בס״ד
Quelles sont les caractéristiques du Moshiaḥ ?
Deuxième Partie
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Introduction
Nous sommes aujourd’hui Ṭish´oh Ba`ov, un
jour de jeûne commémorant un certain nombre de tragédies historiques pour le
peuple juif, notamment la destruction des deux Boṭṭé Hammiqdoshim de Jérusalem.
Il est bien connu que le jour même du Ḥôrban (destruction) Béth Hammiqdosh, Moshiaḥ
est né. Cette déclaration ne doit pas être prise au pied de la lettre puisque
le Béth Hammiqdosh a été détruit pour la dernière fois il y a près de deux
millénaires et que Moshiaḥ n'est toujours pas venu. Certains croient que cela
signifie que Moshiaḥ - qui qu'il soit - naîtra le 9 `ov. Cela aussi est
problématique puisque, par exemple, le faux messie Shabbothay Ṣavi ימש״ו est né le 9 `ov et ce fut un fait
que ses partisans eurent l'habitude d’utiliser pour « prouver » qu'il
était Moshiaḥ. D’autres enfin disent que cela signifie que Moshiaḥ doit se
révéler pour la première fois un Ṭish´oh Ba`ov. Mais en réalité, l'explication
de cet enseignement selon quoi le Moshiaḥ est né le 9 `ov est simplement que le
jour même où le Béth Hammiqdosh a été détruit, Hashshém ית׳ a fait naître le potentiel pour
la venue de celui qui reconstruirait un jour le Béth Hammiqdosh. La destruction
du Béth Hammiqdosh n'était pas du tout destinée à être permanente, et quand il
a été détruit, les graines de sa reconstruction éventuelle ont été plantées. En
d’autres mots, tant que le Béth Hammiqdosh existait, le Moshiaḥ ne pouvait pas
venir. Cela nous indique ainsi que toute personne qui, avant la destruction du
Béth Hammiqdosh, s’est autoproclamée Moshiaḥ ou a été considérée comme tel par
ses disciples, ne pouvait pas véritablement être le Moshiaḥ !
Alors, qui est Moshiaḥ ? J’avais en partie
répondu à cette question dans la première
partie, où je m’étais focalisé principalement sur sa mission. Mais que
savons-nous d'autre de lui à partir de nos sources anciennes authentiques ?
Ce sont des questions extrêmement importantes parce que beaucoup des faux
mouvements messianiques de l'histoire (de Jésus ימש״ו à Bar Kôkhavo`, en passant par Shabbothay Ṣavi,
et jusqu'à nos jours) sont nés de l'ignorance de qui Moshiaḥ est censé être. Si
plus de gens avaient été conscients des qualifications requises pour être Moshiaḥ,
peut-être moins auraient été dupés par de tels mouvements. Un regard à travers
nos sources anciennes révèle une grande quantité d’informations concernant
l’identité de Moshiaḥ, son but et ce que nous devons attendre de l’œuvre de sa
vie. Nous allons les parcourir ensemble.
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Les tâches du Moshiaḥ
Si le prétendant messianique n'accomplit pas les
tâches énumérées en détails dans la première
partie - peu importe à quel point il est droit, charismatique, sage ou
grand - il n'est pas le messie. Bien qu'il puisse y avoir une brève période de
« dissimulation » du messie, il n'y a pas de précédent pour une
« seconde venue » dans un avenir indéfini. Le messie doit venir
une fois et réussir sa mission la première fois. Cela élimine immédiatement
de la liste des candidats des gens comme Jésus, Shabbothay Ṣavi ou le
dernier Rabbi de Loubavitch.
Outre les tâches clés énumérés dans la première
partie, beaucoup croient que Moshiaḥ apportera la paix dans le monde
entier. Cependant, il n’en est pas véritablement ainsi ; en réalité, Moshiaḥ
n’est tenu d’apporter la paix qu’à Israël par rapport au monde, ce qui signifie
que l’assujettissement d’Israël prendra fin. En d’autres, la paix mondiale qui
se produira ne sera que la conséquence de la paix qui sera apportée à Israël.
Le Rambo’’m ז״ל en discute
également.[1]
(au chapitre 12 des Hilkôth Malokhim Oumilḥomôth, dans son Mishnéh Ṭôroh).
Le Midhrosh déclare que Moshiaḥ doit restaurer le
Sanhédhrin.[2] Dans
la même source, nous lisons également que Moshiaḥ enseignera au monde une « Ṭôroh
nouvelle ». Qu’est-ce que cela signifie ? Beaucoup, notamment
dans les milieux missionnaires messianiques, croient que cela signifie que le
Moshiaḥ nous enseignera des choses profondes que personne ne connaissait avant
lui. Mais il n’en est pas ainsi ! Un autre Midhrosh[3]
explique de manière intéressante que cela signifie que Moshiaḥ ajoutera 30 Miṣwôth
à la Ṭôroh que nous avons déjà. Le même passage dit qu'il sera plus préoccupé
par le fait d’enseigner la Ṭôroh aux Gôyim qu'aux Juifs (tout simplement
parce que les Juifs connaissent déjà la Ṭôroh ; preuve qu’excepté ces 30
Miṣwôth nouvelles, la Ṭôroh qu’il enseignera sera exactement identique à celle
que nous avons déjà). Un autre Midhrosh ajoute que Moshiaḥ aura la capacité
de débattre de manière convaincante avec n'importe qui afin de les éveiller à
la vérité.[4]
Moshiaḥ sera un grand musicien et enseignera au monde
un chant « quadruple ». Ceci est basé sur le Ṭalmoudh qui enseigne que
Moshiaḥ doit être un musicien ou un chanteur, comme Dowidh Hammalakh ע״ה avant lui.[5]
En fait, le trait d'être un musicien est si important que le Ṭalmoudh déclare
que le roi Ḥizqiyohou avait le potentiel pour être le Moshiaḥ, mais n'a
finalement pas été choisi parce qu'il n'était pas assez musical ! Tout
prétendant à la messianité devra être un fin connaisseur de la musique, en
jouer et savoir chanter.
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Le serviteur souffrant
De nombreuses sources anciennes parlent d’un Moshiaḥ souffrant
terriblement en faveur d'Israël, prenant leurs péchés sur lui-même et les
purifiant ainsi comme un Qôrbon. Bien que cela puisse ressembler à une croyance
chrétienne, il s'agit en fait d'une croyance juive fondamentale (que les
chrétiens, qui étaient initialement des Juifs en Israël, ont naturellement
adoptée et corrompue). En outre, la nature de ses souffrances n’a rien à voir
avec l’enseignement. Elles sont expliquées en détail tout au long du Midhrosh,
dans des textes tels que le Pasiqṭo` Rabbothi et le Yalqout Shim´ôni,
le Ma`amar Hagga`oulloh du Ramḥa’’l ז״ל, et même dans le Ṭalmoudh, qui
déclare ceci :[6]
וְסָפְדָה הָאָרֶץ, מִשְׁפָּחוֹת מִשְׁפָּחוֹת
לְבָד: מִשְׁפַּחַת בֵּית-דָּוִיד לְבָד, וּנְשֵׁיהֶם לְבָד « Et le pays sera
en deuil, chaque famille à part ; la famille de la maison de Dowidh à
part, et leurs femmes à part, etc. ».[7]
Quelle est la cause du deuil ? Ribbi Dôso` et nos Maîtres diffèrent sur ce
point. L'un expliquait que la cause était la mort de Moshiaḥ ban Yôséph, et les
autres expliquaient que la cause était la mise à mort du Yéṣar Hora´ (mauvais
penchant). C’est bien d’après celui qui explique que la cause est la mort de Moshiaḥ
ban Yôséph, puisque cela est en accord avec le verset :[8]
וְהִבִּיטוּ אֵלַי, אֵת אֲשֶׁר-דָּקָרוּ; וְסָפְדוּ
עָלָיו, כְּמִסְפֵּד עַל-הַיָּחִיד « Et
ils Me regarderont parce qu'ils l’auront percé, et ils feront sur lui un éloge
funèbre comme celui qui fait l’éloge funèbre pour [son] unique [enfant] ».
Mais selon celui qui explique que la cause est la mort du mauvais penchant,
est-ce une occasion de deuil ? N'est-ce pas plutôt une occasion de se
réjouir ? Pourquoi pleureraient-ils alors ?
Ribbi
Yahoudhoh a expliqué : « Dans les temps à venir, le
Saint, béni soit-Il, apportera le mauvais penchant et le tuera en présence des Ṣaddiqim
et des Rasho´im. Pour les Ṣaddiqim, il aura l'apparence d'une
colline imposante, et pour les Rasho´im, il aura l'apparence d'un poil
de cheveux. Les premiers et les seconds pleureront ; les Ṣaddiqim pleureront
en disant : ’’Comment avons-nous pu surmonter une colline aussi imposante ?!’’
Les Rasho´im pleureront aussi en disant : ‘’Comment se fait-il
que nous n’ayons pas pu dominer ce poil de cheveux ?!’’ »
Nos Maîtres
ont enseigné : Le Saint, béni soit-Il, dira au Moshiaḥ ban Dowidh
(Puisse-t-il se révéler rapidement, de nos jours !) : « Demande-Moi
n'importe quoi, et Je te le donnerai », comme il est dit :[9]
אֲסַפְּרָה, אֶל-חֹק... אֲנִי,
הַיּוֹם יְלִדְתִּיךָ. שְׁאַל מִמֶּנִּי--וְאֶתְּנָה גוֹיִם, נַחֲלָתֶךָ « Je vais parler du décret… aujourd'hui Je t’ai
engendré, demande-Moi et Je donnerai les nations pour ton héritage ».
Mais quand il [Moshiaḥ ban Dowidh] verra que Moshiaḥ ban Yôséph sera tué, il Lui
répondra : « Maître de l'univers, je ne Te demande que le don de
la vie ». Hashshém lui répondra : « Quant à la vie, ton
père Dowidh a déjà prophétisé ceci à ton sujet, comme il est dit :[10]
חַיִּים, שָׁאַל מִמְּךָ--נָתַתָּה לּוֹ ‘’Il T’a demandé la vie, Tu la lui as donnée’’ ».
Nous pouvons déjà voir de ce passage susmentionné que
contrairement à la fable des chrétiens, Moshiaḥ ban Yôséph et Moshiaḥ ban
Dowidh sont bien deux personnages
différents ! (Nous y reviendrons plus bas.) Les informations qui sont
rapportées dans ce passages sont vitaux. Le Ṭalmoudh relie la mort de Moshiaḥ
ban Yôséph à la mort du Mal lui-même. Le peuple pleurera à la fois pour la mort
de Moshiaḥ ban Yôséph (également évoquée dans la Maghillath `ékhoh,[11]
qui est lue à la veille de Ṭish´oh Ba`ov par beaucoup), ainsi que
pour la mort du Yéṣar Hora´ qu'ils étaient jusqu'ici incapable de conquérir.
Ensuite, Moshiaḥ ban Dowidh priera Hashshém pour que Moshiaḥ ban Yôséph
revienne à la vie, et Hashshém accordera la demande !
C'est une ancienne source juive pour appuyer le
concept de la mort de Moshiaḥ qui détruira le mal, et sa résurrection
ultérieure (suivie de la résurrection finale de tous les morts Ṣaddiqim). Cet
enseignement a été corrompu par les anciens architectes du christianisme, qui
ne l’ont cité qu’en partie, alors qu’une fois lu dans son intégralité il est
évident pour toute personne intelligente qu’il ne peut pas s’appliquer à Jésus.
La mort de Jésus, bien sûr, n'a pas mis fin au mal (à bien des égards, elle a
apporté plus de mort et de destruction que des événements inspirants), ni n'a
été suivie par la résurrection prophétisée de tous les Ṣaddiqim morts. En
outre, il ne s’est pas fait ressusciter par le Moshiaḥ ban Dowidh. Le Béth
Hammiqdosh n'a pas été restauré (il a été, au contraire, détruit après
lui !) Et l'exil n'a pas pris fin, mais s'est seulement intensifié. Et
tous ces événements sont censés se produire en peu de temps, pas deux mille ans
après sa prétendue « première venue ». Notons enfin que la mort de
Moshiaḥ ban Yôséph aura lieu sur un champ de bataille, au cours d’une guerre.
Et Jésus n’a jamais été un combattant (au contraire, il enseignait la
soumission aux romains) et n’est pas mort en se battant.
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Combien y aura-t-il de Mashiḥim ?
Les passages ci-dessus font la distinction entre un « Moshiaḥ
ban Yôséph » et un « Moshiaḥ ban Dowidh ». Alors que Moshiaḥ est
généralement décrit par les chrétiens comme une figure singulière, la tradition
juive parle de deux messies, et parfois même plus. Ceci est basé sur quelques
versets du ṬoNo’’Kh :[12]
וְעָלוּ מוֹשִׁעִים בְּהַר צִיּוֹן, לִשְׁפֹּט אֶת-הַר עֵשָׂו; וְהָיְתָה לַיהוָה,
הַמְּלוּכָה « Et des sauveurs monteront sur la montagne de Ṣiyôn
pour juger la montagne de ´ésow ; et le royaume sera à `adhônoy ». Nous
voyons ici ´ôvadhyoh Hannovi` ע״ה
parler
des sauveurs au pluriel. Mikhoh Hannovi` ע״ה, quant à lui, a déclaré :[13]
וַהֲקֵמֹנוּ עָלָיו שִׁבְעָה רֹעִים, וּשְׁמֹנָה
נְסִיכֵי אָדָם « … Alors nous
ferons se lever contre lui sept bergers et huit princes d’homme ». Le Midhrosh
commente :[14]
Il y
a une grande Maḥlôqath (divergence) sur le nombre de Mashiḥim.
Certains disent qu'il y en aura sept, comme il est dit « alors nous ferons
se lever contre lui sept bergers… » Et certains disent qu'il y en
aura huit, comme il est dit « et huit princes d’homme ».
Et ce n'est ni l'un ni l'autre, mais en fait quatre, comme il est dit :[15]
וַיַּרְאֵנִי יְהוָה, אַרְבָּעָה חָרָשִׁים « Et `adhônoy
m'a montré quatre artisans…»
Et Dowidh
est venu expliquer qui sont ces quatre artisans [dans les Ṭahillim
60: 9 et 108: 9, où Hashshém déclare : לִי
גִלְעָד, וְלִי מְנַשֶּׁה, וְאֶפְרַיִם, מָעוֹז רֹאשִׁי; יְהוּדָה,
מְחֹקְקִי « Gil´odh est à Moi, Manashshah
est à Moi ; `aphrayim est aussi la défense de Ma tête ; Yahoudhoh
est Mon sceptre »] : « Gil´odh est à Moi »
se réfère à `éliyohou, qui est du pays de Gil´odh ; « Manashshah
est à Moi » se réfère au Moshiaḥ qui vient de la tribu de Manashshah ;
« `aphrayim est la défense de Ma tête » se réfère au Moshiaḥ
guerrier qui vient de la tribu de `aphrayim ; « Yahoudhoh
est Mon sceptre » se réfère au Grand Rédempteur, qui est un
descendant de Dowidh.
Le Midhrosh conclut qu'il y aura quatre figures
messianiques. Le Ṭalmoudh est d'accord et dit que quatre personnages viendront
à la fin des temps :[16]
« Moshiaḥ ban Dowidh, Moshiaḥ ban Yôséph, `éliyohou et le Kôhén Ṣaddiq ».
Ceux-ci sont clairement parallèles aux quatre du Midhrosh ci-dessus
(« Moshiaḥ ban Yôséph » étant « `aphrayim », qui était le
fils de Yôséph), excepté le fait que les Ḥakhomim du Ṭalmoudh ont un
« Kôhén Ṣaddiq » à la place du Moshiaḥ descendant de Manashshah.
Ils font probablement référence à la même personne sous une autre appellation.
Ainsi, toute personne qui prétend être le Moshiaḥ mais
n’est pas accompagnée des trois autres Mashiḥim ne peut pas être un
candidat acceptable à la messianité !
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Le lieu de naissance du Moshiaḥ
En raison de la propagande missionnaire, les gens
supposent généralement que Moshiaḥ devrait naître à Béth Laḥam
(« Bethléem »), sur la base de la prophétie de Mikhoh 5: 1. Pourtant,
le Prophète ne déclare pas spécifiquement que Moshiaḥ doit y naître
physiquement. Au contraire, cela signifie simplement que Moshiaḥ sera un
descendant direct de Dowidh Hammalakh, né à Béth Laḥam `aphrothoh.
D’ailleurs, les missionnaires messianiques / nazaréens
(qui croient en Jésus) ne vous diront jamais qu’en réalité le Midhrosh lui-même
déclare que Moshiaḥ ne sera pas d'Israël. Par exemple, le Midhrosh Shamôth
Rabboh 1:26 déclare : « La fille de Pharaon a élevé [Môshah]
qui devait apporter le châtiment à son père. De même, le Roi-Messie, qui
apportera le châtiment sur `adhôm, habite avec eux dans leur pays ».
Le Midhrosh sous-entend que Moshiaḥ est originaire d'Edom ! Ceci est
soutenu par le célèbre passage talmudique où Ribbi Yahôshoua´ ban Léwi ז״ל rencontre Moshiaḥ assis aux
portes de la ville de Rome. L’identité possible d ’ « Edom » de nos
jours fait l’objet de divergences. Certains pensent que cela se réfère à New
York / Etats-Unis, tandis que d'autres insistent sur le fait que cela se réfère
à Moscou / Russie, qui a un lien particulièrement fort avec la couleur rouge
(c'est-à-dire Edom).
Quel que soit le pays dans lequel il est né, les
sources mystiques s'accordent elles aussi à dire, comme le Midhrosh et le Ṭalmoudh,
que Moshiaḥ ne naîtra pas dans un environnement saint, bien au contraire. S'il
était né dans une maison Koshér, les « forces perverses » de la
Création (la Sitro` `aḥro`) le poursuivraient constamment et l'empêcheraient
d'atteindre l'âge adulte et de remplir sa mission. Ainsi, il doit naître dans
un environnement « caché » où ces forces ne se donneraient même pas
la peine de regarder, et devenir plus tard un Ba´al Ṭashouvoh lorsqu’il
sera prêt à les affronter. (Pour une discussion plus approfondie sur ce sujet,
voir Ma`amar HaItim de Ribbénou Manaḥém ´azaryoh
de Fano, Simon 19.)
Cela disqualifie également Jésus qui, d’après les
évangiles de Matthieu et Luc, serait né de parents qui étaient tous les deux
des « Ṣaddiqim », et en plus en Israël !
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Quel âge aura Moshiaḥ ?
Quel âge aura le Moshiaḥ lorsqu’il se révèlera ? Sera-ce
un vieil homme ou un jeune guerrier ? Pour répondre à cette question, nous
devons d'abord nous rappeler que les prototypes du Moshiaḥ sont Môshah Rabbénou
ע״ה (le premier et le
dernier rédempteur), Dowidh Hammalakh et Yôséph Haṣṣaddiq ע״ה. Une grande partie de ce que
nous tirons de la vie de Moshiaḥ provient de ces trois personnages. En ce qui
concerne l’âge de Moshiaḥ, nous devons de la même manière regarder la vie des
trois prototypes pour trouver des indices.
Môshah Rabbénou avait 80 ans au moment de l'Exode et a
continué à diriger le peuple pendant quarante ans. Dowidh Hammalakh avait 30
ans lorsqu'il devint roi et régna pendant quarante ans. Le Ṭalmoudh[17]
déclare que Moshiaḥ régnera également pendant quarante ans. Yôséph, lui aussi,
avait 30 ans lorsqu'il devint le dirigeant de facto de l'Égypte. De ceux-ci,
nous pourrions déduire que Moshiaḥ peut se révéler à 80 ans, comme Môshah, ou à
30 ans, comme Dowidh et Yôséph.
Une autre possibilité est que Moshiaḥ se révélera à 20
ans. C'est parce que le Midhrosh déclare que `odhom Hori`shôn ע״ה a été créé à l'âge de 20 ans.
Or, le Moshiaḥ partagera une partie de l’âme de `odhom et rectifiera son péché.
Vingt est aussi l'âge, selon la Ṭôroh, où une personne devient un adulte à part
entière et où, selon la Qabboloh, quelqu’un atteint finalement tous les niveaux
de son âme. Selon une opinion, Môshah Rabbénou avait 20 ans lorsqu'il a fui
l'Égypte pour la première fois et a commencé ses préparatifs pour devenir le
Rédempteur. Il se pourrait fortement que Moshiaḥ lui-même prenne conscience de
sa mission à l'âge de 20 ans, mais qu'il ne se révèle au monde qu'à un âge plus
avancé.
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Quand devrions-nous nous
attendre à sa venue ?
Le Ṭalmoudh[18]
déclare que pour que le Moshiaḥ vienne, les choses doivent être soit vraiment
bonnes, soit vraiment mauvaises (là où il n'y a plus aucun espoir). Le Ṭalmoudh
explique que c'est le sens des deux phrases apparemment contradictoires
concernant l'arrivée du Moshiaḥ que l’on retrouve dans les Écritures : Dans
Doniyé`l 7:13, nous lisons qu’il viendra avec les nuages du ciel, alors
que dans Zakharyoh 9: 9 nous lisons que Moshiaḥ vient humblement
et monté sur un âne. Comment viendra-t-il alors ? Le Ṭalmoudh dit que cela
dépend de nous : si la génération est méritoire, Moshiaḥ viendra sur les
nuages; si la génération est mauvaise, alors il montera un âne.
La même page du Ṭalmoudh continue en déclarant que le
roi perse Shappour (qui aimait souvent débattre avec les Ḥakhomim)
se moquait de l'idée d'un messie humble sur un âne. Il a suggéré d'envoyer à Moshiaḥ
son meilleur cheval. Les Ḥakhomim ont répondu que l’âne de Moshiaḥ n’était
pas un âne ordinaire, mais une monture de « cent [ou mille] couleurs ».
La mention d'un cheval persan dans le passage
talmudique ci-dessus n'est pas une coïncidence, car à travers les textes juifs,
il y a une discussion sur la façon dont la Perse sera profondément impliquée
dans les événements de la fin des temps. En fait, le grand Ribbi Shim´ôn ban Yôḥo`y
ז״ל a enseigné :[19]
« Quand vous voyez un cheval persan ligoté en terre d'Israël,
attendez-vous aux pas du Moshiaḥ ». En d'autres termes, lorsque la
Perse (l’Iran) sera « ligotée » militairement en Israël, on peut
s'attendre à ce que la fin des temps soit proche.
Enfin, comme mentionné précédemment, certains
soutiennent que Moshiaḥ se révélera d'abord un jour de Ṭish´oh Ba`ov,
tandis que d'autres disent que ce sera au mois de Nison (puisque c'est à ce
moment que Môshah Rabbénou, le premier et le dernier rédempteur, est apparu).
Le Ṭalmoudh[20] rapporte
une opinion selon laquelle Moshiaḥ viendra au mois de Ṭishri, tandis que
d'autres sources suggèrent le mois de Maraḥshawon. Bien
sûr, cela pourrait être à tout moment, comme nous le lisons dans le 12ème
des 13 principes de foi du Rambo’’m, qui stipule qu’il est un devoir d’attendre
l’arrivée du messie chaque jour. Prions pour que ce soit très bientôt !
[1] Mishnéh Ṭôroh, Hilkôth Malokhim
Oumilḥomôth Chapitre 12
[2] Yalqout Shim´ôni, Yasha´yohou
429
[3] Baré`shith Rabboh
98 :9
[4] Yalqout Shim´ôni, Bamidhbor
776
[5] Sanhédhrin 94a
[6] Soukkoh 52a
[7] Zakharyoh 12 :12-14
[8] Ibid., 10
[9] Ṭahillim 2 :7-8
[10] Ibid., 21 :5
[11] `ékhoh 4 :20
[12] ´ôvadhyoh 1 :21
[13] Mikhoh 5 :4
[14] Baré`shith Rabboh
14 :1
[15] Zakharyoh 2 :3
[16] Soukkoh 52b
[17] Sanhédhrin 99a
[18] Ibid., 98a
[19] Midhrosh `ékhoh Rabboh 1 :44
[20] Rô`sh Hashshonoh 11a