ב״ה
Qôl
Ba`ishoh ´arwoh
Première
Partie
Cet article peut être téléchargé ici.
Le
Talmoudh a-t-il interdit à un homme d'écouter chanter une femme ?
Toutes
les discussions halakhiques entourant cette question sont
principalement basées sur une seule phrase prononcée par le
`ammôro` Shamou`él ז״ל,
qui vécut à Babylone aux alentours de l'an 220 de l’Ère
Courante. Certains Rabbins ont affirmé que ce qu'il voulait dire est
clair. Mais comme nous le verrons plus bas et dans la deuxième
partie, c'est loin d'être le cas, et il n'y a pas d'unanimité sur
le sens à donner à ses propos.
La
phrase de Shamou`él apparaît à trois endroits dans le Talmoudh,
deux fois dans le Bavli et une fois dans le Yarousholmi. Nous
citerons ces trois passages et les décortiquerons.
- Talmoudh Bavli, Barokhôth 24a
Cette
page du Talmoudh contient une longue Soughyoh traitant de la question
suivante : un homme peut-il réciter le Shama´ dans des
situations impudiques, comme par exemple lorsque deux hommes
partagent le même lit ou lorsqu'un homme partage son lit avec sa
femme et ses enfants1
ou lorsqu'un homme a des vêtements déchirés et n'a pas couvert ses
parties génitales. Le Talmoudh poursuit alors sa discussion de la
façon suivante :
Rébbi
Yishoq a dit : « Un Tafah2
de cheveux d'une femme est une nudité ! » Dans
quel sens ? Dois-je dire [que c'est une nudité] si on les
regarde ? Mais Rov Shéshath n'a-t-il pas [déjà] dit :
« Pourquoi l’Écriture a-t-elle compté les ornements
extérieurs3
avec les ornements intérieurs4 ?
C'est pour te dire que si on regarde le petit doigt d'une femme,
c'est comme si l'on avait regardé l'endroit obscène ! »5 ?
Mais [Rébbi Yishoq parlait] plutôt [des cheveux] de la
propre épouse [de l'homme] et lorsqu'il récite le Shama´ !
Rov Hisdo` a dit : « La cuisse d'une femme
est une nudité, car il est dit6 :
''Découvre ta cuisse, traverse les rivières.''7
Et il est dit juste après8 :
''Ta nudité sera découverte ; ta honte aussi sera
visible.''9 »
Shamou`él a dit : « La voix d'une femme est une
nudité, car il est dit10 :
''Car ta voix est plaisante et ta figure charmante.'' »
Rov Shéshath a dit : « Les cheveux d'une femme sont
une nudité, car il est dit11 :
''Tes cheveux sont un troupeau de chèvres.'' »
|
אמר
רבי יצחק טפח באשה ערוה למאי אילימא
לאסתכולי בה והא אמר רב ששת למה מנה
הכתוב תכשיטין שבחוץ עם תכשיטין שבפנים
לומר לך כל המסתכל באצבע קטנה של אשה
כאילו מסתכל במקום התורף אלא באשתו
ולקריאת שמע אמר רב חסדא שוק באשה ערוה
שנאמר גלי שוק עברי נהרות וכתיב תגל
ערותך וגם תראה חרפתך אמר שמואל קול
באשה ערוה שנאמר כי קולך ערב ומראך נאוה
אמר רב ששת שער באשה ערוה שנאמר שערך
כעדר העזים
|
Contrairement
à ce que certains affirment, les propos de Shamou`él ne viennent
pas nécessairement interdite d'écouter chanter une femme, pour les
raisons suivantes :
- Dans quel contexte a-t-il interdit la « voix d'une femme » ? Dans tous les contextes ou dans un contexte particulier ? En d'autres mots, est-ce que la « voix d'une femme » est interdite tout le temps, ou dans des situations particulières seulement ? Ce n'est pas dit explicitement.
- Bien que la Gamoro` ne donne pas le contexte dans lequel Rov Hisdo` ז״ל, Shamou`él et Rov Shéshath ז״ל ont tenu leurs propos, elle le fait pour les propos de Rébbi Yishoq ז״ל, qui est le premier `ammôro` cité dans cette Soughyoh, en précisant que lorsqu'il a déclaré que les cheveux d'une femme étaient une nudité si elle exposait un Tafah, il voulait parler des cheveux de sa propre femme (puisqu'il est évident que même moins d'un Tafah de cheveux d'une femme avec laquelle on n'est pas mariée est interdit) lorsque l'homme récite le Shama´. Rébbi Yishoq vient donc nous apprendre que lorsqu'il s'agit de sa propre femme, si, lorsqu'on récite le Shama´, elle expose plus d'un Tafah de cheveux, il ne peut alors pas réciter le Shama´, car lorsqu'il s'agit de sa propre épouse, un Tafah est le niveau de cheveux découverts à partir duquel l'homme ne peut pas réciter le Shama´, tandis qu'avec une femme qui n'est pas son épouse, même moins d'un Tafah de cheveux suffit pour qu'il ait l'interdiction de réciter le Shama´. Puisque les enseignements de ces quatre `ammôro`im apparaissent au sein de la même Soughyoh, il est plus que probable que lorsque Shamou`él a déclaré que la « voix d'une femme est une nudité », il le disait lui aussi dans le contexte de la récitation du Shama´, lorsqu'un homme est avec sa propre épouse. Puisque les propos de Rébbi Yishoq ont été expliqués, la Gamoro` n'a pas estimé nécessaire d'également expliquer le contexte des propos des trois `ammôro`im suivants. Et comme nous le verrons dans la deuxième partie, l'écrasante majorité des Pôsqim ont compris les propos de Shamou`él comme se référant uniquement au contexte de la récitation du Shama´, et non à d'autres situations. En d'autres mots, les propos de Shamou`él ne viennent pas interdire d'écouter chanter une femme dans tous les contextes.
- Toute cette Soughyoh concerne effectivement le fait de réciter le Shama´ lorsqu'on est en présence de la nudité d'un semblable : un homme pourrait se demander s'il a l'interdiction de réciter le Shama´ en présence de la nudité d'un autre homme, qui est donc quelqu'un du même sexe que lui et non quelqu'un du sexe opposé. Un homme marié pourrait se demander si réciter le Shama´ en présence de la nudité de sa propre épouse ou de ses propres enfants, qui sont donc sa chair et son sang, est un problème. Voilà pourquoi toute cette Soughyoh vient clarifier que même avec sa propre épouse, il existe une notion de « nudité » quant il s'agit des Miswôth, comme par exemple, sa voix, ses cheveux, ses cuisses, etc.
- De quoi parlait Shamou`él en disant « la voix d'une femme est une nudité » ? Parlait-il de la voix parlante d'une femme ou de la voix chantante d'une femme ? En d'autres mots, Shamou`él est-il en train de dire que lorsqu'une femme parle, c'est une nudité, ou lorsqu'elle chante ? En effet, nous sommes en droit de nous poser cette question, puisqu'il n'a pas été précisé dans quel sens le mot « voix » doit être compris. Les deux avis existent, et c'est pourquoi il existe même des sectes juives dans lesquelles les femmes ont l'interdiction de parler en présence d'hommes avec lesquels elles n'ont pas de lien familial, et d'autres communautés où un homme ne parlera jamais avec une femme qui n'est pas de sa famille, parce que « la voix d'une femme est une nudité ». Comme nous le verrons dans le deuxième passage talmudique, plus bas, c'est précisément de cette façon-là que le plus proche disciple de Shamou`él a compris l'enseignement selon quoi « la voix d'une femme est une nudité ».
- Et enfin, les propos de Shamou`él sont-ils réellement halakhiques, ou se peut-il qu'ils soient `aggadiques ?
Donc,
quand des Rabbins nous disent qu'en lisant les propos de Shamou`él,
il est évident qu'écouter chanter une femme est interdit, c'est
très loin d'être le cas ! Nous allons le montrer davantage
avec le deuxième passage talmudique où ses propos sont réitérés.
- Talmoudh Bavli, Qiddoushin 70a-b
Ces
deux pages du Talmoudh contiennent une longue histoire concernant un
homme originaire de Nehardea (une ville de Babylonie) qui insulta Rov
Yahoudhoh ז״ל
lorsqu'il
visita Poumbadito` (une autre ville de Babylonie). Rov Yahoudhoh
décida alors de l'excommunier et en fit un « esclave ».
L'homme porta plainte contre Rov Yahoudhoh devant un Béth Din
présidé par Rov Nahmon ז״ל,
à Nehardea. Rov Yahoudhoh consulta son ami et collègue, Rov Houno`
ז״ל,
pour savoir s'il devait se rendre à la convocation, et finit par s'y
résoudre et se présenta dans la maison de Rov Nahmon. Mais
comme il s'y était rendu à contrecœur, il s'opposa à tout ce que
Rov Nahmon disait et faisait, utilisant fréquemment les
propos de Shamou`él pour discréditer Rov Nahmon. Le texte se
poursuit de la façon suivante :
Il12
lui13
dit : « Que Dônagh14
vienne et serve à boire ! » Il lui répondit :
« On ne doit pas faire usage d'une femme ! »15,
« Elle n'est qu'une enfant ! »,
« Shamou`él a dit dans une explication : ''On ne
doit pas faire usage d'une femme, qu'elle soit majeure ou
mineure.'' ! », « Saluerais-tu
Yaltho`16 ? »
Il lui dit : « Voici ce qu'a dit Shamou`él :
''La voix d'une femme est une nudité.'' ! », « Il
est possible [d'envoyer des salutations à une femme] par
l'intermédiaire d'un messager ! », « Voici
ce qu'a dit Shamou`él : ''On ne doit pas s'enquérir du
bien-être d'une femme.'' ! », « [Qu'on le
fasse] alors par l'intermédiaire de son mari ! »,
« Voici ce qu'a dit Shamou`él : ''On ne doit pas du
tout s'enquérir du bien-être d'une femme.'' ! »
Sa femme17
lui envoya [un message] : « Règle cette affaire
avec lui, afin qu'il ne te rendes pas semblable à un ´am
Ho`oras ! »18
|
אמר
ליה תיתי דונג תשקינן אמר ליה הכי אמר
שמואל אין משתמשים באשה קטנה היא בפירוש
אמר שמואל אין משתמשים באשה כלל בין
גדולה בין קטנה נשדר ליה מר שלמא לילתא
א"ל
הכי אמר שמואל קול באשה ערוה אפשר ע"י
שליח א"ל
הכי אמר שמואל אין
שואלין בשלום אשה על ידי בעלה אמר ליה
הכי אמר שמואל אין שואלין בשלום אשה כלל
שלחה ליה דביתהו שרי ליה תגריה דלא
נישוויך כשאר עם הארץ
|
Là
encore, cette Soughyoh fait usage de la maxime de Shamou`él, קול
באשה ערוה « Qôl
Ba`ishoh ´arwoh – la voix d'une femme est une nudité ».
Mais cette fois-ci, il est cité par Rov Yahoudhoh, l'un de ses
principaux disciples, qui rapporte près de 500 fois dans tout le
Talmoudh les enseignements qu'il a reçus de Shamou`él ! Rov
Yahoudhoh comprenait les propos tenus par Shamou`él, « la voix
d'une femme est une nudité », comme se référant à la voix
parlante d'une femme, raison pour laquelle il refusa de
saluer la femme de Rov Nahmon, car s'il la saluait, il la
forcerait alors à répondre, ce qui l'amènerait à écouter la voix
d'une femme !
Par
conséquent, ceux qui insistent pour dire que Shamou`él a
catégoriquement interdit d'écouter chanter une femme, devraient
alors catégoriquement interdire à un homme d'écouter parler
une femme, car « la voix d'une femme est une nudité »
peut très bien être compris comme se référant à la voix parlante
d'une femme, et non pas nécessairement à la voix chantante d'une
femme ! Ainsi, là encore, contrairement à ce qui est dit par
certains Rabbins, il n'est pas évident de conclure que les propos de
Shamou`él viennent interdire d'écouter chanter une femme ! Ses
propos sont beaucoup plus compliqués et subtils que cela !
- Talmoudh Yarousholmi, Halloh 12b (Chapitre 2, Halokhoh 1)
D'après
la Tôroh19,
quand quelqu'un cuit une miche de pain ou un gâteau, il est censé
donner une petite portion de pâte, appelée חלה
« Halloh »,
à un Kôhén. De nos jours, cette portion de pâte est brûlée
après la récitation d'une Barokhoh particulière. La Mishnoh20
tranche qu'une femme peut s’asseoir21
et séparer la Halloh (et réciter la Barokhoh qui va avec)
tout en étant entièrement nue, car sa nudité est recouverte.
C'est-à-dire, étant donné que ses organes sexuels sont internes,
et que lorsqu'elle est assise ils ne sont pas visibles, contrairement
à un homme qui a des organes externes, le cas d'une femme qui récite
une Barokhoh totalement nue est différent de celui d'un homme. Le
Ramba''m ז״ל
le
rapporte également dans son Mishnéh Tôroh22 :
Et
il est interdit de réciter une bénédiction lorsqu'on est nu,
jusqu'à ce que l'on ait couvert sa nudité. Dans quel cas ces
paroles s'appliquent-elles ? Dans le cas d'un homme. Mais une
femme qui est assise et dont la nudité fait face à terre, peut
réciter [une bénédiction].23
|
וְאָסוּר
לַמְּבָרֵךְ לְבָרַךְ כִּשְׁהוּא
עָרֹם,
עַד
שֶׁיְּכַסֶּה עֶרְוָתוֹ.
בַּמֶּה
דְּבָרִים אֲמוּרִים,
בְּאִישׁ;
אֲבָל
אִשָּׁה יוֹשֶׁבֶת וּפָנֶיהָ טוּחוֹת
בַּקַּרְקָע,
וּמְבָרֶכֶת
|
Traitant
de cette Mishnoh de Halloh 2:3, qui permet à
une femme de réciter une Barokhoh si elle est nue, mais assise de
façon à ce que ses organes sexuels ne soient pas visibles, le
Talmoudh Yarousholmi commente ceci :
De
là nous apprenons que les fesses ne sont pas interdites au titre
de nudité. Ce n'est le cas que pour la récitation de la
Barokhoh.24
Par contre, regarder quoi que ce soit est interdit.25
Comme nous l'avons appris : « Celui qui observe le
talon d'une femme, c'est comme s'il avait observé la maison de
son utérus, et celui qui observe la maison de son utérus, c'est
comme s'il était allé sur elle26 ! »
Shamou`él a dit : « La voix d'une femme est une
nudité ! » Quelle en est la raison ? [C'est
parce qu'il est écrit27 :]
« C'est à cause de la voix de sa prostitution que le
pays fut souillé, etc. »
|
הדא
אמרה עגבות אין בהן משום ערוה.
הדא
דאת אמר לברכה.
אבל
להביט אפילו כל שהוא אסור.
כהדא
דתני המסתכל בעקיבה של אשה כמסתכל בבית
הרחם.
והמסתכל
בבית הרחם כילו בא עליה.
שמואל
אמר קול באשה ערוה מה טעם והיה
מקול זנותה ותחנף הארץ וגומר
|
Pour
la troisième fois, la maxime de Shamou`él est citée au sein d'une
discussion talmudique. Il ne faisait pas partie de cette discussion
et ses paroles ne sont pas liées au sujet principal qui est traité
ici, à savoir le fait de regarder une femme nue qui
est assise et sépare la pâte pour la Miswoh de Halloh.
Là
encore, les propos de Shamou`él sont très loin d'être clairs, mais
il n'y a aucun indice nous permettant de conclure qu'il parlait de la
voix chantante d'une femme. Au contraire, tout comme dans le
cas du deuxième passage talmudique, il est beaucoup plus probable
qu'il se référait à la voix parlante d'une femme.
De
ce fait, si nous devions trancher quelque chose sur la base de ces
trois passages talmudiques, nous pourrions tout à fait dire que
Shamou`él et ses compères `ammôro`im cités dans Barokhôth 24a
ne faisaient que des déclarations `aggadiques sur les dangers de
regarder et écouter les femmes. De l'autre côté, nous pourrions
dire, sur la base de Qiddoushin 70a-b (et probablement aussi,
sur la base du Yarousholmi de Halloh 12b) que
Shamou`él émettait un Pasaq Halokhoh selon quoi il est interdit de
parler à une femme, ou, sur la base du contexte de Barokhôth
24a, qu'il est interdit de parler à une femme et de la voir
découverte pendant qu'on récite le Shama´.
Il
est par contre très clair, lorsqu'on analyse soigneusement ces trois
passages, qu'aucun d'eux ne dit quoi que ce soit sur une femme en
train de chanter, mais que l'on fait clairement référence à une
femme qui parle !
Dans
la deuxième partie, nous verrons donc comment les différents Pôsqim
ont traité et compris les propos de Shamou`él, selon quoi « la
voix d'une femme est une nudité ».
1Ces
deux questions sont posées car dans les temps talmudiques, les gens
dormaient littéralement nus dans leurs lits. C'est pourquoi, le
matin, en s'habillant, on récitait la Barokhoh de מלביש
ערומים « Malbish
´aroummim – qui habille ceux qui sont nus ». Par
conséquent, si un homme dort dans le même lit qu'un autre homme,
et que les deux sont donc nus et que leurs corps se touchent, si
l'un doit encore réciter le Shama´ qui se fait sur le lit, peut-il
le faire dans une telle situation ? De même, il arrivait très
souvent que les parents et leurs enfants dorment tous dans le même
lit. S'ils sont nus dans le lit et que vient le moment de réciter
le Shama´ qui se fait sur le lit, peut-on le faire dans une telle
situation ?
2Un
Tafah vaut 8
centimètres
3C'est-à-dire,
ceux portés sur le vêtement
4Parmi
les ornements que les Israélites prirent des femmes de Midhyon
(Bamidhbor 31:50), il y avait le Koumoz, une espèce de
ceinture au sujet de laquelle nos Rabbins disent qu'elle était
portée sous les vêtements (ce que l'on appelle « ornement
intérieur »), tandis que les autres ornements étaient portés
au dessus des vêtements (ce que l'on appelle « ornement
extérieur »). Et les cheveux d'une femme font partie de ses
ornements extérieurs. Les cheveux d'une femme sont un don qu'HaShem
lui a faite pour sa beauté, et puisqu'ils sont érogènes, ils font
partie des nudités. Mais l’Écriture ne fait pas de distinction
entre les ornements intérieurs et extérieurs, alors que l'on
aurait pu penser que les artifices de charme qui se voient
(extérieurs) doivent être traités avec plus de rigueur que ceux
qui ne se voient pas (intérieurs). Pourquoi l’Écriture ne fait
donc pas la distinction entre les deux, mais les met sur le même
pied d'égalité ?
5Il
est donc évident qu'un homme ne doit pas regarder les cheveux d'une
femme, et cela avait déjà été dit par Rov Shéshath. Que vient
donc nous apprendre Rébbi Yishoq en nous disant qu'un Tafah
de cheveux d'une femme est une nudité ?
6Yasha´yohou
47:2
7Le
fait que ce verset nous parle de « découvrir » démontre
que la cuisse d'une femme doit normalement être couverte et ne pas
être vue
8Yasha´yohou
47:3
9Nous
voyons donc bien que c'est bien une nudité que la femme est censée
couvrir, et que si HaShem lui a ordonné de la découvrir, c'était
en guise de punition, pour lui faire honte à cause de ses péchés,
tout comme la femme Sôtoh devait découvrir ses cheveux en public
en guise de punition
10Shir
Hashirim 2:14
11Ibid.,
4:1
12Rov
Nahmon.
13Rov
Yahoudhoh.
14Qui
était la fille de Rov Nahmon.
15La
Halokhoh prescrit qu'un homme ne peut se faire servir une coupe de
vin que par sa propre femme.
16Qui
était l'épouse de Rov Nahmon.
17Celle
de Rov Nahmon.
18En
d'autres mots, la femme de Rov Nahmon a senti que son mari se
faisait humilier par Rov Yahoudhoh. Elle lui a alors fait parvenir
comme message qu'il cesse ces discussions et aille droit au but,
c'est-à-dire, qu'il traite avec Rov Yahoudhoh de la raison de sa
convocation.
19Bamidhbor
15:17-21
20Halloh
2:3
21Lorsque
les textes rabbiniques parlent de s’asseoir, ils veulent dire
« s’asseoir par terre », par exemple à genou, ou les
jambes croisés, au sol, et non sur une chaise
22Hilkôth
Barokhôth 1:9
23Car
sa nudité est de cette manière complètement recouverte
24C'est-à-dire,
c'est uniquement au niveau de sa récitation de la Barokhoh que l'on
ne considère pas son postérieur comme une nudité
25Ainsi,
ce n'est que pour elle que cette partie de son corps n'est plus une
nudité dans ce contexte précis de la récitation de la
bénédiction, mais pour les autres cela reste une nudité et ils ne
devront pas la regarder
26C'est-à-dire,
comme s'il avait eu un rapport sexuel avec elle
27Yirmayohou
3:9