jeudi 9 juillet 2020

Le Jeûne du Dix-Sept Ṭammouz


ב״ה

Le Jeûne du Dix-Sept ammouz


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I.      Introduction

Le ôm Shiv´oh ´osor Baṭṭammouz est un jeûne Middivré Qabboloh qui tombe le 17 ammouz (en juin ou juillet, dans le calendrier grégorien). Le 17 ammouz est un jour de jeûne commémorant de nombreuses tragédies qui se sont abattues sur le ´am Yisro`él.

Ce jour est le commencement d'une période de trois semaines qui atteint son apogée à Tish´oh Ba`ov, la date de la destruction des deux Boṭṭé Hammiqdoshim. Cette période de tragédies est donc un processus continu censé nous amener à la ashouvoh pour nos péchés. La destruction des deux Boṭṭé Hammiqdoshim fut un processus graduel qui aurait pu être stoppé à n'importe quel moment si nous avions amendé nos voies devant Hashshém ית׳. La voie de Hashshém est d'apporter une punition en étapes afin que nous nous rendions compte de nos mauvaises voies et revenions à Lui.

Pour une ashouvoh Shalémoh, nous devons remonter le temps, voir tout ce qui ne s'est pas bien passé, analyser les événements et comprendre qu'il s'agissait d'alertes. Ainsi, nous ne reproduirons plus les mêmes erreurs que nos ancêtres et serons dignes de l'accomplissement de la prophétie suivante :

·       Zakharyoh 8:18-19

18. Et ce sont les paroles de `adhônoy avo`ôth vers moi, disant : 19. « Ainsi a dit `adhônoy avo`ôth : le jeûne du quatrième, et le jeûne du cinquième, et le jeûne du septième, et le jeûne du dixième deviendront pour la Maison de Yahoudhoh une allégresse et une réjouissance et des temps fixes positifs ; et chérissez la vérité et la paix ! »
יח וַיְהִ֛י דְּבַר־יְהוָ֥ה צְבָא֖וֹת אֵלַ֥י לֵאמֹֽר׃ יט כֹּֽה־אָמַ֞ר יְהוָ֣ה צְבָא֗וֹת צ֣וֹם  הָֽרְבִיעִ֡י וְצ֣וֹם הַֽחֲמִישִׁי֩ וְצ֨וֹם הַשְּׁבִיעִ֜י וְצ֣וֹם הָֽעֲשִׂירִ֗י יִֽהְיֶ֤ה לְבֵית־יְהוּדָה֙ לְשָׂשׂ֣וֹן וּלְשִׂמְחָ֔ה וּֽלְמֹעֲדִ֖ים טוֹבִ֑ים וְהָֽאֱמֶ֥ת וְהַשָּׁל֖וֹם אֱהָֽבוּ׃

Ainsi, le Novi` nous apprend que lorsque nous aurons fait ashouvoh, ces quatre dates de jeûne seront changées en des temps de réjouissance.

Dans le  oNo’’Kh le jeûne de Shiv´oh ´osor Baṭṭammouz est appelé צ֣וֹם  הָֽרְבִיעִ֡י « ôm Horavi´i – jeûne du quatrième [mois] », comme nous pouvons le voir dans le passage précédent. ammouz est en effet le quatrième mois lorsqu'on compte à partir de Nison :

(1)  Nison ;
(2)`iyor ;
(3)Siwon ;
(4)                       ammouz ;
(5)`ov ;
(6)                      `aloul ;
(7)Tishri ;
(8)                      Marashawon ;
(9)                      Kisléw ;
(10)                   Tévéth ;
(11)                     Shavat ;
(12)                    `adhor

Les événements du 17 ammouz, et son changement futur en temps de joie, sont décrits par Yirmayohou Hannovi` ע״ה, au chapitre 32 de son Séphar :

·       Yirmayohou 32:1-18

1. La parole qui parvint à Yirmayohou de `adhônoy, dans la dixième année de idhqiyohou roi de Yahoudhoh ; c'est la dix-huitième année de Navoukhadhra`ṣṣar, 2. et alors que l'armée du roi de Boval faisait le siège sur Yarousholoyim, et que Yirmayohou Hannovi` était enfermé dans la cour de la prison qui était [dans] la maison du roi de Yahoudhoh, 3. où idhqiyohou l'avait enfermé, disant : « Pourquoi prophétises-tu en disant : ''Ainsi a dit `adhônoy : Voici, Je donne la ville-ci en la main du roi de Boval, et il la capturera ! 4. Et idhqiyohou, roi de Yahoudhoh, n'échappera pas de la main des Kasdim, car donné il sera donné en la main du roi de Boval, et sa bouche parlera avec sa bouche et ses yeux verront ses yeux ! 5. Et à Boval on fera partir idhqiyohou, et là il restera jusqu'à ce que Je l'eus visité, parole de `adhônoy, car [si] vous combattez les Kasdim vous ne réussirez pas !'' ? » 6. Et Yirmayohou dit : « La parole de `adhônoy qui m'est parvenu, disant : 7. Voici, anam`él ban Shalloum, ton oncle, vient vers toi, disant : ''Achète pour toi mon champ, qui est à ´anothôth, car à toi le droit de rédemption pour [l']acheter !'' 8. Et vint à moi anam`él fils de mon oncle, conformément à la parole de `adhônoy, vers la cour de la prison, et il me dit : ''Achète, de grâce, mon champ, qui est à ´anothôth, qui est dans le pays de Binyomin, car à toi le droit de l'héritage et à toi la rédemption ! Achète pour toi !'' Et je sus que c'était la parole de `adhônoy ! 9. Et j’achetai le champ auprès de anam`él, fils de mon oncle, qui est à ´anothôth, et je pesais pour lui l'argent ; sept Shaqolim et dix [pièces d']argent. 10. Et j'écrivis dans le livre et [le] scellai, et j’attestai des témoins, et je pesai l'argent dans des balances. 11. Et je pris le livre de vente, l'acte scellé [suivant] la Miwoh et les ouqqim, et l'acte ouvert, 12. et je donnais le livre de vente à Boroukh ban Nériyoh ban Maséyoh aux yeux de anam`él, mon cousin, et aux yeux des témoins consignés dans le livre de vente aux yeux de tous les Yahoudhim résidant dans la cour de la prison. 13. Et je commandais Boroukh à leurs yeux, disant : 14. ''Ainsi a dit `adhônoy avo`ôth, le `alôhim de Yisro`él : Prends les livres-là, le livre-ci de vente, et l'acte scellé, et le livre-ci ouvert, et mets-les dans l'ustensile d'argile afin qu'ils subsistent de nombreux jours. 15. Car ainsi a dit `adhônoy avo`ôth, le `alôhim de Yisro`él : On achètera encore des maisons, et des champs, et des vignes, dans le pays-ci !'' 16. Et je priais à `adhônoy, après que j'eus donné le livre de vente à Boroukh ban Nériyoh, disant : 17. Tu es `adhônoy `alôhim ! Voici, c'est Toi qui as fait les cieux et la terre par Ta grande force et par Ton bras étendu ; il n'est caché de Toi aucune chose. 18. Celui qui fait de la bonté à des milliers, et fait payer l'iniquité des pères au sein de leurs fils après eux, le `él grand, vaillant ; `adhônoy avo`ôth est Son nom ! »
א הַדָּבָ֞ר אֲשֶׁר־הָיָ֤ה אֶֽל־יִרְמְיָ֨הוּ֙ מֵאֵ֣ת יְהוָ֔ה בשנת (בַּשָּׁנָה֙) הָֽעֲשִׂרִ֔ית לְצִדְקִיָּ֖הוּ מֶ֣לֶךְ יְהוּדָ֑ה הִ֧יא הַשָּׁנָ֛ה שְׁמֹנֶֽה־עֶשְׂרֵ֥ה שָׁנָ֖ה לִנְבֽוּכַדְרֶאצַּֽר׃ ב וְאָ֗ז חֵ֚יל מֶ֣לֶךְ בָּבֶ֔ל צָרִ֖ים עַל־יְרֽוּשָׁלִָ֑ם וְיִרְמְיָ֣הוּ הַנָּבִ֗יא הָיָ֤ה כָלוּא֙ בַּֽחֲצַ֣ר הַמַּטָּרָ֔ה אֲשֶׁ֖ר בֵּֽית־מֶ֥לֶךְ יְהוּדָֽה׃ ג אֲשֶׁ֣ר כְּלָא֔וֹ צִדְקִיָּ֥הוּ מֶֽלֶךְ־יְהוּדָ֖ה לֵאמֹ֑ר מַדּוּעַ֩ אַתָּ֨ה נִבָּ֜א לֵאמֹ֗ר כֹּ֚ה אָמַ֣ר יְהוָ֔ה הִנְנִ֨י נֹתֵ֜ן אֶת־הָעִ֥יר הַזֹּ֛את בְּיַ֥ד מֶֽלֶךְ־בָּבֶ֖ל וּלְכָדָֽהּ׃ד וְצִדְקִיָּ֨הוּ֙ מֶ֣לֶךְ יְהוּדָ֔ה לֹ֥א יִמָּלֵ֖ט מִיַּ֣ד הַכַּשְׂדִּ֑ים כִּ֣י הִנָּתֹ֤ן יִנָּתֵן֙ בְּיַ֣ד מֶֽלֶךְ־בָּבֶ֔ל וְדִבֶּר־פִּ֣יו עִם־פִּ֔יו וְעֵינָ֖יו אֶת־עֵינָ֥ו תִּרְאֶֽינָה׃ ה וּבָבֶ֞ל יוֹלִ֤ךְ אֶת־צִדְקִיָּ֨הוּ֙ וְשָׁ֣ם יִֽהְיֶ֔ה עַד־פָּקְדִ֥י אֹת֖וֹ נְאֻם־יְהוָ֑ה כִּ֧י תִֽלָּחֲמ֛וּ אֶת־הַכַּשְׂדִּ֖ים לֹ֥א תַצְלִֽיחוּ׃ {פ} ו וַיֹּ֖אמֶר יִרְמְיָ֑הוּ הָיָ֥ה דְּבַר־יְהוָ֖ה אֵלַ֥י לֵאמֹֽר׃ ז הִנֵּ֣ה חֲנַמְאֵ֗ל בֶּן־שַׁלֻּם֙ דֹּֽדְךָ֔ בָּ֥א אֵלֶ֖יךָ לֵאמֹ֑ר קְנֵ֣ה לְךָ֗ אֶת־שָׂדִי֙ אֲשֶׁ֣ר בַּֽעֲנָת֔וֹת כִּ֥י לְךָ֛ מִשְׁפַּ֥ט הַגְּאֻלָּ֖ה לִקְנֽוֹת׃ ח וַיָּבֹ֣א אֵ֠לַי חֲנַמְאֵ֨ל בֶּן־דֹּדִ֜י כִּדְבַ֣ר יְהוָה֮ אֶל־חֲצַ֣ר הַמַּטָּרָה֒ וַיֹּ֣אמֶר אֵלַ֡י קְנֵ֣ה נָ֠א אֶת־שָׂדִ֨י אֲשֶׁר־בַּֽעֲנָת֜וֹת אֲשֶׁ֣ר ׀ בְּאֶ֣רֶץ בִּנְיָמִ֗ין כִּֽי־לְךָ֞ מִשְׁפַּ֧ט הַיְרֻשָּׁ֛ה וּלְךָ֥ הַגְּאֻלָּ֖ה קְנֵה־לָ֑ךְ וָֽאֵדַ֕ע כִּ֥י דְבַר־יְהוָ֖ה הֽוּא׃ ט וָֽאֶקְנֶה֙ אֶת־הַשָּׂדֶ֔ה מֵאֵ֛ת חֲנַמְאֵ֥ל בֶּן־דֹּדִ֖י אֲשֶׁ֣ר בַּֽעֲנָת֑וֹת וָֽאֶשְׁקְלָה־לּוֹ֙ אֶת־הַכֶּ֔סֶף שִׁבְעָ֥ה שְׁקָלִ֖ים וַֽעֲשָׂרָ֥ה הַכָּֽסֶף׃ י וָֽאֶכְתֹּ֤ב בַּסֵּ֨פֶר֙ וָֽאֶחְתֹּ֔ם וָֽאָעֵ֖ד עֵדִ֑ים וָֽאֶשְׁקֹ֥ל הַכֶּ֖סֶף בְּמֹֽאזְנָֽיִם׃ יא וָֽאֶקַּ֖ח אֶת־סֵ֣פֶר הַמִּקְנָ֑ה אֶת־הֶֽחָת֛וּם הַמִּצְוָ֥ה וְהַֽחֻקִּ֖ים וְאֶת־הַגָּלֽוּי׃ יב וָֽאֶתֵּ֞ן אֶת־הַסֵּ֣פֶר הַמִּקְנָ֗ה אֶל־בָּר֣וּךְ בֶּן־נֵֽרִיָּה֮ בֶּן־מַחְסֵיָה֒ לְעֵינֵי֙ חֲנַמְאֵ֣ל דֹּדִ֔י וּלְעֵינֵי֙ הָֽעֵדִ֔ים הַכֹּֽתְבִ֖ים בְּסֵ֣פֶר הַמִּקְנָ֑ה לְעֵינֵי֙ כָּל־הַיְּהוּדִ֔ים הַיֹּֽשְׁבִ֖ים בַּֽחֲצַ֥ר הַמַּטָּרָֽה׃ יג וָֽאֲצַוֶּה֙ אֶת־בָּר֔וּךְ לְעֵֽינֵיהֶ֖ם לֵאמֹֽר׃ יד כֹּֽה־אָמַר֩ יְהוָ֨ה צְבָא֜וֹת אֱלֹהֵ֣י יִשְׂרָאֵ֗ל לָק֣וֹחַ אֶת־הַסְּפָרִ֣ים הָאֵ֡לֶּה אֵ֣ת סֵפֶר֩ הַמִּקְנָ֨ה הַזֶּ֜ה וְאֵ֣ת הֶחָת֗וּם וְאֵ֨ת סֵ֤פֶר הַגָּלוּי֙ הַזֶּ֔ה וּנְתַתָּ֖ם בִּכְלִי־חָ֑רֶשׂ לְמַ֥עַן יַֽעַמְד֖וּ יָמִ֥ים רַבִּֽים׃ {סטו כִּ֣י כֹ֥ה אָמַ֛ר יְהוָ֥ה צְבָא֖וֹת אֱלֹהֵ֣י יִשְׂרָאֵ֑ל ע֣וֹד יִקָּנ֥וּ בָתִּ֛ים וְשָׂד֥וֹת וּכְרָמִ֖ים בָּאָ֥רֶץ הַזֹּֽאת׃ {פ} טז וָֽאֶתְפַּלֵּ֖ל אֶל־יְהוָ֑ה אַֽחֲרֵ֤י תִתִּי֙ אֶת־סֵ֣פֶר הַמִּקְנָ֔ה אֶל־בָּר֥וּךְ בֶּן־נֵֽרִיָּ֖ה לֵאמֹֽר׃ יז אֲהָהּ֮ אֲדֹנָ֣י יְהוִה֒ הִנֵּ֣ה ׀ אַתָּ֣ה עָשִׂ֗יתָ אֶת־הַשָּׁמַ֨יִם֙ וְאֶת־הָאָ֔רֶץ בְּכֹֽחֲךָ֙ הַגָּד֔וֹל וּבִֽזְרֹעֲךָ֖ הַנְּטוּיָ֑ה לֹֽא־יִפָּלֵ֥א מִמְּךָ֖ כָּל־דָּבָֽר׃ יח עֹ֤שֶׂה חֶ֨סֶד֙ לַֽאֲלָפִ֔ים וּמְשַׁלֵּם֙ עֲו֣‍ֹן אָב֔וֹת אֶל־חֵ֥יק בְּנֵיהֶ֖ם אַֽחֲרֵיהֶ֑ם הָאֵ֤ל הַגָּדוֹל֙ הַגִּבּ֔וֹר יְהוָ֥ה צְבָא֖וֹת שְׁמֽוֹ׃

Nous apprenons de ce passage susmentionné que la destruction s'est produite en étapes, donnant ainsi la possibilité de la stopper ou de l'altérer.

Quand nous arrivons à cette date du 17 ammouz, nous devons réfléchir sur ce qui a précipité notre chute, et comprendre que la ashouvoh peut avoir un effet puissant même sur la dernière minute de l'adversité ! Nous pouvons changer notre destin.

II.  Pourquoi jeûnons-nous le 17 ammouz ?

La Mishnoh donne les raisons pour lesquelles nous jeûnons à cette date :

·       Mishnoh, a´nith, Chapitre 4, Mishnoh 6

Cinq choses saisirent nos ancêtres au dix-sept ammouz... : Les Louôth furent brisées ; le omidh fut annulé ; la ville fut ébréchée ; `appostomôs brûla la ôroh ; et une image fut dressée dans le Hékhol.
חמישה דברים אירעו את אבותינו בשבעה עשר בתמוז, וחמישה... נשתברו הלוחות, ובטל התמיד, והובקעה העיר, ושרף אפסטמוס את התורה, והעמיד צלם בהיכל

Passons en revue chacun de ses événements, à la lumière de ce qui nous est expliqué à leurs sujets dans le almoudh !

III.                      La destruction des Louôth

Nous savons par simple calcul que les Louôth furent brisées ce jour-là. Môshah Rabbénou ע״ה monta sur le Har Sinay le 7 Siwon, le lendemain du jour où Hashshém prononça les Dix Paroles :

·       Shamôth 24:16

Et la gloire de `adhônoy résida sur le Har Sinay, et le nuage le recouvrit six jours. Et Il appela Môshah au septième jour du milieu du nuage.
 וַיִּשְׁכֹּ֤ן כְּבוֹד־יְהוָה֙ עַל־הַ֣ר סִינַ֔י וַיְכַסֵּ֥הוּ הֶֽעָנָ֖ן שֵׁ֣שֶׁת יָמִ֑ים וַיִּקְרָ֧א אֶל־מֹשֶׁ֛ה בַּיּ֥וֹם הַשְּׁבִיעִ֖י מִתּ֥וֹךְ הֶֽעָנָֽן׃

Nous savons également que Môshah Rabbénou resta sur la montagne durant quarante jours et quarante nuits :

·       Ibid., 18

Et Môshah vint au milieu du nuage, et il monta vers la montagne. Et Môshah fut sur la montagne quarante jours et quarante nuits.
 וַיָּבֹ֥א מֹשֶׁ֛ה בְּת֥וֹךְ הֶֽעָנָ֖ן  וַיַּ֣עַל אֶל־הָהָ֑ר וַיְהִ֤י מֹשֶׁה֙ בָּהָ֔ר אַרְבָּעִ֣ים י֔וֹם וְאַרְבָּעִ֖ים לָֽיְלָה׃

Le mois de Siwon de cette année-là avait trente jours ; nous avons donc vingt-quatre jours de Siwon plus les seize premiers jours de ammouz. Par conséquent, Môshah Rabbénou redescendit de la montagne le 17 ammouz. Le jour-même où il redescendit, il brisa les Louôth :

·       Ibid., 32:19

Et ce fut lorsqu'il approcha vers le camp : et il vit le veau et des danses. Et la colère de Môshah s'embrasa, et il jeta de ses mains les Louôth, et il les brisa sous la montagne.
 וַֽיְהִ֗י כַּֽאֲשֶׁ֤ר קָרַב֙ אֶל־הַֽמַּחֲנֶ֔ה וַיַּ֥רְא אֶת־הָעֵ֖גֶל וּמְחֹלֹ֑ת וַיִּֽחַר־אַ֣ף מֹשֶׁ֗ה וַיַּשְׁלֵ֤ךְ מִיָּדָו֙ אֶת־הַלֻּחֹ֔ת וַיְשַׁבֵּ֥ר אֹתָ֖ם תַּ֥חַת הָהָֽר׃

IV.                      L'interruption du omidh

La deuxième tragédie mentionnée dans la Mishnoh est l'annulation du omidh. Le almoudh explique que la raison pour laquelle nous savons que cela s'est produit à cette date est que nous avons une Masôrath à ce sujet. Le almoudh nous explique pourquoi le omidh fut interrompu :

·       Bavo` Qammo` 82b

Nos maîtres ont enseigné : Lorsque les membres de la Maison des ashmounno`im se combattaient les uns les autres, Hyrcane était à l'intérieur et Aristoboul à l'extérieur [des murailles de la ville]. [Ceux qui étaient à l'intérieur] faisaient descendre à l'autre partie, chaque jour, un panier de dinars, et [en retour] du bétail leur était envoyé pour les amidhim. Il y eut cependant un vieil homme [parmi les assiégeants] qui avait quelques connaissances dans la sagesse grecque et qui leur dit : « Tant que l'autre partie continuera d'accomplir la ´avôdhoh des Qôrbonôth, elle ne sera pas livrée en vos mains ! ». Le lendemain, lorsque le panier de dinars fut descendu, un porc fut envoyé. Lorsque le porc atteint le centre de la muraille, il planta ses pattes dans la muraille, et `aras Yisro`él trembla sur une distance de plus de quatre cent stades sur quatre cent stades. Il fut proclamé à cette occasion : « Maudit soit l'homme qui élèverait des porcs et maudit soit l'homme qui enseignerait à son fils la sagesse grecque ! »
תנו רבנן כשצרו בית חשמונאי זה על זה היה הורקנוס מבפנים ואריסטובלוס מבחוץ ובכל יום היו משלשים להם בקופה דינרין והיו מעלין להם תמידים היה שם זקן אחד שהיה מכיר בחכמת יוונית אמר להם כל זמן שעוסקין בעבודה אין נמסרים בידכם למחר שילשלו דינרין בקופה והעלו להם חזיר כיון שהגיע לחצי החומה נעץ צפרניו בחומה ונזדעזעה ארץ ישראל ארבע מאות פרסה על ארבע מאות פרסה באותה שעה אמרו ארור האיש שיגדל חזירים וארור האדם שילמד את בנו חכמת יוונית

Dès ce jour, et jusqu'à la fin du siège, le omidh ne fut plus apporté.

V.  Ébrèchement de la muraille autour de Yarousholayim

La Mishnoh mentionne ensuite la tragédie de la muraille de Yarousholayim qui a été ébréchée, événement qui mena à la conquête de la ville par nos oppresseurs et la destruction du Béth Hammiqdosh qui s'en suivit. La Gamoro` relève qu'il y a une incohérence entre cette Mishnoh et Yirmayohou Hannovi`, qui sous-entend que la muraille fut ébréchée le 9 ammouz et non le 17, contrairement à l'enseignement mishnaïque.

·       Yirmayohou 52:6-7

6. Dans le quatrième mois, le neuf du mois, la famine fut renforcée dans la ville et il n'y avait plus de pain pour les gens du pays. 7. Et la ville fut brisée, et tous les hommes de guerre s'enfuirent et sortirent de la ville la nuit [par] le chemin de la porte entre les deux murailles qui sont près du jardin du roi. Et les Kasdim étaient sur la ville, autour, et ils allèrent [par] le chemin de ´arovoh.
ו בַּחֹ֤דֶשׁ הָֽרְבִיעִי֙ בְּתִשְׁעָ֣ה לַחֹ֔דֶשׁ וַיֶּֽחֱזַ֥ק הָֽרָעָ֖ב בָּעִ֑יר וְלֹֽא־הָיָ֥ה לֶ֖חֶם לְעַ֥ם הָאָֽרֶץ׃ ז וַתִּבָּקַ֣ע הָעִ֗יר וְכָל־אַנְשֵׁ֣י הַמִּלְחָמָ֡ה יִבְרְחוּ֩ וַיֵּֽצְא֨וּ מֵֽהָעִ֜יר לַ֗יְלָה דֶּ֜רֶךְ שַׁ֤עַר בֵּין־הַחֹֽמֹתַ֨יִם֙ אֲשֶׁר֙ עַל־גַּ֣ן הַמֶּ֔לֶךְ וְכַשְׂדִּ֥ים עַל־הָעִ֖יר סָבִ֑יב וַיֵּֽלְכ֖וּ דֶּ֥רֶךְ הָֽעֲרָבָֽה׃

Le Bavli résout cette incohérence en expliquant que le Posouq dans le Séphar Yirmayohou se réfère à l'époque du Bayith Ri`shôn, alors que notre Mishnoh se réfère à l'époque du Bayith Shéni. Si tel est le cas, pourquoi jeûnons-nous uniquement le 17 ammouz, et pas également le 9 ?

Le Yaroushlami explique qu'en réalité l'ébrèchement de la muraille se produisit le 17 ammouz aux deux époques. Cependant, à l'époque du Bayith Ri`shôn, à cause du stress et de la tragédie du moment, les gens furent confus et comptèrent mal les jours du calendrier. C'est pourquoi ils pensèrent que l'ébrèchement s'était produit le 9. Yirm0yohou Hannovi`, lorsqu'il mit par écrit cet événement, le consigna d'après le calcul erroné des gens, qui était la croyance dominante.

Le Tour[1] ז״ל apporte une autre explication : les ébrèchements eurent en réalité lieu à des dates différentes, mais avoir deux jeûnes pour commémorer le même événement en si peu de temps aurait été un fardeau sur la communauté ; une seule des deux dates fut donc retenue. Le jeûne fut fixé suivant l'ébrèchement de la muraille du Bayith Shéni, parce que la tragédie de cette époque-là surpassait de loin celle du Bayith Ri`shôn de par son impact sur nous : l'exil qui s'en suivit et qui se poursuit jusqu'à nos jours.

VI.                      `appostomôs le Rosho´ brûla le Séphar ôroh

La crémation de la ôroh par `appostomôs est rapportée dans la Mishnoh comme un événement s'étant produit le 17 ammouz. Nous le savons par Masôroh. Le almoudh ne nous dit pas qui était `appostomôs et quelle était l'importance du Séphar ôroh qu'il brûla. Le Yaroushlami[2] rapporte qu'il le brûla au carrefour de Lôdh. Flavie Josephe nous donne des détails sur cette période :

Avant même que leur premier deuil ne fut achevé, un autre malheur les assaillit également, car certains de ceux qui causèrent le tumulte, lorsqu'ils voyageaient le long de la route public, dépouillèrent Stéphanôs, un serviteur de César, alors qu'il était en voyage, et s'emparèrent de tout ce qu'il avait avec lui. Lorsque César entendit ces choses, il envoya immédiatement des soldats et leur ordonna de piller les villages environnants, et de lui ramener lier les personnes les plus éminentes de ces villages. Alors que ces ravages avaient lieu, l'un des soldats s'empara des lois de Môshah qui reposaient dans l'un de ces villages, et les fit sortir devant les yeux de tous ceux qui étaient présents, et les déchira en morceaux. Et cela fut fait avec un langage insultant et beaucoup de moqueries. Lorsque les Juifs en entendirent parler, ils se précipitèrent tous ensembles, et en grand nombre ils descendirent à Césarée, où se trouvait alors Cumanus, et exigèrent de sa part qu'il fasse appliquer la vengeance, non pour eux, mais pour D.ieu Lui-même, dont les lois avaient été humiliées. Car ils ne pouvaient supporter de vivre davantage si les lois de leurs ancêtres étaient humiliées de la sorte. Par conséquent, Cumanus, par peur que ces multitudes ne mènent une sédition, et sous le conseil de ses amis également, prit soin que le soldat qui avait causé un tel affront aux lois soit décapité. Et cela mit fin à la sédition qui était prête à être lancée une seconde fois.

VII.                  Le placement d'une idole dans le Béth Hammiqdosh

Le almoudh[3] enseigne que l'événement rapporté par Doniyé`l se produisit le 17 ammouz :

·       Doniyé`l 12:11

Et depuis le temps de la suppression du omidh et l'installation de l'abomination horrible : mille deux cent quatre-vingt-dix jours.
וּמֵעֵת֙ הוּסַ֣ר הַתָּמִ֔יד וְלָתֵ֖ת שִׁקּ֣וּץ שֹׁמֵ֑ם יָמִ֕ים אֶ֖לֶף מָאתַ֥יִם וְתִשְׁעִֽים׃

Le Yaroushlami rapporte une divergence d'opinion quant à l'identité de celui qui aurait commis une telle abomination : il s'agirait soit de `appostomôs, le même qui brûla le Séphar ôroh, soit de Manashshah, un roi judéen très mauvais, de l'époque du Bayith Shéni.

VIII.               Le jeûne

Le 17 ammouz est, ainsi, un jour de jeûne. Le jeûne commence au ´ammoudh Hashaar et s'achève avec la Shaqi´ath Haammoh. Le but premier du jeûne est d'éveiller nos cœurs à la ashouvoh. Nous devons passer la journée à nous remémorer nos propres transgressions et celles de nos pères. La ôroh nous dit ce que nous devons faire si nous désirons éviter les malheurs de nos pères :

·       Wayyiqro` 26:40-42

40. Et vous confesserez votre iniquité et l'iniquité de vos pères, leur trahison par laquelle ils M'ont trahi, et aussi que vous avez marché avec Moi avec hostilité. 41. Moi aussi Je marcherai avec eux avec hostilité et les ferai venir dans le pays de leurs ennemis ou alors leur cœur incirconcis s'humiliera et alors ils expieront leur iniquité. 42. Et Je Me souviendrai de Mon alliance [avec] Ya´aqôv, et aussi de Mon alliance [avec] Yiṣḥoq, et aussi de Mon alliance [avec] `avrohom Je Me souviendrai, et du pays Je Me souviendrai !
מ וְהִתְוַדּ֤וּ אֶת־עֲו‍ֹנָם֙ וְאֶת־עֲו֣‍ֹן אֲבֹתָ֔ם בְּמַֽעֲלָ֖ם אֲשֶׁ֣ר מָֽעֲלוּ־בִ֑י וְאַ֕ף אֲשֶׁר־הָֽלְכ֥וּ עִמִּ֖י בְּקֶֽרִי׃ מא אַף־אֲנִ֗י אֵלֵ֤ךְ עִמָּם֙ בְּקֶ֔רִי וְהֵֽבֵאתִ֣י אֹתָ֔ם בְּאֶ֖רֶץ אֹֽיְבֵיהֶ֑ם אוֹ־אָ֣ז יִכָּנַ֗ע לְבָבָם֙ הֶֽעָרֵ֔ל וְאָ֖ז יִרְצ֥וּ אֶת־עֲו‍ֹנָֽם׃ מב וְזָֽכַרְתִּ֖י אֶת־בְּרִיתִ֣י יַֽעֲק֑וֹב וְאַף֩ אֶת־בְּרִיתִ֨י יִצְחָ֜ק וְאַ֨ף אֶת־בְּרִיתִ֧י אַבְרָהָ֛ם אֶזְכֹּ֖ר וְהָאָ֥רֶץ אֶזְכֹּֽר׃

IX.                      Middoh Kanaghadh Middoh

À présent, nous pouvons commencer à établir un lien entre ces différents événements et démontrer qu'ils étaient une punition « Middoh Kanaghadh Middoh – Mesure Pour Mesure ».

Pour se faire, examinons le péché originel qui fut commis le 17 ammouz. Les Bané Yisro`él tombèrent dans une confusion à cause de ce qu'ils considéraient être un retard de la part de Môshah Rabbénou, qui n'était toujours pas redescendu de la montagne à la fin de la période prescrite de quarante jours. Ils supposèrent que Môshah Rabbénou était mort. Ils décidèrent de fabriquer un veau d'or pour le remplacer :

·       Shamôth 32:1

Et le peuple vit que Môshah tardait à descendre de la montagne, et le peuple s'assembla autour de `aharôn et ils lui dirent : « Lève-toi ! Fais-nous des `alôhim qui marcheront devant nous, car ce Môshah, l'homme qui nous a fait monter du pays de Misrayim, nous ne savons pas ce qu'il est advenu de lui ! »
וַיַּ֣רְא הָעָ֔ם כִּֽי־בֹשֵׁ֥שׁ מֹשֶׁ֖ה לָרֶ֣דֶת מִן־הָהָ֑ר וַיִּקָּהֵ֨ל הָעָ֜ם עַֽל־אַהֲרֹ֗ן וַיֹּֽאמְר֤וּ אֵלָיו֙ ק֣וּם ׀ עֲשֵׂה־לָ֣נוּ אֱלֹהִ֗ים אֲשֶׁ֤ר יֵֽלְכוּ֙ לְפָנֵ֔ינוּ כִּי־זֶ֣ה ׀ מֹשֶׁ֣ה הָאִ֗ישׁ אֲשֶׁ֤ר הֶֽעֱלָ֨נוּ֙ מֵאֶ֣רֶץ מִצְרַ֔יִם לֹ֥א יָדַ֖עְנוּ מֶה־הָ֥יָה לֽוֹ׃

Plus tard, ils déclarèrent que ce veau d'or était leur nouveau dieu. Ils l'adorèrent et lui sacrifièrent :

·       Ibid., 4-6

4. Et il prit de leur main et le forma dans le moule, et il en fit un veau de métal. Et ils dirent : « Celui-là sont tes `alôhim, ô Yisro`él, qui t'ont fait monter du pays de Miroyim ! » 5. Et `aharôn vit et bâtit un Mizbéa devant lui. Et `aharôn appela et dit : « La fête pour `adhônoy demain ! » 6. Et ils se levèrent tôt dès le lendemain, et ils élevèrent des ´ôlôth et approchèrent des Shalomim. Et le peuple s'assit pour manger et boire, et ils se levèrent pour s'amuser.
ד וַיִּקַּ֣ח מִיָּדָ֗ם וַיָּ֤צַר אֹתוֹ֙ בַּחֶ֔רֶט וַֽיַּעֲשֵׂ֖הוּ עֵ֣גֶל מַסֵּכָ֑ה וַיֹּ֣אמְר֔וּ אֵ֤לֶּה אֱלֹהֶ֨יךָ֙ יִשְׂרָאֵ֔ל אֲשֶׁ֥ר הֶֽעֱל֖וּךָ מֵאֶ֥רֶץ מִצְרָֽיִם׃ ה וַיַּ֣רְא אַֽהֲרֹ֔ן וַיִּ֥בֶן מִזְבֵּ֖חַ לְפָנָ֑יו וַיִּקְרָ֤א אַֽהֲרֹן֙ וַיֹּאמַ֔ר חַ֥ג לַֽיהוָ֖ה מָחָֽר׃ ו וַיַּשְׁכִּ֨ימוּ֙ מִֽמָּחֳרָ֔ת וַיַּֽעֲל֣וּ עֹלֹ֔ת וַיַּגִּ֖שׁוּ שְׁלָמִ֑ים וַיֵּ֤שֶׁב הָעָם֙ לֶֽאֱכֹ֣ל וְשָׁת֔וֹ וַיָּקֻ֖מוּ לְצַחֵֽק׃

Tandis qu'ils campaient au pied du Har Sinay, ils rejetèrent Hashshém, Qui les avait fait sortir du pays de Mirayim, Qui les avait guidés dans le désert, et leur avait donné la ôroh, ainsi qu'il est dit :

·       ahillim 106:20

Et ils échangèrent leur gloire par la ressemblance d'un bouc mangeant de l'herbe !
וַיָּמִ֥ירוּ אֶת־כְּבוֹדָ֑ם    בְּתַבְנִ֥ית שׁ֝֗וֹר אֹכֵ֥ל עֵֽשֶׂב׃

Lorsque Môshah Rabbénou observa l'adoration du veau d'or, il jeta de ses mains les Louôth et les réduisit en miettes. Or, à leur sujet il est dit ceci :

·       Shamôth 32:19

Et les Louôth étaient l’œuvre de `alôhim, elles ; et l'écriture était l'écriture de `alôhim Lui-même, gravées sur les Louôth.
 וְהַ֨לֻּחֹ֔ת מַֽעֲשֵׂ֥ה אֱלֹהִ֖ים הֵ֑מָּה וְהַמִּכְתָּ֗ב מִכְתַּ֤ב אֱלֹהִים֙ ה֔וּא חָר֖וּת עַל־הַלֻּחֹֽת׃

Avec tout cela à l'esprit, nous pouvons comprendre comment est-ce que les punitions du 17 ammouz sont Middoh Kanaghadh Middoh par rapport au péché originel de ce jour. La plus évidente des quatre punitions énumérées est celle du placement de l'idole dans le Béth Hammiqdosh, ce qui symbolisait l'adoration d'une image étrangère en remplacement de Hashshém dans Sa propre maison ! C'était une punition juste pour les Bané Yisro`él, qui avaient fait la même chose par l'adoration du veau d'or devant le Har Sinay, quelques siècles plus tôt.

Le omidh quotidien personnifiait l'attachement à Hashshém et le souhait d'être constamment en Sa présence et proche de Lui. C'était la représentation de la ´avôdhath Hashshém dans le Béth Hammiqdosh. Lorsqu'il fut interrompu, la situation ressemblait à l'interruption de la ´avôdhath Hashshém par les Bané Yisro`él qui adorèrent le veau d'or au Har Sinay.

La crémation du Séphar ôroh par `appostomôs ressemblait au péché du veau d'or d'une manière différente. Lorsque Môshah Rabbénou vit que son peuple avait commis un péché si grave, il brisa les Louôth. En punition pour avoir causé la destruction de la parole Divine au Har Sinay, quelques siècles plus tard les Bané Yisro`él durent être témoins de la crémation d'un Séphar ôroh par un dirigeant blasphémateur.

L'ébrèchement de la muraille autour de Yarousholayim ressemble également au péché originel du 17 ammouz. Le almoudh[4] nous apprend que les addiqim et almidhé akhomim de chaque génération offrent une protection à tous les membres de la communauté, exactement comme une muraille. Pour cette raison, la Halokhoh tranche que les almidhé akhomim n'ont pas à contribuer aux dépenses liées aux remparts défensifs autour de leurs villes ; leur étude et enseignement de la ôroh sont leur contribution à la défense de la ville, ainsi que le almoudh interprète un Posouq du Shir Hashshirim :

·        Shir Hashshirim 8:10

Je suis une muraille et mes seins sont comme des tours.
 אֲנִ֣י חוֹמָ֔ה וְשָׁדַ֖י כַּמִּגְדָּל֑וֹת

Bavo` Bathro` 7b

« Je suis une muraille » ; cela se réfère à la ôroh. « Et mes seins sont comme les tours » ; cela se réfère aux étudiants de la ôroh.

Les Bané Yisro`él, lorsqu'ils rejetèrent Môshah Rabbénou et choisirent un veau d'or pour les diriger à sa place, montraient du mépris pour le plus grand almidh okhom de l'histoire humaine. De plus, leur péché causa la destruction des Louôth elles-mêmes. Puisque les almidhé akhomim sont comparés aux murailles d'une ville, une punition appropriée pour leur péché fut que les Bané Yisro`él de Yarousholayim virent leur muraille de protection être ébréchée plusieurs siècles plus tard au jour anniversaire de leur péché originel.

Tous les événements historiques tragiques du 17 ammouz sont liés au péché originel du Veau d’Or. Tirons-en les leçons, et ne reproduisons pas les mêmes erreurs !

Puisse Hashshém accepter notre ashouvoh et rebâtir promptement Sa demeure au milieu de nous !


[1]     `ôraḥ Ḥayyim 549
[2]    Ta´nith 4:5
[3]    ´arkhin 11b
[4]    Bavo` Bathro` 7b

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