ב״ה
Le
nettoyage de Pésah est le nouvel esclavage
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article peut être téléchargé ici.
Aujourd'hui,
c'est Pourim. Pésah commencera dans exactement un mois. Le
Talmoudh tranche qu'un mois avant Pésah, nous avons
l'obligation d'étudier et poser des questions relatives aux
Halokhôth de Pésah.1
Conformément aux instructions de HaZa''l, nous allons donc
commencer à régulièrement publier des articles sur les différentes
Halokhôth de la fête, de façon à nous y préparer dans les
meilleures conditions. Quoi de mieux que de commencer par la pratique
la plus erronée attachée à Pésah, à savoir, le grand
nettoyage.
Pour
de très nombreuses femmes, dont certaines que j'ai pu rencontrer,
Pésah est la fête de notre calendrier qu'elles aiment le
moins. Pourquoi ? Parce qu'elles passent l'intégralité du mois
entre Pourim et Pésah à faire du nettoyage. C'est triste et
complètement inutile. Alors que Pésah célèbre notre
libération de l'esclavage égyptien, ces pauvres femmes vivent
pendant un mois une nouvelle sorte d'esclavage. De nombreuses femmes
sont stressées et nerveuses à cause de ce nettoyage, ce qui les
amène à ne pas du tout expérimenter la joie de Pésah une
fois que la fête est arrivée. J'ai pu recevoir ces derniers jours
différents témoignages à ce sujet. Cette situation doit prendre
fin immédiatement ! J'ai eu le privilège, ces dernières
années, d'aider plusieurs femmes à se défaire de ce piège et
arriver enfin à Pésah dans le meilleur état d'esprit
possible. Je vais donc le partager ici, et nous allons donc voir ce
qui est réellement exigé.
Pour
commencer, cette histoire de « nettoyage de printemps »
n'a aucune base dans notre tradition. L'écrasante majorité des
Juifs qui nettoient leurs maisons de fond en comble durant un mois
font une confusion entre éliminer le Homés et se
débarrasser de la poussière. Nous sommes effectivement arrivés à
un point où la poussière est devenue la sixième espèce de céréale
interdite à Pésah ! Il m'est arrivé qu'une communauté
ait fait appel à mes services pour aider au nettoyage de la
bibliothèque de leur synagogue. Tous les livres devaient être
inspectés un par un et nettoyés. Cela n'a rien à voir avec Pésah
et l'élimination du Homés.
Deuxièmement,
la Halokhoh n'est pas de nettoyer la maison mais rechercher et se
débarrasser du Homés (nous parlerons de ce qui est
inclus dans la catégorie du « Homés »
dans un autre article). Cette recherche ne nécessite aucun
nettoyage.
Troisièmement,
toute la maison n'a pas besoin d'être vérifiée (et encore moins
nettoyée). En effet, voici les instructions données par nos Sages
de mémoire bénie :
- Si durant l'année du Homés n'a pas été apporté dans un endroit, cet endroit-là n'a pas à être vérifié.
- Tout article qui ne sera pas utilisé à Pésah ne nécessite pas de vérification.
- Les miettes qui ne sont plus du tout consommables, au point que même un chien n'en mangerait pas, ne sont pas considérées être du Homés.
- L'obligation de se débarrasser du Homés ne s'applique pas si les miettes font moins de la taille d'une olive et sont sales ou suffisamment pourries pour qu'un homme n'en arrive pas à en manger.
Lorsque
ces quatre points sont pris en compte, tout le stress et la nervosité
qu'expérimentent de nombreuses femmes devient complètement inutile.
Les gens vont tellement loin qu'ils démontent leurs meubles, leurs
ustensiles de cuisine, fouillent et nettoient chaque livre de la
maison. D'autres vont plus loin encore : ils recouvrent
d’aluminium tous les comptoirs de la maison, certains encore
dépensent des fortunes pour acheter des couverts à utiliser
spécialement pour Pésah, et d'autres encore se créent carrément
de « nouvelles cuisines », en achetant de nouvelles
tuyauterie, en recouvrant l'évier, etc. Ils s'assurent de rendre la
vie impossible à tous les membres de la famille pendant pratiquement
trois semaines. Pourquoi ? Parce qu'on leur a dit par leurs
rabbins que c'est la Halokhoh !
Quand
cette longue période de nettoyage est terminée, le jour avant Pésah
ils éparpillent des morceaux de Homés dans toute la
maison et se mettent à sa recherche le soir avec une bougie, un sac
en papier et une plume d'oiseau. C'est ce qu'ils appellent
communément בְּדִיקַת
חָמֵץ « Badhiqath
Homés – recherche/vérification du Homés ».
Cela pourrait en choquer certains, mais d'après le Talmoudh, les
Ga`ônim et les Ri`shônim, la Badhiqath Homés était
tout ce que les gens faisaient dans leur recherche du Homés !
Il n'y avait pas de nettoyage de trois semaines, un mois. En d'autres
mots, la seule chose qui est nécessaire de faire pour accomplir la
Miswoh de rechercher le Homés consiste à le
rechercher le jour qui précède Pésah, et rien d'autre.
HaZa''l
savaient que les gens iraient trop loin au niveau de la recherche du
Homés.
C'est pour cela qu'ils ont ordonné que cette recherche se fasse de
nuit, et en plus la nuit du jour précédant Pésah.
C'est vraiment pour nous montrer que la recherche et l'élimination
du Homés
n'étaient pas aussi compliquées que ce qu'on en a fait. Il n'était
pas nécessaire de commencer trois semaines avant, puisque tout ce
qu'il suffisait de faire, c'était d'éliminer le Homés
encore consommable
et dans une mesure équivalent au moins à la
taille d'une olive,
et non pas toute trace de Homés
dans la maison. La recherche et élimination du Homés
ne peut d'ailleurs se faire que la nuit qui commence le 14 Nison (la
veille de Pésah)
et pas avant !
Si
vous y réfléchissez de plus près, la façon avec laquelle les gens
se rendent malades pour éliminer toute trace de Homés
est même carrément de la superstition ! Vous devriez peut-être
réfléchir sur ce qu'est réellement la Halokhoh ! D'un point
de vue halakhique, ils ne gagnent rien à se rendre malade en
nettoyant la maison si intensément avant le 14 Nison. Et la Halokhoh
n'exige d'éliminer que les restes de pain de la taille d'une olive
ou plus. C'est simple, et c'est pour cela que HaZa''l ont
demandé que cela se fasse de nuit et avec une bougie, puisque ce qui
est inférieur à cette taille est insignifiant. S'il fallait
pourchasser même les petites miettes, la recherche aurait dû se
faire de jour pour s'assurer de bien les voir !
En
outre, les morceaux de Homés à éliminer doivent
encore être consommables au moins pour un chien. Donc, il n'est même
pas nécessaire d'éliminer des morceaux de pain moisi que l'on
trouverait dans sa maison. Tout comme il n'est pas nécessaire de se
préoccuper des morceaux tellement sales que même un homme ou un
chien serait dégoûté de les manger. Cela a été fait pour nous
épargner le cauchemar qu'est devenu actuellement le fait de se
préparer pour Pésah.
Ce
que nous avons expliqué est la façon dont la recherche du Homés
devait se faire, et nos Sages ont inclus une formule d'annulation du
Homés de la taille d'une olive ou plus que l'on aurait
oublié, ce qui est logique puisqu'on est censé n'avoir que quelques
heures de la nuit pour chercher le Homés. Il était
donc possible de ne pas avoir pu trouver tout Homés de
la taille d'une olive consommable par un chien en à peine quelques
heures, et de nuit en plus, d'où la raison de la formule
d'annulation du Homés, de sorte que le Homés
que l'on aurait oublié soit considéré comme non existant ! Et
si vous voulez vérifier par vous-mêmes, vous pourrez regarder ces
Halokhôth dans le Talmoudh (traité Pésahim), qui sont
fidèlement reprises par le Ramba''m ז״ל aux Hilkôth Homés
Oumassoh du Mishnéh Torah, chapitres 2 et 3.
Cette
folie de nettoyer sa maison durant trois semaines à la recherche de
la moindre trace de Homés,
de couvrir les comptoirs d'aluminium, etc., est une source de
moquerie justifiée des Gôyim envers notre religion, car c'est
réellement ridicule et sans aucune logique ! Si ce que nous
avons expliqué est la Halokhoh, pourquoi en est-on alors arrivé
là ? La réponse est très simple : tout cela se produit
parce qu'on a abandonné nos sources pour se livrer entièrement aux
rabbins, en qui l'on se confie aveuglément pour nous dispenser de
notre obligation personnelle d'également étudier ! En d'autres
mots, on laisse les rabbins réfléchir pour nous et nous dicter
notre vie, sans plus prendre la peine d'étudier ou utiliser notre
tête ! C'est ainsi qu'il suffit d'entendre dire qu'il faudrait
faire ceci ou cela pour que les gens se mettent à le faire et à
suivre comme des moutons, pensant qu'ils accomplissent là la
Halokhoh. Ils suivent un Judaïsme de mains d'hommes, et non une
religion Divine !
Rappelons
qu'il ne faut chercher que les pièces où l'on sait
qu'on y amenait régulièrement du Homés
! Ainsi, si on a un garage dans lequel on ne met jamais de pain ou de
nourriture, ou dans lequel on ne mange pratiquement jamais, il n'est
pas nécessaire de l'inspecter. Si on ne mange jamais ou pratiquement
jamais dans sa chambre à coucher, l'inspecter n'est pas nécessaire.
De même, les coins impossible à atteindre ne nécessitent pas
d'être fouillés ! Et on ne doit rechercher que les miettes encore
consommables par un chien et faisant au moins un Kazzayith (la taille
d'une olive). Signalons que la taille d'une olive est de loin plus
petite que ce que les Harédhim disent. Nous avions publié
une série d'articles sur ce sujet, sous le titre « Que vaut
réellement un Kazzayith ? ».
Ensuite,
le lendemain de la recherche, on se débarrassera avant le midi
halakhique de tout le Homés
que l'on avait trouvé la veille. On le brûle et récite la
bénédiction relative à la crémation du Homés.
La
Miswoh est aussi simple que cela ! Et tout est logique et est
une question de bon sens ! Se
préparer pour Pésah
ne sera plus jamais un cauchemar pour quiconque suit uniquement la
vraie Halokhoh, celle qui nous a été dictée par nos Sages de
mémoire bénie. En fait, la seule préparation nécessaire un mois
avant Pésah
est l'étude des Halokhôth relatives à la fête, pas le pseudo
« nettoyage de printemps ». Et de nombreux religieux
feraient bien de s'asseoir pendant un mois et lire réellement le
Talmoudh et les sources authentiques de notre tradition, car de
nombreuses fausses pratiques et croyances circulent au sujet de
Pésah,
comme par exemple qu'est-ce que le Homés,
ou encore cette stupidité ashkénaze consistant à interdire la
consommation des légumineuses et du riz pendant Pésah,
une interdiction qu'ils traitent carrément comme si cela faisait
partie de ce qui nous a été révélé au Sinaï. En effet, le riz
et les légumineuses sont pratiquement traités comme s'il s'agissait
de Homés.
Que Dieu nous sauve de cette religion qui est une pale imitation du
Judaïsme authentique ! Ceux
qui veulent rester dans leurs Houmrôth, qu'ils le fassent, mais
qu'ils laissent également tranquille ceux qui ne veulent faire que
ce que la Halokhoh exige ! Qu'ils n'imposent pas à tout le
monde leurs folies.
Ne
commencez donc à rechercher le Homés
que le jour qui précède Pésah,
et pas avant, en ayant avec vous ou à l'esprit les règles que nous
avons énoncées ici.
1Pésahim
6a-b