ב״ה
Lois
sur l'idolâtrie, la superstition, la sorcellerie et l'occultisme
Première
Partie
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- Introduction
La foi israélite
est une foi de monothéisme pur et absolu qui n'a pas de place, de
quelque façon que ce soit, pour la croyance en toute autre force qui
serait en compétition, même de la façon la plus légère, avec le
Dieu Unique, Un et Absolu. L'adoration de toute autre entité que
Dieu, ou l'attribution d'une quelconque force à toute autre entité
que Dieu, est de l'idolâtrie !
La foi israélite
ne tolère pas non plus un certain nombre de philosophies et
doctrines qui tentent de comprendre l'Univers, la Vie et Dieu
Lui-même par des façons et explications qui sont contraires à la
Tôroh révélée de Dieu. Comme le Ramba''m ז״ל
l'a
écrit : « Il est défendu
d'étudier toute philosophie qui pourrait amener quelqu'un à
compromettre sa foi dans n'importe laquelle des doctrines
fondamentales du Judaïsme »,
ce qui présuppose que nous devons être extrêmement prudents et
veiller à éviter toute croyance, idéologie, philosophie ou
théologie qui entre en conflit avec la Tôroh. Une fois qu'une
philosophie a été identifiée comme étant étrangère à la foi de
la Tôroh, la dite philosophie doit être abandonnée et plus aucune
étude à son sujet n'est permise (à moins que ce soit dans le but
d'en démontrer la fausseté et aider d'autres Israélites à s'en
éloigner).
Car dans la foi
israélite, la Tôroh révélée par Dieu au Mont Sinaï et les
paroles des Prophètes (que la paix soit sur eux) et des Sages (que
leurs souvenirs nous servent de bénédiction) sont les seules bases
des vérités absolues. Toute idée et tout concept qui dévierait ne
serait-ce que très légèrement de ces vérités sont une invention
humaine et doivent être rejetés.
Mais en plus de
l'adoration de faux dieux et de croire en de fausses philosophies, la
foi israélite est très stricte concernant les croyances
superstitieuses et l'attirance vers les choses occultes, soit parce
que ces choses sont de nature idolâtre, soit parce qu'elles peuvent
mener à l'idolâtrie, soit parce qu'elles sont complètement
stupides et fausses et ne sont pas appropriées pour le saint et
digne peuple d'Israël qui doit s'en éloigner à tout prix.
Il a été avancé
que les gens sont facilement attirés par les pratiques
superstitieuses et l'occultisme à cause d'un « désir de
connaître le futur caché et maîtriser la Nature. » Il ne
fait aucun doute que le désir de s'attacher à ces choses-là
augmente durant les périodes de maladies et de souffrances, de
détresse et de trépidation, et quand les gens sont désespérés,
comme dans des périodes de troubles ou de pauvreté, ou encore quand
on essaye désespérément de se trouver un conjoint ou d'avoir des
enfants, etc.
Et puisque la
spiritualité et la foi sont plus proches de la religiosité que ne
le sont l'intellect et la raison, l'homme « religieux »
aura naturellement tendance à graviter autour de l'ésotérisme et
du mystérieux, et pourrait donc facilement glisser dans les mondes
de la magie, de l'occultisme, de la superstition et d'autres
pratiques de ces genres-là.
Le
verset selon lequel תָּמִים
תִּהְיֶה,
עִם
יהוה אֱלֹהֶיךָ
« tu
seras entièrement avec `adhônoy, ton Dieu »1,
et qui est interprété comme voulant dire que nous devons être
fermes et ne placer notre confiance qu'en HaShem2
ית׳,
est à l'opposé total de ces méthodes occultes et superstitieuses.
Bien que l'étude de la Tôroh, la mise en pratique méticuleuse des
Miswôth,
le perfectionnement de ses Middôth et la prière faite avec ferveur
sont les seules voies légitimes pour « influencer » la
Volonté de Dieu, dans le même temps, en fin de compte, nous sommes
enjoints à accepter nos destinées de bon gré et ne pas tenter
d'affecter « magiquement » ou surnaturellement l'Ordre
Naturelle des choses. Dans les moments de stress, de détresse et de
maladie, nous devons plus particulièrement redoubler d'efforts pour
renforcer notre foi complète en Dieu et ne pas rechercher des
raccourcis spirituellement dangereux et des tours de passe-passe
inutiles.
Avec cela à
l'esprit, voici une compilation de quelques règles et principes
essentiels rassemblés à partir des écrits de la Tôroh, du
Talmoudh, du Ramba''m, du Shoulhon ´oroukh et d'autres
sources, qui pourra être utilisé comme « guide » sur la
façon de nous comporter face à l'idolâtrie, aux idolâtres et des
croyances douteuses.
- Idolâtrie
- Interdictions générales
- L'interdiction de l'idolâtrie pèse plus lourde que toutes les autres interdictions de la Tôroh. Quiconque croit en l'idolâtrie rejette la Tôroh entière, ainsi que les Prophètes et tout ce qu'ils nous ont ordonné. Quiconque rejette l'idolâtrie confirme la Tôroh, les Prophètes et ce qu'ils nous ont ordonné. C'est une Miswoh fondamentale !3
- Il est défendu de croire en l'existence de tout dieu autre que le Dieu Un et Unique4.
- Il est défendu d'adorer tout être, élément de la nature ou objet comme intermédiaire entre l'homme et Dieu7.
- Il est défendu de lire de la littérature d'une religion païenne ou idolâtre8.
- Il est défendu de contempler leurs idéologies et philosophies9.
- Il est défendu d'étudier toute philosophie qui pourrait amener quelqu'un à compromettre sa foi dans n'importe laquelle des doctrines fondamentales du culte Israélite. Nous ne devons pas toucher à ces choses, car nous risquerions d'y attacher une quelconque véracité ou validité. Les capacités de l'homme à comprendre sont limitées et il pourrait être convaincu à croire dans l'apostasie, comme il est dit10 : וְלֹא-תָתוּרוּ אַחֲרֵי לְבַבְכֶם, וְאַחֲרֵי עֵינֵיכֶם, אֲשֶׁר-אַתֶּם זֹנִים, אַחֲרֵיהֶם « Ne vous laissez point égarer à la suite de vos cœurs et de vos yeux, ce après quoi vous êtes prompts à vous laisser égarer. » Par conséquent, on ne doit pas s'appuyer sur son propre jugement et penser que grâce à ces philosophies étrangères on a « trouvé la vérité. »11
- Il est défendu de prendre au sérieux l'idolâtrie et ses mythologies12.
- Il est défendu de poser les yeux avec envie sur leurs idoles et images (icônes), car cela pourrait nous amener à reproduire leurs formes d'adoration13.
- Un Israélite qui rend un culte à l'idolâtrie est un idolâtre à tous les égards. Il ne peut être comparé à aucun autre pécheur14. C'est-à-dire qu'il est pire que tout autre pécheur existant sur la surface de la planète.
- Les Minim, c'est-à-dire les hérétiques, ne peuvent pas se repentir15 et nous ne faisons aucune tentative de les ramener à la foi israélite authentique, car ayant connu la vérité avant de dévier ils savent déjà les arguments qu'on pourrait leur présenter et connaissent la Tôroh. Seul Dieu les ramènera, si telle est Sa volonté. Les pensées d'apostasie sont motivées par l'idolâtrie et de faux sentiments de liberté16.
- Il est défendu d'adorer la moindre image ou forme, peu importe que ce soit dans la façon dont cette image ou forme est généralement adorée17, ou dans la façon dont cette image ou forme n'est généralement pas adorée, ni dans les façons prescrites dans l'adoration de Dieu ; c'est-à-dire qu'on ne peut pas se prosterner devant elles (puisqu'on se prosterne lorsqu'on adore Dieu), on ne peut pas leur apporter des sacrifices, de l'encens ou des libations (puisque ces choses sont réalisées dans l'adoration de Dieu, quand le Béth Hammiqdosh existe), même si ce ne sont pas les façons normales d'adorer ces idoles18.
- Il est défendu de jurer ou faire un vœu au nom d'une idole19.
- Il est défendu d'amener un idolâtre à jurer ou faire un vœu au nom de ses dieux20.
- Il est défendu d'encourager ou de persuader un Gôy ou un Israélite d'adorer des idoles21.
- Il est défendu d'explicitement et volontairement mentionner le nom d'une idole, lorsqu'il est possible de ne pas le prononcer22.
- Il est défendu de dire à quelqu'un « Retrouve-moi à tel endroit, situé à coté de telle idole », en la mentionnant de nom, à moins que cette idolâtrie soit explicitement mentionnée dans la Tôroh, comme par exemple Pa´ôr, Ba´al, etc.23
- Si le nom de leur fête est le même qu'un prénom commun, il n'y a pas de problème à le mentionner, tant que le nom n'est pas mentionné avec révérence comme le feraient les idolâtres24. Par exemple, si quelqu'un se retrouve dans une discussion qui concerne la fête chrétienne de Noël, il peut appeler cette fête par son nom car c'est également un prénom courant, dès lors qu'il ne donne aucunement l'impression d'accorder une quelconque importance à cette fête d’idolâtre. (Mais il va de soi qu'il reste préférable de ne pas du tout mentionner le nom de cette fête, si possible.)
- Il est strictement défendu de découvrir ou de baisser la tête devant un prêtre chrétien ou toute personne arborant des signes d’idolâtrie sur elle. Cela équivaudrait à les honorer.
- Il est interdit d'offrir un de ses enfants à Molokh25.
1Davorim
18:13
2Voir
le commentaire de Rash''i sur ce verset
3Mishnéh
Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 2:7
4Shamôth
20:3
5Ibid.,
20:2
6Mishnéh
Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 2:1-2
7Ibid.
8Ibid.,
2:3
9Ibid. ;
voir aussi Talmoudh,
Barokhôth 12b
10Bamidhbor
15:39
11Mishnéh
Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 2:4
12Wayyiqro`
19:4
13Talmoudh,
Shabboth 149a ; Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh
Wahouqqôth Haggôyim 2:3
14Mishnéh
Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 2:8
15C'est-à-dire
que cela leur sera beaucoup plus difficile que pour n'importe quel
autre Israélite
16Ibid.,
2:9
17Shamôth
20:4
18Shamôth
Ibid. ; Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth
Haggôyim 3:2-6
19Shamôth
23:13 ; Mishnéh Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth
Haggôyim 5:14
20Shoulhon
´oroukh (Sh. ´o.), Yôréh Dé´oh (YD) 147:3
21Shamôth,
Ibid. ; Davorim 13:12
22Mishnéh
Tôroh, Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 5:14
23Ibid., ;
voir aussi Sh. ´o.
YD 147:1, 3
24Sh.
´o. YD 147:2
25Wayyiqro`
18:21, 20:2