ב״ה
Les
lois relatives à la prière
Première
Partie
Cet article peut être téléchargé ici.
À
la demande de beaucoup, nous allons entamer une série d'articles sur
la prière, une activité centrale de la vie religieuse de
l'Israélite.
Les
règles qui s'y rapportent sont énoncées par le Ramba''m ז״ל
dans
son Mishnéh Tôroh, aux Hilkôth Tafilloh Ouvirakhath Kôhanim.
Comme pour d'autres séries d'articles avant celle-ci, nous allons
procéder par questions-réponses en parcourant ces Dinim et
Halokhôth.
Lois
relatives à la prière et à la bénédiction des Kôhanim –
Chapitre 1
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הִלְכּוֹת
תְּפִלָּה וּבִרְכַת כּוֹהֲנִים פֵּרֶק
א׳
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- Quelle est la source de la Miswoh de prier ?
1.
Il est une Miswath
´aséh de prier chaque jour, car il est dit1 :
« et vous devez servir HaShem, votre Dieu ».
De tradition orale il nous a été enseigné que ce service est la
prière. Et il est dit2 :
« et Le servir de tout votre cœur ».
Les Sages ont dit : « Quel est ce service qui
se fait avec le cœur ? C'est la prière ».
Il n'y a pas de nombre de prière [à faire] Min Hattôroh, la
formule de cette prière n'est pas Min Hattôroh, et un temps fixe
à cette prière n'a pas [été donné] Min Hattôroh. C'est
pourquoi, les femmes et les esclaves sont astreints à la prière,
étant donné que ce n'est pas une Miswath
´aséh dépendant d'un temps d'accomplissement spécifique.
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א מִצְוַת
עֲשֵׂה לְהִתְפַּלַּל בְּכָל יוֹם,
שֶׁנֶּאֱמָר
"וַעֲבַדְתֶּם,
אֵת
ה'
אֱלֹהֵיכֶם":
מִפִּי
הַשְּׁמוּעָה לָמְדוּ שֶׁעֲבוֹדָה
זוֹ--הִיא
תְּפִלָּה,
וְנֶאֱמָר
"וּלְעָבְדוֹ,
בְּכָל-לְבַבְכֶם";
אָמְרוּ
חֲכָמִים,
אֵיזוֹ
הִיא עֲבוֹדָה שֶׁבַּלֵּב,
זוֹ
הִיא תְּפִלָּה.
וְאֵין
מִנְיַן הַתְּפִלּוֹת מִן הַתּוֹרָה,
וְלֹא
מִשְׁנֵה הַתְּפִלָּה הַזֹּאת מִן
הַתּוֹרָה.
וְאֵין
לַתְּפִלָּה זְמָן קָבוּעַ מִן הַתּוֹרָה;
וּלְפִיכָּךְ
נָשִׁים וַעֲבָדִים חַיָּבִין
בַּתְּפִלָּה,
לְפִי
שְׁהִיא מִצְוַת עֲשֵׂה שֶׁלֹּא הַזְּמָן
גְּרָמָהּ
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Il
est une Miswoh ´aséh de prier chaque jour :
La prière est comptée comme l'une des 613 Miswôth
de la Tôroh.3
car
il est dit : « et vous devez servir HaShem, votre
Dieu ». De tradition orale il nous a été enseigné que ce
service est la prière :
Le Sifré sur Davorim 11:13.
Et
il est dit : « et Le servir de tout votre cœur ».
Les Sages ont dit : « Quel est ce service qui se fait
avec le cœur ? C'est la prière » :
Cela se retrouve dans de nombreux endroits du Talmoudh.4
C'est
pourquoi, les femmes et les esclaves sont astreints à la prière,
étant donné que ce n'est pas une Miswath ´aséh
dépendant d'un temps d'accomplissement spécifique :
La règle veut effectivement que les femmes et les esclaves soient
exempts de toutes les Miswôth
positives qui doivent se réaliser à des moments précis et dans
une limite de temps spécifique. La prière n'ayant pas un temps
d'accomplissement spécifique, ils en sont donc astreints.
Le
Ramba''m nous parle ici, comme nous allons le comprendre plus
tard, de l'aspect biblique de la Miswoh
de prier, car les femmes et les esclaves sont exempts de l'aspect
rabbinique de la prière.
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- Comment se réalise l'aspect biblique de la Miswoh de prier chaque jour ?
2.
Plutôt, l'obligation de
cette Miswoh
[se réalise] de la manière suivante : chaque personne prie
et supplie chaque jour. Elle proclame les louanges du Saint, Béni
soit-Il. Après cela elle fait des requêtes pour les choses dont
elle a besoin avec supplication et imploration. Ensuite, elle
offre des louanges et exprime de la reconnaissance à HaShem pour
le bien dont Il l'a gratifiée. Chacun selon sa capacité.
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ב אֵלָא
חִיּוּב מִצְוָה זוֹ,
כָּךְ
הוּא--שֶׁיְּהֶא
אָדָם מִתְפַּלֵּל וּמִתְחַנֵּן בְּכָל
יוֹם,
וּמַגִּיד
שְׁבָחוֹ שֶׁלְּהַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ
הוּא,
וְאַחַר
כָּךְ שׁוֹאֵל צְרָכָיו שְׁהוּא צָרִיךְ
לָהֶן בְּבַקָּשָׁה וּבִתְחִנָּה,
וְאַחַר
כָּךְ נוֹתֵן שְׁבָח וְהוֹדָיָה לַה'
עַל
הַטּוֹבָה שֶׁהִשְׁפִּיעַ לוֹ:
כָּל
אֶחָד כְּפִי כּוֹחוֹ
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L'aspect
biblique de la prière est donc composé de trois éléments :
- On commence par faire les éloges d'HaShem ית׳, puis
- on poursuit en Lui exprimant toutes nos requêtes, toutes les choses dont nous avons besoin, et
- on conclut par des louanges supplémentaires et les expressions de notre gratitude envers Lui pour tout ce qu'Il nous a déjà accordé jusqu'ici.
Si
on y regarde de plus près, c'est exactement de cette manière-là
que ceux qui avaient des requêtes à soumettre à un roi
s'exprimaient. Ils commençaient par vanter les mérites du roi,
seulement après ils soumettaient leurs requêtes, et ils terminaient
par des remerciements envers le roi pour sa bonté, le fait d'avoir
pris le temps d'écouter les requêtes, etc. En fin, bon nombre de
lois relatives à la prière sont calquées sur la façon de se
comporter devant un roi ou une personnalité importante.
3.
S'il était éloquent il
s'étendait dans l'imploration et la supplication, et s'il était
incapable de s'exprimer il parlait en fonction de sa capacité et
à tout moment qu'il désirait. De même en est-il du nombre de
prière. Tout dépendait de la capacité de chacun. Certains
priaient une seule fois par jour, d'autres priaient plusieurs
fois. Mais tous priaient en direction du Sanctuaire en tous lieux
qu'ils se trouvaient. Et telle fut la pratique constante depuis
Môshah Rabbénou jusqu'à ´azro`.
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ג אִם
הָיָה רָגִיל,
מַרְבֶּה
בִּתְחִנָּה וּבַקָּשָׁה;
וְאִם
הָיָה עֲרַל שְׂפָתַיִם,
מְדַבֵּר
כְּפִי יָכְלוֹ וּבְכָל עֵת שֶׁיִּרְצֶה.
וְכֵן
מִנְיַן הַתְּפִלּוֹת,
כָּל
אֶחָד וְאֶחָד כְּפִי יְכָלְתּוֹ--יֵשׁ
שֶׁמִּתְפַּלֵּל פַּעַם אַחַת בַּיּוֹם,
וְיֵשׁ
שֶׁמִּתְפַּלֵּל פְּעָמִים הַרְבֵּה.
וְהַכֹּל
הָיוּ מִתְפַּלְּלִים נֹכַח הַמִּקְדָּשׁ,
בְּכָל
מָקוֹם שֶׁיִּהְיֶה.
וְכֵן
הָיָה הַדָּבָר תָּמִיד מִמֹּשֶׁה
רַבֵּנוּ,
עַד
עֶזְרָא
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S'il
était éloquent il s'étendait dans l'imploration et la
supplication, et s'il était incapable de s'exprimer il parlait en
fonction de sa capacité et à tout moment qu'il désirait :
La raison pour laquelle le Ramba''m ne mentionne ici que les
requêtes et supplications, et pas les louanges et remerciements à
HaShem, c'est parce que, comme l'ont dit nos Sages, aucun homme
n'est capable de pleinement énumérer toutes les louanges qui Lui
reviennent. Par conséquent, on ne doit pas s'étendre sur les
louanges faites à HaShem. En outre, nous devons nous contenter
uniquement des louanges mentionnées dans la Bible
(Miséricordieux, Lent à la colère, Maître du monde, etc.).
Mais
tous priaient en direction du Sanctuaire en tous lieux qu'ils se
trouvaient : Voir la
prière faite par Shalômôh Hammalakh ע״ה,
au moment de la dédicace du Béth Hammiqdosh.5
C'est l'une des sources de l'obligation de prier en faisant face à
Yarousholoyim ´ir Haqqôdhash.
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Ainsi,
chacun peut réaliser l'aspect biblique de la Miswoh de prier
en s'exprimant dans ses propres mots, et selon ses capacités
d'élocution. S'il est capable de parler longtemps à HaShem, qu'il
le fasse ; s'il n'est capable de ne parler que brièvement,
qu'il le fasse. De même, le nombre de prière n'ayant pas été
déterminé par la Tôroh, s'il désire prier plusieurs fois dans une
même journée, qu'il le fasse ; s'il ne désire prier qu'une
seule fois, qu'il le fasse.
Le
Ramba''m va, à présent, passer à l'aspect rabbinique de la Miswoh
de prier.
- Pourquoi fut-il nécessaire de formaliser la prière ?
4.
Lorsque les Israélites
furent exilés du temps de Navoukhadhna´ssar
l'impie, ils se dispersèrent en Perse, en Grèce et les autres
nations. Il leur naquit des enfants dans ces pays des Gôyim, et
le langage de ces enfants se brouilla. Le langage de chacun d'eux
était un mélange de plusieurs langues. Lorsque quelqu'un
parlait, il n'était pas capable d'exprimer tous ses besoins dans
une seule langue mais dans une confusion [de nombreuses langues],
car il est dit6 :
« et leurs enfants parlaient à moitié en
`ashdôdhith7,
et étaient incapables de parler le Yahoudhith8.
[Ils ne parlaient] que selon la langue de divers autres peuples ».
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ד כֵּיוָן
שֶׁגָּלוּ יִשְׂרָאֵל בִּימֵי
נְבוּכַדְנֶאצַּר הָרָשָׁע,
נִתְעָרְבוּ
בְּפָרַס וְיָוָן וּשְׁאָר הָאֻמּוֹת,
וְנֻלְּדוּ
לָהֶם בָּנִים בְּאַרְצוֹת הַגּוֹיִים;
וְאוֹתָן
הַבָּנִים נִתְבַּלְבְּלָה שְׂפָתָם,
וְהָיְתָה
שְׂפַת כָּל אֶחָד וְאֶחָד מְעֹרֶבֶת
מִלְּשׁוֹנוֹת הַרְבֵּה.
וְכֵיוָן
שֶׁהָיָה מְדַבֵּר,
אֵינוּ
יָכוֹל לְדַבַּר כָּל צְרָכָיו בְּלָשׁוֹן
אַחַת אֵלָא בְּשִׁבּוּשׁ,
שֶׁנֶּאֱמָר
"וּבְנֵיהֶם,
חֲצִי
מְדַבֵּר אַשְׁדּוֹדִית,
וְאֵינָם
מַכִּירִים,
לְדַבֵּר
יְהוּדִית--וְכִלְשׁוֹן,
עַם
וָעָם
|
5.
En raison de cela, lorsque
l'un d'entre eux priait, son langage était limité dans sa
capacité à demander ce qu'il désirait ou proclamer la louange
du Saint, béni soit-Il, dans la Langue Sainte, s'il ne la
mélangeait pas à d'autres langues. Lorsque ´azro` et son Béth
Din virent cela, ils se levèrent et décrétèrent pour eux
dix-huit bénédictions suivant un ordre particulier.
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ה וּמִפְּנֵי
זֶה,
כְּשֶׁהָיָה
אֶחָד מֵהֶן מִתְפַּלֵּל,
תִּקְצַר
לְשׁוֹנוֹ לִשְׁאֹל חֲפָצָיו אוֹ
לְהַגִּיד שְׁבָח הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ
הוּא בִּלְשׁוֹן הַקֹּדֶשׁ,
עַד
שֶׁיְּעָרַב עִמָּהּ לְשׁוֹנוֹת
אֲחֵרוֹת.
וְכֵיוָן
שֶׁרָאָה עֶזְרָא וּבֵית דִּינוֹ כָּךְ,
עָמְדוּ
וְתִקְּנוּ לָהֶם שְׁמוֹנֶה עֶשְׂרֵה
בְּרָכוֹת עַל הַסֵּדֶר
|
6.
Les trois premières
bénédictions sont des louanges à HaShem, les trois dernières
[des paroles] de reconnaissance, et les [bénédictions]
intermédiaires contiennent les requêtes de toutes les choses qui
servent de catégories générales pour tous les désirs
personnels et besoins communautaires, de sorte qu'elles puissent
être fixées dans la bouche de tous, qu'ils les apprennent
rapidement, et que la prière de ceux incapables de s'exprimer
soit aussi entière que la prière qui maîtrise l'éloquence.
C'est en raison de ce problème qu'ils décrétèrent toutes les
bénédictions et prières faites de façon ordonnée dans la
bouche de tous les Israélites, afin que tout le sujet des
bénédictions soit fixé dans la bouche de celui incapable de
s'exprimer.
|
ו שָׁלוֹשׁ
רִאשׁוֹנוֹת,
שְׁבָח
לַה';
וְשָׁלוֹשׁ
אַחֲרוֹנוֹת,
הוֹדָיָה;
וְאֶמְצָעִיּוֹת,
יֵשׁ
בָּהֶן שְׁאֵלַת כָּל הַדְּבָרִים
שְׁהֶן כְּמוֹ אָבוֹת לְכָל חֶפְצֵי
אִישׁ וְאִישׁ,
וּלְצָרְכֵּי
הַצִּבּוּר,
כֻּלָּם--כְּדֵי
שֶׁיִּהְיוּ עֲרוּכוֹת בְּפִי הַכֹּל,
וְיִלְמְדוּ
אוֹתָם בִּמְהֵרָה,
וְתִהְיֶה
תְּפִלַּת אֵלּוּ הָעִלְּגִים תְּפִלָּה
שְׁלֵמָה,
כִּתְפִלַּת
בַּעַל הַלָּשׁוֹן הַצֶּחָה.
וּמִפְּנֵי
עִנְיָן זֶה,
תִּקְּנוּ
כָּל הַבְּרָכוֹת וְהַתְּפִלּוֹת
הַסְּדוּרוֹת בְּפִי כָּל יִשְׂרָאֵל--כְּדֵי
שֶׁיְּהֶא כָּל עִנְיַן בְּרָכָה,
עָרוּךְ
בְּפִי הָעִלֵּג
|
Les
trois premières bénédictions sont des louanges à HaShem, les
trois dernières [des paroles] de reconnaissance, et les
[bénédictions] intermédiaires contiennent les requêtes de
toutes les choses qui servent de catégories générales pour tous
les désirs personnels et besoins communautaires :
La prière rabbinique, appelée שְׁמוֹנֶה
עֶשְׂרֵה
« Shamônah
´asréh », suit donc exactement le même schéma que la
prière biblique.
de
sorte qu'elles puissent être fixées dans la bouche de tous,
qu'ils les apprennent rapidement :
Ces bénédictions sont courtes et furent instituées dans un
Hébreu très simple à comprendre, de façon à pouvoir être
apprises par cœur. (Vous pouvez les télécharger dans la
rubrique « Bénédictions et prière » du blog, dans
la colonne de droite.)
et
que la prière de ceux incapables de s'exprimer soit aussi entière
que la prière qui maîtrise l'éloquence :
Ces bénédictions contiennent les requêtes les plus essentielles
pour les besoins principaux de l'homme, au niveau individuel, et
de la communauté, au niveau collectif. Par les Shamônah ´asréh,
même la prière de celui qui ne s'est pas s'exprimer dans ses
propres mots devient aussi claire et précise que la prière de
celui qui a de l'éloquence.
C'est
en raison de ce problème qu'ils décrétèrent toutes les
bénédictions et prières faites de façon ordonnée dans la
bouche de tous les Israélites, afin que tout le sujet des
bénédictions soit fixé dans la bouche de celui incapable de
s'exprimer : La
paternité des bénédictions et prières aux Hommes de la Grande
Assemblée (le Béth Din de ´azro` ע״ה)
est attestée dans le Talmoudh.9
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- Quelles sont les prières rabbiniques instituées par ´azro` et son Béth Din ?
7.
De même, ils décrétèrent
que le nombre des prières soit semblable au nombre des
Qorbonôth : deux prières chaque jour, correspondant aux
deux offrandes quotidiennes. De même, le jour où il y avait une
offrande de Mousof, ils y décrétèrent une troisième prière,
correspondant à l'offrande de Mousof. La prière qui correspond à
l'offrande quotidienne du matin est appelée « Tafillath
Hashahar ».
La prière qui correspond à l'offrande quotidienne qui se faisait
entre les couchers est appelée « Tafillath Minhoh ».
Et la prière qui correspond aux Mousofin est appelée « Tafillath
Hammousofin ».
|
ז וְכֵן
תִּקְּנוּ שֶׁיְּהֶא מִנְיַן הַתְּפִלּוֹת,
כְּמִנְיַן
הַקָּרְבָּנוֹת--שְׁתֵּי
תְּפִלּוֹת בְּכָל יוֹם,
כְּנֶגֶד
שְׁנֵי תְּמִידִין.
וְכָל
יוֹם שֶׁיֵּשׁ בּוֹ קָרְבַּן מוּסָף,
תִּקְּנוּ
בּוֹ תְּפִלָּה שְׁלִישִׁית כְּנֶגֶד
קָרְבַּן מוּסָף.
וּתְפִלָּה
שֶׁכְּנֶגֶד תָּמִיד שֶׁלְּבֹקֶר,
הִיא
הַנִּקְרֵאת תְּפִלַּת הַשַּׁחַר;
וּתְפִלָּה
שֶׁכְּנֶגֶד תָּמִיד שֶׁלְּבֵין
הָעַרְבַּיִם,
הִיא
הַנִּקְרֵאת תְּפִלַּת מִנְחָה;
וּתְפִלָּה
שֶׁכְּנֶגֶד הַמּוּסָפִין,
הִיא
הַנִּקְרֵאת תְּפִלַּת הַמּוּסָפִין
|
De
même, ils décrétèrent que le nombre des prières soit
semblable au nombre des Qorbonôth : deux prières chaque
jour, correspondant aux deux offrandes quotidiennes :
Le matin et en fin d'après-midi.
De
même, le jour où il y avait une offrande de Mousof :
C'est-à-dire, le Shabboth, Yôm Tôv, Hôl Hammô´édh
et Rô`sh Hôdhash.
La
prière qui correspond à l'offrande quotidienne du matin est
appelée « Tafillath Hashahar » :
Qui signifie littéralement « prière de l'aube ».
Notez
que l'on peut également dire שַׁחְרִית
« Shahrith »
à la place de « Shahar ».
La
prière qui correspond à l'offrande quotidienne qui se faisait
entre les couchers :
L'expression בֵּין
הָעַרְבַּיִם
« Bén
Ho´arbayim », qui signifie littéralement « entre les
soirs » ou « entre les couchers », correspond à
la neuvième heure halakhique du jour, ce qui est situé
exactement au milieu de l'après-midi, entre le midi (la sixième
heure halakhique) et le coucher du soleil (la douzième heure
halakhique). D'où son nom de « entre les couchers »
(c'est-à-dire, entre le moment où le soleil entame sa décente à
midi et celui où il est totalement descendu sous la ligne
d'horizon et n'est plus visible).
est
appelée « Tafillath Minhoh » :
Qui signifie littéralement « prière de l'oblation ».
Et
la prière qui correspond aux Mousofin :
Qui étaient apportés à la sixième heure halakhique du jour.
est
appelée « Tafillath Hammousofin » :
Qui signifie littéralement « prière des [offrandes]
supplémentaires ».
Notez
que l'on peut également tout simplement dire מוּסָף
« Mousof »
plutôt que « Mousofin ».
Le
lien entre les moments des prières rabbiniques et ceux des
offrandes qui étaient apportées dans le Béth Hammiqdosh est
établi à de nombreuses reprises dans le Talmoudh.10
|
8.
De même, ils décrétèrent
que l'homme devait prier une prière durant la nuit, car les
membres de l'offrande quotidienne qui se faisait entre les
couchers pouvaient continuer à être brûlés toute la nuit, car
il est dit11 :
« C'est l'holocauste, etc. ».
C'est dans le même ordre d'idée qu'il est dit12 :
« Soir, matin et après-midi, je converserai et je
crierai, et Tu entendras ma voix ».
Toutefois, la Tafillath ´arbith n'est pas une obligation
comparable aux prières de Shahrith
et Minhoh.
Mais bien qu'il en soit ainsi, tous les Israélites, en quelques
lieux qu'ils résident, se sont accoutumés à prier ´arbith et
se la sont imposée comme une prière obligatoire.
|
ח וְכֵן
הִתְקִינוּ שֶׁיְּהֶא אָדָם מִתְפַּלֵּל
תְּפִלָּה אַחַת בַּלַּיְלָה,
שֶׁהֲרֵי
אֵבָרֵי תָּמִיד שֶׁלְּבֵין הָעַרְבַּיִם
מִתְאַכְּלִין וְהוֹלְכִין כָּל
הַלַּיְלָה,
שֶׁנֶּאֱמָר
"הִיא
הָעֹלָה ...",
כְּעִנְיַן
שֶׁנֶּאֱמָר "עֶרֶב
וָבֹקֶר וְצָהֳרַיִם,
אָשִׂיחָה
וְאֶהֱמֶה;
וַיִּשְׁמַע
קוֹלִי".
וְאֵין
תְּפִלַּת עַרְבִּית חוֹבָה,
כִּתְפִלַּת
שַׁחְרִית וּמִנְחָה;
וְאַף
עַל פִּי כֵן נָהֲגוּ כָּל יִשְׂרָאֵל
בְּכָל מְקוֹמוֹת מוֹשְׁבוֹתֵיהֶם
לְהִתְפַּלַּל עַרְבִּית,
וְקִבְּלוּהָ
עֲלֵיהֶם כִּתְפִלַּת חוֹבָה
|
car
les membres de l'offrande quotidienne qui se faisait entre les
couchers pouvaient continuer à être brûlés toute la nuit, car
il est dit : « C'est l'holocauste, etc. » :
Le verset dit : הִוא
הָעֹלָה עַל מוֹקְדָה
עַל-הַמִּזְבֵּחַ
כָּל-הַלַּיְלָה,
עַד-הַבֹּקֶר,
וְאֵשׁ
הַמִּזְבֵּחַ,
תּוּקַד
בּוֹ
« C'est
l'holocauste qui se consume sur l'autel toute la nuit jusqu'au
matin ; le feu de l'autel doit y brûler ». Ainsi,
puisque la nuit était entièrement consacrée à brûler tous les
restes des sacrifices de la journée, une prière de la nuit
correspondant à ce moment-là fut instituée.
C'est
dans le même ordre d'idée qu'il est dit : « Soir,
matin et après-midi, je converserai et je crierai, et Tu
entendras ma voix » :
Nous pouvons voir qu'avant même l'époque de ´azro` et son Béth
Din, des Israélites, comme Dowidh Hammalakh ע״ה,
avaient déjà la pratique de prier le soir. C'est aussi ce que
nous pouvons lire dans le passage suivant13 :
וְדָנִיֵּאל
כְּדִי יְדַע דִּי-רְשִׁים
כְּתָבָא,
עַל
לְבַיְתֵהּ,
וְכַוִּין
פְּתִיחָן לֵהּ בְּעִלִּיתֵהּ,
נֶגֶד
יְרוּשְׁלֶם;
וְזִמְנִין
תְּלָתָה בְיוֹמָא הוּא בָּרֵךְ
עַל-בִּרְכוֹהִי,
וּמְצַלֵּא
וּמוֹדֵא קֳדָם אֱלָהֵהּ,
כָּל-קֳבֵל
דִּי-הֲוָא
עָבֵד,
מִן-קַדְמַת
דְּנָה
« Or,
Doniyé`l, dès qu'il apprit que l'édit avait été rédigé,
rentra chez lui. Il avait, dans sa chambre supérieure, des
fenêtres ouvertes dans la direction de Jérusalem, et
trois fois par jour il se mettait à genoux, priant et louant Dieu
tout comme il avait fait auparavant ». Ce qui confirme
l'antériorité à l'époque de ´azro` de cette pratique.
Toutefois,
la Tafillath ´arbith :
Qui est le nom de la prière du soir, et signifie littéralement
« prière de l'obscurité ».
n'est
pas une obligation comparable aux prières de Shahrith
et Minhoh :
Car bien que les membres des sacrifices de la journée étaient
brûlés durant la nuit, il n'y avait d'offrande en tant que tel
qui était apporté la nuit. Si les prières quotidiennes sont
basées sur les moments des offrandes dans le Béth Hammiqdosh,
mais qu'il n'y avait pas d'offrande durant la nuit, la prière de
´arbith n'a donc pas le même statut contraignant que les deux
autres prières.
Mais
bien qu'il en soit ainsi, tous les Israélites, en quelques lieux
qu'ils résident, se sont accoutumés à prier ´arbith :
Comme démontré plus haut, telle était déjà la pratique même
bien des années avant l'époque de ´azro` et son Béth Din.
et
se la sont imposée comme une prière obligatoire :
Néanmoins, elle n'est, dans le fond, pas obligatoire, et c'est
pour cela que, comme nous le verrons plus tard, des lois
particulières s'appliquent à ´arbith, qui la distinguent des
prières obligatoires.
|
9.
De même, ils décrétèrent
une prière après la prière de Minhoh
[à faire] à l'approche du coucher du soleil uniquement un jour
de jeûne, afin d'augmenter l'imploration et la supplication en
raison du jeûne. Et cette prière est appelée « Tafillath
Na´iloh », comme pour dire que les portes des cieux se
ferment à cause du soleil, qui se sache, puisqu'on ne la prie
qu'à l'approche du coucher du soleil.
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ט וְכֵן
תִּקְּנוּ תְּפִלָּה אַחַר תְּפִלַּת
הַמִּנְחָה סָמוּךְ לִשְׁקִיעַת
הַחַמָּה,
בְּיוֹם
הַתַּעְנִית בִּלְבָד,
כְּדֵי
לְהוֹסִיף תְּחִנָּה וּבַקָּשָׁה,
מִפְּנֵי
הַתַּעְנִית;
וְזוֹ
הַתְּפִלָּה נִקְרֵאת תְּפִלַּת
נְעִילָה,
כְּלוֹמַר
נִנְעֲלוּ שַׁעֲרֵי הַשָּׁמַיִם בְּעַד
הַשֶּׁמֶשׁ וְנִסְתְּרָה,
לְפִי
שְׁאֵין מִתְפַּלְּלִין אוֹתָהּ,
אֵלָא
סָמוּךְ לִשְׁקִיעַת הַחַמָּה
|
De
même, ils décrétèrent une prière après la prière de Minhoh
[à faire] à l'approche du coucher du soleil uniquement un jour
de jeûne, afin d'augmenter l'imploration et la supplication en
raison du jeûne :
Ainsi, contrairement à la pratique majoritaire d'aujourd'hui, où
la prière de Na´iloh n'est faite qu'à l'occasion du jeûne de
Yôm Hakkippourim, elle est censée être faite toutes les fois où
l'on jeûne, et pas seulement pour Yôm Hakkippourim. Et telle est
la Halokhoh talmudique authentique.14
Et
cette prière est appelée « Tafillath Na´iloh » :
Qui signifie littéralement « prière de la fermeture ».
comme
pour dire que les portes des cieux se ferment à cause du soleil,
qui se sache, puisqu'on ne la prie qu'à l'approche du coucher du
soleil : Tout au long
de l'année, la prière de Na´iloh était faite approximativement
une heure avant le coucher du soleil, moment où avait
littéralement lieu la fermeture des portes du Béth Hammiqdosh.
Par contre, à Yôm Hakkippourim, en raison de la longueur du
jeûne, elle ne commençait que quelques minutes seulement avant
le coucher du soleil.
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10.
Les prières quotidiennes
s'avèrent donc être [au nombre de] trois : ´arbith,
Shahrith
et Minhoh.
Les Shabbothôth, aux fêtes et aux nouvelles lunes, [il y en a]
quatre : les trois de tous les jours et la Tafillath
Mousofin. Et à Yôm Hakkippourim, [il y en a] cinq : ces
quatre-là et la Tafillath Na´iloh.
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י נִמְצְאוּ
הַתְּפִלּוֹת בְּכָל יוֹם--שָׁלוֹשׁ,
עַרְבִּית
וְשַׁחְרִית וּמִנְחָה;
וּבְשַׁבָּתוֹת
וּבְמוֹעֲדִים וּבְרָאשֵׁי
חֳדָשִׁים--אַרְבַּע,
שָׁלוֹשׁ
שֶׁלְּכָל יוֹם וּתְפִלַּת הַמּוּסָפִין;
וּבְיוֹם
הַכִּפּוּרִים--חָמֵשׁ,
אַרְבַּע
אֵלּוּ וּתְפִלַּת נְעִילָה
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Et
à Yôm Hakkippourim, [il y en a] cinq : ces quatre-là et la
Tafillath Na´iloh : La
raison pour laquelle le Ramba''m ne mentionne la prière de
Na´iloh qu'à Yôm Hakkippourim ici, est que c'est le seul jeûne
réellement obligatoire du point de vue de la Tôroh, tandis que
les autres sont soit facultatifs, soit personnels, soit dépendants
des circonstances. Par conséquent, Yôm Hakkippourim est le seul
jour où il est certain que l'on jeûnera durant l'année. Mais
comme cela a été dit dans la Halokhoh précédente, la prière
de Na´iloh s'applique à tous les jours où l'on jeûne. Ainsi,
si quelqu'un fait le choix de jeûner un certain jour, une prière
de Na´iloh devra également être faite approximativement une
heure avant le coucher du soleil.
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Ainsi,
au niveau rabbinique, trois prières quotidiennes composées de
dix-huit bénédictions chacune, et devant être faites à des
moments spécifiques de la journée, furent instituées par ´azro`
et son Béth Din (les Hommes de la Grande Assemblée) afin de
correspondre aux moments où des offrandes étaient apportées dans
le Béth Hammiqdosh quotidiennement. Il s'agit de :
- la Tafillath Shahar/Shaharith, qui correspond à l'offrande quotidienne du matin,
- la Tafillath Minhoh, qui correspond à l'offrande quotidienne de l'après-midi, et
- la Tafillath ´arbith, qui correspond à la combustion nocturne des membres des offrandes apportées à Minhoh.
Toutefois,
celle de ´arbith a un degré d'obligation inférieur aux deux
autres.
Une
autre prière, mais cette fois-ci non quotidienne, fut également
instituée, à savoir, celle des Mousofin (ou Mousof), correspondant
aux offrandes supplémentaires qui étaient apportées à Shabboth,
Yôm Tôv, Hôl Hammô´édh et Rô`sh Hôdhash. Par
conséquent, elle n'est faite que ces jours-là.
De
même, une prière supplémentaire, appelée Na´iloh, fut instituée
les jours de jeûne, pour correspondre au moment où les portes du
Béth Hammiqdosh (et, dans un sens figuré, celles des cieux) étaient
fermées.
Il
y a donc un total de cinq prières rabbiniques.
- Peut-on prier moins ou plus que cela ?
11.
Ces prières, on ne peut pas
en diminuer [le nombre], mais on peut en augmenter [le nombre]. Si
quelqu'un désire prier toute la journée, il en a le droit. Et
toutes ces prières qu'il ajoute sont comparable au fait
d'apporter des offrandes volontaires. Par conséquent, il doit
ajouter une parole nouvelle dans chacune des bénédictions
intermédiaires qui correspond au sujet de la bénédiction. Mais
s'il innove même dans une seule bénédiction, c'est suffisant,
afin de faire savoir qu'il s'agit d'une [prière] volontaire et
non obligatoire. Dans les trois premières et trois dernières
[bénédictions], on ne doit jamais y ajouter [quelque chose], ni
en retirer [quoi que ce soit], ni en modifier la moindre parole.
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יא תְּפִלּוֹת
אֵלּוּ--אֵין
פּוֹחֲתִין מֵהֶן,
אֲבָל
מוֹסִיפִין עֲלֵיהֶן:
אִם
רָצָה אָדָם שֶׁיִּתְפַּלַּל כָּל
הַיּוֹם כֻּלּוֹ,
הָרְשׁוּת
בְּיָדוֹ.
וְכָל
אוֹתָן הַתְּפִלּוֹת שֶׁיּוֹסִיף,
כְּמוֹ
מַקְרִיב נְדָבוֹת.
לְפִיכָּךְ
צָרִיךְ שֶׁיְּחַדַּשׁ דָּבָר
בַּתְּפִלָּה בְּכָל בְּרָכָה וּבְרָכָה
מִן הָאֶמְצָעִיּוֹת,
מֵעֵין
הַבְּרָכָה,
וְאִם
חִדַּשׁ אַפִלּוּ בִּבְרָכָה אַחַת,
דַּיּוֹ--כְּדֵי
לְהוֹדִיעַ שְׁהִיא נְדָבָה,
לֹא
חוֹבָה.
וְשָׁלוֹשׁ
רִאשׁוֹנוֹת וְשָׁלוֹשׁ אַחֲרוֹנוֹת--לְעוֹלָם
אֵין מוֹסִיפִים בָּהֶן,
וְלֹא
פוֹחֲתִין מֵהֶן,
וְאֵין
מְשַׁנִּין בָּהֶן דָּבָר
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Ces
prières, on ne peut pas en diminuer [le nombre], mais on peut en
augmenter [le nombre] :
Augmenter le nombre signifie faire plus de Shamônah ´asréh que
ce qui est requis.
Si
quelqu'un désire prier toute la journée, il en a le droit :
Par exemple, quelqu'un a parfaitement le droit, s'il le veut, de
faire deux ou trois (ou plus) fois les Shamônah ´asréh pendant
la plage horaire de Shahrith.
La
permission de faire les Shamônah ´asréh toute la journée (en
plus des fois obligatoires), si on le désire, est rapportée dans
le Talmoudh.15
Et
toutes ces prières qu'il ajoute sont comparable au fait
d'apporter des offrandes volontaires :
Du temps du Béth Hammiqdosh, en-dehors des offrandes quotidiennes
obligatoires, n'importe qui pouvait apporter des offrandes
volontaires. Puisque la prière rabbinique fut instituée pour
correspondre en tous points à ce qui se faisait au niveau des
offrandes sacrificielles, on a également le droit de faire des
Shamônah ´asréh volontaires, en plus de ceux qui sont
obligatoires.
Par
conséquent, il doit ajouter une parole nouvelle dans chacune des
bénédictions intermédiaires qui correspond au sujet de la
bénédiction. Mais s'il innove même dans une seule bénédiction,
c'est suffisant, afin de faire savoir qu'il s'agit d'une [prière]
volontaire et non obligatoire :
Voir dans le Talmoudh.16
Puisqu'il
s'agit d'une prière volontaire, il doit y avoir au moins un
élément nouveau (personnel) dans au moins une des bénédictions
intermédiaires. Et ce qu'il ajoute doit être lié à la
bénédiction dans laquelle il a ajouté ses paroles. Par exemple,
lorsqu'il arrivera à la septième bénédiction, qui concerne les
maladies, s'il connait un malade et souhaite prier pour sa
guérison, il pourra insérer dans cette bénédiction des paroles
personnelles (dans n'importe quelle langue) par lesquelles il
demandera à HaShem de guérir ce malade.
Si
quelqu'un n'est pas capable d'ajouter une parole personnelle dans
au moins une de ces bénédictions, il ne doit pas faire de prière
volontaire.
Une
prière volontaire est appelée תְּפִלַּת
נְדָבָה
« Tafillath
Nadhovoh ».
Dans
les trois premières et trois dernières [bénédictions], on ne
doit jamais y ajouter [quelque chose], ni en retirer [quoi que ce
soit], ni en modifier la moindre parole :
Car ces bénédictions n'ont pas été instituées pour y insérer
des requêtes.
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12.
Mais la communauté ne doit
pas prier de Tafillath Nadhovoh, puisque la communauté
n'apportait pas d'offrande volontaire. Même un individu ne doit
pas prier deux fois Mousof, une comme obligation du jour et
l'autre volontaire, parce que l'offrande de Mousof n'était jamais
volontaire. Un des Ga`ônim a enseigné qu'il était interdit de
prier une Tafillath Nadhovoh lors des Shabbothôth et Yomim Tôvim,
parce qu'on n'y apportait pas [d'offrandes] volontaires, mais
uniquement [les offrandes] obligatoires du jour.
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יב אֵין
הַצִּבּוּר מִתְפַּלְּלִין תְּפִלַּת
נְדָבָה,
לְפִי
שְׁאֵין הַצִּבּוּר מְבִיאִין קָרְבַּן
נְדָבָה;
וְלֹא
יִתְפַּלַּל אַפִלּוּ יָחִיד מוּסָף
שְׁתַּיִם,
אַחַת
חוֹבַת הַיּוֹם וְאַחַת נְדָבָה,
לְפִי
שְׁאֵין מִתְנַדְּבִין קָרְבַּן מוּסָף.
וְיֵשׁ
מִן הַגְּאוֹנִים,
מִי
שֶׁהוֹרָה שֶׁאָסוּר לְהִתְפַּלַּל
תְּפִלַּת נְדָבָה בְּשַׁבָּתוֹת
וְיָמִים טוֹבִים,
לְפִי
שְׁאֵין מַקְרִיבִין בָּהֶן נְדָבָה,
אֵלָא
חוֹבַת הַיּוֹם בִּלְבָד
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Nous
voyons donc qu'étant donné que les prières suivent le schéma
des offrandes qui avaient lieu dans le Béth Hammiqdosh, on ne
doit pas faire de prières volontaires les jours où l'on ne
pouvait pas apporter d'offrandes volontaires.
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Ainsi,
en plus des fois où il est une obligation rabbinique de prier, il
est permis de faire autant de fois les Shamônah ´asréh qu'on le
désire, et ils sont alors comptés comme des prières volontaires.
Néanmoins, deux règles doivent être respectées :
- il faudra ajouter des paroles personnelles dans au moins une des bénédictions intermédiaires, et
- la prière volontaire ne pourra se faire que les jours où il était permis du temps du Béth Hammiqdosh d'apporter des offrandes volontaires, ce qui exclut les jours de Shabboth et Yôm Tôv, ainsi que la prière de Mousof.
De
même, puisqu'il n'existait pas d'offrandes volontaires
communautaires, une communauté ne peut pas ajouter des Shamônah
´asréh volontaires durant un office.
Fin
du Chapitre Un !
1Shamôth
23:25
2Davorim
11:13
3Séfar
Hammiswôth, Miswath ´aséh n°5
4Voir
par exemple : Talmoudh Bavli, Ta´anith 2a, Talmoudh
Yarousholmi, Barokhôth 4:1, etc.
51
Malokhim 8:22-62
6Nahamyoh
13:24
7La
langue d'Ashdod
8La
langue judéeene
9Barokhôth
33a
10Voir,
par exemple, Barokhôth 26b
11Wayyiqro`
6:2
12Tahillim
55:18
13Doniyé`l
6:11
14Voir :
Mishnoh, Ta´anith 4:1 ; Talmoudh Bavli, Ta´anith 26b et
Yômo` 87b ; Talmoudh Yarousholmi, Ta´anith 4:167c, Barokhôth
4:1, 7b-c, et Yômo` 8:8, 45c
15Barokhôth
21a
16Ibid.