ב״ה
Les
lois relatives à la prière
Quatrième
Partie
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Poursuivons
notre exposition des lois relatives à la prière.
Lois
relatives à la prière et à la bénédiction des Kôhanim –
Chapitre 2
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הִלְכּוֹת
תְּפִלָּה וּבִרְכַת כּוֹהֲנִים פֵּרֶק
ב׳
|
- Par quoi commence-t-on la prière et par quoi la termine-t-on ?
יא בְּכָל
תְּפִלָּה מִן הַתְּפִלּוֹת,
פּוֹתֵחַ
קֹדֶם לִבְרָכָה רִאשׁוֹנָה וְאוֹמֵר
"אֲדֹנָי,
שְׂפָתַי
תִּפְתָּח;
וּפִי,
יַגִּיד
תְּהִלָּתֶךָ".
וְכִשְׁהוּא
חוֹתֵם בְּסוֹף הַתְּפִלָּה,
אוֹמֵר
"יִהְיוּ
לְרָצוֹן אִמְרֵי-פִי
...";
וְאַחַר
כָּךְ צוֹעֵד לְאַחֲרָיו
|
Lors
de chacune des prières, avant la première bénédiction, on
commence par dire : « `adhônoy Safothay Tiftoh Oufi
Yaggidh Tahillothakho » :
C'est-à-dire, « Seigneur, ouvre mes lèvres et que ma
bouche proclame Tes louanges ».
Rabbénou
Yônoh ז״ל
explique
la pertinence de faire précéder les Shamônah ´asréh par ce
verset en prenant en compte le verset qui vient juste après, à
savoir3 :
כִּי,
לֹא-תַחְפֹּץ
זֶבַח וְאֶתֵּנָה;
עוֹלָה,
לֹא
תִרְצֶה
« Car
Tu ne recherches pas que j'offre des sacrifices ; un
holocauste, Tu ne désires pas ! ». Après sa relation
illicite avec Bath-Shova´ ע״ה,
Dowidh Hammalakh ע״ה
se
rendit compte qu'il ne pouvait être pardonné en offrant un
sacrifice, étant donné qu'un sacrifice n'est accepté qu'après
que quelqu'un ait fauté de manière non intentionnelle. Par
conséquent, il demanda qu'HaShem ית׳
l'assiste
à trouver le moyen d'expression le plus approprié par
l'intermédiaire de la prière pour obtenir l'expiation.
Nous
sommes également dans une situation similaire, car nous n'avons
plus de Béth Hammiqdosh et nos prières quotidiennes furent
instituées à la place des sacrifices. (Voir dans la Première
Partie,
Chapitre 1, Halokhôth 7 et 8.) De ce fait, nous demandons à
HaShem de nous assister dans notre désir de proclamer Ses
louanges, et exprimer nos besoins d'une manière qui Lui sera
agréable.
Et
lorsqu'on conclut à la fin de la prière :
C'est-à-dire, après avoir dit le « `omén » à la
fin de la dernière bénédiction des Shamônah ´asréh.
on
doit dire : « Yihyou Larosôn `imré Fi, etc. » :
La traduction intégrale de ce verset est : « Que les
dires de ma bouches et les pensées de mon cœur soient agréables
devant Toi, `adhônoy, mon Rocher et mon Rédempteur ».
Le
Talmoudh4
explique que tout comme Dowidh Hammalakh rédigea ce verset après
dix-huit chapitres de louange (ce verset apparaît au Chapitre 19
des Tahillim), nous aussi le récitons après les dix-huit
bénédictions de la prière.
En
outre, ce verset est particulièrement approprié à dire après
les Shamônah ´asréh. Une concentration appropriée durant
l'intégralité des Shamônah ´asréh est parfois très difficile
à avoir (le Ramba''m ז״ל
parlera
de la concentration appropriée au Chapitre 4). Par conséquent, à
la fin des Shamônah ´asréh nous demandons à HaShem d'écouter
quand même nos paroles.
Le
Talmoudh Bavli5
et Yarousholmi6
rapportent tous deux cette prescription de réciter ces deux
versets (un au début et l'autre à la fin des Shamônah ´asréh)
au nom de Rébbi Yôhonon
ז״ל.
Ce fut ensuite adopté par la majorité des Sages et est depuis
lors devenue la pratique normative. Mais il convient de signaler
qu'il n'y a là aucune obligation d'agir de la sorte. Par exemple,
le Yarousholmi7
rapporte que Rébbi Youdhon avait l'habitude de réciter ces deux
versets avant de commencer les Shamônah ´asréh, ce qui est
également une pratique tout à fait valable.
Après
cela, on fait des pas en arrière :
Après avoir terminé les Shamônah ´asréh, on fait trois pas en
arrière, comme pour signifier que l'on prend congé d'HaShem,
tout comme on marchait à reculons lorsqu'on quittait un roi. Le
Talmoudh8
attribut cette prescription à Rébbi Yahôshoua´ ban Léwi ז״ל.
Le Ramba''m y reviendra au Chapitre 5.
|
- Quelle est la structure des Shamônah ´asréh à Rô`sh Hôdhash et les Houllô Shallammô´édh ?
12.
Aux Ro`shé Hodhoshim
et aux Houllô
Shallammô´édh, on prie ´arbith, Shahrith
et Minhoh
avec dix-neuf bénédictions comme les autres jours, et on dit
dans [la bénédiction de la] ´avôdhoh : « `alôhénou
Vé`lôhé `avôthénou Ya´alah Wayovô`, etc. ».
À Mousof, durant les Houllô
Shallammô´édh, on prie la Tafillath Mousof comme on la prie à
Yôm Tôv, tandis qu'aux Ro`shé Hodhoshim,
on prie sept bénédictions : les trois premières et les
trois dernières, et [dans la bénédiction du] milieu [on
mentionne] l'offrande de Rô`sh Hôdhash,
et on la conclut par « Maqaddésh Yisro`él
Waro`shé Hodhoshim ».
|
יב בְּרָאשֵׁי
חֳדָשִׁים וּבְחֻלּוֹ שֶׁלַּמּוֹעֵד--מִתְפַּלֵּל
עַרְבִּית וְשַׁחְרִית וּמִנְחָה
תְּשַׁע עֶשְׂרֵה בְּרָכוֹת,
כִּשְׁאָר
הַיָּמִים;
וְאוֹמֵר
בָּעֲבוֹדָה אֱלֹהֵינוּ וֵאלֹהֵי
אֲבוֹתֵינוּ,
יַעֲלֶה
וְיָבוֹא ...
בְּמוּסַף
בְּחֻלּוֹ שֶׁלַּמּוֹעֵד,
מִתְפַּלֵּל
תְּפִלַּת מוּסָף כְּמוֹ שֶׁמִּתְפַּלֵּל
בְּיוֹם טוֹב;
וּבְרָאשֵׁי
חֳדָשִׁים,
מִתְפַּלֵּל
שֶׁבַע בְּרָכוֹת,
שָׁלוֹשׁ
רִאשׁוֹנוֹת וְשָׁלוֹשׁ אַחֲרוֹנוֹת,
וְאֶמְצָעִית
מֵעֵין קָרְבַּן רֹאשׁ חֹדֶשׁ,
וְחוֹתֵם
בָּהּ מְקַדֵּשׁ יִשְׂרָאֵל וְרָאשֵׁי
חֳדָשִׁים
|
Aux
Ro`shé Hodhoshim et aux Houllô Shallammô´édh :
Les חֻלּוֹ
שֶׁלַּמּוֹעֵד
« Houllô
Shallammô´édh » sont les jours entre les premier et
dernier jours de Pésah,
et entre les premier et dernier jours de Soukkôth.
Cette
expression signifie littéralement « jours profanes de la
fête ». C'est-à-dire que ces jours ont à la fois le
statut de jours profanes et celui de fête. C'est pour cela qu'il
existe certaines restrictions concernant les activités que nous
aurions le droit de faire ces jours-là. (Voir l'article intitulé
« Quelles
sont les Malo`khôth interdites durant Hôl Hammô´édh ? ».)
on
prie ´arbith, Shahrith et Minhoh avec dix-neuf
bénédictions comme les autres jours :
C'est-à-dire que lors de ces trois offices de prière de ces
jours-là, ce sont les Shamônah ´asréh ordinaires qui seront
récités (et non pas la ´amidhoh de sept bénédictions comme à
Shabboth et Yôm Tôv). Mais à une différence près, comme cela
est rapporté dans la suite de cette phrase.
et
on dit dans [la bénédiction de la] ´avôdhoh :
Qui est la première des trois-dernières bénédictions des
Shamônah ´asréh.
« `alôhénou
Vé`lôhé `avôthénou Ya´alah Wayovô`, etc. » :
La prière communément appelée יַעֲלֶה
וְיָבוֹא
« Ya´alah
Wayovô` », dans laquelle on fait mention de la spécificité
du jour.
La
source de cette Halokhoh est la Gamoro` de Shabboth 24a, qui
stipule qu'à Hôl
Hammô´édh et Rô`sh Hôdhash
nous devons faire lors des trois offices susmentionnés les
Shamônah ´asréh ordinaires et prendre soin de faire mention de
la nature de l'occasion dans la bénédiction de la ´avôdhoh. Et
si quelqu'un a oublié de le faire, il doit reprendre les Shamônah
´asréh depuis le début.
À
Mousof, durant les Houllô Shallammô´édh, on prie la
Tafillath Mousof comme on la prie à Yôm Tôv :
C'est-à-dire que la ´amidhoh de Mousof de ces jours-là sera,
comme la ´amidhoh de Mousof d'un jour de Yôm Tôv, constituée
de sept bénédictions, et sera la même qu'à Yôm Tôv.
tandis
qu'aux Ro`shé Hodhoshim :
Dans la prière de Mousof toujours.
on
prie sept bénédictions : les trois premières et les trois
dernières : Qui sont
toujours les mêmes dans toutes les ´amidhôth.
et
[dans la bénédiction du] milieu [on mentionne] l'offrande de
Rô`sh Hôdhash :
Qui était constituée de quelques holocaustes et d'un Qorban
Hatto`th particulier.9
et
on la conclut par « Maqaddésh Yisro`él Waro`shé
Hodhoshim » :
C'est-à-dire, « Qui sanctifie Israël et les nouvelles
lunes ».
C'est
la formule de conclusion rapportée dans la Gamoro`.10
|
- Quelle est la structure de la ´amidhoh lorsqu'un Hôl Hammô´édh ou un Rô`sh Hôdhash tombe un Shabboth ?
13.
Un Shabboth qui tombe durant
les Houllô
Shallammô´édh, et de même, un Rô`sh Hôdhash
qui tombe à Shabboth, on prie ´arbith, Shahrith
et Minhoh
avec sept bénédictions comme les autres Shabbothôth, et on dit
« Ya´alah Wayovô` »
dans [la bénédiction de la] ´avôdhoh. À Mousof, on commence
et termine la bénédiction intermédiaire par [une mention du]
sujet du Shabboth, on dit la Qadhoushath Hayyôm au milieu de la
bénédiction, et on la conclut aux Ro`shé Hodhoshim
par « Maqaddésh Hashabboth Waro`shé Hodhoshim »,
et aux Houllô
Shallammô´édh on la conclut comme on la conclurait à un Yôm
Tôv qui tombe un Shabboth. Quant au Yôm Tôv qui tombe le
premier jour de la semaine, on prie la quatrième bénédiction de
la manière suivante durant la nuit :
|
יג שַׁבָּת
שֶׁחָלָה לִהְיוֹת בְּחֻלּוֹ
שֶׁלַּמּוֹעֵד,
וְכֵן
רֹאשׁ חֹדֶשׁ שֶׁחָל לִהְיוֹת
בַּשַּׁבָּת--מִתְפַּלֵּל
עַרְבִּית וְשַׁחְרִית וּמִנְחָה
שֶׁבַע בְּרָכוֹת כִּשְׁאָר הַשַּׁבָּתוֹת,
וְאוֹמֵר
יַעֲלֶה וְיָבוֹא בָּעֲבוֹדָה.
בַּמּוּסָף
מַתְחִיל בִּבְרָכָה אֶמְצָעִית
בְּעִנְיַן שַׁבָּת,
וּמַשְׁלִים
בְּעִנְיַן שַׁבָּת,
וְאוֹמֵר
קְדֻשַּׁת הַיּוֹם בְּאֶמְצַע הַבְּרָכָה,
וְחוֹתֵם
בָּהּ בְּרָאשֵׁי חֳדָשִׁים,
מְקַדֵּשׁ
הַשַּׁבָּת וְיִשְׂרָאֵל וְרָאשֵׁי
חֳדָשִׁים;
וּבְחֻלּוֹ
שֶׁלַּמּוֹעֵד,
חוֹתֵם
בָּהּ כְּמוֹ שֶׁחוֹתֵם בְּיוֹם טוֹב
שֶׁחָל לִהְיוֹת בַּשַּׁבָּת.
וְיוֹם
טוֹב שֶׁחָל לִהְיוֹת בְּאֶחָד
בַּשַּׁבָּת,
מִתְפַּלֵּל
בְּרָכָה רְבִיעִית בַּלַּיְלָה כָּכָה
|
Un
Shabboth qui tombe durant les Houllô Shallammô´édh, et
de même, un Rô`sh Hôdhash qui tombe à Shabboth, on prie
´arbith, Shahrith et Minhoh avec sept bénédictions
comme les autres Shabbothôth :
C'est-à-dire que tout comme concernant les prières quotidiennes
mentionnées dans la Halokhoh précédente, la structure de base
des prières reste la même ces jours-là, de même ici, à
Shabboth, il n'y a pas de changement significatif.
et
on dit « Ya´alah Wayovô` » dans [la bénédiction de
la] ´avôdhoh : Comme
on le ferait également si ces jours étaient tombés en semaine.
À
Mousof, on commence et termine la bénédiction intermédiaire par
[une mention du] sujet du Shabboth, on dit la Qadhoushath Hayyôm
au milieu de la bénédiction :
Cette Halokhoh est basée sur une Barayatho` rapportée dans la
Gamoro`.11
Mais le Ramba''m l'interprète d'une manière différente des
autres Ri`shônim.
Les
autres Ri`shônim, comme Rash''i ז״ל
et
Rabbénou Nissim ז״ל,
interprètent la phrase « conclure par le Shabboth »
comme voulant dire que la formule de conclusion de la bénédiction
intermédiaire doit être « Qui sanctifie le Shabboth »,
sans aucune mention de Rô`sh Hôdhash
ou du Yôm Tôv spécifique. Par contre, le Ramba''m l'interprète
comme se référant au texte de la bénédiction et non à la
formule de conclusion.
et
on la conclut aux Ro`shé Hodhoshim par « Maqaddésh
Hashabboth Waro`shé Hodhoshim » :
Suivant la logique expliquée dans le commentaire de la Halokhoh 6
(voir la Troisième
Partie), à savoir, que
le Shabboth est mentionné en premier car sa sanctification ne
dépend pas des Israélites, mais d'HaShem Lui-même,
contrairement aux nouvelles lunes dont la sanctification dépend
des Israélites qui doivent observer la lune et la consacrer.
et
aux Houllô Shallammô´édh on la conclut comme on la
conclurait à un Yôm Tôv qui tombe un Shabboth :
Voir la formule de conclusion à la Halokhoh 6, dans la Troisième
Partie.
Quant
au Yôm Tôv qui tombe le premier jour de la semaine :
C'est-à-dire Dimanche.
on
prie la quatrième bénédiction :
C'est-à-dire celle du milieu des sept bénédictions.
La
Halokhoh consistant à mentionner une formule de séparation dans
la quatrième bénédiction de la ´amidhoh lorsqu'un Yôm Tôv
commence un Samedi soir à la conclusion du Shabboth se retrouve
dans la Gamoro`.12
de
la manière suivante durant la nuit :
Une journée juive commence après le coucher du soleil. De ce
fait, la première prière d'une fête qui tombe le Dimanche sera
celle de la tombée de la nuit du Samedi.
|
- Quelle est la formulation de la quatrième bénédiction de la ´amidhoh, lorsqu'un Yôm Tôv commence immédiatement à la sortie du Shabboth ? Et dans quelle bénédiction doit-on inclure la formule de la Havdoloh ?
14.
« Et Tu nous
as fait connaître Tes jugements équitables et nous as enseigné
à accomplir les décrets de Ta volonté. Tu nous as donné,
HaShem notre Dieu, la sainteté du Shabboth, la gloire du Yôm Tôv
et la festivité de la fête de pèlerinage. Tu as distingué
entre la sainteté de Shabboth et la sainteté de Yôm Tôv, et Tu
as sanctifié le septième jour grand et saint des six jours [de
la semaine]. Tu nous as donné, HaShem notre Dieu, des fêtes pour
la joie, etc. ». Et
aux sorties du Shabboth et aux sorties de Yôm Tôv de toute
l'année, on procède à la distinction dans cette [bénédiction
de] Hônén,
quand bien même on réaliserait la distinction sur une coupe [de
vin].
|
יד וַתּוֹדִיעֵנוּ
מִשְׁפְּטֵי צִדְקֶךָ,
וַתְּלַמְּדֵנוּ
לַעֲשׂוֹת חֻקֵּי רְצוֹנֶךָ,
וַתִּתֵּן
לָנוּ ה'
אֱלֹהֵינוּ
קְדֻשַּׁת שַׁבָּת וּכְבוֹד יוֹם טוֹב
וַחֲגִיגַת הָרֶגֶל,
וּבֵין
קְדֻשַּׁת שַׁבָּת לִקְדֻשַּׁת יוֹם
טוֹב הִבְדַּלְתָּ,
וְאֶת
יוֹם הַשְּׁבִיעִי הַגָּדוֹל וְהַקָּדוֹשׁ
מִשֵּׁשֶׁת יָמִים קִדַּשְׁתָּ;
וַתִּתֵּן
לָנוּ ה'
אֱלֹהֵינוּ,
מוֹעֲדִים
לְשִׂמְחָה ...
וּבְמוֹצָאֵי
שַׁבָּת וּבְמוֹצָאֵי יוֹם טוֹב
שֶׁלְּכָל הַשָּׁנָה--מַבְדִּיל
בְּאַתָּה חוֹנֵן,
אַף
עַל פִּי שְׁהוּא מַבְדִּיל עַל הַכּוֹס
|
« Et
Tu nous as fait connaître Tes jugements équitables et nous as
enseigné à accomplir les décrets de Ta volonté. Tu nous as
donné, HaShem notre Dieu, la sainteté du Shabboth, la gloire du
Yôm Tôv et la festivité de la fête de pèlerinage. Tu as
distingué entre la sainteté de Shabboth et la sainteté de Yôm
Tôv, et Tu as sanctifié le septième jour grand et saint des six
jours [de la semaine]. Tu nous as donné, HaShem notre Dieu, des
fêtes pour la joie, etc. » :
Cette prière est ce qu'on appelle une formule de הַבְדָּלָה
« Havdoloh »,
terme qui signifie littéralement « séparation » ou
« distinction ».
Il
existe de légères différences entre le texte rapporté ici par
le Ramba''m et celui que l'on trouve dans la plupart des Siddourim
d'aujourd'hui. De même, dans son Sédhar Hattafilloh, à la fin
du Séfar `ahavoh, le Ramba''m rapporte encore une version
légèrement différente de celle-ci.
C'est
tout à fait normal. Nos Sages n'ont jamais énoncé de formule
standard pour la Havdoloh que l'on récite dans la prière. Par
conséquent, diverses versions peuvent être utilisées. (Voir
notamment l'article intitulé « Quel
est le Nousoh de la Havdoloh ? ».)
Et
aux sorties du Shabboth et aux sorties de Yôm Tôv de toute
l'année, on procède à la distinction :
C'est-à-dire une formule de הַבְדָּלָה
« Havdoloh ».
dans
cette [bénédiction de] Hônén :
Qui est la quatrième bénédiction des Shamônah ´asréh
ordinaires.
quand
bien même on réaliserait la distinction sur une coupe [de vin] :
C'est-à-dire que même s'il devra de toute façon refaire une
formule de Havdoloh plus tard sur une coupe de vin, il doit quand
même la réciter dans ses Shamônah ´asréh.
Mais
nous avions expliqué dans l'article intitulé « La
Havdoloh doit-elle être récitée une seule fois ou deux fois ? »
qu'il n'était pas obligatoire de faire deux fois une formule de
Havdoloh, et qu'il était, en fait, même préférable de ne la
faire qu'une seule fois. Et telle est notre pratique (de
préférence.
|
- Qu'ajoute-t-on aux Shamônah ´asréh à Hanoukkoh et Pourim ?
15.
Durant Hanoukkoh
et [à] Pourim, on ajoute dans [la bénédiction de] Hôdhoyoh
« ´al Hannissim, etc. ».
Un Shabboth qui tombe durant Hanoukkoh
ou [à] Pourim, on mentionne « ´al Hannissim »
à Mousof, comme on le mentionnerait lors des autres prières.
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טו בַּחֲנֻכָּה
וּפוּרִים,
מוֹסִיפִין
בְּהוֹדָיָה עַל הַנִּסִּים ...;
שַׁבָּת
שֶׁחָלָה לִהְיוֹת בַּחֲנֻכָּה
וּפוּרִים,
מַזְכִּיר
עַל הַנִּסִּים בַּמּוּסָף,
כְּמוֹ
שֶׁמַּזְכִּיר בִּשְׁאָר תְּפִלּוֹת
|
Durant
Hanoukkoh et [à] Pourim :
La source de cette Halokhoh est la Gamoro` de Shabboth 24a. Mais
ce passage talmudique ne mentionne cette nécessité qu'à
Hanoukkoh,
mais pas à Pourim. Néanmoins, la pratique majoritaire consistant
à appliquer cette Halokhoh également à Pourim est basée sur
une Tôsafto` du traité Barokhôth qui rapporte que Hanoukkoh
est sur le même pied d'égalité que Pourim. (Mais le texte
lui-même ne dit pas du tout que cela signifie qu'il faille
également réciter le « ´al Hannissim » à Pourim.)
on
ajoute dans [la bénédiction de] Hôdhoyoh :
Qui est l'avant-dernière des Shamônah ´asréh.
« ´al
Hannissim, etc. » :
Une prière dans laquelle nous remercions HaShem pour tout ce
qu'Il a fait pour nous en général, et plus particulièrement
lors des événements historiques ayant mené à l'instauration de
ces fêtes.
Un
Shabboth qui tombe durant Hanoukkoh ou [à] Pourim, on
mentionne « ´al Hannissim » à Mousof, comme on le
mentionnerait lors des autres prières :
La Gamoro`14
s'interroge quant à savoir s'il faut faire mention ou pas de
Hanoukkoh
dans la prière de Mousof d'un Shabboth qui tomberait durant
Hanoukkoh.
Rov Houno` ז״ל
et
Rov Yahoudhoh ז״ל
sont
d'avis qu'on ne doit pas y faire mention de Hanoukkoh,
étant donné que la prière de Mousof n'est généralement pas
récitée les autres jours de Hanoukkoh.
À l'opposé, Rov Nahmon
ז״ל
et
Rébbi Yôhonon
ז״ל
soutiennent
qu'étant donné que la prière de Mousof est simplement l'une des
prières du jour, et qu'on a fait mention de Hanoukkoh
lors des autres prières de ce Shabboth, Mousof ne devrait pas
être une exception et on y mentionnera alors également
Hanoukkoh.
Le
Talmoudh tranche finalement en s’alignant derrière la position
de Rov Nahmon
et Rébbi Yôhonon,
en signalant que cette situation est comparable à un Yôm
Hakkippourim qui tomberait un Shabboth : on fait mention du
Shabboth dans la prière de Na´iloh, bien qu'il n'y ait
normalement pas d'office de Na´iloh à Shabboth.
|
1Tahillim
51:17
2Ibid.,
19:15
3Ibid.,
51:18
4Barokhôth
9b
5Ibid.,
4b
6Ibid.,
4:4
7Ibid.,
8Yômo`
53b
9Voir
Bamidhbor 28:11-15
10Barokhôth
49a
11Bésoh
17a et ´érouvin
40b
12Barokhôth
33b
13Sur
Shabboth 24a
14Shabboth,
Ibid.,