ב״ה
La
Miswoh de la lecture de la Maghilloh
Première
Partie
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article peut être téléchargé ici.
Nous
avions parlé de la
Miswoh de Mishlôah
Monôth à Pourim. Intéressons-nous à présent à celle de
la lecture de la Maghilloh, qui est la principale Miswoh de la
fête.
Le
Ramba''m ז״ל
expose
les Halokhôth relatives à la lecture de la Maghilloh aux chapitres
1 et 2 des Hilkôth Maghilloh Wahanoukkoh de son Mishnéh
Tôroh. Nous allons les parcourir une à une et les expliquer sur
base de leurs sources talmudiques.
Hilkôth
Maghilloh Wahanoukkoh Chapitre 1
|
1.
La lecture de la Maghilloh
en son temps est une Miswoh
positive émanant des paroles des Scribes, et la chose est bien
connue qu'elle fut décrétée par les Prophètes. Tous ont
l'obligation de la lire : les hommes, les femmes, les
convertis, et les esclaves affranchis. On doit éduquer les
mineurs à la lire. Même les Kôhanim en fonction doivent
négliger leur service et aller écouter la lecture de la
Maghilloh. De même, on doit négliger l'étude de la Tôroh pour
la lecture de la Maghilloh ; à combien plus forte raison
pour les autres Miswôth
de la Tôroh. Toutes sont mises de côté devant la lecture de la
Maghilloh. Rien n'a priorité sur la lecture de la Maghilloh, à
l'exception d'un mort qui n'a personne pour l'enterrer, car celui
qui le rencontre doit d'abord l'enterrer et après cela lire.
|
א קְרִיאַת
הַמְּגִלָּה בִּזְמַנָּהּ,
מִצְוַת
עֲשֵׂה מִדִּבְרֵי סוֹפְרִים;
וְהַדְּבָרִים
יְדוּעִים,
שְׁהִיא
תַּקָּנַת נְבִיאִים.
וְהַכֹּל
חַיָּבִים בִּקְרִיאָתָהּ--אֲנָשִׁים,
וְנָשִׁים,
וְגֵרִים,
וַעֲבָדִים
מְשֻׁחְרָרִים;
וּמְחַנְּכִין
אֶת הַקְּטַנִּים לִקְרוֹתָהּ.
וְאַפִלּוּ
כּוֹהֲנִים בַּעֲבוֹדָתָן,
מְבַטְּלִין
עֲבוֹדָתָן וּבָאִין לִשְׁמֹעַ מִקְרָא
מְגִלָּה;
וְכֵן
מְבַטְּלִים תַּלְמוּד תּוֹרָה לְמִקְרָא
מְגִלָּה--קַל
וְחֹמֶר לִשְׁאָר מִצְווֹת שֶׁלַּתּוֹרָה,
כֻּלָּן
נִדְחִין מִפְּנֵי מִקְרָא מְגִלָּה.
וְאֵין
לָךְ דָּבָר שֶׁנִּדְחֶה מִקְרָא
מְגִלָּה מִפָּנָיו,
חוּץ
מִמֵּת שְׁאֵין לוֹ קוֹבְרִין:
שֶׁהַפּוֹגֵעַ
בּוֹ--קוֹבְרוֹ
תְּחִלָּה,
וְאַחַר
כָּךְ קוֹרֶא
|
La
lecture de la Maghilloh en son temps est une Miswoh
positive émanant des paroles des Scribes, et la chose est bien
connue qu'elle fut décrétée par les Prophètes :
Le Talmoudh1
nous informe quarante-huit Prophètes et sept Prophétesses furent
envoyés à Yisro`él, et aucun n'ajouta, ni ne retira rien de ce
qui était écrit dans la Tôroh, excepté concernant la lecture
de la Maghilloh. En d'autres mots, durant la période biblique, la
Miswoh
de Pourim fut la seule à avoir été ajoutée aux 613 Miswôth
de la Tôroh. Ainsi, cette Miswoh
a ceci d'unique qu'elle fut instituée par les Prophètes et
élevée au rang d'obligation par le Sanhédhrin.
Tous
ont l'obligation de la lire : les hommes, les femmes :
Une question naturelle se pose : la lecture de la Maghilloh
est une Miswoh
dont l'accomplissement dépend d'une période bien déterminée.
Les femmes ne devraient-elles pas en être exemptes, comme c'est
le cas pour toutes les Miswôth
de ce genre ? Le Talmoudh2
répond en disant que la raison pour laquelle les femmes sont
néanmoins astreints à cette Miswoh,
exactement comme les hommes, est qu'elles ont elles aussi profité
du miracle qui a été réalisé du temps de Mordokhay ע״ה
et
`astér ע״ה.
Puisque
les femmes ont exactement le même degré d'obligation que les
hommes dans cette Miswoh,
une femme peut tout à fait lire la Maghilloh pour un homme et
l'acquitter ainsi par sa lecture.
les
convertis : On aurait
pu croire qu'étant donné que dans l'une des bénédictions qui
précèdent la lecture de la Maghilloh nous bénissons HaShem ית׳
qui
a accompli des miracles pour nos ancêtres, c'est que les
convertis sont exempts de cette Miswoh,
puisqu'ils ne sont pas biologiquement des descendants de `avrohom
`ovinou ע״ה.
Mais il n'en est pas ainsi ! Dès lors qu'ils se sont
convertis, ils sont en tous points comme les autres Israélites,
et reçoivent tout l'héritage de nos ancêtres. Comme le dit la
Tôroh à de nombreuses reprises, la même loi sera pour
l'Israélite de naissance et le converti. (Voir notamment
l'article intitulé « Lettre
du Ramba''m à ´ôvadhyoh le Converti ».)
et
les esclaves affranchis :
ce qui implique que tant qu'ils ne sont pas affranchis, ils ne
sont pas astreints à la Miswoh
de lire la Maghilloh. En effet, cette Miswoh
étant liée à un temps d'accomplissement bien déterminé, une
catégorie de Miswôth
dont ils sont exempts, et n'ayant pas bénéficié du miracle,
contrairement aux femmes, les esclaves non affranchis sont exempts
de la lecture de la Maghilloh.
On
doit éduquer les mineurs à la lire :
C'est-à-dire que bien que les mineurs soient exempts de la Miswoh
de lire la Maghilloh, il est un devoir pour les adultes de leur
apprendre à la lire correctement.
De
même, on doit négliger l'étude de la Tôroh pour la lecture de
la Maghilloh ; à combien plus forte raison pour les autres
Miswôth de la Tôroh :
En principe, aucune Miswoh
n'est supérieure à l'étude de la Tôroh, comme nous le voyons
dans la première Mishnoh du traité Pé`oh, ainsi que dans les
Hilkôth Talmoudh Tôroh du Mishnéh Tôroh. Mais la lecture de la
Maghilloh fait partie des rares exceptions de Miswôth
qui ont priorité sur l'étude de la Tôroh, ce qui est une
caractéristique particulière supplémentaire de cette fête.
La
raison pour laquelle la fête de Pourim compte tant d'exceptions
et que nos Sages ont tant insisté sur la Miswoh
de lire la Maghilloh, est que l'observance de Pourim fait une
distinction très claire entre ceux qui croient dans les Prophètes
du TaNa''Kh et les directives de HaZa''l,
d'un côté, et ceux qui n'y croient pas, de l'autre côté. Les
Sadducéens, par exemple, ne croyaient que dans les cinq livres de
la Tôroh, et rejetaient les enseignements des Sages. Par
conséquent, ils ne célébraient pas Pourim. De même en est-il
des Samaritains, qui n'observent que les fêtes mentionnées dans
les cinq livres de la Tôroh, ou encore des Karaïtes, qui
clébèrent Pourim, mais pas toujours aux mêmes dates que nous.
En effet, étant donné qu'ils ne rajoutent jamais un treizième
mois durant les années embolismiques, il existe un décalage
entre leurs dates et les nôtres. Ainsi, en veillant à observer
Pourim conformément à la Halokhoh, et en prenant soin de lire la
Maghilloh en son temps exact, nous démontrons par-là tout notre
attachement au TaNa''Kh (dont nous reconnaissons tous les
Prophètes) et aux paroles de nos Sages de mémoire bénie. C'est
pour cela qu'il y a autant d'insistance sur les Miswôth
relatives à cette fête.
Rien
n'a priorité sur la lecture de la Maghilloh, à l'exception d'un
mort qui n'a personne pour l'enterrer, car celui qui le rencontre
doit d'abord l'enterrer et après cela lire :
Les Israélites ont une obligation, chaque fois qu'ils tombent sur
un cadavre n'ayant pas été enterré, qu'il s'agisse du cadavre
d'un Israélite ou d'un Gôy, de l'enterrer dignement si personne
d'autre ne peut le faire à ce moment-là. Il convient de signaler
que s'il n'est pas possible de l'enterrer, l'Israélite n'a pas le
droit de partir et laisser le cadavre là, comme si de rien
n'était. Il aura alors plutôt l'obligation de s'occuper du
cadavre, c'est-à-dire, de le recouvrir (par exemple, avec un
drap), ou encore de surveiller le corps en attendant qu'une
ambulance arrive. Ainsi, si quelqu'un se rendait à la synagogue
ou rentrait chez lui pour lire la Maghilloh, et qu'il tombe en
chemin sur un corps mort, il doit au moins chercher à couvrir le
corps, par respect. Même si le temps qu'il trouve de quoi couvrir
le corps il ratera la lecture faite à la synagogue, il doit
donner priorité au cadavre. Cette Miswoh
de s'occuper d'un mort a priorité sur toutes les Miswôth
de la Tôroh.
Toutes
règles de priorité entre les Miswôth
rapportées ici par le Ramba''m sont mentionnées dans le
Talmoudh.3
|
2.
Si quelqu'un lit et qu'un
autre écoute le lecteur, il s'est acquitté de son devoir. Et
c'est à la condition qu'il ait écouté de quelqu'un qui avait
l'obligation de la lire. Par conséquent, si le lecteur est un
mineur ou un fou, celui qui l'a écouté n'est pas quitte.
|
ב אֶחָד
הַקּוֹרֶא,
וְאֶחָד
הַשּׁוֹמֵעַ מִן הַקּוֹרֶא--יָצָא
יְדֵי חוֹבָתוֹ:
וְהוּא,
שֶׁיִּשְׁמַע
מִמִּי שְׁהוּא חַיָּב בִּקְרִיאָתָהּ;
לְפִיכָּךְ
אִם הָיָה הַקּוֹרֶא קָטָן אוֹ שׁוֹטֶה,
הַשׁוֹמֵעַ
מִמֶּנּוּ לֹא יָצָא
|
Si
quelqu'un lit et qu'un autre écoute le lecteur, il s'est acquitté
de son devoir : Bien
que la Miswoh
soit de lire la Maghilloh, tout le monde n'est pas forcément
capable de le faire. Par conséquent, comme pour toutes les autres
Miswôth,
on peut se faire acquitter par quelqu'un d'autre qui accomplira la
Miswoh
pour nous, dès lors qu'on l'écoute attentivement.
Et
c'est à la condition qu'il ait écouté de quelqu'un qui avait
l'obligation de la lire. Par conséquent, si le lecteur est un
mineur ou un fou, celui qui l'a écouté n'est pas quitte :
Puisqu'un mineur, tout comme un fou, n'est pas astreint à la
Miswoh.
De ce fait, il ne peut acquitter celui qui l'écoute. De même, un
Israélite ne peut pas s'acquitter de son devoir en écoutant la
lecture de la Maghilloh faite pour lui par un Gôy. Par contre,
comme cela a été dit plus haut, un homme peut, par exemple, se
faire acquitter par une femme, étant donné que les femmes sont
elles aussi astreints à cette Miswoh.
|
3.
Il est une Miswoh
de la lire intégralement, et une Miswoh
de la lire durant la nuit et durant la journée. Toute la nuit est
valable pour la lecture de la nuit, et toute la journée est
valable pour la lecture de la journée. On bénit avant de la lire
durant la nuit trois bénédictions : « Béni
Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, Qui nous a sanctifiés
par Ses commandements et nous a ordonné la lecture de la
Maghilloh », « Béni
Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, Qui a accompli des
miracles en faveur de nos ancêtres en ces jours-là, en cette
époque-ci », « Béni
Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, Qui nous a fait vivre,
nous a préservés, et nous a fait atteindre ce moment-ci ».
Et durant la journée, on ne bénit pas à nouveau
« Shahahayonou ».
Là où on est accoutumé à bénir après elle, on doit bénir :
« Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers,
le Dieu Qui livre nos combats, Qui exécute le jugement en notre
faveur, Qui venge la vengeance déployée contre nous, Qui prélève
des paiements en notre faveur de la part de nos ennemis, et
rétribue pleinement tous ceux qui en veulent à nos vies. Béni
Tu es HaShem, le Dieu Qui prélève des paiements en faveur de Son
peuple Yisro`él de tous leurs adversaires, le Dieu Qui sauve ».
|
ג מִצְוָה
לִקְרוֹת אֶת כֻּלָּהּ.
וּמִצְוָה
לִקְרוֹתָהּ בַּלַּיְלָה,
וּבַיּוֹם;
וְכָל
הַלַּיְלָה כָּשֵׁר לִקְרִיאַת
הַלַּיְלָה,
וְכָל
הַיּוֹם כָּשֵׁר לִקְרִיאַת הַיּוֹם.
וּמְבָרֵךְ
קֹדֶם קְרִיאָתָהּ בַּלַּיְלָה,
שָׁלוֹשׁ
בְּרָכוֹת:
בָּרוּךְ
אַתָּה ה'
אֱלֹהֵינוּ
מֶלֶךְ הָעוֹלָם,
אֲשֶׁר
קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְווֹתָיו וְצִוָּנוּ
עַל מִקְרָא מְגִלָּה;
בָּרוּךְ
אַתָּה ה'
אֱלֹהֵינוּ
מֶלֶךְ הָעוֹלָם,
שֶׁעָשָׂה
נִסִּים לַאֲבוֹתֵינוּ בַּיָּמִים
הָהֵם בַּזְּמָן הַזֶּה;
בָּרוּךְ
אַתָּה ה'
אֱלֹהֵינוּ
מֶלֶךְ הָעוֹלָם,
שֶׁהֶחֱיָנוּ
וְקִיְּמָנוּ וְהִגִּיעָנוּ לַזְּמָן
הַזֶּה.
וּבַיּוֹם,
אֵינוּ
חוֹזֵר וּמְבָרֵךְ שֶׁהֶחֱיָנוּ.
וּמְקוֹם
שֶׁנָּהֲגוּ לְבָרַךְ אַחֲרֶיהָ,
מְבָרֵךְ:
בָּרוּךְ
אַתָּה ה'
אֱלֹהֵינוּ
מֶלֶךְ הָעוֹלָם,
הָאֵל
הַרָּב אֶת רִיבֵנוּ וְהַדָּן אֶת
דִּינֵנוּ,
וְהַנּוֹקֵם
אֶת נִקְמָתֵנוּ וְהַנִּפְרָע לָנוּ
מִצָּרֵינוּ,
וְהַמְּשַׁלֵּם
גְּמוּל לְכָל אוֹיְבֵי נַפְשֵׁנוּ;
בָּרוּךְ
אַתָּה ה',
הָאֵל
הַנִּפְרָע לְעַמּוֹ יִשְׂרָאֵל מִכָּל
צָרֵיהֶם,
הָאֵל
הַמּוֹשִׁיעַ
|
Il
est une Miswoh de la lire intégralement, et une Miswoh
de la lire durant la nuit et durant la journée. Toute la nuit est
valable pour la lecture de la nuit :
C'est-à-dire qu'on peut la lire la nuit n'importe quand, entre la
tombée de la nuit et l'aube.
et
toute la journée est valable pour la lecture de la journée :
C'est-à-dire qu'on peut la lire la journée n'importe quand,
entre l'aube et le coucher du soleil.
Voir
toutefois l'article intitulé « Y
a-t-il en soi une obligation de lire deux fois la Maghilloh ? ».
On
bénit avant de la lire durant la nuit trois bénédictions :
« Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, Qui nous
a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné la lecture
de la Maghilloh », « Béni Tu es HaShem notre Dieu,
Roi de l'univers, Qui a accompli des miracles en faveur de nos
ancêtres en ces jours-là, en cette époque-ci », « Béni
Tu es HaShem notre Dieu, Roi de l'univers, Qui nous a fait vivre,
nous a préservés, et nous a fait atteindre ce moment-ci » :
Ces bénédictions sont mentionnées dans le Talmoudh.4
Et
durant la journée, on ne bénit pas à nouveau « Shahahayonou » :
Car cette bénédiction ne se réalise que lorsqu'on accomplit une
Miswoh
« nouvelle ». Or, puisque la Maghilloh avait déjà
été lue la veille durant la nuit, la lecture de la journée
n'est donc plus une Miswoh
« nouvelle » et ne nécessite donc pas cette
bénédiction-ci (mais les deux autres seront faites).
Voir
cependant la fin de l'article susmentionné, où nous avions
expliqué que le Talmoudh ne fait aucune différence entre la
lecture faite de nuit et celle faite en journée, pour la simple
raison que la Maghilloh n'était lue qu'une seule fois.
Puisqu'elle n'était lue qu'en journée, la bénédiction de
« Shahahayonou »
n'était faite que lors de la lecture en journée. De ce fait, si
quelqu'un ne lit la Maghilloh qu'en journée, il inclura cette
bénédiction, tandis que s'il lit la Maghilloh la nuit et le
jour, il ne prononcera cette bénédiction que lors de la lecture
nocturne.
Là
où on est accoutumé à bénir après elle :
Il n'y a en effet aucune obligation de bénir après avoir lu la
Maghilloh. Mais comme le tranche la Mishnoh5,
dans une communauté où la coutume est de faire une bénédiction
après la lecture, on a l'obligation de la faire, tandis que dans
une communauté où cela n'est pas la pratique, on ne doit pas
faire de bénédiction.
on
doit bénir : « Béni Tu es HaShem notre Dieu, Roi de
l'univers, le Dieu Qui livre nos combats, Qui exécute le jugement
en notre faveur, Qui venge la vengeance déployée contre nous,
Qui prélève des paiements en notre faveur de la part de nos
ennemis, et rétribue pleinement tous ceux qui en veulent à nos
vies. Béni Tu es HaShem, le Dieu Qui prélève des paiements en
faveur de Son peuple Yisro`él de tous leurs adversaires, le Dieu
Qui sauve » : Le
Talmoudh6
rapporte deux conclusions possibles à cette bénédiction :
une version la conclut par « Béni Tu es HaShem, Qui prélève
des paiements en faveur de Yisro`él de tous leurs adversaires »,
et une deuxième version (de Ravo` ז״ל),
qui la conclut plutôt par « Béni Tu es HaShem, le Dieu Qui
sauve ». En raison de cette divergence, Rov Pappo` ז״ל
recommanda
de faire une combinaison des deux, à savoir, conclure cette
bénédiction de la façon suivante : « Béni Tu es
HaShem, le Dieu Qui prélève des paiements en faveur de Yisro`él
de tous leurs adversaires, le Dieu Qui sauve ».
|
4.
Quand est le moment de sa
lecture ? Ils ont décrété pour elle de nombreux moments,
car il est dit7 :
« en leurs temps ».
Et voici les moments de sa lecture : toute ville qui était
entourée d'une muraille durant les jours de Yahôshoua´ bin
Noun, que ce soit dans le Pays ou en dehors du Pays, même si elle
n'aurait plus actuellement de muraille, on lit le quinze du [mois
de] `adhor. Une telle ville est appelée « Karokh ».
Et toute ville qui n'était pas entourée d'une muraille aux jours
de Yahôshoua´, même si elle est à présent entourée d'une
muraille, on lit le quatorze. Une telle ville est appelée
« ´ir ».
|
ד אֵיזֶה
הוּא זְמָן קְרִיאָתָהּ--זְמַנִּים
הַרְבֵּה תִּקְּנוּ לָהּ,
שֶׁנֶּאֱמָר
"בִּזְמַנֵּיהֶם";
וְאֵלּוּ
הֶן,
זְמַנֵּי
קְרִיאָתָהּ:
כָּל
מְדִינָה שֶׁהָיְתָה מֻקֶּפֶת חוֹמָה
בִּימֵי יְהוֹשׁוּעַ בִּן נוּן,
בֵּין
בָּאָרֶץ בֵּין בְּחוּצָה לָאָרֶץ--אַף
עַל פִּי שְׁאֵין לָהּ עַכְשָׁו חוֹמָה,
קוֹרִין
בַּחֲמִשָּׁה עָשָׂר לַאֲדָר;
וּמְדִינָה
זוֹ,
הִיא
הַנִּקְרֵאת כְּרָךְ.
וְכָל
מְדִינָה שֶׁלֹּא הָיְתָה מֻקֶּפֶת
חוֹמָה בִּימוֹת יְהוֹשׁוּעַ,
וְאַף
עַל פִּי שְׁהִיא מֻקֶּפֶת חוֹמָה
עַתָּה--קוֹרְאִין
בְּאַרְבָּעָה עָשָׂר;
וּמְדִינָה
זוֹ,
הִיא
הַנִּקְרֵאת עִיר
|
Quand
est le moment de sa lecture ? Ils ont décrété pour elle de
nombreux moments, car il est dit : « en leurs temps » :
Ce verset nous indique que lorsque la fête de Pourim fut
instituée dans les temps bibliques, les Sages de cette époque
exigèrent qu'elle soit célébrée à des dates différentes en
fonction de la ville où on vivait, et en fonction du moment où
les Juifs d'une ville furent délivrés de leurs ennemis. C'est là
encore une autre particularité de cette fête. En effet, toutes
les autres fêtes se déroulent aux mêmes dates partout, mais la
date de l'accomplissement de la Miswoh
de la lecture de la Maghilloh varie d'une ville à l'autre.
Et
voici les moments de sa lecture : toute ville qui était
entourée d'une muraille durant les jours de Yahôshoua´ bin
Noun, que ce soit dans le Pays ou en dehors du Pays :
C'est-à-dire, peu importe que cette ville soit en `aras Yisro`él
ou en diaspora.
Et
toute ville qui n'était pas entourée d'une muraille aux jours de
Yahôshoua´ : Le
Ramba''m expliquera à la Halokhoh suivante pourquoi les Sages de
l'époque de Mordokhay et `astér firent dépendre la date de la
lecture de la Maghilloh à la présence ou absence de muraille aux
temps de Yahôshoua´ bin Noun ע״ה.
Toutes
les Halokhôth relatives aux dates de la lecture de la Maghilloh
que le Ramba''m rapporte ici et dans les Halokhôth suivantes sont
explicitement mentionnées dans la Mishnoh.8
|
5.
[À] la forteresse de
Shoushan, bien qu'elle n'était pas entourée de muraille durant
les jours de Yahôshoua´ bin Noun, on lit le quinze, car c'est ce
jour-là que le miracle se produisit [là-bas], car il est dit9 :
« et ils s'y reposèrent le quinze ».
Et pourquoi ont-ils fait dépendre la chose aux jours de
Yahôshoua´ ? Afin d'accorder de l'honneur à `aras
Yisro`él qui était détruite à cette époque-là, afin qu'elles
puissent lire comme les habitants de Shoushon et être considérées
comme des Kirokhin entourés [d'une muraille], bien qu'elles
soient actuellement détruites, étant donné qu'elles étaient
entourées [d'une muraille] durant les jours de Yahôshoua´. Dans
ce miracle est donc inclus un souvenir pour `aras
Yisro`él.
|
ה שׁוּשַׁן
הַבִּירָה--אַף
עַל פִּי שֶׁלֹּא הָיְתָה מֻקֶּפֶת
חוֹמָה בִּימֵי יְהוֹשׁוּעַ בִּן נוּן,
קוֹרְאִין
בַּחֲמִשָּׁה עָשָׂר:
שֶׁבָּהּ
הָיָה הַנֵּס,
שֶׁנֶּאֱמָר
"וְנוֹחַ,
בַּחֲמִשָּׁה
עָשָׂר בּוֹ".
וְלָמָּה
תָּלוּ הַדָּבָר בִּימֵי יְהוֹשׁוּעַ--כְּדֵי
לַחְלֹק כָּבוֹד לְאֶרֶץ יִשְׂרָאֵל
שֶׁהָיְתָה חֲרֵבָה בְּאוֹתוֹ הַזְּמָן,
כְּדֵי
שֶׁיִּהְיוּ קוֹרְאִין כִּבְנֵי
שׁוּשָׁן וְיֵחָשְׁבוּ כְּאִלּוּ הֶן
כְּרָכִין מֻקָּפִין,
אַף
עַל פִּי שְׁהֶן עַתָּה חֲרֵבִין,
הוֹאִיל
וְהָיוּ מֻקָּפִין בִּימֵי יְהוֹשׁוּעַ;
וְיִהְיֶה
זִכָּרוֹן לְאֶרֶץ יִשְׂרָאֵל בְּנֵס
זֶה
|
[À]
la forteresse de Shoushan :
Qui est à distinguer de la ville-même de Shoushon, comme nous
l'avons démontré dans l'article intitulé « Shoushon
et Shoushan Habbiroh ne sont pas le même endroit ».
Néanmoins, cette forteresse étant rattachée à la ville de
Shoushon, les Juifs qui vivent aujourd'hui à Shoushon (Suse) ne
célèbrent Pourim que le 15 `adhor, et non le 14, tout comme ceux
qui se trouveraient sur le site de la forteresse de Shoushan, car
c'est le 15 `adhor que les Juifs de ces deux endroits furent
délivrés de leurs ennemis, comme le déclare la Maghilloh.
Et
pourquoi ont-ils fait dépendre la chose aux jours de Yahôshoua´ ?
Afin d'accorder de l'honneur à `aras
Yisro`él qui était détruite à cette époque-là... Dans ce
miracle est donc inclus un souvenir pour `aras
Yisro`él :
Toutes les fêtes de notre calendrier ont un lien avec la Terre
Sainte : lors des trois fêtes de Pésah, Shovou´ôth et
Soukkôth, on devait faire un pèlerinage à Jérusalem ; les
fêtes de l'automne étaient liées au cycle agricole de la Terre
Sainte (voir l'article intitulé « Arguments
Karaïtes »),
et des rites particuliers se déroulaient à l'intérieur du Béth
Hammiqdosh ; et les événements de Hanoukkoh
ont eu lieu en Terre Sainte. Pourim est la seule exception,
puisque les événements de cette fête se sont déroulés en
Perse. Nos Sages estimèrent donc que pour l'honneur de la Terre
Sainte, qui doit être le sujet premier de notre joie, il
convenait de lier la célébration de Pourim à la Terre Sainte.
Ils établirent donc comme critère pour les dates de célébration
la situation des villes à l'époque de Yahôshoua´ bin Noun,
lorsque celui-ci lança et accomplit la conquête de la Terre
Sainte. Et la déduction se fait de la manière suivante :
Nous lisons ceci dans la Maghilloh10 :
עַל-כֵּן
הַיְּהוּדִים הפרוזים (הַפְּרָזִים),
הַיֹּשְׁבִים
בְּעָרֵי
הַפְּרָזוֹת--עֹשִׂים
אֵת יוֹם אַרְבָּעָה עָשָׂר לְחֹדֶשׁ
אֲדָר,
שִׂמְחָה
וּמִשְׁתֶּה וְיוֹם טוֹב
« C'est
pourquoi les Juifs des campagnes qui résidaient dans des ´oré
Happarozôth
(villes non fortifiées), font du quatorzième jour du mois de
`adhor un jour de joie, de festin, et de fête solennelle... »,
indiquant par-là que ceux qui résident dans des villes
fortifiées lisent le quinze. Le mot פְּרָזוֹת
« Parozôth »
(villes non fortifiées) est également utilisé dans le verset
qui décrit la conquête de certaines parties de `aras
Yisro`él11 :
וַנִּלְכֹּד
אֶת-כָּל-עָרָיו,
בָּעֵת
הַהִוא...כָּל-אֵלֶּה
עָרִים בְּצֻרֹת,
חוֹמָה
גְבֹהָה...לְבַד
מֵעָרֵי
הַפְּרָזִי,
הַרְבֵּה
מְאֹד
« Et
nous conquîmes toutes les villes à l'époque... Toutes ces
villes étaient fortifiées par de hautes murailles... en plus des
´oré
Happarozi
(villes non fortifiées), très nombreuses ». Nous déduisons
donc que tout comme פְּרָזִי
« Parozi »
se réfère à des villes qui existaient du temps de Yahôshoua´,
de même, le terme « Parozôth » employé dans la
Maghilloh se réfère à des villes qui existaient du temps de
Yahôshoua´. Et même si les murailles de telles villes
pourraient ne plus exister, nous continuons à honorer leur
souvenir et à les traiter comme si leurs murailles existaient
encore, et la Maghilloh y est donc lue le quinze.
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6.
[Concernant] les habitants
de villages qui ne se rassemblent dans les synagogues que les
lundis et les jeudis, ils décrétèrent pour eux qu'ils devaient
anticiper et lire le jour du rassemblement. Comment ça ? Si
le quatorze [`adhor] tombe un lundi ou un jeudi, ils la lisent ce
jour-là. Et si c'est un autre jour qu'un lundi ou un jeudi, ils
anticipent et lisent le lundi ou jeudi qui est le plus proche du
quatorze.
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ו בְּנֵי
הַכְּפָרִים שְׁאֵינָם מִתְקַבְּצִים
בְּבָתֵּי כְּנָסִיּוֹת אֵלָא בַּשֵּׁנִי
וּבַחֲמִישִׁי,
תִּקְּנוּ
לָהֶם שֶׁיִּהְיוּ מַקְדִּימִין
וְקוֹרְאִים בְּיוֹם הַכְּנִיסָה.
כֵּיצַד:
אִם
חָל אַרְבָּעָה עָשָׂר לִהְיוֹת
בַּשֵּׁנִי אוֹ בַּחֲמִישִׁי,
קוֹרְאִין
בּוֹ בַּיּוֹם;
וְאִם
חָל לִהְיוֹת בְּיוֹם אַחֵר חוּץ
מִשֵּׁנִי וַחֲמִישִׁי,
מַקְדִּימִין
וְקוֹרְאִין בַּשֵּׁנִי אוֹ בַּחֲמִישִׁי
הַסָּמוּךְ לְאַרְבָּעָה עָשָׂר
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[Concernant]
les habitants de villages qui ne se rassemblent dans les
synagogues que les lundis et les jeudis :
Qui sont les jours de la lecture publique de la Tôroh.
Il
convient de signaler que dans le contexte halakhique, comme le
rappellera le Ramba''m à la Halokhoh 8, un « village »
est un endroit qui ne compte pas même au moins dix Israélites
capables de se rassembler à tout moment de la semaine pour former
un Minyon nécessaire à certains rites religieux. À l'inverse,
une « ville » est un endroit où au moins dix
Israélites peuvent se rassembler à tout moment de la semaine
pour former un Minyon.
Ainsi,
dix Israélites qui vivaient isolés les uns des autres (et ne
pouvaient donc se rassembler tous les jours pour former un Minyon
régulier, prenaient soin de se rassembler à la synagogue au
moins les lundis et jeudis pour écouter ensemble la lecture
publique de la Tôroh.
ils
décrétèrent pour eux qu'ils devaient anticiper et lire le jour
du rassemblement : Car
il est préférable de la lire en communauté plutôt que seul. En
outre, peut-être qu'il y a des gens incapables de lire la
Maghilloh par eux-mêmes. Par conséquent, en se rassemblant, ils
pourront s'acquitter de leur devoir en écoutant la lecture de la
Maghilloh faite à la synagogue par quelqu'un d'autre.
Comment
ça ? Si le quatorze [`adhor] tombe un lundi ou un jeudi, ils
la lisent ce jour-là. Et si c'est un autre jour qu'un lundi ou un
jeudi, ils anticipent et lisent le lundi ou jeudi qui est le plus
proche du quatorze : Le
Ramba''m va illustrer cela concrètement à la Halokhoh suivante.
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7.
Comment ça ? Si le
quatorze [`adhor] tombe le premier jour de la semaine, ils
anticipent et lisent le jeudi, qui est le onze [`adhor]. S'il
tombe le troisième [jour de la semaine], ils lisent le lundi, qui
est le treize [`adhor]. S'il tombe le quatrième [jour de la
semaine], ils lisent le lundi, qui est le douze [`adhor]. Tous
ceux qui anticipent et lisent avant le quatorze [`adhor], ne
peuvent pas la lire en étant moins de dix [individus].
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ז כֵּיצַד:
חָל
אַרְבָּעָה עָשָׂר לִהְיוֹת בְּאֶחָד
בַּשַּׁבָּת--מַקְדִּימִין
וְקוֹרְאִין בַּחֲמִישִׁי,
שְׁהוּא
יוֹם אֲחַד עָשָׂר;
חָל
לִהְיוֹת בַּשְּׁלִישִׁי--קוֹרְאִין
בַּשֵּׁנִי,
שְׁהוּא
יוֹם שְׁלוֹשָׁה עָשָׂר;
חָל
לִהְיוֹת בָּרְבִיעִי--קוֹרְאִין
בַּשֵּׁנִי,
שְׁהוּא
יוֹם שְׁנֵים עָשָׂר.
וְכָל
אֵלּוּ שֶׁמַּקְדִּימִין וְקוֹרְאִין
קֹדֶם אַרְבָּעָה עָשָׂר,
אֵין
קוֹרְאִין אוֹתָהּ בְּפָחוּת מֵעֲשָׂרָה
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Comment
ça ? Si le quatorze [`adhor] tombe le premier jour de la
semaine : C'est-à-dire,
un dimanche.
ils
anticipent et lisent le jeudi, qui est le onze [`adhor] :
Donc, trois jours plus tôt, car c'est à ce moment-là qu'ils
seront tous rassemblés.
S'il
tombe le troisième [jour de la semaine] :
C'est-à-dire, un mardi.
ils
lisent le lundi, qui est le treize [`adhor] :
Donc, le jour avant, puisque c'est là qu'ils seront tous
rassemblés.
S'il
tombe le quatrième [jour de la semaine] :
C'est-à-dire, un mercredi.
ils
lisent le lundi, qui est le douze [`adhor] :
Donc, deux jours avant.
Tous
ceux qui anticipent et lisent avant le quatorze [`adhor], ne
peuvent pas la lire en étant moins de dix [individus] :
En d'autres mots, il n'est permis de lire avant le 14 `adhor que
si on est certain que la lecture se fera alors en présence d'au
moins dix individus (un Minyon). Si ce n'est pas le cas, il est
alors préférable de lire la Maghilloh tout seul le 14 `adhor.
Mais
nous verrons à la Halokhoh 9 que ces règles de lecture anticipée
ne s'appliquent plus de nos jours.
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8.
Un village dans lequel les
gens ne se rassemblent pas les lundis et jeudis, ils ne la lisent
que le quatorze. Une ville dans il n'y a pas dix [individus]
disponibles constamment à la synagogue pour les besoins
communautaires, est considérée comme un village. Ils doivent
[donc] anticiper et lire le jour du rassemblement. S'il n'y a pas
même dans une ville dix habitants, sa difficulté mène à sa
solution : ils sont considérés comme les habitants d'une
grande ville, et ils ne lisent que le quatorze [`adhor].
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ח כְּפָר
שְׁאֵין נִכְנָסִין בּוֹ בַּשֵּׁנִי
וּבַחֲמִישִׁי,
אֵין
קוֹרְאִין אוֹתָהּ אֵלָא בְּאַרְבָּעָה
עָשָׂר.
וְעִיר
שְׁאֵין בָּהּ עֲשָׂרָה בַּטְלָנִין
קְבוּעִין בְּבֵית הַכְּנֶסֶת לְצָרְכֵּי
צִבּוּר--הֲרֵי
הִיא כִּכְפָר,
וּמַקְדִּימִין
וְקוֹרְאִין בְּיוֹם הַכְּנִיסָה;
וְאִם
אֵין בָּעִיר עֲשָׂרָה בְּנֵי אָדָם,
תַּקָּנָתוֹ
קַלְקָלָתוֹ,
וַהֲרֵי
הֶם כְּאַנְשֵׁי עִיר גְּדוֹלָה,
וְאֵין
קוֹרְאִין אֵלָא בְּאַרְבָּעָה עָשָׂר
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9.
Dans quel cas les paroles
susmentionnées, selon quoi on peut anticiper et lire au jour du
rassemblement, s'appliquent-elles ? À une époque où les
Israélites possèdent une souveraineté. Mais en cette époque-ci,
on ne la lit qu'en son temps, c'est-à-dire le quatorze ou le
quinze [`adhor]. Les habitants de villages et ceux des villes
ouvertes lisent le quatorze, tandis que les habitants des Karokhin
lisent le quinze.
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ט בַּמֶּה
דְּבָרִים אֲמוּרִים שֶׁמַּקְדִּימִין
וְקוֹרְאִין בְּיוֹם הַכְּנִיסָה,
בִּזְמָן
שֶׁיֵּשׁ לָהֶם לְיִשְׂרָאֵל מַלְכוּת.
אֲבָל
בַּזְּמָן הַזֶּה,
אֵין
קוֹרְאִין אוֹתָהּ אֵלָא בִּזְמַנָּהּ--שְׁהוּא
יוֹם אַרְבָּעָה עָשָׂר,
וְיוֹם
חֲמִשָּׁה עָשָׂר:
בְּנֵי
כְּפָרִים וּבְנֵי עֲיָרוֹת,
קוֹרְאִין
בְּאַרְבָּעָה עָשָׂר;
וּבְנֵי
כְּרָכִין,
קוֹרְאִין
בַּחֲמִשָּׁה עָשָׂר
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Mais
en cette époque-ci :
Qui est une période d'exil et de grande dispersion aux quatre
coins du globe.
on
ne la lit qu'en son temps, c'est-à-dire le quatorze ou le quinze
[`adhor] : Les règles
de lecture anticipée ne s'appliquent donc plus, pour l'instant,
et la date de lecture de la Maghilloh ne dépendra uniquement que
du seul facteur de la présence ou pas d'une muraille remontant
aux temps de Yahôshoua´ bin Noun (avec comme seule exception, la
ville de Shoushon qui, bien qu'elle ne possédait pas de muraille
à l'époque de Yahôshoua´ bin Noun, célèbre Pourim le 15
`adhor, et non le 14, car c'est le 15 que les Juifs de Shoushon et
Shoushan Habbiroh furent délivrés de leurs ennemis).
tandis
que les habitants des Karokhin :
Pluriel de « Karokh », c'est-à-dire les villes
entourées d'une muraille.
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À
suivre...
1Maghilloh
14a
2Ibid.,
16b
3Ibid.,
3a-b
4Ibid.,
21b
5Ibid.,
4:1
6Ibid.,
21b
7`astér
9:31
8Maghilloh
1:1-4
9`astér
9:18
10`astér
9:19
11Davorim
3:4-5