dimanche 28 septembre 2014

Suivez-vous la Tôroh d'HaShem et de HaZa''l ou celle des hommes ?

ב״ה

Suivez-vous la Tôroh d'HaShem et de HaZa''l ou celle des hommes ?


Cet article peut être téléchargé ici.

Il existe de nombreux domaines dans lesquels la majorité des Juifs ont dévié des enseignements et règles stipulés par HaZa''l, bien qu'HaShem ית׳ ait explicitement ordonné que nous devions agir selon la Tôroh que nous enseigneront les juges et Kôhanim siégeant à Yarousholayim, c'est-à-dire, le Sanhédhrin, comme nous le lisons dans le passage suivant de la sainte Tôroh1 :

Si une affaire de droit te dépasse, entre le sang et le sang, entre un jugement et un jugement, entre une plaie et une plaie, et des affaires de disputes dans tes portes, tu te lèveras et monteras vers le lieu que `adhônoy, ton Dieu, aura élu. Et tu te rendras vers les Kôhanim, les Lawiyim, et vers le juge qui sera en place en ces jours-là. Tu les consulteras et ils t'exposeront la parole du droit. Tu agiras selon la chose qu'ils t'auront exposée de ce lieu-là qu'élira `adhônoy, et tu la garderas pour l'accomplir conformément à tout ce qu'ils t'auront instruit. Selon la Tôroh qu'ils t'auront instruite, et selon le droit qu'ils t'auront dit, tu feras. Ne t'écarte pas de la chose qu'ils t'auront exposée [ni à] droite, [ni à] gauche. Quant à l'homme qui agira par rébellion, refusant d'écouter le Kôhén établi pour y servir `adhônoy, ton Dieu, ou le juge, que cet homme meurt, et tu extirperas le mal de Yisro`él. Tout le peuple entendra et craindra, et ils ne se rebelleront plus.
כִּי יִפָּלֵא מִמְּךָ דָבָר לַמִּשְׁפָּט, בֵּין-דָּם לְדָם בֵּין-דִּין לְדִין וּבֵין נֶגַע לָנֶגַע--דִּבְרֵי רִיבֹת, בִּשְׁעָרֶיךָ: וְקַמְתָּ וְעָלִיתָ--אֶל-הַמָּקוֹם, אֲשֶׁר יִבְחַר יהוה אֱלֹהֶיךָ בּוֹ. וּבָאתָ, אֶל-הַכֹּהֲנִים הַלְוִיִּם, וְאֶל-הַשֹּׁפֵט, אֲשֶׁר יִהְיֶה בַּיָּמִים הָהֵם; וְדָרַשְׁתָּ וְהִגִּידוּ לְךָ, אֵת דְּבַר הַמִּשְׁפָּט. וְעָשִׂיתָ, עַל-פִּי הַדָּבָר אֲשֶׁר יַגִּידוּ לְךָ, מִן-הַמָּקוֹם הַהוּא, אֲשֶׁר יִבְחַר יהוה; וְשָׁמַרְתָּ לַעֲשׂוֹת, כְּכֹל אֲשֶׁר יוֹרוּךָ. עַל-פִּי הַתּוֹרָה אֲשֶׁר יוֹרוּךָ, וְעַל-הַמִּשְׁפָּט אֲשֶׁר-יֹאמְרוּ לְךָ--תַּעֲשֶׂה: לֹא תָסוּר, מִן-הַדָּבָר אֲשֶׁר-יַגִּידוּ לְךָ--יָמִין וּשְׂמֹאל. וְהָאִישׁ אֲשֶׁר-יַעֲשֶׂה בְזָדוֹן, לְבִלְתִּי שְׁמֹעַ אֶל-הַכֹּהֵן הָעֹמֵד לְשָׁרֶת שָׁם אֶת-יהוה אֱלֹהֶיךָ, אוֹ, אֶל-הַשֹּׁפֵט--וּמֵת הָאִישׁ הַהוּא, וּבִעַרְתָּ הָרָע מִיִּשְׂרָאֵל. וְכָל-הָעָם, יִשְׁמְעוּ וְיִרָאוּ; וְלֹא יְזִידוּן, עוֹד

Nous ne pouvons pas dire d'un côté que nous croyons en la Tôroh Écrite et Orale, et de l'autre côté faire l'inverse de ce qui s'y trouve et inventer des règles et pratiques qui créent des contradictions avec ces sources-là. Une foi basée sur des contradictions est une foi branlante et artificielle. Notre foi a été déformée et façonnée à l'image des hommes eux-mêmes. Et ces contradictions sont en grande partie dues à ce qu'on appelle les traditions « kabbalistiques ».

Nous savons qu'une partie seulement du Zôhar reprend des enseignements pouvant réellement provenir de Rébbi Shim´ôn ban Yôho`y ז״ל (abrégé en רַשְׁבִּ״י « Rashb''i »). Mais il est également indéniable que l'écrasante majorité du Zôhar fut rédigée par Rabbi Môshah de Léon lui-même, afin de se faire un peu d'argent. Résultat : le Zôhar est composé de certaines parties qui ne peuvent à l'évidence pas du tout dater de l'époque du Rashb''i. Pire encore, il contient de nombreuses contradictions avec la Halokhoh talmudique et des enseignements et pratiques qui sont clairement de la ´avôdhoh Zoroh et font appel à la superstition et des croyances erronées qui faisaient fureur au Moyen-Âge. Ces superstitions et autres croyances erronées publiées dans le Zôhar ont été par la suite adoptées et codifiées par une grande partie de la communauté juive et le Shoulhon ´oroukh, et font désormais partie intégrante de la pratique juive quotidienne de notre temps. Les rabbins contemporains débordent d'ailleurs d'imagination pour justifier et expliquer la raison « mystique » et « profonde » de ces pratiques et croyances.

Le but de cet article n'est pas de juger ceux qui suivent de telles pratiques, mais de les confronter aux règles stipulées dans la Tôroh de HaZa''l, en qui ils disent croire (puisque après le TaNa''Kh, le Talmoudh est la deuxième source la plus importante du Judaïsme). À un moment donné, il sera impératif de nous poser de sérieuses questions sur nous-mêmes et ce que nous faisons. Et les gens comprendront alors une des raisons pour lesquelles notre exil dure si longtemps : parce qu'ils ont délaissé la Tôroh d'HaShem et de HaZa''l pour la Tôroh des hommes !

C'est un sujet sur lequel j'insiste énormément, parce que nous ne pouvons pas faire la politique de l'autruche et faire semblant comme si de rien n'était, comme si ce que nous faisions était conforme aux instructions de nos Sages de mémoire, et marchions dans leurs pas. En outre, en déviant de la Tôroh authentique nous faisons des Israélites des générations passées des pécheurs et de mauvais Israélites, avec des doctrines telles que « On ne marche pas quatre coudées sans avoir fait Natilath Yodhoyim » ou « On ne prononce pas le Nom de Dieu sans s'être lavé d'abord la bouche », parce que HaZa''l et nos ancêtres n'observaient ni l'une, ni l'autre de ces supposées règles ! Les Israélites des temps mishnaïques et talmudiques ne se lavaient pas les mains directement en se réveillant, et il n'y avait pas de problème à toucher au matin son visage, ses vêtements, etc., sans avoir fait au préalable Natilath Yodhoyim.2 Quant au fait de ne pas prononcer le Nom d'HaShem tant que l'on ne se sera pas lavé la bouche, cela va là encore contre la Halokhoh de HaZa''l, qui ont rapporté que les Birakhôth Hashahar devaient être faites au moment même où l'on réalisait l'action pour lequel on bénissait. Dès qu'on ouvrait les yeux, on faisait la Barokhoh appropriée. Quand on se redressait de son lit, on faisait la Barokhoh appropriée, etc. La propreté de la bouche n'a aucun lien, car une règle bien connue stipule « Les paroles de sainteté ne contractent pas l'impureté ». C'est pourquoi, même une femme Niddoh ou un homme ayant un écoulement séminal peut prononcer des paroles de Tôroh et prier HaShem, en dépit du fait qu'il ou elle est dans un état d'impureté rituelle. En outre, reporter la prononciation du Nom Divin à après le lavage de la bouche a pour conséquence de ne plus réciter les Birakhôth Hashahar au moment convenable, d'où la pratique erronée de notre temps qui consiste à attendre d'arriver à la Synagogue pour les réciter, alors même qu'on ne réalise même pas les actes pour lesquels on bénit, transgressant ainsi une interdiction très grave : faire des Barokhôth en vain !

Nous allons prendre comme exemple la routine matinale pour bien illustrer les décalages qu'il y a entre la pratique de la majorité des Juifs d'aujourd'hui et la Halokhoh de HaZa''l.

`alôhay Nashomoh ou Môdhah `ani ?

La position de HaZa''l :

C'est la pratique d'une minorité de Juifs, tels que les Yéménites du rite Baladhi, les Talmidhé HaRamba''m, ou encore les Safaradhim de rite hispano-portugais, de dire « `alôhay Nashomoh » alors qu'ils sont encore couchés dans leurs lits, au lieu de « Môdhah `ani », en accord parfait avec ce qui est stipulé dans le Talmoudh3 :

Quand on se réveille, on dit : « Mon Dieu, l'âme que Tu as placée en moi est pure. Tu l'as façonnée en moi, Tu l'as insufflée en moi, Tu l'as préservée en moi, et Tu me la reprendras un jour et me la rendras dan les temps à venir. Tout le temps où l'âme est en moi, je reconnais devant Toi [que Tu es] HaShem, mon Dieu, et le Dieu de mes pères, le Maître de tous les mondes, le Seigneur de toutes les âmes. Béni Tu es HaShem, qui ramène les âmes vers les corps morts ».
כי מתער אומר אלהי נשמה שנתת בי טהורה אתה יצרתה בי אתה נפחתה בי ואתה משמרה בקרבי ואתה עתיד ליטלה ממני ולהחזירה בי לעתיד לבא כל זמן שהנשמה בקרבי מודה אני לפניך ה' אלהי ואלהי אבותי רבון כל העולמים אדון כל הנשמות ברוך אתה ה' המחזיר נשמות לפגרים מתים

Le Ramba''m ז״ל instruit de dire « `alôhay Nashomoh » tandis que l'on est encore couché dans son lit, immédiatement après s'être réveillé4, exactement comme l'enseigne le Talmoudh.

La pratique majoritaire de notre époque :

Après s'être réveillés le matin, alors qu'ils sont encore couchés dans leurs lits, la majorité des Juifs disent plutôt « Môdhah `ani ». Étant donné que ce n'est pas une Barokhoh5 et qu'il n'y a là aucune mention du Nom Divin, ils enseignent qu'il est donc permis de le dire avant de s'être lavé les mains.

D'où provient cette prière ? Cette prière tire sa source d'un ouvrage datant du 16ème siècle portant le nom de « Sédhar Hayim ». C'est précisément aux alentours de cette époque-là que les pratiques dites « kabbalistiques » ont commencé à infiltrer la communauté juive, puisque le Zôhar gagnait de plus en plus de terrain depuis sa première publication au 13ème siècle. Pour quelle raison le Sédhar Hayim a-t-il opéré ce changement ?

Le Sédhar Hayim proposa la formule de « Môdhah `ani » à cause du fait que Rabbi Yôséf Qa`rô ז״ל changea la pratique qui prévalait en énonçant la règle suivante6 :

À présent, parce que nos mains ne sont plus pures de façon appropriée, et aussi parce que les ignorants ne les connaissent pas7, nous avons la coutume de les réciter dans l'ordre à la synagogue et ils8 répondent « `omén » après chacune d'elles et s'acquittent ainsi de leur obligation.
עכשיו מפני שאין הידים נקיות וגם מפני עמי ארצות שאינם יודעים אותם נהגו לסדרם בבית הכנסת ועונין אמן אחריהם ויוצאים ידי חובתן

Ainsi, selon le Mahabbér (le surnom de Rabbi Yôséf Qa`rô), de nos jours nos mains (et par extension, nos maisons) ne sont plus pures comme avant. Par conséquent, la coutume s'est développée de s'abstenir de dire « `alôhay Nashomoh » ainsi que les Birakhôth Hashahar dans sa maison tant que l'on ne sera pas arrivé à la synagogue, qui est un lieu pur et propre dans lequel on se lavera les mains, sous-entendant par-là que nous aurions l'obligation de nous laver les mains avant de mentionner le Nom d'HaShem.9 Pour adhérer aux exigences du Shoulhon ´oroukh, le Sédhar Hayim composa la courte prière de « Môdhah `ani », de façon à remercier HaShem pour nous avoir rendu notre âme (ce qui est le thème de « `alôhay Nashomoh »), mais sans mentionner Son Nom.

Un mépris total pour la Halokhoh de HaZa''l, basé sur des arguments falalcieux !

Natilath Yodhoyim

  • Quand accomplir Natilath Yodhoyim ?

La position de HaZa''l :

Le lavage des mains au matin fut à l'origine institué par HaZa''l en guise de préparation au Shama´ et à la ´amidhoh.10 Dans son commentaire sur le Talmoudh, le Ro`''sh ז״ל décrit cette Miswoh rabbinique de la façon suivante :

Étant donné que les mains sont actives, et qu'il n'est pas possible d'avoir évité un contact durant la nuit avec une [partie] impure de la chair, une Barokhoh [sur les mains] fut instituée avant la récitation du Shama´ et l'acte de la prière (´amidhoh).

Quant au Rashba''` ז״ל, il ajoute comme élément que le lavage des mains avant la prière fut instituée par HaZa''l afin que nous imitions les Kôhanim, qui devaient accomplir des ablutions rituelles avant de commencer leur service dans le Béth Hammiqdosh. Or, puisque la prière est identique au service du Kôhén dans le Béth Hammiqdosh, étant donné que les prières sont des sacrifices que nous élevons à HaShem, nous devons, comme les Kôhanim, veiller à faire nos ablutions avant la prière du matin.

En tous les cas, le Natilath Yodhoyim du matin servait de préparation au Shama´ et à la ´amidhoh, et n'avait rien à voir avec un quelconque « mauvais esprit », et n'était pas fait non plus au réveil.

En outre, réciter les Birakhôth Hashahar avant de s'être lavé les mains, et non après, est en fait la Halokhoh, comme cela est rapporté dans le Talmoudh11. Le lavage des mains avant le Shama´ est mentionné par le Ramba''m dans la Halokhoh suivante12 :

Celui qui se lève [e matin] pour lire dans la Tôroh avant qu'il ne procède à la récitation du Shama´, qu'il veuille lire dans la Tôroh Écrite ou la Tôroh Orale, il se lave d'abord les mains, récite les trois Barokhôth, et seulement alors il récite [le Shama´]...
הַמַּשְׁכִּים לִקְרוֹת בַּתּוֹרָה קֹדֶם שֶׁיִּקְרָא קִרְיַת שְׁמַע, בֵּין קָרָא בְּתוֹרָה שֶׁבִּכְתָב בֵּין בְּתוֹרָה שֶׁבְּעַל פֶּה--נוֹטֵל יָדָיו תְּחִלָּה, וּמְבָרֵךְ שָׁלוֹשׁ בְּרָכוֹת, וְאַחַר כָּךְ קוֹרֶא

Quant au lavage des mains avant la ´amidhoh, le Ramba''m mentionne dans les Hilkôth Tafilloh Ouvirakhath Kôhanim 4:1-2 que ne pas se laver les mains avant la ´amidhoh fait partie des cinq choses qui empêchent de prier. En d'autres mots, on ne commence pas la ´amidhoh tant que l'on ne se sera pas lavé les mains, même si l'heure de la prière risque de passer.

Étrangement, Rabbi Yôséf Qa`rô rapporte ceci dans son Shoulhon ´oroukh13 :

Les Rabbins n'ont institué la Natilath Yodhoyim que pour la récitation du Shama´ et pour la prière. Quant aux bénédictions du matin, on peut les réciter avant d'avoir fait Natilath Yodhoyim. Mais c'est à condition que l'on ne soit pas couché nu dans son lit, car il est alors interdit de mentionner le Nom de Dieu tant que l'on ne les aura pas nettoyées.
לא תיקנו נטילת ידים אלא לקריאת שמע ולתפילה; אבל ברכות דשחרית יכול לברך קודם נטילה הוא ישן על מטתו ערום שאז אסור להזכיר את השם עד שינקה אותם

C'est en quelque sorte une contradiction. Mais au moins, il reconnaît que le Natilath Yodhoyim du matin ne fut institué à l'origine que pour se préparer au Shama´ et à la ´amidhoh, et qu'il est halakhiquement permis de réciter les Birakhôth Hashahar avant même Natilath Yodhoyim, même si, au final, Rabbi Yôséf Qa`rô s'oppose à la Halokhoh talmudique et préconise une autre pratique sur la base de ses croyances mystiques, comme on va le voir plus bas. (De telles contradictions sont monnaie courante dans le Shoulhon ´oroukh, que la plupart de ses défenseurs n'ont même jamais lu.)

Tout cela étant dit, le lavage des mains avant la prière est également requis avant Minhoh et ´arbith. Par contre, une mesure supplémentaire est exigée pour Shahrith, puisqu'à ce moment-là, on se lave aussi les pieds et le visage, comme le Kôhén dans le Béth Hammiqdosh, ainsi que le rapporte le Ramba''m14 :

Dans quel cas les paroles susmentionnées, selon quoi nous ne nous purifions uniquement que les mains pour la prière, s'appliquent-elles ? À toutes les prières, sauf celle du matin. Mais le matin, on se lave le visage, les mains et les pieds15, et seulement alors on prie. Et si on se trouve loin de l'eau, on se nettoie uniquement les mains et on prie.
בַּמֶּה דְּבָרִים אֲמוּרִים, שְׁאֵינוּ מְטַהֵר לִתְפִלָּה אֵלָא יָדָיו בִּלְבָד--בִּשְׁאָר תְּפִלּוֹת, חוּץ מִתְּפִלַּת שַׁחְרִית; אֲבָל בַּשַּׁחְרִית--רוֹחֵץ פָּנָיו יָדָיו וְרַגְלָיו, וְאַחַר כָּךְ יִתְפַּלַּל. וְאִם הָיָה רָחוֹק מִן הַמַּיִם--מְקַנֵּחַ יָדָיו בִּלְבָד, וּמִתְפַּלֵּל

(Bien que cela soit requis pour la prière du matin, cela peut également être fait pour n'importe quelle autre prière. Voir l'article intitulé « Doit-on se laver le visage, les mains et les pieds avant chaque prière ? »)

Comme cela a été dit plus haut, si on compte étudier la Tôroh le matin avant de faire le Shama´, on a alors l'obligation de se laver les mains avant l'étude de la Tôroh et la récitation de la Birkath Hattôroh.

Celui qui suit la pratique de la Halokhoh talmudique, qui est malheureusement devenue la pratique minoritaire, fera « `alôhay Nashomoh » alors qu'il est encore dans son lit, et récitera les Birakhôth Hashahar au fur et à mesure qu'il accomplit les actes pour lesquels il bénit (quand il ouvre les yeux, quand il bouge un peu, quand il se redresse dans son lit, quand il pose les pieds par terre, quand il s'habille, quand il a fait ses besoins, etc.). Puis, il fera Natilath Yodhoyim, la Birkath Hattôroh, il étudiera un peu, et ensuite il fera le reste des prières du matin.16

La pratique majoritaire de notre époque :

Le Minhogh qui prévaut de nos jours consiste à réciter Natilath Yodhoyim immédiatement après « Môdhah `ani », tandis que l'on se trouve encore sur son lit, et avant même de mentionner le Nom d'HaShem à cause de la croyance selon laquelle on ne peut pas prononcer Son Nom avec des mains impures.

D'après ce Minhogh, on ne peut pas non plus toucher ses yeux, sa bouche, ses oreilles, d'autres orifices du corps, de la nourriture, ni même des vêtements avant de s'être lavé les mains par la Natilath Yodhoyim.17 Sur la base de ses croyances mystiques, Rabbi Yôséf Qa`rô va jusqu'à écrire au paragraphe 5 que לא יגע בגיגית שֵׁכר, שמשמוש היד מפסיד השֵׁכר « On ne doit pas toucher une cuve de bière [avant d'avoir fait Natilath Yodhoyim], parce que la manipuler avec les mains abîme18 la bière ».

C'est la raison pour laquelle beaucoup de Juifs dorment avec un Kali (récipient) remplit d'eau depuis la veille et une bassine près de leur lit afin de se laver les mains immédiatement après s'être réveillé (après avoir dit « Môdhah `ani »), car s'ils touchent leurs vêtements sans s'être lavé les mains, ils croient qu'ils les souillent (et ne peuvent donc pas les porter avant de les avoir purifiés). S'ils touchent leur tasse de café sans s'être lavé les mains, ils croient qu'ils souillent le café contenu dans la tasse. S'ils se frottent les yeux sans s'être lavé les mains, ils croient qu'ils se souillent les yeux et se mettent en danger puisqu'ils transfèrent au visage le « démon » attaché à leurs mains, etc. Une croyance qui n'a aucune base, puisque le Talmoudh préconise de réciter une Barokhoh lorsque, sur son lit, on se frotte les yeux, et ce alors que les mains n'ont pas encore été lavées ! Tout cela est de la pure superstition complètement stupide !

  • Comment accomplir Natilath Yodhoyim ?

La position de HaZa''l :

Il existe aujourd'hui un débat quant à savoir dans quel ordre faut-il procéder à la Natilath Yodhoyim : la Barokhoh se fait-telle avant ou après s'être lavé les mains ? Le Ramba''m rapporte que la Barokhoh doit être faite avant de s'être lavé les mains.19 En fait, c'est en accord total avec ce qui a été rapporté dans le Talmoudh lui-même20 :

Il s'avère que tous sont d'accord [sur le fait] que nous devons faire la bénédiction au préalable.21 Comment le savons-nous ? Parce que Rov Yahoudhoh a dit au nom de Shamou`él : « Pour toutes les Miswôth, une bénédiction est faite avant leur accomplissement »...

L'École de Rov a dit : « À l'exception d'une immersion rituelle et [de l'accomplissement de la Miswoh de sonner] du Shôfor ». Pour l'immersion rituelle, il n'y a pas de problème22, parce que l'individu n'est pas encore apte23. Mais quelle est la raison pour le Shôfor ? Si tu dis que c'est parce qu'il pourrait mal sonner la Taqi´oh24, pourquoi n'applique-t-on pas alors le même principe également à la Shahitoh et à la Miloh ?25 Rov Hisdo` a plutôt dit : « À l'exception uniquement de l'immersion rituelle ».

En fait, Rabbi Yôséf Qa`rô admet lui-même que la Halokhoh consiste à faire chaque Barokhoh avant l'acte pour lequel on bénit, mais il écrit que le Minhogh de notre époque est différent !26 Une contradiction de plus !

En outre, le Ramba''m rapporte qu'il est permis et valable de ne verser de l'eau qu'une seule fois sur chaque main27 et ne mentionne jamais la pratique consistant à le faire trois fois, pratique qui n'est également jamais mentionnée dans le Talmoudh.

Celui qui suit la Halokhoh talmudique procédera donc de la manière suivante : il remplira un Kali avec au moins un Ravi´ith (143,5 millilitres) d'eau, récitera dessus la Barokhoh de « 'Al Natilath Yodhoyim », et se versera ensuite de l'eau au moins une fois sur chaque main. Ce procédé est suivi également lorsqu'on se lave les mains pour le pain et des aliments qui se trempent dans des liquides.

La pratique majoritaire de notre époque :

Le Minhogh qui prévaut aujourd'hui, parmi l'écrasante majorité des Juifs, consiste à faire la Barokhoh après s'être lavé les mains, suivant la décision de Rabbi Yôséf Qa`rô28, mais avant de se les sécher.29 En d'autres mots, Rabbi Yôséf Qa`rô commence par admettre que ce n'est pas la Halokhoh, mais préconise néanmoins d'agir ainsi ! (Cela porte un coup à tous ceux qui prétendent que le Shoulhon ´oroukh trancherait sur la base du Talmoudh, ce qui est un mythe démontrant encore qu'ils n'ont pas lu le Shoulhon ´oroukh, ou le Talmoudh. Seuls des ignorants peuvent faire une telle affirmation.)

La raison de ce Minhogh est que, selon ceux qui le suivent, nos mains auraient contracté une impureté durant le sommeil, et il serait donc préférable de les laver avant de réciter la moindre Barokhoh. Raison pour laquelle ceux qui suivent Rabbi Yôséf Qa`rô se lavent d'abord les mains et ne récitent la Barokhoh qu'après. Ceux qui défendent cette position affirment que HaZa''l savaient comment garder leurs mains pures durant leur sommeil, tandis que nous, nous n'en sommes plus capables, d'où la différence entre leurs pratiques et nos coutumes contemporaines ! Là encore, un argument sans aucune base, ni logique !

Bien que certains se lavent les mains à deux reprises au réveil, la plupart les lavent à trois reprises, suivant en cela ce que Rabbi Yôséf Qa`rô a tranché30 :

On prend soin de verser sur elles [de l'eau] à trois reprises afin de retirer le mauvais esprit qui repose sur elles.
ידקדק לערות עליהן מים שלש פעמים, להעביר רוח רעה ששורה עליהן

Cela dit au passage, cette histoire de mauvais esprit qui repose sur les mains n'a aucune base dans le Talmoudh. Cette doctrine « mystique » va tellement loin que l'on prétend qu'à moins de laver ses mains trois fois le mauvais esprit ne s'en va pas et peut même nous nuire. Le Zôhar déclare d'ailleurs que l'on doit veiller à ne pas renverser l'eau de la Natilath Yodhoyim par terre. Pourquoi ? « Car dans ces eaux sont rassemblées les forces de la Sitro` `ahro`, et ces eaux impures pourraient le blesser »31. Ce genre d'enseignements ne sont rien d'autre que de la superstition n'ayant aucune base halakhique !

À noter que dans la pratique majoritaire des Juifs de notre temps, le lavage des mains au réveil est différent du lavage des mains avant de manger du pain. Au réveil, ils lavent leurs mains dans une séquence de trois fois alternativement, tandis que pour le pain ils les lavent dans une séquence de trois fois consécutivement, toujours en commençant par la main droite dans les deux cas. Là encore, une pratique qui n'a aucune base halakhique !

Avant d'entrer aux toilettes

La position de HaZa''l :

Le Mishnéh Tôroh32 et le Shoulhon ´oroukh33, sur la base de ce qui est rapporté dans le Talmoudh34, soutiennent que l'on doit faire la requête suivante avant d'entrer aux toilettes :

Soyez respectés, ministres respectables et saints du Très-Haut. Puissiez-vous me garder et m'attendre, jusqu'à ce que j'entre et sorte, car c'est là le fonctionnement des fils de l'homme.
הִתְכַּבְּדוּ מְכֻבָּדִים קְדוֹשִׁים, מְשָׁרְתֵי עֶלְיוֹן, שִׁמְרוּנִי וְהַמְתִּינוּ לִי עַד שֶׁאִכָּנֵס וְאֵצֵא, כִּי זֶה הוּא דַּרְכָּן שֶׁלִּבְנֵי אָדָם

La pratique majoritaire de notre époque :

Bien que Rabbi Yôséf Qa`rô soutient que l'on doit faire cette requête, il poursuit en disant que ce n'est plus le Minhogh à nos époques. Par conséquent, plus personne ne la récite vraiment, à moins d'avoir la tradition de le faire.

Il convient de noter que sur ce point, les raisons de l'abolition de cette pratique sont logiques. Dans les temps anciens, les latrines se trouvaient à l'extérieur des lieux d'habitation, à des endroits particuliers, parfois même dangereux. Il existait par conséquent la possibilité de se faire dépouiller ou attaquer par des brigands en se rendant aux latrines de bon matin ou durant la nuit, comme le rapporte le Talmoudh dans diverses anecdotes. De ce fait, on faisait la requête suivante pour demander la protection Divine. À notre époque où les sanitaires sont à l'intérieur des maisons, cette bénédiction n'est plus nécessaire. Toutefois, si on se rend dans des toilettes ou latrines publiques situées dans des endroits dangereux, elle doit se faire.

Faire Natilath Yodhoyim ou pas en sortant des toilettes ?

La position de HaZa''l :

Le Ramba''m ne mentionne jamais le moindre lavage rituel des mains à l'aide d'un Kali après avoir fait ses besoins. Un simple lavage hygiénique ordinaire suffit. En fait, le Talmoudh lui-même ne mentionne jamais de lavage rituel des mains au moyen d'un Kali après avoir fait ses besoins, mais se contente simplement de trancher qu'il faut réciter la Barokhoh de « `ashar Yosar » après être sorti des toilettes.

La pratique majoritaire de notre époque :

Le Minhogh qui prévaut consiste à d'abord se laver les mains d'une façon hygiénique, de les sécher, puis de les laver à nouveau, mais cette fois-ci « rituellement », en versant trois fois de l'eau sur la main droite, puis trois fois de l'eau sur la main gauche, et de conclure par la bénédiction de « ``ashar Yosar ».

D'autres lavages de mains

La position de HaZa''l :

En plus de se laver les mains avec Barokhoh avant le Shama´, la ´amidhoh, et la consommation du pain, il faut également se laver les mains avec Barokhoh avant la consommation d'aliments qui se trempent dans ce qui est halakhiquement considéré comme un liquide.35 Ce sont là les seuls cas où un lavage des mains avec Barokhoh est nécessaire.

En outre, le Talmoudh préconise d'également se laver les mains (sans Barokhoh) chaque fois que l'on rentre du travail ou que l'on s'est adonné à des activités qui salissent les mains, avant de pouvoir manipuler des aliments, frotter les yeux, etc. C'est donc uniquement à des fins hygiéniques.

La pratique majoritaire de notre époque :

La majorité des Juifs d'aujourd'hui, sous l'impulsion de Rabbi Yôséf Qa`rô, se lavent les mains, mais sans Barokhoh, chaque fois qu'ils se touchent les parties intimes, les oreilles, le nez, les pieds, qu'ils se coupent les ongles, qu'ils se coupent les cheveux, et après avoir quitté un cimetière.

Ces lavages de mains ne sont pas prescrits par le Talmoudh, sauf si, après avoir touché ses parties intimes, ses oreilles, son nez ou ses pieds, on compte ensuite s'adonner à un acte de sainteté (étudier la Tôroh, prier, etc.), manipuler de la nourriture, etc. Sinon, il n'est pas nécessaire de laver les mains dans ces circonstances, sinon pour des raisons hygiéniques.

Les Birakhôth Hashahar

  • Comment les réciter ?

La position de HaZa''l :

Le Ramba''m rapporte que nous ne devons réciter les Barokhôth du matin QUE si nous accomplissons l'acte pour lequel nous bénissons, et peu importe l'ordre dans lequel nous accomplissons ces actes.36 En d'autres mots, les Birakhôth Hashahar n'ont pas un ordre particulier. Si on fait un acte pour lequel une Barokhoh a été instituée, on récite la Barokhoh appropriée, et si on ne réalise pas l'acte, on ne récite pas la Barokhoh qui correspond à cet acte. Il écrit également que l'on ne peut réciter une Barokhoh que lorsqu'on en a l'obligation, c'est-à-dire, lorsqu'on s'est mis dans une situation où la récitation de cette Barokhoh est nécessaire.37

Par exemple, si vous ne vous habillez pas le matin, mais que vous restez nus, vous ne devez pas réciter la Barokhoh de « Malbish ´aroummim ». Si vous ne mettez pas de chaussures, mais que vous restez pieds nus ou en chaussettes, vous ne devez pas réciter la Barokhoh de « Sha´osoh Li Kol Sorakhî », etc.38

En outre, à moins que vous ne viviez à proximité de coqs (en campagne) et que vous ne portiez un turban, vous n'aurez probablement que très rarement l'occasion de réciter les Barokhôth qui correspondent à ces deux actes.

Quant à ceux qui ne se lavent pas les mains directement après le réveil, de façon à être en accord avec la Halokhoh du Talmoudh (et comme cela est rapporté dans le Mishnéh Tôroh), « Natilath Yodhoyim » au matin n'est requis que pour se préparer à la récitation du Shama´ et à la ´amidhoh, et n'est donc pas un pré-requis pour pouvoir réciter le Nom d'HaShem.

Tout cela est en accord avec la Halokhoh talmudique.

La pratique majoritaire de notre époque :

Rabbi Yôséf Qa`rô enseigne que la Halokhoh consiste bien à ne réciter les Birakhôth Hashahar que lorsqu'on accomplit l'acte pour lequel on bénit. Mais il ajoute qu'à cause du fait que beaucoup ne connaissent plus ces Barokhôth par cœur, la coutume s'est développée de les réciter à la synagogue selon un ordre bien précis, les unes à la suite des autres, bien que l'on ne soit pas en train d'accomplir ces actes pour lesquels on bénit.39

Rabbi Yôséf Qa`rô propose néanmoins une méthode alternative : réciter les Birakhôth Hashahar les unes à la suite des autres, mais sans utiliser le Shém Oumalakhouth si l'on n'a pas accompli les actes associés à ces Barokhôth.40 Cela évitera de réciter ces Barokhôth en vain !

De nos jours, le Minhogh de la majorité consiste à réciter ces Barokhôth les unes à la suite des autres, même avec le Shém Oumalakhouth, peu importe qu'ils aient accompli ou pas les actes pour lesquels ils bénissent !

  • Hannôthén Layo´éf Kôah

La position de HaZa''l :

Le Ramba''m ne fait aucunement mention de cette Barokhoh, qui n'est d'ailleurs pas non plus mentionnée dans le Talmoudh.

La pratique majoritaire de notre époque :

Rabbi Yôséf Qa`rô rapporte que c'est le Minhogh des `ashkanazim de réciter cette Barokhoh. Mais il fait remarquer qu'il ne semble pas approprié d'agir ainsi, car elle n'a pas de source dans le Talmoudh, les Ga`ônim ou les Ri`shônim.41

Néanmoins, la majorité des Juifs ont adopté ce Minhogh `ashkanazi et récitent également cette Barokhoh.

Conclusion

Ce ne sont là que quelques exemples de décalages existant entre ce que l'on prêche en théorie (la supériorité de HaZa''l, l'importance du Talmoudh, le fait qu'aucune autorité ne peut imposer quoi que ce soit à la communauté qui n'aurait pas été décrété par le dernier Sanhédhrin, etc.) et ce que la majorité fait en pratique. Nous aurions pu citer bon nombre d'exemples dans divers autres domaines, mais les contradictions mentionnées ici sont d'une grande importance et doivent être pris en compte, car les exemples cités ici touchent à la pratique quotidienne, et cela cause de nombreux problèmes théologiques, comme par exemple le fait de savoir si la majorité des Juifs de notre époque croient réellement en la Tôroh Orale (telle que codifiée dans le Talmoudh) et en la Masôroh (Tradition), ou s'ils croient plutôt en ce qu'eux ont décidé de faire.

Cela pose la question de savoir si l'on suit une religion Divine ou une religion d'hommes ! Si nous disons suivre une religion Divine, nous n'avons alors aucun droit de changer quoi que ce soit à la pratique de nos ancêtres et aux décrets de HaZa''l, à moins que ces décrets ne soient accompagnés d'une raison qui fait qu'ils ne sont plus d'application à notre époque (comme l'exemple de la requête faite avant de se rendre aux toilettes, qui n'est plus vraiment d'actualité, car nos toilettes ne sont plus situées à l'extérieur ou dans des endroits dangereux où nous sommes susceptibles d'être agressés ou dépouillés par des brigands).

1Davorim 17:8-13
2Voir l'article intitulé « Natilath Yodhoyim : L'erreur de Rash''i »
3Barokhôth 60b
4Hilkôth Tafilloh Ouvirakhath Kôhanim 7:2
5La phrase « Boroukh `attoh HaShem » ne s'y retrouve pas.
6Shoulhon ´oroukh, `ôrah Hayim 46:2
7Les bénédictions du matin
8Les membres de l'assemblée
9`ôrah Hayim 46:2 (voir ici, dans le langage original
10Barokhôth 60b
11Barokhôth, Ibid.
12Mishnéh Tôroh, Hilkôth Tafilloh Ouvirakhath Kôhanim 7:10
13`ôrah Hayim 4:23
14Mishnéh Tôroh, Hilkôth Tafilloh Ouvirakhath Kôhanim 4:3
15Et pas que les mains, contrairement aux deux autres prières.
16S'il compte faire le Shama´ avant d'étudier la Tôroh, il fera alors Natilath Yodhoyim avant le Shama´ et non avant l'étude de la Tôroh
17Shoulhon ´oroukh, `ôrah Hayim 4:3-5
18Ou « détériore »
19Hilkôth Barokhôth 6:2
20Pésahim 7b
21Avant d'accomplir une Miswoh
22C'est-à-dire, il est facile de comprendre pourquoi est-ce qu'il ne faut faire la bénédiction qu'après être sorti de l'eau et non avant d'entrer dans l'eau
23Rash''i explique : celui qui est impur à la suite d'une pollution nocturne n'est pas apte à faire la Barokhoh de l'immersion dans un Miqwah avant l'immersion rituelle en elle-même, car il est rituellement impur au moment d'entrer dans le Miqwah et ne devient pur qu'après en être ressorti. C'est seulement là qu'il peut remercier HaShem de lui avoir ordonné de s'immerger dans un Miqwah. Et tous les autres qui nécessitaient une immersion rituelle furent traités de la même manière (comme par exemple, le Gôy qui s'immerge afin de de se convertir)
24Auquel cas la Miswoh n'aura pas été réalisée et il faudra alors recommencer. Ce qui signifie que l'on aurait récité une bénédiction en vain. Néanmoins, HaZa''l n'ont pas considéré que c'était une raison valable pour réciter la Barokhoh après avoir sonné, et non avant. De là, nous voyons que si quelqu'un a fait la Barokhoh et a sonné ensuite le Shôfor, mais pas comme il fallait, sa Barokhoh n'est pas considérée en vain, car il n'avait pas prévu de ne pas bien sonner le Shôfor. Il ne devra donc pas refaire une Barokhoh
25Nous voyons donc par ces deux exemples que cela n'a pas de sens de réciter une Barokhoh après l'acte seulement parce qu'on craint de ne pas l'accomplir comme il faut. Même dans le cas où on craindrait de mal accomplir l'acte, la Barokhoh doit être récitée avant l'acte
26Shoulhon ´oroukh, `ôrah Hayim 158:11
27Hilkôth Barokhôth 6:10
28Shoulhon ´oroukh, `ôrah Hayim 158:11
29Ramo''`, Ibid.
30Shoulhon ´oroukh, `ôrah Hayim 4:2
31Zôhar I:184b
32Hilkôth Tafilloh Ouvirakhath Kôhanim 7:5
33`ôrah Hayim 3:1
34Barokhôth 60b
35Hilkôth Barokhôth 6:1
36Hilkôth Tafilloh Ouvirakhath Kôhanim 7:4-9
37Ibid., 7:9
38Ibid., 7:8
39Shoulhon ´oroukh, `ôrah Hayim 46:1-2, que l'on peut lire dans le langage d'origine ici.
40Ibid., 46:8, que l'on peut lire dans le langage d'origine ici.

41Ibid., 46:6, que l'on peut lire dans le langage d'origine ici.
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...