ב״ה
La
Miswoh de la lecture de la Maghilloh
Troisième
Partie
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article peut être téléchargé ici.
Poursuivons
notre exposition des lois relatives à la Miswoh de la lecture de la
Maghilloh à Pourim.
Hilkôth
Maghilloh Wahanoukkoh Chapitre 2
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1.
Celui qui lit la Maghilloh à
rebours n'est pas quitte. S'il avait lu, puis a oublié un verset,
et a lu le deuxième verset qui le suit, puis a lu le verset qu'il
avait oublié, et a poursuivi sa lecture au troisième verset, il
n'est pas quitte, parce qu'il a lu un verset à rebours. Comment
doit-il plutôt agir ? Il doit commencer du deuxième verset
qu'il avait oublié et lire dans l'ordre.
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א הַקּוֹרֶא
אֶת הַמְּגִלָּה לְמַפְרֵעַ,
לֹא
יָצָא:
קָרָא
וְשָׁכַח פָּסוּק אֶחָד,
וְקָרָא
פָּסוּק שֵׁנִי לוֹ,
וְחָזַר
וְקָרָא פָּסוּק שֶׁשָּׁכַח,
וְחָזַר
וְקָרָא פָּסוּק שְׁלִישִׁי--לֹא
יָצָא,
מִפְּנֵי
שֶׁקָּרָא פָּסוּק אֶחָד לְמַפְרֵעַ;
אֵלָא
כֵּיצַד עוֹשֶׂה--מַתְחִיל
מִפָּסוּק שֵׁנִי שֶׁשָּׁכַח,
וְקוֹרֶא
עַל הַסֵּדֶר
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Imaginons
que quelqu'un lisait la Maghilloh à Pourim, et est arrivé au
verset 4 du Chapitre 2. Sans faire exprès, il a sauté le verset
5 et a directement lu le verset 6. Il s'est rendu compte de son
oubli, et a alors lu le verset 5 qu'il avait sauté, puis a repris
sa lecture au verset 7. Ce n'est pas valable, car il est alors
considéré comme étant passé du verset 5 au verset 7, en
passant le verset 6. Par conséquent, lorsqu'il se rend compte
qu'il a sauté le verset 5, il doit reprendre à partir du verset
5 et poursuivre sa lecture dans l'ordre, c'est-à-dire lire
ensuite le verset 6, puis le 7, etc., même s'il avait déjà lu
le verset 6.
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2.
Si quelqu'un a trouvé la
communauté qui a [déjà] lu la moitié [de la Maghilloh], il ne
doit pas dire « Je vais lire la dernière moitié avec la
communauté, puis je poursuivrai en lisant la première moitié »,
car c'est lire à rebours. Il doit plutôt lire du début et
jusqu'à la fin dans l'ordre. Si quelqu'un a lu, puis attendu un
peu, et a repris sa lecture, même s'il a attendu suffisamment [de
temps] que pour la terminer entièrement, puisqu'il a lu dans
l'ordre il est quitte.
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ב מָצָא
צִבּוּר שֶׁקָּרְאוּ חֶצְיָהּ--לֹא
יֹאמַר אֶקְרָא חֵצִי הָאֲחֲרוֹן עִם
הַצִּבּוּר,
וְאֶחְזֹר
וְאֶקְרָא חֵצִי רִאשׁוֹן:
שֶׁזֶּה
קוֹרֶא לְמַפְרֵעַ;
אֵלָא
קוֹרֶא מִתְּחִלָּה וְעַד סוֹף,
עַל
הַסֵּדֶר.
קָרָא
וְשָׁהָה מְעַט,
וְחָזַר
וְקָרָא--אַף
עַל פִּי שֶׁשָּׁהָה כְּדֵי לִגְמֹר
אֶת כֻּלָּהּ--הוֹאִיל
וְקָרָא עַל הַסֵּדֶר,
יָצָא
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Si
quelqu'un a trouvé la communauté qui a [déjà] lu la moitié
[de la Maghilloh] : On
parle de quelqu'un qui est arrivé en retard à la synagogue, et a
donc manqué la première moitié de la lecture de la Maghilloh.
il
ne doit pas dire « Je vais lire la dernière moitié avec la
communauté, puis je poursuivrai en lisant la première moitié »,
car c'est lire à rebours. Il doit plutôt lire du début et
jusqu'à la fin dans l'ordre :
Il lira donc tout seul, et n'écoutera pas la lecture faite par le
lecteur de la communauté, car s'il écoutait le lecteur lire la
deuxième moitié de la Maghilloh, puis lisait ensuite la première
moitié, il serait considéré comme n'ayant pas lu la Maghilloh
dans l'ordre.
Si
quelqu'un a lu, puis attendu un peu, et a repris sa lecture, même
s'il a attendu suffisamment [de temps] que pour la terminer
entièrement, puisqu'il a lu dans l'ordre il est quitte :
Il n'y a aucune obligation de lire l'entièreté de la Maghilloh
en une fois. La seule chose qui est exigée d'un point de vue
halakhique, c'est la lire dans l'ordre, chapitre après chapitre,
verset après verset, sans rien sauter. Ainsi, si quelqu'un a lu
le premier chapitre, puis décide de faire une pause (ou s'endort,
pour reprendre l'exemple donné par la Mishnoh), et reprendre
ensuite sa lecture, peu importe le temps qu'aura duré sa pause,
cela n'invalidera pas sa lecture dès lors qu'il prend soin de
reprendre à partir du premier verset du Chapitre 2. C'est ce qui
est tranché dans la Mishnoh.3
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3.
Celui qui lit la Maghilloh
par cœur n'est pas quitte de son obligation. Celui qui parle une
langue autre que l'Hébreu et a écouté [la lecture de] la
Maghilloh rédigée en Langue Sainte, dans l'écriture sainte,
même s'il ne comprend pas ce qu'ils disent, il est quitte de son
obligation. De même, si elle était rédigée en Grec et qu'il
l'a écoutée, il est quitte, même s'il ne comprend pas [cette
langue], et même si celui qui écoute est Hébreu.
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ג הַקּוֹרֶא
אֶת הַמְּגִלָּה עַל פֶּה,
לֹא
יָצָא יְדֵי חוֹבָתוֹ.
הַלּוֹעֵז
שֶׁשָּׁמַע אֶת הַמְּגִלָּה הַכְּתוּבָה
בִּלְשׁוֹן הַקֹּדֶשׁ,
וּבִכְתָב
הַקֹּדֶשׁ--אַף
עַל פִּי שְׁאֵינוּ יוֹדֵעַ מַה הֶן
אוֹמְרִין,
יָצָא
יְדֵי חוֹבָתוֹ;
וְכֵן
אִם הָיְתָה כְּתוּבָה יְוָנִית
וּשְׁמָעָהּ,
יָצָא--אַף
עַל פִּי שְׁאֵינוּ מַכִּיר,
וְאַפִלּוּ
הָיָה הַשּׁוֹמֵעַ עִבְרִי
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Celui
qui lit la Maghilloh par cœur n'est pas quitte de son
obligation : Comme cela
est tranché dans la Mishnoh.4
Même le fait de ne réciter qu'un seul mot par cœur invalide
toute la lecture. Il faut réellement lire chaque mot dans le
texte, et non de mémoire.
Celui
qui parle une langue autre que l'Hébreu et a écouté [la lecture
de] la Maghilloh rédigée en Langue Sainte, dans l'écriture
sainte : C'est-à-dire
que la Maghilloh est rédigée en Hébreu avec les caractères
hébraïques, et non pas en Hébreu translittérée.
même
s'il ne comprend pas ce qu'ils disent, il est quitte de son
obligation : Mais par
contre, le lecteur qui lit en Hébreu pour les autres a
l'obligation de comprendre l'Hébreu. Puisqu'il acquitte ceux qui
l'écoutent, il doit comprendre la langue dans laquelle il lit
pour les autres, même si les autres, eux-mêmes, ne comprennent
pas cette langue.
De
même, si elle était rédigée en Grec et qu'il l'a écoutée, il
est quitte : Concernant
la possibilité de rédiger et lire la Maghilloh dans une langue
différente de l'Hébreu, voir l'article intitulé « Lire
la Maghillath `astér dans une langue autre que l'Hébreu ».
même
s'il ne comprend pas [cette langue] :
L'obligation de comprendre la langue dans laquelle la Maghilloh
est rédigée et lue n'incombe qu'au lecteur, pas à ceux qui
l'écoutent.
et
même si celui qui écoute est Hébreu :
C'est-à-dire, même si la langue de celui qui écoute la lecture
est l'Hébreu. En d'autres mots, ce n'est pas parce que celui qui
écoute comprend l'Hébreu que le lecteur a l'obligation de lire
la Maghilloh en Hébreu, puisque ce dernier doit juste la lire
dans la langue que lui comprend. Ainsi, si un Hébreu se trouvait
dans une synagogue italienne, le lecteur de la communauté
pourrait très bien faire la lecture de la Maghilloh en Italien
plutôt qu'en Hébreu, s'il ne comprend pas l'Hébreu.
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4.
Si elle était rédigée en
Araméen ou en une autre langue parmi les langues des nations, il
n'est pas quitte de son obligation en la lisant, à moins
seulement qu'il comprenne cette langue, et c'est à la condition
qu'elle soit rédigée dans l'écriture de cette langue. Mais si
elle était rédigée dans l'écriture hébraïque, et qu'on la
lue en Araméen pour un Araméen, il n'est pas quitte, car il se
retrouverait en train de lire par cœur. Et étant donné que le
lecteur n'est pas quitte de son obligation, celui qui l'écoute
n'est pas [non plus] quitte.
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ד הָיְתָה
כְּתוּבָה תַּרְגּוּם,
אוֹ
בְּלָשׁוֹן אַחֶרֶת מִלְּשׁוֹנוֹת
הַגּוֹיִים--לֹא
יָצָא יְדֵי חוֹבָתוֹ בִּקְרִיאָתָהּ,
אֵלָא
הַמַּכִּיר אוֹתָהּ לָשׁוֹן בִּלְבָד:
וְהוּא,
שֶׁתִּהְיֶה
כְּתוּבָה בִּכְתָב אוֹתָהּ לָשׁוֹן.
אֲבָל
אִם הָיְתָה כְּתוּבָה בִּכְתָב עִבְרִי,
וּקְרָאָהּ
אֲרָמִית לַאֲרַמִּי--לֹא
יָצָא,
שֶׁנִּמְצָא
זֶה קוֹרֶא עַל פֶּה,
וְכֵיוָן
שֶׁלֹּא יָצָא הַקּוֹרֶא יְדֵי חוֹבָתוֹ,
לֹא
יָצָא הַשּׁוֹמֵעַ מִמֶּנּוּ
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Si
elle était rédigée en Araméen ou en une autre langue parmi les
langues des nations, il n'est pas quitte de son obligation en la
lisant, à moins seulement qu'il comprenne cette langue :
On parle ici de la personne qui lit et non de ceux qui l'écoutent.
Comme nous l'avons expliqué plus haut, celui qui lit doit
comprendre la langue dans laquelle la Maghilloh est lue afin de
s'acquitter de son devoir et acquitter également ceux qui
l'écoutent.
Nous
avions expliqué dans l'article susmentionné qu'il existait une
divergence d'opinion entre les Pôsqim quant à savoir si le
lecteur s'acquittait de son devoir et acquittait ceux qui
l'écoutaient s'il lisait la Maghilloh dans une langue autre que
l'Hébreu alors qu'il comprend l'Hébreu. Certains disent que ce
n'est pas valable, et que si le lecteur comprend aussi bien cette
autre langue-là et l'Hébreu, il a l'obligation de lire en
Hébreu, tandis que d'autres disent que même s'il comprend
l'Hébreu, il pourra lire dans n'importe quelle langue qu'il
comprend. Le Ramba''m ז״ל
adhère
à la deuxième position.
et
c'est à la condition qu'elle soit rédigée dans l'écriture de
cette langue : En
d'autres mots, si la Maghilloh qu'il lit est en Grec, elle devra
alors être rédigée avec les lettres grecques. Si elle est en
Français, elle devra être rédigée avec les lettres latines,
etc. Toujours dans l'article susmentionné, nous avions mentionné
qu'il existait une divergence d'opinion à ce sujet, puisque
d'autres Pôsqim déclarent que même si la Maghilloh est lue dans
une langue étrangère, elle doit avoir été rédigée avec des
lettres hébraïques.
Mais
si elle était rédigée dans l'écriture hébraïque, et qu'on la
lue en Araméen pour un Araméen, il n'est pas quitte, car il se
retrouverait en train de lire par cœur :
En d'autres mots, lorsque la Maghilloh est rédigée dans une
certaine langue, mais que le lecteur la lit dans une autre langue
que comprend celui qui l'écoute, quand bien même le lecteur
comprend également cette autre langue, il n'est pas quitte de son
devoir de lire la Maghilloh ; l'ayant lue dans une langue
autre que celle dans laquelle elle est rédigée, c'est comme s'il
lisait par cœur. Voir la Gamoro`5.
|
5.
Celui qui lit la Maghilloh
sans intention n'est pas quitte. Comment ça ? Quelqu'un
était en train de la rédiger, ou de la commenter, ou de la
corriger : s'il a dans son cœur l'intention de s'acquitter
en la lisant ainsi, il est quitte. Et s'il n'a pas cette intention
dans son cœur, il n'est pas quitte. Si quelqu'un a lu tout en
somnolant, étant donné qu'il ne s'est pas complètement endormi
il est quitte.
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ה הַקּוֹרֶא
אֶת הַמְּגִלָּה בְּלֹא כַּוָּנָה,
לֹא
יָצָא.
כֵּיצַד:
הָיָה
כּוֹתְבָהּ,
אוֹ
דּוֹרְשָׁהּ,
אוֹ
מַגִּיהָהּ--אִם
כִּוַּן לִבּוֹ לָצֵאת בִּקְרִיאָה
זוֹ,
יָצָא;
וְאִם
לֹא כִוַּן לִבּוֹ,
לֹא
יָצָא.
קָרָא,
וְהוּא
מִתְנַמְנֵם--הוֹאִיל
וְלֹא נִרְדָּם בְּשִׁינָה,
יָצָא
|
Celui
qui lit la Maghilloh sans intention n'est pas quitte :
C'est-à-dire, celui qui la lit sans avoir l'intention de
s'acquitter de s'acquitter de la Miswoh
de la lecture de la Maghilloh.
Comment
ça ? Quelqu'un était en train de la rédiger, ou de la
commenter, ou de la corriger :
Ces trois exemples sont donnés dans la Mishnoh elle-même.6
s'il
a dans son cœur l'intention de s'acquitter en la lisant ainsi, il
est quitte : Par
exemple, le jour de Pourim, quelqu'un décide de rédiger lui-même
ce une Maghilloh Koshér (sur du parchemin). Mais plutôt que de
lire la Maghilloh une fois qu'il aura terminé de la rédiger, il
décide de la lire en même temps qu'il la rédige, avec
l'intention de s’acquitter de son obligation de lire la
Maghilloh tout en la rédigeant. C'est parfaitement valable !
Le
Ramba''m apportera une précision sur ce point dans la Halokhoh 6.
Et
s'il n'a pas cette intention dans son cœur, il n'est pas quitte :
Par exemple, le jour de Pourim, quelqu'un décide de passer en
revue chaque mot de sa Maghilloh afin de s'assurer qu'elle ne
contient aucune faute. Quand bien même il aurait lu chaque mot un
par un jusqu'à la fin, s'il n'avait pas en même temps
l'intention de s'acquitter de son devoir de lire la Maghilloh tout
en la corrigeant, il n'est pas considéré comme ayant accompli la
Miswoh.
De ce fait, il devra la relire à nouveau après avoir terminé
son inspection de la Maghilloh.
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6.
Dans quel cas les paroles
susmentionnées selon lesquelles celui qui a l'intention dans son
cœur [d'accomplir la Miswoh]
tout en la rédigeant est quitte s'appliquent-elles ?
Lorsqu'il avait l'intention de s'acquitter de la lecture en lisant
dans le rouleau à partir duquel il recopie. Mais s'il avait
l'intention de s'acquitter de la lecture par ce qu'il est en train
de rédiger, il n'est pas quitte, car on ne peut s'acquitter de
son obligation qu'en la lisant dans le rouleau où elle est écrite
intégralement lorsqu'on la lit.
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ו בַּמֶּה
דְּבָרִים אֲמוּרִים שֶׁהַמְּכַוֵּן
לִבּוֹ בִּכְתִיבָתָהּ
יָצָא--בְּשֶׁמִּתְכַּוֵּן
לָצֵאת בִּקְרִיאָה שֶׁקָּרָא בַּסֵּפֶר
שֶׁמַּעֲתִיק מִמֶּנּוּ,
בְּשָׁעָה
שְׁהוּא כּוֹתֵב;
אֲבָל
אִם נִתְכַּוַּן לָצֵאת בִּקְרִיאָה
זוֹ שֶׁכּוֹתֵב--לֹא
יָצָא,
שְׁאֵינוּ
יוֹצֶא יְדֵי חוֹבָתוֹ אֵלָא בִּקְרִיאָתָהּ
מִסֵּפֶר שֶׁכֻּלָּהּ כְּתוּבָה בּוֹ
בְּשָׁעַת קְרִיאָה
|
Cette
Halokhoh est mentionnée dans la Gamoro`.9
|
7.
Celui qui lit la Maghilloh
et s'est trompe dans sa lecture, et a lu d'une lecture incorrecte,
il est quitte, parce qu'il n'est pas nécessaire d'être
pointilleux dans sa lecture. Celui qui l'a lue debout ou assis, il
est quitte, même en communauté. Mais a priori, il ne doit pas
lire en communauté en étant assis, en raison de l'honneur pour
la communauté. Si deux, voire dix personnes, la lisent ensemble,
ceux qui lisent sont quittes, ainsi que ceux qui écoutent ceux
qui lisent. Un adulte peut la lire avec un mineur, et cela même
en communauté.
|
ז הַקּוֹרֶא
אֶת הַמְּגִלָּה וְטָעָה בִּקְרִיאָתָהּ,
וְקָרָא
קְרִיאָה מְשֻׁבֶּשֶׁת--יָצָא,
לְפִי
שְׁאֵין מְדַקְדְּקִין בִּקְרִיאָתָהּ.
קְרָאָהּ
עוֹמֵד,
אוֹ
יוֹשֵׁב--יָצָא,
וְאַפִלּוּ
בַּצִּבּוּר;
אֲבָל
לֹא יִקְרָא בַּצִּבּוּר יוֹשֵׁב
לְכַתְּחִלָּה,
מִפְּנֵי
כְּבוֹד צִבּוּר.
קְרָאוּהָ
שְׁנַיִם,
אַפִלּוּ
עֲשָׂרָה,
כְּאֶחָד--יָצְאוּ
הַקּוֹרְאִין,
וְהַשּׁוֹמְעִים
מִן הַקּוֹרְאִין;
וְקוֹרֶא
אוֹתָהּ גָּדוֹל עִם הַקָּטָן,
וְאַפִלּוּ
בַּצִּבּוּר
|
Celui
qui lit la Maghilloh et s'est trompe dans sa lecture, et a lu
d'une lecture incorrecte, il est quitte, parce qu'il n'est pas
nécessaire d'être pointilleux dans sa lecture :
Lorsque la Tôroh est lue à la synagogue, chaque mot doit être
lu d'une manière précise, et en respectant les signes de
cantillation. De ce fait, lorsque le lecteur lit mal un mot, on a
l'obligation de le faire relire correctement ce qu'il a mal lu.
Mais cela ne s'applique pas dans le cas de la lecture de la
Maghilloh. Si le lecteur a mal lu un mot, ou n'a pas respecté les
signes de cantillation, il n'a pas à relire correctement le mot
qu'il a mal lu.
Celui
qui l'a lue debout ou assis, il est quitte, même en communauté.
Mais a priori, il ne doit pas lire en communauté en étant assis,
en raison de l'honneur pour la communauté :
En d'autres mots, la position dans laquelle la Maghilloh est lue
n'a pas d'importance, contrairement à la Tôroh qui ne doit être
lue qu'en étant debout. Néanmoins, si la communauté prendra
comme de la désinvolture le fait de lire la Maghilloh assis, il
conviendrait que le lecteur lise debout. Mais s'il est resté
assis, la lecture est valable.
Si
deux, voire dix personnes, la lisent ensemble, ceux qui lisent
sont quittes, ainsi que ceux qui écoutent ceux qui lisent :
Comme cela est tranché dans la Mishnoh12
et rapporté dans la Gamoro`13,
plusieurs personnes peuvent lire ensemble le texte de la
Maghilloh, et s'acquitter ainsi de leur devoir.
Un
adulte peut la lire avec un mineur, et cela même en communauté :
C'est-à-dire qu'un adulte peut lire la Maghilloh pour la
communauté avec un mineur à ses côtés qui lira en même temps
que lui, et la communauté sera considérée comme s'acquittant de
son devoir à travers la lecture de l'adulte.
Les
adultes laissaient des mineurs lire avec eux afin de les entraîner
à pouvoir correctement la lire. (Nous avions mentionné dans la
première
partie le fait que bien
que les mineurs étaient exempts de cette Miswoh,
il convenait que les adultes leur apprennent à lire la
Maghilloh.)
|
12.
Le lecteur doit lire les
[noms des] dix fils de Homon et [le mot] « ´asarath »
en un seul souffle, afin de faire savoir à tout le monde qu'ils
furent tous pendus et exécutés ensemble. Et la coutume de tous
les Israélites consiste à ce que le lecteur de la Maghilloh la
lise et la déplie comme une lettre, et lorsqu'il termine il la
replie entièrement, et bénit.
|
יב וְצָרִיךְ
הַקּוֹרֶא לִקְרוֹת עֲשֶׂרֶת בְּנֵי
הָמָן וַעֲשֶׂרֶת,
בִּנְשִׁימָה
אַחַת,
כְּדֵי
לְהוֹדִיעַ לָעָם,
שֶׁכֻּלָּם
נִתְלוּ וְנֶהְרְגוּ כְּאֶחָד.
וּמִנְהַג
כָּל יִשְׂרָאֵל,
שֶׁהַקּוֹרֶא
אֶת הַמְּגִלָּה,
קוֹרֶא
וּפוֹשֵׁט כְּאִגֶּרֶת;
וּכְשֶׁיִּגְמֹר,
חוֹזֵר
וְכוֹרְכָהּ כֻּלָּהּ,
וּמְבָרֵךְ
|
Le
lecteur doit lire les [noms des] dix fils de Homon et [le mot]
« ´asarath » en un seul souffle, afin de faire savoir
à tout le monde qu'ils furent tous pendus et exécutés
ensemble : Cela est
rapporté dans la Gamoro`14,
au nom de Rov `addo` de Jaffa ז״ל.
On
parle des versets de `astér 9:7-9, et le premier mot du verset
10.
Et
la coutume de tous les Israélites consiste à ce que le lecteur
de la Maghilloh la lise et la déplie comme une lettre, et
lorsqu'il termine il la replie entièrement :
Cette coutume est née du temps des Ga`ônim.
Ce
n'est pas une obligation d'agir ainsi, juste une coutume.
et
bénit : Il est
rapporté dans la Mishnoh15
que faire une bénédiction après la lecture de la Maghilloh
n'est pas une obligation, mais dépend de la pratique de sa
communauté. Là où c'est la pratique de faire une telle
bénédiction, on doit la faire ; et là où ce n'est pas la
pratique de faire une telle bénédiction, on ne doit pas la
faire.
La
formulation de cette bénédiction (pour ceux qui la font) est
rapportée dans la Gamoro`16,
au nom de Rov Shéshath de Qatérizo` ז״ל.
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1Maghilloh
2:1
2Ibid.,
17a et 18a-b
3Ibid.,
2:2
4Ibid.
5Ibid.,
18a
6Ibid.,
2:2
7Ibid.
8Ibid.,
18b
9Ibid.,
18b-19a
10Ibid.,
4:1
11Ibid.,
21a
12Ibid.,
4:1
13Ibid.,
21a-b ; Rô`sh Hashonoh 27a
14Maghilloh
16b
15Ibid.,
4:1
16Ibid.,
21b