבוֹת
וִידוּעַ חֹלִי; וּכְמַסְתֵּר פָּנִים מִמֶּנּוּ, נִבְזֶה וְלֹא חֲשַׁבְנֻהוּ.
|
Semblable à ce verset,
Israël est décrit ailleurs dans le ṬaNa’’Kh comme étant méprisé :
Yasha´yohou
49 :7
|
|
Ainsi
parle l'Eternel, le libérateur
d'Israël, son Saint, à celui qui est un objet de mépris pour les hommes, de
répulsion pour les peuples, à l'esclave des puissants: "Des rois, en le voyant, se
lèveront, des princes se prosterneront, par égard pour l'Eternel, qui est
fidèle à ses promesses, du Saint d'Israël qui t'a élu."
|
כֹּה אָמַר-יְהוָה גֹּאֵל יִשְׂרָאֵל קְדוֹשׁוֹ, לִבְזֹה-נֶפֶשׁ לִמְתָעֵב
גּוֹי לְעֶבֶד מֹשְׁלִים,
מְלָכִים יִרְאוּ וָקָמוּ, שָׂרִים וְיִשְׁתַּחֲווּ--לְמַעַן יְהוָה אֲשֶׁר
נֶאֱמָן, קְדֹשׁ יִשְׂרָאֵל וַיִּבְחָרֶךָּ. {ס{
|
Yasha´yohou décrit donc Israël exactement de la
même manière qu’au chapitre 53 déjà au chapitre 49 ! Il faut, là
encore, être véritablement de très mauvaise foi pour refuser d’admettre que
depuis le début le prophète ne fait que parler du peuple d’Israël de manière
cohérente et identique tout au long de son livre ! Mais comme les
chrétiens, messianiques, nazaréens, et les missionnaires de tout genre, isolent
le Chapitre 53 de tout le reste, ils peuvent alors faire croire que le Chapitre
53 s’applique à un homme mais pas au peuple, et que ce chapitre serait unique
dans son langage. Affirmations que nous n’avons pas cessé d’exposer comme du
mensonge. Ainsi, la description d’Israël en tant qu’objet de mépris et de
répulsion des Gôyim est déjà antérieure au Chapitre 53. On la retrouve
également dans Néhémie 3 :36. En outre, le peuple d’Israël est
également décrit comme étant affligé par des adversités souvent décrites comme
des blessures et des maladies. Voyez par exemple les passages suivants :
Yasha´yohou
1 :5-6
|
|
Où faudra-t-il vous frapper encore, vous qui persistez dans
la rébellion? Déjà toute tête est malade, tout cœur est endolori. De la
plante du pied jusqu'à la tête, plus rien d'intact: ce n'est que blessures,
meurtrissures, plaies purulentes, qui ne sont ni nettoyées, ni pansées, ni
adoucies par l'huile.
|
עַל מֶה תֻכּוּ עוֹד, תּוֹסִיפוּ סָרָה; כָּל-רֹאשׁ
לָחֳלִי, וְכָל-לֵבָב דַּוָּי. מִכַּף-רֶגֶל וְעַד-רֹאשׁ אֵין-בּוֹ מְתֹם,
פֶּצַע וְחַבּוּרָה וּמַכָּה טְרִיָּה; לֹא-זֹרוּ וְלֹא חֻבָּשׁוּ, וְלֹא
רֻכְּכָה בַּשָׁׁמֶן.
|
Les évidences sont si
flagrantes que c’est vraiment pathétique de voir subsister cette croyance selon
quoi le Chapitre 53 de Yasha´yohou parlerait d’autre chose que
du peuple d’Israël. Voyez-vous, dès le tout premier chapitre de son livre, le
prophète employait exactement le même langage qu’au Chapitre 53 pour décrire
« les afflictions, maladies et meurtrissures » du peuple
d’Israël ! Ce n’est pas une invention ! Les choses sont noir sur
blanc dans le texte lui-même !
Le prophète Yirmayohou emploie aussi ce type de langage pour décrire
Israël :
Yirmayohou
10 :19
|
|
Malheur à moi! Car j'ai subi un désastre! Incurable est ma
blessure! Je me disais: Si je n'ai que cette souffrance, je la supporterai.
|
אוֹי לִי עַל-שִׁבְרִי, נַחְלָה מַכָּתִי; וַאֲנִי
אָמַרְתִּי, אַךְ זֶה חֳלִי וְאֶשָּׂאֶנּוּ.
|
Yasha´yohou 53:3 décrit celui que les nations (Gôyim)
caractérisent comme étant méprisé, comme étant un « homme de
douleur » habitué à la maladie, et des images similaires ont été retrouvées
ailleurs dans le ṬaNa’’Kh. La leçon ici est que tout
cela dure depuis de longues périodes, depuis des siècles. Par conséquent, ces
descriptions ne peuvent concerner qu'un peuple, pas un seul individu.
Israël, en tant que serviteur de Hashshém, colle parfaitement au
contexte de Yasha´yohou 53:3.
Un changement de perspective commence à émerger de la prochaine série de
quatre versets, qui sont encore prononcés par la « voix » des
dirigeants des nations (Gôyim). Les dirigeants des nations (Gôyim) commencent à
réaliser qu'Israël a souffert à cause d'eux.
Yasha´yohou
53:4
|
||
Louis Segond
|
La Bible du Rabbinat
|
Texte hébreu
|
Cependant,
ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est
chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
|
Et pourtant ce sont nos maladies dont il était chargé, nos
souffrances qu'il portait, alors que nous, nous le prenions pour un
malheureux atteint, frappé par Dieu, humilié.
|
אָכֵן חֳלָיֵנוּ הוּא נָשָׂא, וּמַכְאֹבֵינוּ
סְבָלָם; וַאֲנַחְנוּ חֲשַׁבְנֻהוּ, נָגוּעַ מֻכֵּה אֱלֹהִים וּמְעֻנֶּה.
|
Comme indiqué à la fin
de l'analyse du verset précédent, les dirigeants des nations (Gôyim) commencent
à voir leur rôle dans la souffrance d'Israël. Ces dirigeants voulaient donc
dire quelque chose de ce genre-là :
Nous méprisions le peuple juif parce
que nous ne voyions rien de valable en lui. Finalement, nous avons déposé nos
propres problèmes sur eux, en les utilisant comme un bouc émissaire pratique,
nous permettant ainsi de fuir nos problèmes. Nous réalisons maintenant qu'en
blâmant le peuple juif pour nos problèmes, nous avons péché et lui avons causé
beaucoup de souffrances - il a souffert directement de nos péchés. En les
voyant souffrir, nous leur disions que c'était Dieu qui avait causé cette
douleur, c'était leur faute. Pourtant, en vérité, ils ont souffert à cause de
nous seuls, pas tant à cause de Dieu.
Le prophète Yirmayohou fait allusion aux actions des nations (des Gôyim)
lorsqu'il parle de la rédemption du serviteur de Hashshém, Israël :
Yirmayohou
30 :10, 17
|
|
Ne crains donc rien, ô toi, mon serviteur Jacob, dit l'Eternel, ne
sois point alarmé, ô Israël! car mon secours te fera sortir des régions
lointaines et tes descendants de leur pays d'exil. Jacob reviendra et il
jouira d'une paix et d'une sécurité que personne ne troublera… Oui, j'opérerai
ta cure, et te guérirai de tes plaies, dit l'Eternel, puisqu'ils te dénomment
"la repoussée, cette Sion dont personne ne se soucie!"
|
וְאַתָּה אַל-תִּירָא עַבְדִּי יַעֲקֹב נְאֻם-יְהוָה, וְאַל-תֵּחַת יִשְׂרָאֵל--כִּי הִנְנִי מוֹשִׁיעֲךָ
מֵרָחוֹק, וְאֶת-זַרְעֲךָ מֵאֶרֶץ שִׁבְיָם; וְשָׁב יַעֲקֹב וְשָׁקַט
וְשַׁאֲנַן, וְאֵין מַחֲרִיד... כִּי אַעֲלֶה אֲרֻכָה לָךְ וּמִמַּכּוֹתַיִךְ
אֶרְפָּאֵךְ, נְאֻם-יְהוָה: כִּי נִדָּחָה, קָרְאוּ לָךְ--צִיּוֹן הִיא, דֹּרֵשׁ אֵין
לָהּ. {ס}
|
Tout est donc très
clair ! Les nations (Gôyim) reconnaissent qu'Israël a été la victime qui a
subi les lourdes sanctions et conséquences causées par les iniquités et
frustrations des autres. Le peuple juif a été forcé de porter des maux et des
douleurs causés par les actions directes des nations (Gôyim). Ils ont supporté
les conséquences de la maladie des nations (des Gôyim) et ont souffert (et
continuent de souffrir) à cause d'eux. Les nations (Gôyim) ont soutenu que le
peuple juif est maudit par Dieu, et ils étaient (et beaucoup sont toujours)
déterminés à voir Israël souffrir les conséquences de cette prétendue
malédiction. Bien qu'il ne puisse être nié qu'une partie des souffrances
d'Israël était due à ses propres transgressions de la Ṭôroh, les nations (Gôyim),
en outrepassant leurs prérogatives avec leurs méfaits, ont infligé la plupart
des souffrances à Israël, et non Dieu pour les péchés d’IUsraël. Hashshém a, en
effet, utilisé les nations (Gôyim) comme une « verge » contre Israël
pour ses méfaits, mais les Gôyim par leurs iniquités et haine envers Israël
sont allés au-delà de ce qu’ils devaient faire (voir, par exemple, Zacharie
1:15).
Israël, en tant que serviteur de Hashshém, colle parfaitement au
contexte de Yasha´yohou 53:4.
À suivre…