samedi 12 mars 2016

La Miswoh de la lecture de la Maghilloh : Troisième Partie

ב״ה

La Miswoh de la lecture de la Maghilloh


Troisième Partie

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Poursuivons notre exposition des lois relatives à la Miswoh de la lecture de la Maghilloh à Pourim.

Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh Chapitre 2

1. Celui qui lit la Maghilloh à rebours n'est pas quitte. S'il avait lu, puis a oublié un verset, et a lu le deuxième verset qui le suit, puis a lu le verset qu'il avait oublié, et a poursuivi sa lecture au troisième verset, il n'est pas quitte, parce qu'il a lu un verset à rebours. Comment doit-il plutôt agir ? Il doit commencer du deuxième verset qu'il avait oublié et lire dans l'ordre.
א  הַקּוֹרֶא אֶת הַמְּגִלָּה לְמַפְרֵעַ, לֹא יָצָא: קָרָא וְשָׁכַח פָּסוּק אֶחָד, וְקָרָא פָּסוּק שֵׁנִי לוֹ, וְחָזַר וְקָרָא פָּסוּק שֶׁשָּׁכַח, וְחָזַר וְקָרָא פָּסוּק שְׁלִישִׁי--לֹא יָצָא, מִפְּנֵי שֶׁקָּרָא פָּסוּק אֶחָד לְמַפְרֵעַ; אֵלָא כֵּיצַד עוֹשֶׂה--מַתְחִיל מִפָּסוּק שֵׁנִי שֶׁשָּׁכַח, וְקוֹרֶא עַל הַסֵּדֶר
Imaginons que quelqu'un lisait la Maghilloh à Pourim, et est arrivé au verset 4 du Chapitre 2. Sans faire exprès, il a sauté le verset 5 et a directement lu le verset 6. Il s'est rendu compte de son oubli, et a alors lu le verset 5 qu'il avait sauté, puis a repris sa lecture au verset 7. Ce n'est pas valable, car il est alors considéré comme étant passé du verset 5 au verset 7, en passant le verset 6. Par conséquent, lorsqu'il se rend compte qu'il a sauté le verset 5, il doit reprendre à partir du verset 5 et poursuivre sa lecture dans l'ordre, c'est-à-dire lire ensuite le verset 6, puis le 7, etc., même s'il avait déjà lu le verset 6.

Cette Halokhoh (et la première partie de la suivante) provient de la Mishnoh1, et est expliquée dans la Gamoro`2.

2. Si quelqu'un a trouvé la communauté qui a [déjà] lu la moitié [de la Maghilloh], il ne doit pas dire « Je vais lire la dernière moitié avec la communauté, puis je poursuivrai en lisant la première moitié », car c'est lire à rebours. Il doit plutôt lire du début et jusqu'à la fin dans l'ordre. Si quelqu'un a lu, puis attendu un peu, et a repris sa lecture, même s'il a attendu suffisamment [de temps] que pour la terminer entièrement, puisqu'il a lu dans l'ordre il est quitte.
ב  מָצָא צִבּוּר שֶׁקָּרְאוּ חֶצְיָהּ--לֹא יֹאמַר אֶקְרָא חֵצִי הָאֲחֲרוֹן עִם הַצִּבּוּר, וְאֶחְזֹר וְאֶקְרָא חֵצִי רִאשׁוֹן: שֶׁזֶּה קוֹרֶא לְמַפְרֵעַ; אֵלָא קוֹרֶא מִתְּחִלָּה וְעַד סוֹף, עַל הַסֵּדֶר. קָרָא וְשָׁהָה מְעַט, וְחָזַר וְקָרָא--אַף עַל פִּי שֶׁשָּׁהָה כְּדֵי לִגְמֹר אֶת כֻּלָּהּ--הוֹאִיל וְקָרָא עַל הַסֵּדֶר, יָצָא
Si quelqu'un a trouvé la communauté qui a [déjà] lu la moitié [de la Maghilloh] : On parle de quelqu'un qui est arrivé en retard à la synagogue, et a donc manqué la première moitié de la lecture de la Maghilloh.

il ne doit pas dire « Je vais lire la dernière moitié avec la communauté, puis je poursuivrai en lisant la première moitié », car c'est lire à rebours. Il doit plutôt lire du début et jusqu'à la fin dans l'ordre : Il lira donc tout seul, et n'écoutera pas la lecture faite par le lecteur de la communauté, car s'il écoutait le lecteur lire la deuxième moitié de la Maghilloh, puis lisait ensuite la première moitié, il serait considéré comme n'ayant pas lu la Maghilloh dans l'ordre.

Si quelqu'un a lu, puis attendu un peu, et a repris sa lecture, même s'il a attendu suffisamment [de temps] que pour la terminer entièrement, puisqu'il a lu dans l'ordre il est quitte : Il n'y a aucune obligation de lire l'entièreté de la Maghilloh en une fois. La seule chose qui est exigée d'un point de vue halakhique, c'est la lire dans l'ordre, chapitre après chapitre, verset après verset, sans rien sauter. Ainsi, si quelqu'un a lu le premier chapitre, puis décide de faire une pause (ou s'endort, pour reprendre l'exemple donné par la Mishnoh), et reprendre ensuite sa lecture, peu importe le temps qu'aura duré sa pause, cela n'invalidera pas sa lecture dès lors qu'il prend soin de reprendre à partir du premier verset du Chapitre 2. C'est ce qui est tranché dans la Mishnoh.3

3. Celui qui lit la Maghilloh par cœur n'est pas quitte de son obligation. Celui qui parle une langue autre que l'Hébreu et a écouté [la lecture de] la Maghilloh rédigée en Langue Sainte, dans l'écriture sainte, même s'il ne comprend pas ce qu'ils disent, il est quitte de son obligation. De même, si elle était rédigée en Grec et qu'il l'a écoutée, il est quitte, même s'il ne comprend pas [cette langue], et même si celui qui écoute est Hébreu.
ג  הַקּוֹרֶא אֶת הַמְּגִלָּה עַל פֶּה, לֹא יָצָא יְדֵי חוֹבָתוֹ. הַלּוֹעֵז שֶׁשָּׁמַע אֶת הַמְּגִלָּה הַכְּתוּבָה בִּלְשׁוֹן הַקֹּדֶשׁ, וּבִכְתָב הַקֹּדֶשׁ--אַף עַל פִּי שְׁאֵינוּ יוֹדֵעַ מַה הֶן אוֹמְרִין, יָצָא יְדֵי חוֹבָתוֹ; וְכֵן אִם הָיְתָה כְּתוּבָה יְוָנִית וּשְׁמָעָהּ, יָצָא--אַף עַל פִּי שְׁאֵינוּ מַכִּיר, וְאַפִלּוּ הָיָה הַשּׁוֹמֵעַ עִבְרִי
Celui qui lit la Maghilloh par cœur n'est pas quitte de son obligation : Comme cela est tranché dans la Mishnoh.4 Même le fait de ne réciter qu'un seul mot par cœur invalide toute la lecture. Il faut réellement lire chaque mot dans le texte, et non de mémoire.

Celui qui parle une langue autre que l'Hébreu et a écouté [la lecture de] la Maghilloh rédigée en Langue Sainte, dans l'écriture sainte : C'est-à-dire que la Maghilloh est rédigée en Hébreu avec les caractères hébraïques, et non pas en Hébreu translittérée.

même s'il ne comprend pas ce qu'ils disent, il est quitte de son obligation : Mais par contre, le lecteur qui lit en Hébreu pour les autres a l'obligation de comprendre l'Hébreu. Puisqu'il acquitte ceux qui l'écoutent, il doit comprendre la langue dans laquelle il lit pour les autres, même si les autres, eux-mêmes, ne comprennent pas cette langue.

De même, si elle était rédigée en Grec et qu'il l'a écoutée, il est quitte : Concernant la possibilité de rédiger et lire la Maghilloh dans une langue différente de l'Hébreu, voir l'article intitulé « Lire la Maghillath `astér dans une langue autre que l'Hébreu ».

même s'il ne comprend pas [cette langue] : L'obligation de comprendre la langue dans laquelle la Maghilloh est rédigée et lue n'incombe qu'au lecteur, pas à ceux qui l'écoutent.

et même si celui qui écoute est Hébreu : C'est-à-dire, même si la langue de celui qui écoute la lecture est l'Hébreu. En d'autres mots, ce n'est pas parce que celui qui écoute comprend l'Hébreu que le lecteur a l'obligation de lire la Maghilloh en Hébreu, puisque ce dernier doit juste la lire dans la langue que lui comprend. Ainsi, si un Hébreu se trouvait dans une synagogue italienne, le lecteur de la communauté pourrait très bien faire la lecture de la Maghilloh en Italien plutôt qu'en Hébreu, s'il ne comprend pas l'Hébreu.

4. Si elle était rédigée en Araméen ou en une autre langue parmi les langues des nations, il n'est pas quitte de son obligation en la lisant, à moins seulement qu'il comprenne cette langue, et c'est à la condition qu'elle soit rédigée dans l'écriture de cette langue. Mais si elle était rédigée dans l'écriture hébraïque, et qu'on la lue en Araméen pour un Araméen, il n'est pas quitte, car il se retrouverait en train de lire par cœur. Et étant donné que le lecteur n'est pas quitte de son obligation, celui qui l'écoute n'est pas [non plus] quitte.
ד  הָיְתָה כְּתוּבָה תַּרְגּוּם, אוֹ בְּלָשׁוֹן אַחֶרֶת מִלְּשׁוֹנוֹת הַגּוֹיִים--לֹא יָצָא יְדֵי חוֹבָתוֹ בִּקְרִיאָתָהּ, אֵלָא הַמַּכִּיר אוֹתָהּ לָשׁוֹן בִּלְבָד: וְהוּא, שֶׁתִּהְיֶה כְּתוּבָה בִּכְתָב אוֹתָהּ לָשׁוֹן. אֲבָל אִם הָיְתָה כְּתוּבָה בִּכְתָב עִבְרִי, וּקְרָאָהּ אֲרָמִית לַאֲרַמִּי--לֹא יָצָא, שֶׁנִּמְצָא זֶה קוֹרֶא עַל פֶּה, וְכֵיוָן שֶׁלֹּא יָצָא הַקּוֹרֶא יְדֵי חוֹבָתוֹ, לֹא יָצָא הַשּׁוֹמֵעַ מִמֶּנּוּ
Si elle était rédigée en Araméen ou en une autre langue parmi les langues des nations, il n'est pas quitte de son obligation en la lisant, à moins seulement qu'il comprenne cette langue : On parle ici de la personne qui lit et non de ceux qui l'écoutent. Comme nous l'avons expliqué plus haut, celui qui lit doit comprendre la langue dans laquelle la Maghilloh est lue afin de s'acquitter de son devoir et acquitter également ceux qui l'écoutent.

Nous avions expliqué dans l'article susmentionné qu'il existait une divergence d'opinion entre les Pôsqim quant à savoir si le lecteur s'acquittait de son devoir et acquittait ceux qui l'écoutaient s'il lisait la Maghilloh dans une langue autre que l'Hébreu alors qu'il comprend l'Hébreu. Certains disent que ce n'est pas valable, et que si le lecteur comprend aussi bien cette autre langue-là et l'Hébreu, il a l'obligation de lire en Hébreu, tandis que d'autres disent que même s'il comprend l'Hébreu, il pourra lire dans n'importe quelle langue qu'il comprend. Le Ramba''m ז״ל adhère à la deuxième position.

et c'est à la condition qu'elle soit rédigée dans l'écriture de cette langue : En d'autres mots, si la Maghilloh qu'il lit est en Grec, elle devra alors être rédigée avec les lettres grecques. Si elle est en Français, elle devra être rédigée avec les lettres latines, etc. Toujours dans l'article susmentionné, nous avions mentionné qu'il existait une divergence d'opinion à ce sujet, puisque d'autres Pôsqim déclarent que même si la Maghilloh est lue dans une langue étrangère, elle doit avoir été rédigée avec des lettres hébraïques.

Mais si elle était rédigée dans l'écriture hébraïque, et qu'on la lue en Araméen pour un Araméen, il n'est pas quitte, car il se retrouverait en train de lire par cœur : En d'autres mots, lorsque la Maghilloh est rédigée dans une certaine langue, mais que le lecteur la lit dans une autre langue que comprend celui qui l'écoute, quand bien même le lecteur comprend également cette autre langue, il n'est pas quitte de son devoir de lire la Maghilloh ; l'ayant lue dans une langue autre que celle dans laquelle elle est rédigée, c'est comme s'il lisait par cœur. Voir la Gamoro`5.

5. Celui qui lit la Maghilloh sans intention n'est pas quitte. Comment ça ? Quelqu'un était en train de la rédiger, ou de la commenter, ou de la corriger : s'il a dans son cœur l'intention de s'acquitter en la lisant ainsi, il est quitte. Et s'il n'a pas cette intention dans son cœur, il n'est pas quitte. Si quelqu'un a lu tout en somnolant, étant donné qu'il ne s'est pas complètement endormi il est quitte.
ה  הַקּוֹרֶא אֶת הַמְּגִלָּה בְּלֹא כַּוָּנָה, לֹא יָצָא. כֵּיצַד: הָיָה כּוֹתְבָהּ, אוֹ דּוֹרְשָׁהּ, אוֹ מַגִּיהָהּ--אִם כִּוַּן לִבּוֹ לָצֵאת בִּקְרִיאָה זוֹ, יָצָא; וְאִם לֹא כִוַּן לִבּוֹ, לֹא יָצָא. קָרָא, וְהוּא מִתְנַמְנֵם--הוֹאִיל וְלֹא נִרְדָּם בְּשִׁינָה, יָצָא
Celui qui lit la Maghilloh sans intention n'est pas quitte : C'est-à-dire, celui qui la lit sans avoir l'intention de s'acquitter de s'acquitter de la Miswoh de la lecture de la Maghilloh.

Comment ça ? Quelqu'un était en train de la rédiger, ou de la commenter, ou de la corriger : Ces trois exemples sont donnés dans la Mishnoh elle-même.6

s'il a dans son cœur l'intention de s'acquitter en la lisant ainsi, il est quitte : Par exemple, le jour de Pourim, quelqu'un décide de rédiger lui-même ce une Maghilloh Koshér (sur du parchemin). Mais plutôt que de lire la Maghilloh une fois qu'il aura terminé de la rédiger, il décide de la lire en même temps qu'il la rédige, avec l'intention de s’acquitter de son obligation de lire la Maghilloh tout en la rédigeant. C'est parfaitement valable !

Le Ramba''m apportera une précision sur ce point dans la Halokhoh 6.

Et s'il n'a pas cette intention dans son cœur, il n'est pas quitte : Par exemple, le jour de Pourim, quelqu'un décide de passer en revue chaque mot de sa Maghilloh afin de s'assurer qu'elle ne contient aucune faute. Quand bien même il aurait lu chaque mot un par un jusqu'à la fin, s'il n'avait pas en même temps l'intention de s'acquitter de son devoir de lire la Maghilloh tout en la corrigeant, il n'est pas considéré comme ayant accompli la Miswoh. De ce fait, il devra la relire à nouveau après avoir terminé son inspection de la Maghilloh.

Si quelqu'un a lu tout en somnolant, étant donné qu'il ne s'est pas complètement endormi il est quitte : Comme cela est tranché dans la Mishnoh7, et expliqué dans la Gamoro`8.

6. Dans quel cas les paroles susmentionnées selon lesquelles celui qui a l'intention dans son cœur [d'accomplir la Miswoh] tout en la rédigeant est quitte s'appliquent-elles ? Lorsqu'il avait l'intention de s'acquitter de la lecture en lisant dans le rouleau à partir duquel il recopie. Mais s'il avait l'intention de s'acquitter de la lecture par ce qu'il est en train de rédiger, il n'est pas quitte, car on ne peut s'acquitter de son obligation qu'en la lisant dans le rouleau où elle est écrite intégralement lorsqu'on la lit.
ו  בַּמֶּה דְּבָרִים אֲמוּרִים שֶׁהַמְּכַוֵּן לִבּוֹ בִּכְתִיבָתָהּ יָצָא--בְּשֶׁמִּתְכַּוֵּן לָצֵאת בִּקְרִיאָה שֶׁקָּרָא בַּסֵּפֶר שֶׁמַּעֲתִיק מִמֶּנּוּ, בְּשָׁעָה שְׁהוּא כּוֹתֵב; אֲבָל אִם נִתְכַּוַּן לָצֵאת בִּקְרִיאָה זוֹ שֶׁכּוֹתֵב--לֹא יָצָא, שְׁאֵינוּ יוֹצֶא יְדֵי חוֹבָתוֹ אֵלָא בִּקְרִיאָתָהּ מִסֵּפֶר שֶׁכֻּלָּהּ כְּתוּבָה בּוֹ בְּשָׁעַת קְרִיאָה
Cette Halokhoh est mentionnée dans la Gamoro`.9

7. Celui qui lit la Maghilloh et s'est trompe dans sa lecture, et a lu d'une lecture incorrecte, il est quitte, parce qu'il n'est pas nécessaire d'être pointilleux dans sa lecture. Celui qui l'a lue debout ou assis, il est quitte, même en communauté. Mais a priori, il ne doit pas lire en communauté en étant assis, en raison de l'honneur pour la communauté. Si deux, voire dix personnes, la lisent ensemble, ceux qui lisent sont quittes, ainsi que ceux qui écoutent ceux qui lisent. Un adulte peut la lire avec un mineur, et cela même en communauté.
ז  הַקּוֹרֶא אֶת הַמְּגִלָּה וְטָעָה בִּקְרִיאָתָהּ, וְקָרָא קְרִיאָה מְשֻׁבֶּשֶׁת--יָצָא, לְפִי שְׁאֵין מְדַקְדְּקִין בִּקְרִיאָתָהּ. קְרָאָהּ עוֹמֵד, אוֹ יוֹשֵׁב--יָצָא, וְאַפִלּוּ בַּצִּבּוּר; אֲבָל לֹא יִקְרָא בַּצִּבּוּר יוֹשֵׁב לְכַתְּחִלָּה, מִפְּנֵי כְּבוֹד צִבּוּר. קְרָאוּהָ שְׁנַיִם, אַפִלּוּ עֲשָׂרָה, כְּאֶחָד--יָצְאוּ הַקּוֹרְאִין, וְהַשּׁוֹמְעִים מִן הַקּוֹרְאִין; וְקוֹרֶא אוֹתָהּ גָּדוֹל עִם הַקָּטָן, וְאַפִלּוּ בַּצִּבּוּר
Celui qui lit la Maghilloh et s'est trompe dans sa lecture, et a lu d'une lecture incorrecte, il est quitte, parce qu'il n'est pas nécessaire d'être pointilleux dans sa lecture : Lorsque la Tôroh est lue à la synagogue, chaque mot doit être lu d'une manière précise, et en respectant les signes de cantillation. De ce fait, lorsque le lecteur lit mal un mot, on a l'obligation de le faire relire correctement ce qu'il a mal lu. Mais cela ne s'applique pas dans le cas de la lecture de la Maghilloh. Si le lecteur a mal lu un mot, ou n'a pas respecté les signes de cantillation, il n'a pas à relire correctement le mot qu'il a mal lu.

Celui qui l'a lue debout ou assis, il est quitte, même en communauté. Mais a priori, il ne doit pas lire en communauté en étant assis, en raison de l'honneur pour la communauté : En d'autres mots, la position dans laquelle la Maghilloh est lue n'a pas d'importance, contrairement à la Tôroh qui ne doit être lue qu'en étant debout. Néanmoins, si la communauté prendra comme de la désinvolture le fait de lire la Maghilloh assis, il conviendrait que le lecteur lise debout. Mais s'il est resté assis, la lecture est valable.

Cette Halokhoh est rapportée dans la Mishnoh10 et expliquée dans la Gamoro`.11

Si deux, voire dix personnes, la lisent ensemble, ceux qui lisent sont quittes, ainsi que ceux qui écoutent ceux qui lisent : Comme cela est tranché dans la Mishnoh12 et rapporté dans la Gamoro`13, plusieurs personnes peuvent lire ensemble le texte de la Maghilloh, et s'acquitter ainsi de leur devoir.

Un adulte peut la lire avec un mineur, et cela même en communauté : C'est-à-dire qu'un adulte peut lire la Maghilloh pour la communauté avec un mineur à ses côtés qui lira en même temps que lui, et la communauté sera considérée comme s'acquittant de son devoir à travers la lecture de l'adulte.

Les adultes laissaient des mineurs lire avec eux afin de les entraîner à pouvoir correctement la lire. (Nous avions mentionné dans la première partie le fait que bien que les mineurs étaient exempts de cette Miswoh, il convenait que les adultes leur apprennent à lire la Maghilloh.)

12. Le lecteur doit lire les [noms des] dix fils de Homon et [le mot] « ´asarath » en un seul souffle, afin de faire savoir à tout le monde qu'ils furent tous pendus et exécutés ensemble. Et la coutume de tous les Israélites consiste à ce que le lecteur de la Maghilloh la lise et la déplie comme une lettre, et lorsqu'il termine il la replie entièrement, et bénit.
יב  וְצָרִיךְ הַקּוֹרֶא לִקְרוֹת עֲשֶׂרֶת בְּנֵי הָמָן וַעֲשֶׂרֶת, בִּנְשִׁימָה אַחַת, כְּדֵי לְהוֹדִיעַ לָעָם, שֶׁכֻּלָּם נִתְלוּ וְנֶהְרְגוּ כְּאֶחָד. וּמִנְהַג כָּל יִשְׂרָאֵל, שֶׁהַקּוֹרֶא אֶת הַמְּגִלָּה, קוֹרֶא וּפוֹשֵׁט כְּאִגֶּרֶת; וּכְשֶׁיִּגְמֹר, חוֹזֵר וְכוֹרְכָהּ כֻּלָּהּ, וּמְבָרֵךְ
Le lecteur doit lire les [noms des] dix fils de Homon et [le mot] « ´asarath » en un seul souffle, afin de faire savoir à tout le monde qu'ils furent tous pendus et exécutés ensemble : Cela est rapporté dans la Gamoro`14, au nom de Rov `addo` de Jaffa ז״ל.

On parle des versets de `astér 9:7-9, et le premier mot du verset 10.

Et la coutume de tous les Israélites consiste à ce que le lecteur de la Maghilloh la lise et la déplie comme une lettre, et lorsqu'il termine il la replie entièrement : Cette coutume est née du temps des Ga`ônim.

Ce n'est pas une obligation d'agir ainsi, juste une coutume.

et bénit : Il est rapporté dans la Mishnoh15 que faire une bénédiction après la lecture de la Maghilloh n'est pas une obligation, mais dépend de la pratique de sa communauté. Là où c'est la pratique de faire une telle bénédiction, on doit la faire ; et là où ce n'est pas la pratique de faire une telle bénédiction, on ne doit pas la faire.

La formulation de cette bénédiction (pour ceux qui la font) est rapportée dans la Gamoro`16, au nom de Rov Shéshath de Qatérizo` ז״ל.

1Maghilloh 2:1
2Ibid., 17a et 18a-b
3Ibid., 2:2
4Ibid.
5Ibid., 18a
6Ibid., 2:2
7Ibid.
8Ibid., 18b
9Ibid., 18b-19a
10Ibid., 4:1
11Ibid., 21a
12Ibid., 4:1
13Ibid., 21a-b ; Rô`sh Hashonoh 27a
14Maghilloh 16b
15Ibid., 4:1

16Ibid., 21b