בס״ד
Qui est le « serviteur souffrant »
de Yasha´yohou 53 ?
Première Partie
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À la demande de beaucoup, nous allons aborder l’interprétation de Yasha´yohou
53, un chapitre fréquemment employé par les
missionnaires pour affirmer que le ṬaNa’’Kh a prophétisé sur les prétendues
souffrances de `ôthô Ho`ish et sa mort expiatoire. Étant donné l’importance du
sujet, de nombreux articles seront nécessaires pour parfaitement voir le
message véritable que renferme ce précieux chapitre.
I.
Introduction
Le livre de Yasha´yohou contient quatre passages
communément appelés les Quatre Chants du Serviteur : (1) Yasha´yohou
42:1-4, (2) Yasha´yohou
49:1-6, (3) Yasha´yohou
50:4-9, (4) Yasha´yohou
52:13- 53:12. Trois de ces Quatre Chants du Serviteur
(# 1, # 2, # 4) utilisent explicitement le terme hébreu עַבְדִּי « ´avdi » (Mon serviteur), tandis que dans le
chant n°3, une telle terminologie est absente. Pourtant, la description des
caractéristiques du sujet dans le chant n°3 est si étonnamment similaire à
celles de celui auquel les trois autres passages se réfèrent par le terme עַבְדִּי qu'il est inclus dans l'ensemble de quatre. Ces Quatre Chants
du Serviteur sont considérées comme des passages d'une beauté expressive
exceptionnelle (en particulier en hébreu) et d'une grande profondeur
religieuse. Selon les principaux commentateurs Juifs, il est évident que trois
de ces Quatre Chants du Serviteur sont difficiles à interpréter, car nos Ḥakhomim
ne sont pas toujours d'accord sur l'identité du serviteur qui y est mentionné.
La seule exception est le quatrième Chant du Serviteur, communément appelé
« Ésaïe 53 », où les Ḥakhomim conviennent tous
que le serviteur est le juste reste d'Israël, et se référant donc au peuple d’Israël.
Par conséquent, du point de vue du judaïsme,
« Ésaïe 53 » n'est pas un passage à propos du Moshiaḥ, le roi-messie
du judaïsme, dans sa lecture simple (Pashot).
En revanche, la plupart des chrétiens, parmi lesquels les missionnaires,
les messianiques et les nazaréens, considèrent le Quatrième Chant du Serviteur
comme l'un des « textes preuves » les plus importants dans la vision
messianique chrétienne. Avec ses nombreuses références à « Ésaïe 53 »,
le Nouveau Testament fournit aux chrétiens un récit de l'accomplissement de la
prophétie d'un Messie souffrant et mourant et son retour éventuel, avec triomphe
et gloire. Curieusement, tout cela est accepté et cru sans discuter, bien que
les termes communément employés tout au long du ṬaNa’’Kh pour désigner le
Messie, tels que Dowidh, fils de Dowidh, le Prince ou le roi, sont manifestement
absents du texte brut d' « Ésaïe 53 » ! De plus, un Messie
souffrant et mourant ne fait pas partie du paradigme messianique juif
traditionnel, car le ṬaNa’’Kh est clair sur le fait indéniable que le futur roi
promis d'Israël, le Messie, n'apparaîtra qu'une seule fois et exécutera avec
succès le programme messianique, comme cela est décrit dans le ṬaNa’’Kh, durant
son règne.
Cette série d’articles soumet le Quatrième Chant du Serviteur à une
analyse rigoureuse dans laquelle l'interprétation juive de « Ésaïe 53 »
est testée par rapport à une combinaison des enseignements du ṬaNa’’Kh d’un
côté et des archives historiques de l’autre. L'analyse utilise une méthodologie
bien connue et largement utilisée dans le domaine de la recherche et de la
découverte, la méthode scientifique, qui a été adaptée et
appliquée à l'ensemble du processus de validation. Dans des articles ultérieurs,
l'interprétation chrétienne sera soumise à un processus similaire.
II.
Qu’est-ce que
la méthode scientifique ?
Dans les disciplines scientifiques et autres, les chercheurs suivent un
processus connu sous le nom de méthode scientifique, une méthodologie
qui comprend généralement quatre étapes :
1.
La première
est l'étape d'observation. L'étude de tout phénomène doit commencer par
la collecte de données (observations) et leur organisation systématique.
2. La deuxième est la phase de généralisation.
Toutes les données relatives à un événement ne peuvent jamais être observées,
car cela impliquerait un nombre infini d'observations des occurrences d'un
phénomène particulier. Il est généralement souhaitable de tirer des conclusions
sans attendre les événements futurs. Ainsi, il est supposé que les faits
obtenus à l'étape précédente constituent un échantillon juste et qu'une
déclaration générale à leur sujet peut être faite. Cette déclaration
généralisée est une loi scientifique provisoire, qui n'est pas encore prouvée –
en d’autres mots, il s’agit d’une hypothèse.
3. Troisièmement, l'étape de vérification. Si
l'hypothèse est utile, susceptible de devenir une loi scientifique valable,
elle aura un champ d'application plus large que celui couvert par les
observations originales. Elle peut être utilisée comme modèle à partir duquel
prédire les événements attendus dans ce domaine plus large. Ces informations
nouvellement déduites doivent ensuite être testées afin de déterminer si elles
sont en fait correctes. Si la confirmation est en accord avec la prédiction,
l'hypothèse devient fermement établie en tant que règle ou loi.
4.
Quatrième et
dernière étape, c’est l'étape de l’application. Une fois l'étape de
vérification terminée et l'hypothèse validée, la loi scientifique peut être
utilisée pour prédire avec confiance les résultats futurs. Ces résultats
peuvent ensuite être utilisés pour étendre la portée des observations
originales.
Dans cette étude sur le Quatrième Chant du Serviteur, l'étape d'observation
consiste en un processus itératif qui donne le juste échantillon souhaité de
« données ». Au stade de la généralisation, cet échantillon
est utilisé pour formuler une hypothèse. La validité de cette hypothèse est
ensuite testée au stade de la vérification, ce qui implique une analyse
verset par verset de tout le passage. Le stade d'application de la
méthode scientifique ne peut pas être adapté à cette étude particulière, car
les résultats obtenus ne s'appliquent qu'à cette situation spécifique et,
contrairement à la recherche scientifique, ne peuvent généralement pas être
appliqués pour élargir le champ de l'étude. Cependant, cela n'affecte pas les
résultats et les conclusions.
De toute évidence, lorsqu'on étudie le ṬaNa’’Kh, on ne traite pas de
données observées de phénomènes naturels ou sociaux qui doivent être soumises à
des tests et analyses statistiques complexes et rigoureux à des fins de
recherche et de découverte. Cependant, il y a des informations
(« données ») contenues dans le ṬaNa’’Kh, dont certaines sont
déformées et mal utilisées par les missionnaires chrétiens pour promouvoir
leurs revendications à travers leurs propres interprétations. Une approche rigoureuse
du traitement de ces « données » s'avère très utile pour traiter
efficacement de telles affirmations.
L'analyse présentée tout au long de cette série d’articles montre
comment les éléments de la méthode scientifique peuvent être adaptés aux
polémiques et, avec une connaissance et une compréhension approfondies de la
langue hébraïque et du ṬaNa’’Kh, constituent un outil puissant pour contrer et
réfuter avec succès les affirmations des missionnaires chrétiens.
La longueur et les détails de cette analyse d’ « Ésaïe 53 »
nécessitent de la diviser en quatre segments internes - Ésaïe 52:13-15, Ésaïe
53:1-4, Ésaïe 53:5-8 et Ésaïe 53:9-12 - chacun dont traités
séparément et résumés cumulativement à la fin de chaque segment.
Il convient de signaler pour la bonne compréhension de l’étude que le
partage en chapitres et versets tel que nous l’avons dans les bibles actuelles
est une invention datant du Moyen-âge. À l’origine, les livres étaient découpés
d’une toute autre façon, par thèmes et non par chapitres. Ainsi, un certain
passage pouvait appartenir à un ensemble de chapitres combinés ensembles. Il en
est de même ici avec le Quatrième Chant du Serviteur, qui n’est pas seulement Yasha´yohou
53 mais commence déjà au Chapitre 52 et se termine au Chapitre
54. De même, le passage de Yasha´yohou
9 appartient à un groupe de chapitres qui va jusqu’au
Chapitre 11. En isolant Yasha´yohou
53 du groupe de chapitres auquel il appartient, les
missionnaires peuvent effectivement faire dire à ce chapitre ce qu’ils veulent.
Mais une fois remis dans son contexte, avec les versets qui le précèdent et le
chapitre qui le suit, le sens de Yasha´yohou
53 devient clair, net et précis !
III.
Segment 1 – Yasha´yohou
52 :13-15
A.
Le texte
hébreu avec les traductions juives et chrétiennes
Ésaïe
|
Louis Segond
|
La Bible du Rabbinat
|
Texte hébreu
|
52 :13
|
Voici,
mon serviteur prospérera; Il montera, il s'élèvera, il s'élèvera bien haut.
|
Voyez, mon serviteur prospère; il s'élève, grandit, est
placé très haut.
|
הִנֵּה יַשְׂכִּיל, עַבְדִּי; יָרוּם וְנִשָּׂא
וְגָבַהּ, מְאֹד.
|
52 :14
|
De même
qu'il a été pour plusieurs un sujet d'effroi, -Tant son visage était
défiguré, Tant son aspect différait de celui des fils de l'homme, -
|
Autant la multitude fut stupéfaite à son sujet, (car il
était défiguré au point de n'avoir plus rien d'humain; son apparence n'était
plus celle des fils d'Adam!)
|
כַּאֲשֶׁר שָׁמְמוּ עָלֶיךָ רַבִּים, כֵּן-מִשְׁחַת
מֵאִישׁ מַרְאֵהוּ; וְתֹאֲרוֹ, מִבְּנֵי אָדָם.
|
52 :15
|
De même
il sera pour beaucoup de peuples un sujet de joie; Devant lui des rois
fermeront la bouche; Car ils verront ce qui ne leur avait point été raconté,
Ils apprendront ce qu'ils n'avaient point entendu.
|
autant il fera accourir des peuples nombreux, les rois se
tiendront bouche close devant lui, car ce qui ne leur a pas été conté, ils le
verront, ils observeront ce qu'ils n'avaient pas ouï dire.
|
כֵּן יַזֶּה גּוֹיִם רַבִּים, עָלָיו יִקְפְּצוּ
מְלָכִים פִּיהֶם: כִּי אֲשֶׁר לֹא-סֻפַּר לָהֶם, רָאוּ, וַאֲשֶׁר
לֹא-שָׁמְעוּ, הִתְבּוֹנָנוּ. {ס{
|
Avant que ce passage puisse être analysé via la Méthode Scientifique, la
Méthode Scientifique elle-même doit être initiée, une étape qui implique
l'exécution de la phase d'Observation et la phase d'Application.
B.
Formuler une
hypothèse sur l’identité du serviteur
L'objectif global de cette étude est de déterminer l'identité du serviteur,
qui est le sujet dans le Quatrième Chant du Serviteur.
Le verset d'ouverture, Yasha´yohou
52:13, donne l'occasion d'appliquer la première étape de la
méthode scientifique, l'observation, c'est-à-dire de collecter, consigner et organiser
les « données » d'une manière systématique qui facilite la préparation
d'un échantillon utile de « données » pour la prochaine étape. Ce
verset invoque une référence à un serviteur, en particulier à « Mon
serviteur » (עַבְדִּי). Ici, Yasha´yohou,
parlant au nom de Hashshém, décrit l'un des serviteurs de Hashshém, et cela
devient le premier élément de données de l'échantillon recueilli au stade de
l'observation :
Elément de
donné n°1 :
« Mon serviteur » est une référence par Hashshém à l’un de Ses
serviteurs.
Quelles autres « données » pourraient être pertinentes pour
identifier l’entité que Hashshém décrit par l’expression עַבְדִּי ? Il va de soi que, puisque le passage étudié est l'un des
Quatre Chants du Serviteur, la prochaine itération du processus devrait concentrer
la recherche de « données » utiles sur la zone générale du livre de Yasha´yohou
qui contient ces chants, à savoir les Chapitres 41 à 54. Or, au sein de
ces chapitres, le terme עַבְדִּי est
employé à 13 reprises. ET sur ces treize cas, à huit reprises l’entité est
explicitement décrite comme se référant à Israël ; dans un cas, on peut
déduire du contexte que l’on parle d’Israël ; et dans les quatre cas
restants, y compris les deux tirés du Quatrième Chant du Serviteur, il n’y a
pas de référence explicite à une entité spécifique. Les huit passages où Israël
est explicitement décrit comme étant le serviteur sont : Yasha´yohou
41:8-9, 44:1-2, 21, 45:4 et 49:3. Le cas où l’on peut
le déduire du contexte que l’on parle d’Israël est Yasha´yohou
43:10. On peut le déduire du verset 1, qui mentionne
explicitement Ya´aqôv-Yisro`él. Nous savons donc que le sujet du
Chapitre 43 de Yasha´yohou est Israël. Cela ne peut
pas être considéré comme une coïncidence par les missionnaires chrétiens que
sur les 13 fois où les Quatre Chants du Serviteurs emploient le terme « Mon
serviteur », neuf font clairement référence à Israël, sans la
moindre contestation possible !
Ces neuf cas se combinent pour former un échantillon utile de
« données », qui produit un autre élément de données :
Elément de
donnée n°2 :
Neuf cas localisés dans la portion du Livre de Yasha´yohou
qui inclut les Quatre Chants du Serviteur identifient positivement le serviteur
comme étant Israël.
Enfin, le sujet dans les deux chapitres
adjacents au Quatrième Chant du Serviteur – Yasha´yohou
52 [du verset 1 au verset 12] et Yasha´yohou
54 [dans son intégralité] -
est indiscutablement la nation d'Israël restaurée et délivrée par Hashshém.
Cela génère un autre élément de données à partir de cette partie du livre de Yasha´yohou :
Elément de donné
n°3 : Israël
est le sujet des deux chapitres qui entourent le Quatrième Chant du Serviteur.
À ce stade, posez-vous-vous-même la question suivante : serait-il
logique de ne pas appliquer « Mon serviteur » de Yasha´yohou
53 à Israël, alors que dans le chapitre juste avant et juste après (les
chapitres 52 et 54) cette expression est clairement appliquée à Israël ?
En outre, sur les 13 cas où l’expression apparaît dans les Quatre Chants du
Serviteur, 9 sont clairement une référence à Israël !
Les éléments de données 1, 2 et 3 comprennent l'ensemble des
« données » (ou observations) avec lesquelles il est désormais
possible de passer à l'étape de la généralisation de la méthode scientifique et
de formuler une hypothèse concernant l'identité du serviteur dans le Quatrième
Chant de Yasha´yohou.
Voici donc l’hypothèse à ce stade de l’analyse :
Hypothèse : Israël est le serviteur dans le Quatrième
Chant du Serviteur.
|
Puisque notre hypothèse n'est qu'une identification préliminaire du
serviteur en tant qu'Israël, cette explication proposée doit maintenant être
testée, ce qui se fait au stade de la vérification de la méthode scientifique
en utilisant une analyse verset par verset.
C.
Analyse de Yasha´yohou
52 :13-15
Ici commence l'étape de vérification de la méthode scientifique.
L'identification préliminaire du serviteur en tant qu'Israël a été postulée, et
maintenant elle doit être testée, en utilisant des preuves du ṬaNa’’Kh ainsi
que des archives historiques, pour valider si Israël = serviteur « colle »
au contexte. Une interprétation correcte du texte est facilitée en sachant qui
sont les « locuteurs » au fur et à mesure que l'on avance dans le Quatrième
Chant du Serviteur. Dans le premier passage, Yasha´yohou
52:13-15, c'est Hashshém, parlant à travers Yasha´yohou,
qui transmet Son message.
Yasha´yohou 52:13
|
||
Louis Segond
|
La Bible du Rabbinat
|
Texte hébreu
|
Voici, mon serviteur
prospérera; Il montera, il s'élèvera, il s'élèvera bien haut.
|
Voyez, mon
serviteur prospère; il s'élève, grandit, est placé très haut.
|
הִנֵּה יַשְׂכִּיל, עַבְדִּי; יָרוּם וְנִשָּׂא וְגָבַהּ, מְאֹד.
|
Les termes surlignés sont le mot hébreu עַבְדִּי et ses traductions respectives. Les deux versions du
verset sont quasiment similaires. Dans le contexte du segment actuel, Yasha´yohou
prophétise que le serviteur de Hashshém, Israël, sera exalté, un événement qui provoquera
beaucoup de surprise parmi les nations (Gôyim).
Les missionnaires emploient souvent l’argument que puisque le serviteur
est identifié au singulier, il ne peut se référer qu’à un être humain et non à
un peuple qui est une unité composée. Cet argument est complètement invalide,
car comme cela peut se voir du contexte et du schéma poétique qui entoure « Ésaïe
53 », Yasha´yohou se réfère au serviteur au
singulier (עַבְדִּי), mais comme les témoins de
Hashshém au pluriel (עֵדַי), et il emploie des verbes qui
sont conjugués à la deuxième personne du pluriel : לְמַעַן תֵּדְעוּ וְתַאֲמִינוּ לִי וְתָבִינוּ « afin
que vous sachiez et que vous Me croyiez,
et que vous compreniez » (Yasha´yohou
43:10). IL est donc clair et évident que ce serviteur
représente une collectivité ! C’est déjà une preuve évidente que le
serviteur ne peut pas se référer à un homme !
De même, dans les Chapitres 52 et 54, le prophète utilise à la fois des
termes singuliers et pluriels lorsqu'il se réfère à Israël (par exemple, Yasha´yohou
52:1-3, Yasha´yohou
54:1). Cette caractéristique n'est pas unique au style de Yasha´yohou,
elle est plutôt courante dans tout le ṬaNa’’Kh (par exemple, Hôshéa´ 11:1-2,
5).
Israël, en tant que serviteur de Hashshém, colle parfaitement au
contexte de Yasha´yohou 52:13.
Yasha´yohou 52:14
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||
Louis Segond
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La Bible du Rabbinat
|
Texte hébreu
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De même
qu'il a été pour plusieurs un sujet d'effroi, -Tant son visage était
défiguré, Tant son aspect différait de celui des fils de l'homme, -
|
Autant la multitude fut stupéfaite à son sujet, (car il
était défiguré au point de n'avoir plus rien d'humain; son apparence n'était
plus celle des fils d'Adam!)
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כַּאֲשֶׁר שָׁמְמוּ עָלֶיךָ רַבִּים, כֵּן-מִשְׁחַת
מֵאִישׁ מַרְאֵהוּ; וְתֹאֲרוֹ, מִבְּנֵי אָדָם.
|
Dans le verset précédent, Yasha´yohou prophétise
qu'à la fin, Israël prospérera et prendra la place qui lui revient dans le plan
de Hashshém. Ici, au verset 14, le prophète, parlant toujours pour Hashshém,
décrit comment les nations (Gôyim) regardaient habituellement [la nation]
d'Israël; des gens qui étaient considérés comme défigurés et « sous-humains »,
des gens aux côtés desquels Hashshém n'était pas. En d’autres mots, Israël est
vu comme une nation rejetée et abandonnée par Hashshém aux yeux des Gôyim. Toujours
étant le narrateur ici et parlant pour Hashshém, Yasha´yohou
cite ce que les nations (Gôyim) diront sur Israël dans leur étonnement. Les
nations (Gôyim) consternées verront un peuple, considéré comme défiguré et « sous-humain »,
devenir exalté et prospère, un peuple aux côtés duquel Hashshém se trouve et
non auquel Il s’oppose (par exemple, Yasha´yohou
52:9-10). Yasha´yohou rassure
son peuple, Israël, que les Gôyim qui ont eu de telles visions seront
stupéfaits quand ils verront qu'Israël est celui qui est exalté à la fin.
Israël, en tant que serviteur de Hashshém, colle parfaitement au
contexte de Yasha´yohou 52:14.
Yasha´yohou 52:15
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Louis Segond
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La Bible du Rabbinat
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Texte hébreu
|
De même
il sera pour
beaucoup de peuples un
sujet de joie; Devant lui des rois fermeront la bouche; Car ils
verront ce qui ne leur avait point été raconté, Ils apprendront ce qu'ils
n'avaient point entendu.
|
autant il
fera accourir des peuples nombreux, les rois se tiendront bouche
close devant lui, car ce qui ne leur a pas été conté, ils le verront, ils
observeront ce qu'ils n'avaient pas ouï dire.
|
כֵּן יַזֶּה גּוֹיִם רַבִּים, עָלָיו יִקְפְּצוּ מְלָכִים
פִּיהֶם: כִּי אֲשֶׁר לֹא-סֻפַּר לָהֶם, רָאוּ, וַאֲשֶׁר לֹא-שָׁמְעוּ,
הִתְבּוֹנָנוּ. {ס{
|
Les termes surlignés sont le mot hébreu יַזֶּה « Yazzah » et ses traductions respectives.
Excepté cette incohérence entre les traductions juives et chrétiennes du terme
hébreu יַזֶּה, les deux traductions sont
quasiment similaires. Néanmoins, l’incohérence de la traduction du terme hébreu
יַזֶּה est significative,
et nécessite une clarification.
Le verbe doit se comprendre ici dans le sens de « il
effrayera » ou plus littéralement « il fera sursauter »
ou « il fera secouer ».
Les nations (Gôyim) étonnées, surprises et consternées verront Israël
devenir exalté et prospère, un peuple aux côtés duquel Hashshém se trouve et
non pas auquel Il s’oppose (par exemple, Yasha´yohou
52:9-10). En tant que porte-parole de Hashshém, Yasha´yohou
rassure son peuple, Israël, que les Gôyim qui ont eu de telles visions seront
stupéfaits quand ils verront qu'Israël est celui qui est finalement exalté.
L'intensité de la surprise que ces nations (Gôyim) connaîtront non
seulement les surprendra, mais les rendra stupéfaits. D’où la traduction juive
de « il fera accourir », c’est-à-dire par étonnement. Ils percevront
des événements qui étaient auparavant au-delà de leur imagination, et leur choc
en voyant l'exaltation d'Israël est prédit dans le ṬaNa’’Kh à de nombreuses
reprises. Lisez Yasha´yohou 41:11, Yirmayohou
16:19-21, Mikhoh 7:15-16 et Ṭahillim
48:5-7. Tous ces passages montrent clairement qu’à la fin
des temps les Gôyim seront stupéfaits, bouche-bée, du nouveau statut très élevé
du peuple d’Israël, qu’ils avaient toujours considéré comme un peuple minable
et rejeté de Hashshém ! Rien qu’avec tout ceci, vous devriez y voir plus
clair par vous-même quant au sens du Quatrième Chant du Serviteur !
En d’autres mots, les prophéties parlent de la réaction des nations (Gôyim),
mais ne prédisent jamais que le peuple juif proclamera un choc ou devra
reconnaître une erreur vis-à-vis des nations (Gôyim). En fait, c'est exactement
le contraire qui est prophétisé, notamment dans Zakharyoh
8:13, 23. Ce sont les Gôyim qui confessent leurs erreurs
vis-à-vis du peuple d’Israël. C’est cela le thème des prophéties de la fin des
temps, et non pas qu’Israël confessera s’être trompé (notamment sur l’identité
du Messie), contrairement à ce que veulent faire croire les missionnaires
chrétiens, messianiques, nazaréens !
Le ṬaNa’’KH indique très clairement qui a fait l'erreur. Les erreurs
sont celles des nations (Gôyim), pas celles du peuple juif !
Israël, en tant que serviteur de Hashshém, colle parfaitement au
contexte de Yasha´yohou 52:15.
D.
Résumé
provisoire – Yasha´yohou 52:13-15
L’hypothèse suivante a pu être formulée à l’aide de la Méthode
Scientifique :
Hypothèse : Israël est le serviteur dans le Quatrième Chant
du Serviteur.
|
Dans ce segment, l'hypothèse a été testée sur les trois versets d’ouverture
du Quatrième Chant du Serviteur. Les résultats de l'analyse de ces trois
versets, Yasha´yohou 52:13-15,
valident l'identification d'Israël comme serviteur pour ce passage d'ouverture.
Dans la deuxième partie, nous analyserons le deuxième segment du
Quatrième Chant du Serviteur !