ב״ה
Le Jeûne du Dix-Sept Ṭammouz
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I.
Introduction
Le Ṣôm Shiv´oh ´osor Baṭṭammouz est un
jeûne Middivré Qabboloh qui tombe le 17 Ṭammouz (en
juin ou juillet, dans le calendrier grégorien). Le 17 Ṭammouz est un jour de jeûne commémorant de nombreuses tragédies qui se
sont abattues sur le ´am Yisro`él.
Ce jour est le
commencement d'une période de trois semaines qui atteint son apogée à Tish´oh
Ba`ov, la date de la destruction des deux Boṭṭé
Hammiqdoshim. Cette période de tragédies est donc un processus continu censé
nous amener à la Ṭashouvoh pour nos péchés. La destruction des deux Boṭṭé Hammiqdoshim fut un processus graduel qui aurait pu être stoppé à
n'importe quel moment si nous avions amendé nos voies devant Hashshém ית׳. La voie de Hashshém est d'apporter une punition
en étapes afin que nous nous rendions compte de nos mauvaises voies et
revenions à Lui.
Pour une Ṭashouvoh Shalémoh, nous devons remonter
le temps, voir tout ce qui ne s'est pas bien passé, analyser les événements et
comprendre qu'il s'agissait d'alertes. Ainsi, nous ne reproduirons plus les
mêmes erreurs que nos ancêtres et serons dignes de l'accomplissement de la
prophétie suivante :
·
Zakharyoh
8:18-19
18. Et ce sont les paroles de `adhônoy
Ṣavo`ôth vers moi,
disant : 19. « Ainsi a dit `adhônoy Ṣavo`ôth : le
jeûne du quatrième, et le jeûne du cinquième, et le jeûne du septième, et le
jeûne du dixième deviendront pour la Maison de Yahoudhoh une
allégresse et une réjouissance et des temps fixes positifs ; et
chérissez la vérité et la paix ! »
|
Ainsi, le Novi` nous apprend que lorsque
nous aurons fait Ṭashouvoh, ces quatre
dates de jeûne seront changées en des temps de réjouissance.
Dans le ṬoNo’’Kh le jeûne de Shiv´oh ´osor Baṭṭammouz est appelé צ֣וֹם הָֽרְבִיעִ֡י
« Ṣôm Horavi´i
– jeûne du quatrième [mois] », comme
nous pouvons le voir dans le passage précédent. Ṭammouz est en
effet le quatrième mois lorsqu'on compte à partir de Nison :
(1) Nison ;
(2)`iyor ;
(3)Siwon ;
(4)
Ṭammouz ;
(5)`ov ;
(6)
`aloul ;
(7)Tishri ;
(8)
Maraḥshawon ;
(9)
Kisléw ;
(10)
Tévéth ;
(11)
Shavat ;
(12)
`adhor
Les événements
du 17 Ṭammouz, et son changement futur en temps de joie, sont décrits par
Yirmayohou Hannovi` ע״ה,
au chapitre 32 de son Séphar :
· Yirmayohou 32:1-18
Nous apprenons de ce passage susmentionné
que la destruction s'est produite en étapes, donnant ainsi la possibilité de la
stopper ou de l'altérer.
Quand nous arrivons à cette date du 17 Ṭammouz, nous devons
réfléchir sur ce qui a précipité notre chute, et comprendre que la Ṭashouvoh peut avoir
un effet puissant même sur la dernière minute de l'adversité ! Nous
pouvons changer notre destin.
II.
Pourquoi
jeûnons-nous le 17 Ṭammouz ?
La Mishnoh donne les raisons pour
lesquelles nous jeûnons à cette date :
· Mishnoh,
Ṭa´nith, Chapitre 4,
Mishnoh 6
Cinq choses saisirent nos ancêtres
au dix-sept Ṭammouz... :
Les Louḥôth furent
brisées ; le Ṭomidh fut
annulé ; la ville fut ébréchée ; `appostomôs brûla la Ṭôroh ; et
une image fut dressée dans le Hékhol.
|
חמישה
דברים אירעו את אבותינו בשבעה עשר בתמוז, וחמישה... נשתברו הלוחות, ובטל התמיד, והובקעה העיר, ושרף אפסטמוס את התורה, והעמיד צלם בהיכל
|
Passons en revue chacun de ses événements,
à la lumière de ce qui nous est expliqué à leurs sujets dans le Ṭalmoudh !
III.
La destruction des Louḥôth
Nous savons par simple calcul que les Louḥôth furent brisées
ce jour-là. Môshah Rabbénou ע״ה monta sur le Har Sinay le 7 Siwon, le lendemain du jour
où Hashshém prononça les Dix Paroles :
·
Shamôth 24:16
Et la gloire de `adhônoy
résida sur le Har Sinay, et le nuage le recouvrit six jours. Et Il appela Môshah au septième jour du
milieu du nuage.
|
וַיִּשְׁכֹּ֤ן
כְּבוֹד־יְהוָה֙ עַל־הַ֣ר סִינַ֔י וַיְכַסֵּ֥הוּ הֶֽעָנָ֖ן שֵׁ֣שֶׁת יָמִ֑ים וַיִּקְרָ֧א אֶל־מֹשֶׁ֛ה בַּיּ֥וֹם הַשְּׁבִיעִ֖י מִתּ֥וֹךְ הֶֽעָנָֽן׃
|
Nous savons également que Môshah Rabbénou
resta sur la montagne durant quarante jours et quarante nuits :
·
Ibid., 18
Et Môshah vint au milieu du nuage,
et il monta vers la montagne. Et Môshah fut sur
la montagne quarante jours et quarante nuits.
|
וַיָּבֹ֥א מֹשֶׁ֛ה
בְּת֥וֹךְ הֶֽעָנָ֖ן וַיַּ֣עַל אֶל־הָהָ֑ר וַיְהִ֤י מֹשֶׁה֙ בָּהָ֔ר אַרְבָּעִ֣ים י֔וֹם וְאַרְבָּעִ֖ים
לָֽיְלָה׃
|
Le mois de Siwon de cette année-là avait
trente jours ; nous avons donc vingt-quatre jours de Siwon plus les seize
premiers jours de Ṭammouz. Par
conséquent, Môshah Rabbénou redescendit de la montagne le 17 Ṭammouz. Le
jour-même où il redescendit, il brisa les Louḥôth :
·
Ibid., 32:19
Et ce fut lorsqu'il approcha vers
le camp : et il vit le veau et des danses. Et la colère de Môshah
s'embrasa, et il jeta de ses mains les Louḥôth,
et il les brisa sous la montagne.
|
וַֽיְהִ֗י כַּֽאֲשֶׁ֤ר
קָרַב֙ אֶל־הַֽמַּחֲנֶ֔ה וַיַּ֥רְא אֶת־הָעֵ֖גֶל וּמְחֹלֹ֑ת וַיִּֽחַר־אַ֣ף מֹשֶׁ֗ה
וַיַּשְׁלֵ֤ךְ מִיָּדָו֙ אֶת־הַלֻּחֹ֔ת
וַיְשַׁבֵּ֥ר אֹתָ֖ם תַּ֥חַת הָהָֽר׃
|
IV.
L'interruption du Ṭomidh
La deuxième tragédie mentionnée dans la
Mishnoh est l'annulation du Ṭomidh.
Le Ṭalmoudh explique
que la raison pour laquelle nous savons que cela s'est produit à cette date est
que nous avons une Masôrath à ce sujet. Le Ṭalmoudh nous explique pourquoi le Ṭomidh fut
interrompu :
·
Bavo` Qammo` 82b
Nos maîtres ont enseigné :
Lorsque les membres de la Maison des Ḥashmounno`im se combattaient les uns les
autres, Hyrcane était à l'intérieur et Aristoboul à l'extérieur [des
murailles de la ville]. [Ceux qui étaient à l'intérieur] faisaient descendre
à l'autre partie, chaque jour, un panier de dinars, et [en retour] du bétail
leur était envoyé pour les Ṭamidhim.
Il y eut cependant un vieil homme [parmi les assiégeants] qui avait quelques
connaissances dans la sagesse grecque et qui leur dit : « Tant
que l'autre partie continuera d'accomplir la ´avôdhoh des Qôrbonôth,
elle ne sera pas livrée en vos mains ! ». Le lendemain, lorsque
le panier de dinars fut descendu, un porc fut envoyé. Lorsque le porc atteint
le centre de la muraille, il planta ses pattes dans la muraille, et `aras
Yisro`él trembla sur une distance de plus de quatre cent stades sur quatre
cent stades. Il fut proclamé à cette occasion : « Maudit soit
l'homme qui élèverait des porcs et maudit soit l'homme qui enseignerait à son
fils la sagesse grecque ! »
|
תנו
רבנן כשצרו בית חשמונאי זה על זה היה הורקנוס מבפנים ואריסטובלוס מבחוץ ובכל יום
היו משלשים להם בקופה דינרין והיו מעלין להם תמידים היה שם זקן אחד שהיה מכיר
בחכמת יוונית אמר להם כל זמן שעוסקין בעבודה אין נמסרים בידכם למחר שילשלו
דינרין בקופה והעלו להם חזיר כיון שהגיע לחצי החומה נעץ צפרניו בחומה ונזדעזעה
ארץ ישראל ארבע מאות פרסה על ארבע מאות פרסה באותה שעה אמרו ארור האיש שיגדל
חזירים וארור האדם שילמד את בנו חכמת יוונית
|
Dès ce jour, et jusqu'à la fin du siège, le
Ṭomidh ne fut plus
apporté.
V.
Ébrèchement de la
muraille autour de Yarousholayim
La Mishnoh mentionne ensuite la tragédie de
la muraille de Yarousholayim qui a été ébréchée, événement qui mena
à la conquête de la ville par nos oppresseurs et la destruction du Béth
Hammiqdosh qui s'en suivit. La Gamoro` relève qu'il y a une
incohérence entre cette Mishnoh et Yirmayohou Hannovi`, qui
sous-entend que la muraille fut ébréchée le 9 Ṭammouz et non le 17, contrairement à
l'enseignement mishnaïque.
·
Yirmayohou 52:6-7
Le Bavli résout cette incohérence en
expliquant que le Posouq dans le Séphar Yirmayohou se réfère à
l'époque du Bayith Ri`shôn, alors que notre Mishnoh se réfère à l'époque du
Bayith Shéni. Si tel est le cas, pourquoi jeûnons-nous uniquement le 17 Ṭammouz, et pas
également le 9 ?
Le Yaroushlami
explique qu'en réalité l'ébrèchement de la muraille se produisit le 17 Ṭammouz aux deux
époques. Cependant, à l'époque du Bayith Ri`shôn, à cause du stress et de la
tragédie du moment, les gens furent confus et comptèrent mal les jours du
calendrier. C'est pourquoi ils pensèrent que l'ébrèchement s'était produit le
9. Yirm0yohou Hannovi`, lorsqu'il mit par écrit cet événement, le
consigna d'après le calcul erroné des gens, qui était la croyance dominante.
Le Tour[1]
ז״ל
apporte
une autre explication : les ébrèchements eurent en réalité lieu à des
dates différentes, mais avoir deux jeûnes pour commémorer le même événement en
si peu de temps aurait été un fardeau sur la communauté ; une seule des
deux dates fut donc retenue. Le jeûne fut fixé suivant l'ébrèchement de la
muraille du Bayith Shéni, parce que la tragédie de cette époque-là surpassait
de loin celle du Bayith Ri`shôn de par son impact sur nous : l'exil qui
s'en suivit et qui se poursuit jusqu'à nos jours.
VI.
`appostomôs le Rosho´ brûla le
Séphar Ṭôroh
La crémation de la Ṭôroh par
`appostomôs est rapportée dans la Mishnoh comme un événement s'étant produit le
17 Ṭammouz. Nous le
savons par Masôroh. Le Ṭalmoudh ne nous dit
pas qui était `appostomôs et quelle était l'importance du Séphar Ṭôroh qu'il brûla.
Le Yaroushlami[2]
rapporte qu'il le brûla au carrefour de Lôdh. Flavie Josephe nous donne des
détails sur cette période :
Avant même que leur
premier deuil ne fut achevé, un autre malheur les assaillit également, car
certains de ceux qui causèrent le tumulte, lorsqu'ils voyageaient le long de la
route public, dépouillèrent Stéphanôs, un serviteur de César, alors qu'il était
en voyage, et s'emparèrent de tout ce qu'il avait avec lui. Lorsque César
entendit ces choses, il envoya immédiatement des soldats et leur ordonna de
piller les villages environnants, et de lui ramener lier les personnes les plus
éminentes de ces villages. Alors que ces ravages avaient lieu, l'un des soldats
s'empara des lois de Môshah qui reposaient dans l'un de ces villages, et les
fit sortir devant les yeux de tous ceux qui étaient présents, et les déchira en
morceaux. Et cela fut fait avec un langage insultant et beaucoup de moqueries.
Lorsque les Juifs en entendirent parler, ils se précipitèrent tous ensembles,
et en grand nombre ils descendirent à Césarée, où se trouvait alors Cumanus, et
exigèrent de sa part qu'il fasse appliquer la vengeance, non pour eux, mais
pour D.ieu Lui-même, dont les lois avaient été humiliées. Car ils ne pouvaient
supporter de vivre davantage si les lois de leurs ancêtres étaient humiliées de
la sorte. Par conséquent, Cumanus, par peur que ces multitudes ne mènent une
sédition, et sous le conseil de ses amis également, prit soin que le soldat qui
avait causé un tel affront aux lois soit décapité. Et cela mit fin à la
sédition qui était prête à être lancée une seconde fois.
VII.
Le placement d'une
idole dans le Béth Hammiqdosh
· Doniyé`l
12:11
Et depuis le temps de la
suppression du Ṭomidh et
l'installation de l'abomination horrible : mille deux cent
quatre-vingt-dix jours.
|
וּמֵעֵת֙ הוּסַ֣ר
הַתָּמִ֔יד וְלָתֵ֖ת שִׁקּ֣וּץ שֹׁמֵ֑ם יָמִ֕ים אֶ֖לֶף מָאתַ֥יִם וְתִשְׁעִֽים׃
|
Le Yaroushlami
rapporte une divergence d'opinion quant à l'identité de celui qui aurait commis
une telle abomination : il s'agirait soit de `appostomôs, le même qui
brûla le Séphar Ṭôroh, soit de Manashshah,
un roi judéen très mauvais, de l'époque du Bayith Shéni.
VIII.
Le jeûne
Le 17 Ṭammouz est, ainsi, un jour de jeûne. Le
jeûne commence au ´ammoudh Hashaḥar et s'achève avec la Shaqi´ath
Haḥammoh. Le but
premier du jeûne est d'éveiller nos cœurs à la Ṭashouvoh. Nous
devons passer la journée à nous remémorer nos propres transgressions et celles
de nos pères. La Ṭôroh nous dit ce
que nous devons faire si nous désirons éviter les malheurs de nos pères :
·
Wayyiqro` 26:40-42
IX.
Middoh Kanaghadh
Middoh
À présent, nous pouvons commencer à établir
un lien entre ces différents événements et démontrer qu'ils étaient une
punition « Middoh Kanaghadh Middoh – Mesure Pour Mesure ».
Pour se faire, examinons le péché originel
qui fut commis le 17 Ṭammouz. Les Bané
Yisro`él tombèrent dans une confusion à cause de ce qu'ils considéraient être
un retard de la part de Môshah Rabbénou, qui n'était toujours pas redescendu de
la montagne à la fin de la période prescrite de quarante jours. Ils supposèrent
que Môshah Rabbénou était mort. Ils décidèrent de fabriquer un veau d'or pour
le remplacer :
·
Shamôth 32:1
Et le peuple vit que Môshah
tardait à descendre de la montagne, et le peuple s'assembla autour de `aharôn
et ils lui dirent : « Lève-toi ! Fais-nous des `alôhim qui
marcheront devant nous, car ce Môshah, l'homme qui nous a fait monter du pays
de Misrayim, nous ne savons pas ce qu'il est advenu de lui ! »
|
וַיַּ֣רְא הָעָ֔ם
כִּֽי־בֹשֵׁ֥שׁ מֹשֶׁ֖ה לָרֶ֣דֶת מִן־הָהָ֑ר וַיִּקָּהֵ֨ל הָעָ֜ם עַֽל־אַהֲרֹ֗ן
וַיֹּֽאמְר֤וּ אֵלָיו֙ ק֣וּם ׀ עֲשֵׂה־לָ֣נוּ אֱלֹהִ֗ים אֲשֶׁ֤ר יֵֽלְכוּ֙
לְפָנֵ֔ינוּ כִּי־זֶ֣ה ׀ מֹשֶׁ֣ה הָאִ֗ישׁ אֲשֶׁ֤ר הֶֽעֱלָ֨נוּ֙ מֵאֶ֣רֶץ
מִצְרַ֔יִם לֹ֥א יָדַ֖עְנוּ מֶה־הָ֥יָה לֽוֹ׃
|
Plus tard, ils déclarèrent que ce veau d'or
était leur nouveau dieu. Ils l'adorèrent et lui sacrifièrent :
·
Ibid., 4-6
Tandis qu'ils campaient au pied du Har
Sinay, ils rejetèrent Hashshém, Qui les avait fait sortir du pays de Miṣrayim, Qui les
avait guidés dans le désert, et leur avait donné la Ṭôroh, ainsi qu'il
est dit :
·
Ṭahillim 106:20
Et ils échangèrent leur gloire par
la ressemblance d'un bouc mangeant de l'herbe !
|
וַיָּמִ֥ירוּ
אֶת־כְּבוֹדָ֑ם בְּתַבְנִ֥ית שׁ֝֗וֹר אֹכֵ֥ל עֵֽשֶׂב׃
|
Lorsque Môshah Rabbénou observa l'adoration
du veau d'or, il jeta de ses mains les Louḥôth et les réduisit en miettes. Or, à leur
sujet il est dit ceci :
·
Shamôth 32:19
Et les Louḥôth étaient
l’œuvre de `alôhim, elles ; et l'écriture était l'écriture de
`alôhim Lui-même, gravées sur les Louḥôth.
|
וְהַ֨לֻּחֹ֔ת
מַֽעֲשֵׂ֥ה אֱלֹהִ֖ים הֵ֑מָּה וְהַמִּכְתָּ֗ב מִכְתַּ֤ב אֱלֹהִים֙ ה֔וּא חָר֖וּת
עַל־הַלֻּחֹֽת׃
|
Avec tout cela à l'esprit, nous pouvons
comprendre comment est-ce que les punitions du 17 Ṭammouz sont Middoh
Kanaghadh Middoh par rapport au péché originel de ce jour. La plus
évidente des quatre punitions énumérées est celle du placement de l'idole dans
le Béth Hammiqdosh, ce qui symbolisait l'adoration d'une image étrangère en
remplacement de Hashshém dans Sa propre maison ! C'était une punition
juste pour les Bané Yisro`él, qui avaient fait la même chose par
l'adoration du veau d'or devant le Har Sinay, quelques siècles plus tôt.
Le Ṭomidh quotidien personnifiait l'attachement
à Hashshém et le souhait d'être constamment en Sa présence et proche de Lui.
C'était la représentation de la ´avôdhath Hashshém dans le Béth
Hammiqdosh. Lorsqu'il fut interrompu, la situation ressemblait à l'interruption
de la ´avôdhath Hashshém par les Bané Yisro`él qui
adorèrent le veau d'or au Har Sinay.
La crémation du Séphar Ṭôroh par
`appostomôs ressemblait au péché du veau d'or d'une manière différente. Lorsque
Môshah Rabbénou vit que son peuple avait commis un péché si grave, il brisa les
Louḥôth. En punition
pour avoir causé la destruction de la parole Divine au Har Sinay, quelques
siècles plus tard les Bané Yisro`él durent être témoins de la
crémation d'un Séphar Ṭôroh par un
dirigeant blasphémateur.
L'ébrèchement de la muraille autour de Yarousholayim
ressemble également au péché originel du 17 Ṭammouz. Le Ṭalmoudh[4]
nous apprend que les Ṣaddiqim et Ṭalmidhé Ḥakhomim de chaque
génération offrent une protection à tous les membres de la communauté,
exactement comme une muraille. Pour cette raison, la Halokhoh tranche
que les Ṭalmidhé Ḥakhomim n'ont pas à
contribuer aux dépenses liées aux remparts défensifs autour de leurs
villes ; leur étude et enseignement de la Ṭôroh sont leur contribution à la défense de
la ville, ainsi que le Ṭalmoudh interprète
un Posouq du Shir Hashshirim :
·
Shir Hashshirim 8:10
Je suis une muraille et mes seins
sont comme des tours.
|
אֲנִ֣י חוֹמָ֔ה
וְשָׁדַ֖י כַּמִּגְדָּל֑וֹת
|
Bavo` Bathro` 7b
« Je suis une
muraille » ; cela se réfère à la Ṭôroh. « Et mes seins sont comme les
tours » ; cela se réfère aux étudiants de la Ṭôroh.
Les Bané Yisro`él, lorsqu'ils
rejetèrent Môshah Rabbénou et choisirent un veau d'or pour les diriger à sa
place, montraient du mépris pour le plus grand Ṭalmidh Ḥokhom de l'histoire humaine. De plus, leur
péché causa la destruction des Louḥôth elles-mêmes. Puisque les Ṭalmidhé Ḥakhomim sont
comparés aux murailles d'une ville, une punition appropriée pour leur péché fut
que les Bané Yisro`él de Yarousholayim virent leur
muraille de protection être ébréchée plusieurs siècles plus tard au jour
anniversaire de leur péché originel.
Tous les événements historiques tragiques
du 17 Ṭammouz sont liés au
péché originel du Veau d’Or. Tirons-en les leçons, et ne reproduisons pas les mêmes
erreurs !
Puisse Hashshém accepter notre Ṭashouvoh et rebâtir
promptement Sa demeure au milieu de nous !