ב״ה
הִלְכּוֹת
בָּשָׂר בְּחָלָב
Hilkôth
Bosor Baholov
Troisième
Partie
Cet
article peut être téléchargé ici.
Pour
(re)lire :
Poursuivons
et terminons l'exposition des lois relatives à la cuisson de la
viande dans du lait telle qu'elles sont consignées par le Ramba''m
ז״ל
dans
son Mishnéh Tôroh, au Chapitre 9 des Hilkôth Ma`akholôth
`assourôth.
19.
Une [viande] salée qui ne
peut être consommée à cause de son sel est considérée comme
si elle bouillait. Et si elle peut être consommée dans son état
présent comme du Kouttoh,
elle n'est pas considérée comme si elle bouillait.
|
יט מָלִיחַ
שְׁאֵינוּ נֶאֱכָל מֵחֲמַת מִלְחוֹ,
הֲרֵי
הוּא כְּרוֹתֵחַ;
וְאִם
נֶאֱכָל כְּמוֹת שְׁהוּא כְּמוֹ
הַכֻּתָּח,
אֵינוּ
כְּרוֹתֵחַ
|
Une
[viande] salée qui ne peut être consommée à cause de son sel :
Dans les générations passées, avant l'avènement des
réfrigérateurs, la viande était intensément salée pour la
préserver. Par la suite, lorsqu'on désirait en consommer, on
devait la tremper dans l'eau pour en retirer le sel.1
est
considérée comme si elle bouillait :
C'est-à-dire, nous supposons que la forte teneur en sel
provoquera la décharge de substances qui pourraient ensuite être
absorbées dans du lait, comme lorsqu'on cuit.
C'est
uniquement une Houmroh
rabbinique, comme le font remarquer les commentateurs.
Et
si elle peut être consommée dans son état présent comme du
Kouttoh :
C'est-à-dire, froid, sans devoir être cuite à nouveau ou
réchauffée.
Le
Kouttoh
est un mélange de
lait, de miettes de pain, de sel et d'épices, et qui servait de
condiment à Babylone. On y trempait ses aliments.
elle
n'est pas considérée comme si elle bouillait :
Il ne sera alors nécessaire que de frotter intensément la viande
et/ou le lait avant consommation.
|
20.
[Les règles suivantes
s'appliquent dans le cas de la viande d']une volaille égorgée
qui est tombée dans du lait ou du Kouttoh :
si elle était crue, on la nettoie et elle est permise ; et
si elle était rôtie, on retire sa surface ; et si elle
contenait des trous ou qu'elle avait été saucée, et est tombée
dans du lait ou du Kouttoh,
elle est interdite.
|
כ עוֹף
שָׁחוּט שֶׁנָּפַל לֶחָלָב,
אוֹ
לְכֻתָּח שֶׁיֵּשׁ בּוֹ חָלָב--אִם
חַי הוּא,
מְדִיחוֹ
וּמֻתָּר;
וְאִם
צֳלִי,
קוֹלְפוֹ;
וְאִם
הָיוּ בּוֹ פְּלָחִים פְּלָחִים אוֹ
שֶׁהָיָה מְתֻּבָּל בִּתְבָלִין,
וְנָפַל
לֶחָלָב אוֹ לְכֻתָּח--הֲרֵי
זֶה אָסוּר
|
et
si elle était rôtie, on retire sa surface :
Il y a une divergence d'opinion quant à savoir si on parle d'une
volaille rôtie qui est chaude, ou si cette règle s'applique
également lorsqu'elle est froide. D'après la première opinion,
ce n'est qu'en étant chaude que la surface pourrait absorber du
lait, et par conséquent cela ne s'applique pas si la volaille
rôtie était froide (auquel cas il suffira de nettoyer la
surface). D'après la deuxième opinion, même si elle était
froide, il faudra en retirer la surface, car elle est devenue
tendre et perméable.
Le
Shoulhon
´oroukh2
cite la première opinion, tandis que le Tour et le Ramo''` ז״ל
citent
la deuxième. De ce que le Ramba''m a écrit à la Halokhoh 17
(voir la deuxième
partie de cette série
d'articles), il est clair qu'il adhère à la première opinion.
et
si elle contenait des trous :
C'est-à-dire, au lieu d'être une surface solide, la surface de
la viande se craque et laisse paraître des trous à quelques
endroits.
ou
qu'elle avait été saucée, et est tombée dans du lait ou du
Kouttoh, elle est interdite :
Parce que les fissures sur sa surface et la sauce lui feront
absorber le lait dans une plus grande mesure que si elle n'avait
pas de trou ou de sauce.
À
noter que certaines autorités sont d'avis que l'on parle ici de
volaille crue, et non cuite.3
|
21.
Il est interdit de placer de
la volaille avec du fromage sur la table sur laquelle on mange.
C'est un décret [émis] parce que l'habitude [pourrait mener à]
la faute. On craint qu'il ne consomme ceci avec cela, quand bien
même [un mélange] de volaille avec du lait n'est interdite que
Middivré Sôfrim. [La règle suivante s'applique dans le cas de]
deux invités qui ne sont pas familiers l'un avec l'autre :
ils peuvent manger sur la même table, celui-ci de la viande d'un
animal domestique et celui-là du fromage, parce que celui-ci ne
connaît pas suffisamment l'autre que pour manger avec lui.
|
כא אָסוּר
לְהַעֲלוֹת הָעוֹף עִם הַגְּבִנָּה
עַל הַשֻּׁלְחָן שְׁהוּא אוֹכֵל
עָלָיו--גְּזֵרָה
מִשּׁוֹם הֶרְגֵּל עֲבֵרָה,
שֶׁמֶּא
יֹאכַל זֶה עִם זֶה:
אַף
עַל פִּי שֶׁהָעוֹף בְּחָלָב,
אָסוּר
מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים.
שְׁנֵי
אַכְסְנָאִין שְׁאֵינָן מַכִּירִין
זֶה אֶת זֶה--אוֹכְלִין
עַל שֻׁלְחָן אֶחָד זֶה בְּשַׂר בְּהֵמָה
וְזֶה גְּבִנָּה,
מִפְּנֵי
שְׁאֵין זֶה גַּס לִבּוֹ בְּזֶה כְּדֵי
שֶׁיֹּאכַל עִמּוֹ
|
Il
est interdit de placer de la volaille :
Le Laham
Mishnéh commente en disant qu'il est inutile de dire que cela
s'applique aussi à la viande.
avec
du fromage sur la table sur laquelle on mange :
Mais ils peuvent être placés ensemble sur une table de service,
c'est-à-dire, une table sur laquelle on plaçait les aliments et
vers laquelle on se rendait pour se servir avant de retourner à
sa placer pour manger.4
C'est
un décret [émis] parce que l'habitude [pourrait mener à] la
faute : Étant donné
que les deux éléments sont permis et qu'ils sont servis sur la
même table, on pourrait en arriver à les consommer ensemble.
On
craint qu'il ne consomme ceci avec cela, quand bien même de la
volaille avec du lait n'est interdite que Middivré Sôfrim :
Voir le Shoulhon
´oroukh5
qui explique que si une distinction est faite, par exemple le lait
est placé sur un napperon et que la viande est placée sur un
autre napperon, il est permis de les placer tous les deux sur la
même table.
parce
que celui-ci ne connaît pas suffisamment l'autre que pour manger
avec lui : Il y a donc
très peu de chances que celui qui consomme de la volaille puisse
en arriver à consommer en même temps le fromage de l'autre, et
vice-versa.
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22.
Nous ne pétrissons pas du
pain dans du lait. Et s'il a été pétri, tout le pain est
interdit, parce que l'habitude mène à la faute. On craint qu'il
ne le consomme avec de la viande. Nous ne tamponnons pas le four
avec de la graisse animale. Et si on tamponne, tout pain est
interdit tant que l'on n'aura pas chauffé le four. On craint
qu'il ne le consomme avec du lait. Et si on a altéré l'apparence
du pain au point qu'il devienne évident que l'on ne doit pas le
consommer avec de la viande ou du lait, il est permis. [La règle
suivante s'applique dans le cas] du pain qui a été préparé
avec de [la viande] rôtie et du poisson qui a été rôti avec de
la viande : il est interdit de les consommer avec du lait.
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כב אֵין
לָשִׁין אֶת הָעִיסָה בְּחָלָב;
וְאִם
לָשׁ--כָּל
הַפַּת אֲסוּרָה,
מִפְּנֵי
הֶרְגֵּל עֲבֵרָה:
שֶׁמֶּא
יֹאכַל בָּהּ בָּשָׂר.
וְאֵין
שָׁטִין אֶת הַתַּנּוּר בְּאַלְיָה;
וְאִם
שָׁט--כָּל
הַפַּת אֲסוּרָה,
עַד
שֶׁיַּסִּיק אֶת הַתַּנּוּר:
שֶׁמֶּא
יֹאכַל בָּהּ חָלָב.
וְאִם
שִׁנָּה בְּצוּרַת הַפַּת עַד שֶׁתִּהְיֶה
נִכֶּרֶת,
כְּדֵי
שֶׁלֹּא יֹאכַל בָּהּ לֹא בָשָׂר וְלֹא
חָלָב--הֲרֵי
זֶה מֻתָּר.
פַּת
שֶׁאֲפָיָהּ עִם הַצֳּלִי,
וְדָגִים
שֶׁצְּלָיָן עִם הַבָּשָׂר--אָסוּר
לְאָכְלָן בְּחָלָב
|
Nous
ne pétrissons pas du pain dans du lait. Et s'il a été pétri,
tout le pain est interdit, parce que l'habitude mène à la faute.
On craint qu'il ne le consomme avec de la viande :
Le Ramba''m sous-entend ici que si on n'a aucune intention de
consommer ce pain avec de la viande ce pain pétri dans du lait
est alors permis à la consommation.
Nous
ne tamponnons pas le four avec de la graisse animale. Et si on
tamponne, tout pain est interdit :
Car on craint que la graisse animale provenant du four ne soit
absorbée dans le pain, provoquant donc ainsi une cuisson de
viande dans du lait si du lait est préparé dans un tel four.
tant
que l'on n'aura pas chauffé le four :
Chauffer le four jusqu'à ce qu'il devienne rouge, et chaleur
brûlera toute trace de graisse.
[La
règle suivante s'applique dans le cas] du pain qui a été
préparé avec de [la viande] rôtie et du poisson qui a été
rôti avec de la viande :
Même s'ils ne se touchent pas.
il
est interdit de les consommer avec du lait :
Parce que le goût de la viande s'absorbe dans le pain ou le
poisson.
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23.
[La règle suivante
s'applique dans le cas d']un bol dans lequel de la viande a été
consommée et dans lequel des poissons ont ensuite été cuits :
il est permis de consommer ces poissons avec du Kouttoh.
[La règle suivante s'applique dans le cas d']un couteau avec
lequel on a coupé de la viande rôtie et qui a servi ensuite à
couper du radis et ce qui lui ressemble parmi les choses
piquantes : il est interdit de les consommer avec du Kouttoh.
Mais si [après avoir coupé de la viande rôtie] on [s'en est
servi pour] couper une courgette ou une pastèque, on doit frotter
l'endroit de l'incision, et on pourra manger le reste avec du
lait.
|
כג קְעָרָה
שֶׁאָכְלוּ בָּהּ בָּשָׂר,
וּבִשְּׁלוּ
בָּהּ דָּגִים--אוֹתָן
הַדָּגִים,
מֻתָּר
לְאָכְלָן בְּכֻתָּח.
סַכִּין
שֶׁחָתַךְ בָּהּ בָּשָׂר צֳלִי,
וְחָזַר
וְחָתַךְ בָּהּ צְנוֹן וְכַיּוֹצֶא
בּוֹ מִדְּבָרִים חֲרִיפִין--אָסוּר
לְאָכְלָן בְּכֻתָּח;
אֲבָל
אִם חָתַךְ בָּהּ קִישׁוּת אוֹ
אֲבַטִּיחַ--גּוֹרֵד
מְקוֹם הַחֲתָךְ,
וְאוֹכֵל
הַשְּׁאָר בְּחָלָב
|
[La
règle suivante s'applique dans le cas d']un bol dans lequel de la
viande a été consommée :
Ou même cuite (Radba''z et Shoulhon
´oroukh6).
et
dans lequel des poissons ont ensuite été cuits : il est
permis de consommer ces poissons avec du Kouttoh :
Bien que le Kouttoh
contienne du lait.
La
raison de cette permission est que bien que le goût de la viande
ait été communiqué au bol, et que du bol il ait été
communiqué aux poissons, néanmoins, puisqu'il est passé par ces
deux étapes intermédiaires avant d'atteindre les poissons, on ne
le considère plus comme étant significatif et n'amène pas les
poissons à être « viande ». C'est uniquement dans le
cas d'un transfert direct de goût que la Halokhoh l'interdit.
[La
règle suivante s'applique dans le cas d']un couteau avec lequel
on a coupé de la viande rôtie :
La phraséologie du Ramba''m sous-entend que cette viande rôtie
était chaude. Cette règle s'applique également à toute viande
chaude qui a été préparée autrement que rôtie.
et
qui a servi ensuite à couper du radis et ce qui lui ressemble
parmi les choses piquantes : il est interdit de les consommer
avec du Kouttoh :
Rash''i ז״ל
explique
que la raison de cette interdiction est qu'il est probable qu'une
petite quantité de graisse reste sur le couteau. De ce fait,
lorsque le couteau sera ensuite utilisé pour couper des aliments
piquants, son piquant amènera le goût de la graisse à
s'imprégner dedans. Et si cet aliment était ensuite consommé
avec un produit laitier, ce serait un mélange viande-lait.
D'après cette approche, si le couteau a été nettoyé ou utilisé
pour couper autre chose avant l'aliment piquant, cela n'amène pas
le radis à être interdit à la consommation avec du lait.7
(Cette règle ne s'applique que s'il y a bien de la graisse sur le
couteau. S'il n'y en a pas, il n'y aura alors aucun problème.)
Néanmoins,
d'autres opinions8
affirment que cette règle s'applique même lorsque le couteau a
été nettoyé. La raison à cela est que le goût piquant de
l'aliment et la pression du couteau provoqueront une plus grande
absorption de la graisse dans l'aliment.
Du
point de vue du Ramba''m, il semble que même si le couteau ait
été nettoyé, le radis est interdit à la consommation avec des
produits laitiers. Mais le Shoulhon
´oroukh9
tranche qu'il suffit seulement d'en retirer un petit morceau de la
largeur d'un doigt. Le Ramo''` n'est pas d'accord avec le Shoulhon
´oroukh et interdit catégoriquement la consommation de ce radis
avec des produits laitiers.
Mais
si [après avoir coupé de la viande rôtie] on [s'en est servi
pour] couper une courgette ou une pastèque :
C'est-à-dire, des aliments qui ne sont pas piquants, sont doux et
contiennent une certaine humidité.
|
24.
Nous ne plaçons pas de
cruche de sel à côté d'une cruche de Kouttoh,
parce qu'il aspirera son goût. On se retrouverait ainsi en train
de cuire de la viande avec du sel qui a le goût du lait. Mais on
peut placer une cruche de vinaigre à côté d'une cruche de
Kouttoh,
car le vinaigre ne l'aspire pas.
|
כד אֵין
מַנִּיחִין כַּד שֶׁלְּמֶלַח בְּצַד
כַּד שֶׁלַּכָּמָךְ--מִפְּנֵי
שֶׁשּׁוֹאֵב מִמֶּנּוּ,
וְנִמְצָא
מְבַשֵּׁל הַבָּשָׂר בְּמֶלַח זֶה
שֶׁיֵּשׁ בּוֹ טַעַם הֶחָלָב;
אֲבָל
מַנִּיחַ כַּד הַחֹמֶץ בְּצַד כַּד
הַכָּמָךְ,
שְׁאֵין
הַחֹמֶץ שׁוֹאֵב מִמֶּנּוּ
|
Nous
ne plaçons pas de cruche de sel à côté d'une cruche de
Kouttoh, parce qu'il aspirera son goût :
Le Ra`ava''d ז״ל
et
le Radba''z font remarquer que le Ramba''m possédait apparemment
une version légèrement différente de la Gamoro` de Houllin
112a, la source de cette Halokhoh, par rapport à la version
standard. D'après le texte habituel que nous possédons
aujourd'hui, le raison de cette interdiction est la crainte que
certaines gouttes de Kouttoh
tombent dans le sel.
Le
Radba''z ajoute que d'après les mots employés par le Ramba''m,
l'interdiction ne s'applique qu'aux cruches en argile. Mais s'ils
sont en métal, le matériau sera si dense qu'il n'y aura pas de
transfert de goût.
Mais
on peut placer une cruche de vinaigre à côté d'une cruche de
Kouttoh, car le vinaigre ne l'aspire pas :
Si on se fit au texte standard du Talmoudh, la raison pour
laquelle il est permis de les placer l'un à côté de l'autre est
que si le Kouttoh
tombe dans le vinaigre les deux éléments vont fusionner et le
mélange pourra alors être annulé, tandis que dans le cas du
Kouttoh
tombé dans le sel il ne sera pas possible d'annuler ce mélange,
car le lait et le sel resteront deux entité distinctes, ce qui ne
permettra pas de savoir quel sel a été touché par du lait.10
|
25.
Celui qui consomme du
fromage ou du lait en premier, il lui est permis de consommer de
la viande immédiatement après. Il est {toutefois} nécessaire
qu'il lave ses mains et nettoie sa bouche entre le fromage et la
viande. Et avec quoi nettoie-t-il sa bouche ? Avec du pain ou
avec des fruits que l'on mâche, et ensuite on les avale ou les
recrache. On peut se nettoyer la bouche avec n'importe quoi, sauf
des dattes, de la farine, ou des légumes, car ils ne nettoient
pas bien.
|
כה מִי
שֶׁאָכַל גְּבִנָּה אוֹ חָלָב
תְּחִלָּה--מֻתָּר
לֶאֱכֹל אַחֲרָיו בָּשָׂר מִיָּד,
וְצָרִיךְ
שֶׁיָּדִיחַ יָדָיו וִיקַנַּח פִּיו
בֵּין הַגְּבִנָּה וּבֵין הַבָּשָׂר.
וּבְמַה
יְקַנַּח פִּיו--בְּפַת
אוֹ בְּפֵרוֹת,
שֶׁלּוֹעֲסָן
וּבוֹלְעָן אוֹ פּוֹלְטָן;
וּבַכֹּל
מְקַנְּחִין אֶת הַפֶּה--חוּץ
מִתְּמָרִים אוֹ קֶמַח אוֹ יְרָקוֹת,
שְׁאֵין
אֵלּוּ מְקַנְּחִין יָפֶה
|
Celui
qui consomme du fromage ou du lait en premier, il lui est permis
de consommer de la viande immédiatement après :
Une période d'attente n'a jamais été exigée entre la
consommation de produits laitiers et des produits carnés. (Pour
de plus amples détails, voir l'article intitulé « Temps
d'attente entre la consommation de la viande et du lait ».)
Il
est [toutefois] nécessaire qu'il lave ses mains :
Le Shoulhon
´oroukh11
tranche que si l'on voit que les mains sont propres il n'est pas
nécessaire de les laver.
et
nettoie sa bouche
entre le fromage et la viande :
Et il pourra alors immédiatement consommer de la viande après
avoir consommé du fromage.
La
phraséologie du Ramba''m sous-entend qu'il n'exige le lavage des
mains et le nettoyage de la bouche que si on a consommé du
fromage et que l'on compte consommer ensuite de la viande, mais
pas si l'on a consommé du lait. Pour le lait, rien ne sera
nécessaire et on pourra consommer de la viande tout de suite
après.
|
26.
Dans quel cas les paroles
susmentionnées s'appliquent-elles ? Dans [le cas] d'une
viande d'animal domestique ou sauvage. Mais si on a consommé de
la viande de volaille après avoir consommé le fromage ou le
lait, il ne lui est pas nécessaire de laver la bouche, ni de se
laver les mains.
|
כו בַּמֶּה
דְּבָרִים אֲמוּרִים,
בִּבְשַׂר
בְּהֵמָה אוֹ חַיָּה;
אֲבָל
אִם אָכַל בְּשַׂר עוֹף אַחַר שֶׁאָכַל
הַגְּבִנָּה אוֹ הֶחָלָב,
אֵינוּ
צָרִיךְ לֹא קִנּוּחַ הַפֶּה וְלֹא
נְטִילַת יָדַיִם
|
Mais
si on a consommé de la viande de volaille après avoir consommé
le fromage ou le lait, il ne lui est pas nécessaire de laver la
bouche, ni de se laver les mains : Étant donné que
consommer de la volaille avec du lait n'est qu'une interdiction
rabbinique, on n'a pas exigé la même rigueur que pour un mélange
viande-lait.
Cela
a amené des commentateurs à se demander pourquoi est-ce que la
viande d'un animal sauvage est alors traitée comme celle d'un
animal domestique, puisque d'un point de vue biblique
l'interdiction de la viande et du lait ne concerne que la viande
d'un animal domestique, alors que l'inclusion de la viande d'un
animal sauvage n'est que rabbinique. Donc, en toute logique, il ne
serait pas nécessaire de se laver les mains et de rincer sa
bouche lorsqu'on compte consommer la viande d'un animal sauvage
après avoir consommé du fromage. Mais pourquoi recommande-t-on
de le faire ? Le Kasaf Mishnéh explique que c'est parce que
la viande d'un animal domestique est semblable à celle d'un
animal sauvage. Ne pouvant faire extérieurement la différence,
nous traitons les deux viandes de la même manière à cet égard.
|
27.
Celui qui consomme de la
viande en premier, que ce soit de la viande d'un animal domestique
ou celle d'une volaille, ne peut pas consommer après du lait tant
qu'il n'aura pas laissé passer entre eux le temps qu'il faut pour
passer à un autre repas, c'est-à-dire approximativement six
heures, à cause de la viande qui est [coincée] entre les dents,
qui ne se retire pas par le nettoyage [de la bouche].
|
כז מִי
שֶׁאָכַל בָּשָׂר בַּתְּחִלָּה,
בֵּין
בְּשַׂר בְּהֵמָה בֵּין בְּשַׂר
עוֹף--לֹא
יֹאכַל אַחֲרָיו חָלָב עַד שֶׁיִּשְׁהֶה
בֵּינֵיהֶן כְּדֵי שֵׁעוּר סְעוֹדָה
אַחֶרֶת,
וְהוּא
כְּמוֹ שֵׁשׁ שָׁעוֹת:
מִפְּנֵי
הַבָּשָׂר שֶׁלְּבֵין הַשִּׁנַּיִם,
שְׁאֵינוּ
סָר בְּקִנּוּחַ
|
Celui
qui consomme de la viande en premier, que ce soit de la viande
d'un animal domestique ou celle d'une volaille, ne peut pas
consommer après du lait tant qu'il n'aura pas laissé passer
entre eux le temps qu'il faut pour passer à un autre repas,
c'est-à-dire approximativement six heures :
C'est l'opinion qui est également rapportée dans le Shoulhon
´oroukh12,
et c'est aussi la conclusion du Ramo''`, bien que ce dernier
mentionne le fait qu'il existe des opinions moins strictes.
Pour
de plus amples détails, se référer à l'article susmentionné,
où nous avons démontré qu'attendre six heures n'est pas
obligatoire.
à
cause de la viande qui est [coincée] entre les dents, qui ne se
retire pas par le nettoyage [de la bouche] :
Le Tour13
donne une explication différente quant à la raison présumée
pour laquelle il faudrait attendre six heures pour consommer du
lait après avoir consommé de la viande : comme la viande
est graisseuse, son goût persiste dans la bouche pour une longue
période.
Là
encore, pour de plus amples détails, se référer à l'article
susmentionné.
|
Fin
de l'exposition des règles relatives à la cuisson de la viande dans
du lait !
1Rash''i,
sur Houllin
112a
2Yôréh
Dé´oh 91:7
3Sifathé
Kôhén 91:21
4Talmoudh,
Houllin 104b
5Yôréh
Dé´oh 88:2
6Ibid.
95:1
7Ibid.,
96:5
8Les
Tosâfoth, le Sefer Hateroumoth, le Rama
9Yôréh
Dé´oh 96:1
10Radba''z ;
Touré Zohov 95:16
11Yôréh
Dé´oh 89:2
12Ibid.
89:1
13Yôréh
Dé´oh 89